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词典释义:
réanimation
时间: 2023-09-13 02:14:51
[reanimasjɔ̃]

n.f. 1. 〔医〕救生法;(对重危伤病员)抢救 2. 〈转〉恢复,复苏 常见用法

词典释义
n.f.
1. 〔医〕救生法;(对重危伤病员)抢救
réanimation lourde严重情况急救
réanimation d'un asphyxié抢救窒息者
service de réanimation d'un hôpital医院抢救部门,急救部门
2. 〈转〉恢复,复苏
réanimationd'un animal qui a subi l'hibernation使冬眠动物复苏


常见用法
en réanimation重症监护室

当代法汉科技词典
n. f. 【医学】重症监护

réanimation f. 复苏; 救生法; 抢救(病人)

réanimation du cœur 心脏复苏

élimination de phlegme pour la réanimation 豁痰醒脑

éliminer le froid phlégme pour réanimation 逐寒开窍

短语搭配

éliminer le froid phlégme pour réanimation逐寒开窍

en réanimation在重症监护室

réanimation lourde严重情况急救

relâcher le trismus et faire la réanimation开噤通关

appareils de réanimation复苏设备

service de réanimation加护病房;特护室;特护部

équipement de réanimation生命保障设备;生命维持设备

réanimation du cœur心脏复苏

réanimation d'un asphyxié抢救窒息者

ballon de réanimation avec masque带面罩的呼吸袋

原声例句

Un effort des soignants d'abord, pour augmenter nos capacités en réanimation.

首先是护理人员的努力,提高我们的抢救能力。

[法国总统马克龙演讲]

Les services de réanimations ont à prendre en charge des personnes en bonne santé qui ont aujourd'hui 60 ans, même 50 ans, quelques-uns parfois plus jeunes.

重症监护室现在要应对的是60岁的健康人,甚至50岁,有的甚至更年轻。

[法国总统马克龙演讲]

Retenez un chiffre : 44% des patients en réanimations ont aujourd'hui moins de 65 ans.

如今重症监护中44%的病人年龄在65岁以下。

[法国总统马克龙演讲]

Pour augmenter encore le nombre de personnes pouvant être accueillies en réanimation sans trop déprogrammer, ils sont et seront appuyés dans les prochains jours par des renforts supplémentaires.

为了进一步增加重症监护室可以容纳的人数,而不至于超负荷运转,他们正在并将在未来几天内得到更多增援人员的支持。

[法国总统马克龙演讲]

Le nombre de lits en réanimation a déjà été porté à 7000.

重症监护床位已经增加到7000张。

[法国总统马克龙演讲]

D'ailleurs au moment où je vous parle, plus de 80% des personnes en réanimation ont plus de 50 ans.

事实上,就在我讲话的时候,80%以上的重症监护人员都在50岁以上。

[法国总统马克龙演讲]

Et d'autre part, parce que nous avons appris à mieux prendre en charge et traiter les patients atteints pour éviter certaines formes graves qui auraient frappé nos concitoyens et pesé encore plus sur nos services de réanimation.

另一方面,得益于对患者更好的照顾和治疗,避免了某些伤害我国公民的行为,也避免了给重症监护服务带来更大的负担。

[法国总统马克龙演讲]

Le 15 décembre, si nous sommes bien arrivés autour des 5000 contaminations par jour et environ 2500 à 3000 personnes en réanimation, nous pourrons alors franchir un nouveau cap.

12月15日,如果每天的确诊人数控制在5000人,并且接受重症监护的大约有2500至3000人,那么我们就能够迈出新的一步。

[法国总统马克龙演讲]

Le nombre de personnes en réanimation du fait de la COVID-19 est passé de 4 900 le 16 novembre à 4 300 aujourd'hui.

因新冠肺炎而进入重症监护室的人数,从11月16日的四千九百人下降到今天的四千三百人。

[法国总统马克龙演讲]

Le ministre de la Santé et le directeur général de la Santé vous l'ont expliqué à plusieurs reprises : pour éviter l'accumulation de patients qui seront en détresse respiratoire dans nos services d'urgence et de réanimation.

卫生部长和卫生总局局长已多次解释过:要避免呼吸困难的病人在急诊抢救部门不断增加。

[2020年度最热精选]

例句库

L'aménagement et la rénovation des maternités avec la création d'une cellule de réanimation du nouveau-né au sein de la salle d'accouchement; L'amélioration des conditions d'accueil et de séjour dans les structures d'accouchement; L'acquisition du matériel médico-technique pour améliorer la prise en charge de la mère et du nouveau-né; L'amélioration et le développement de la logistique des évacuations de cas compliqués; Le développement d'une stratégie d'information, de formation, d'éducation et de communication en faveur du personnel de santé et des populations cibles; L'amélioration et le développement des compétences du personnel de santé en matière de prise en charge du nouveau-né.

整治和革新产科,在接生室内开辟新生儿救生间; 改善接生室的接待和居住条件; 购置医疗技术设备,以改善对产妇和新生儿的照料; 改善和发展疑难病例转院的后勤工作; 为卫生人员和目标人群制订一项通知、培训、教育和联络的战略; 提高和发展卫生人员在照料新生儿方面的技能。

Il y a deux jours, du haut de cette même tribune, le Premier Ministre de mon pays a souligné qu'un patient qui venait juste d'être déchargé du service de réanimation d'un hôpital ne pouvait participer à une course en respectant les mêmes règles et conditions qu'un athlète entraîné.

两天前,就在这个讲坛上,我们的总理强调指出,一个刚刚出了医院特护病房的病人,不可能在与健康运动员同样的规则和条件下参与赛跑。

Elles courent aussi davantage le risque d'accoucher d'un enfant nécessitant une réanimation immédiatement après la naissance ou d'un enfant mort-né.

此外,做过女性生殖器切割的母亲生出的婴儿在出生后很有可能立即需要急救,也很有可能在产后立即就死亡或在分娩期间死亡。

Elle a été transportée à l'hôpital, où elle a été placée en service de réanimation après avoir été opérée.

她被送往医院,手术后住在重症监护室中。

M. Supachai dit que, comme la crise se prolonge, la CNUCED observe plusieurs choses préoccupantes, surtout l'idée que les « jeunes pousses », récemment sorties sous l'effet de signes fugaces de réanimation de l'économie des États-Unis d'Amérique, seraient des signes annonciateurs d'une reprise véritable et durable.

Supachai先生说,因为危机还在拖延,贸发会议正在密切注意几个令人担忧的趋势,主要是以为最近美国经济的微弱生机所迸发的“绿苗”是真正可持续的复苏的朕兆。

Ils ont estimé qu'indépendamment de la réanimation de la demande internationale par des politiques de relance, il était particulièrement important d'améliorer le financement du commerce des pays en développement.

他们一致认为,除了通过一揽子刺激方案增加国际的需求之外,改进发展中国家取得贸易资金的机会也是特别重要。

Les hôpitaux qui entrent dans cette catégorie encouragent le recours exclusif à l'allaitement maternel dès la naissance, apprennent aux mères à s'occuper de leur nouveau-né, les encouragent à garder leur enfant dans leur chambre et disposent de moyens de déceler les défauts à la naissance et de fournir orientation et conseils en planification familiale, emploi de méthodes anticonceptionnelles après l'accouchement et réanimation cardio-vasculaire néonatale.

已经达到这一资格的医院正在提倡从产后起只用母乳哺婴,训练母亲照看新生儿、促使母婴合住、提高发现生产缺陷的能力,此外还在计划生育、产后避孕和活跃新生儿心血管功能等方面提供指导和咨询。

Les initiatives de formation à Beyrouth comprendraient la formation au tir et aux armes à feu aboutissant à la délivrance de diplômes, les politiques en matière d'usage de la force, la recherche des bombes, les premiers secours et la réanimation cardio-pulmonaire, la formation de base des nouveaux membres du personnel et les pratiques en matière d'intervention d'urgence.

贝鲁特的培训活动将包括射击和武器验证、使用武力的政策、搜查炸弹、急救和心肺复苏、新工作人员基本培训和处理紧急情况的方法。

L'aide étrangère pour le développement du logement, ou la réanimation des cités est utilisée par chaque commune selon les circonstances et en fonction de ses besoins.

旨在发展住房或恢复城市的外国援助由各个市政当局根据其情况和需要使用。

法语百科

La réanimation est une discipline médicale qui s'attache à prendre en charge les patients présentant ou susceptibles de présenter une ou plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital. Elle implique un monitorage continu des fonctions vitales et, le cas échéant, le recours à des méthodes de suppléance (transfusion de dérivés sanguins, remplissage vasculaire, ventilation mécanique, catécholamines, hémodialyse, circulation extra-corporelle, etc.). L'objectif final de la réanimation est la restauration de l'homéostasie.

Sont distinguées la réanimation d'urgence telle qu'elle est pratiquée par les unités préhospitalières (service mobile d'urgence et de réanimation ou SMUR) et la réanimation hospitalière médicale, chirurgicale ou polyvalente.

Les affections relevant de la réanimation sont nombreuses : états de choc, polytraumatismes, comas, insuffisances organiques aiguës, décompensations de maladies chroniques, hémorragies, intoxications, infections sévères, brûlures étendues, période post-opératoire de chirurgies lourdes, etc.

Historique

Florence Nightingale, pionnière des soins infirmiers.

Les racines de la réanimation remontent au moins à la pratique ancienne des arts martiaux en Asie, notamment au Japon où de nombreuses techniques de Kuatsu étaient et sont encore traditionnellement enseignées dans les dojos, en plus des techniques de Seifuku pour parer aux pertes de connaissances suivant un coup violent, une mauvaise chute ou un étranglement, ou aux très fortes douleurs issues de coups aux testicules ou plexus par exemple, qui peuvent empêcher que l'on reprenne sa respiration.

La réanimation médicale au sens moderne du terme prend ses racines à la guerre de Crimée (1853-1856) lorsque le Royaume-Uni, la France et la Turquie ont déclaré la guerre à la Russie. En raison du manque de techniques de réanimation et du haut risque infectieux, le taux de mortalité des soldats blessés atteint 40 %. L'infirmière britannique Florence Nightingale et des volontaires créent une unité de surveillance (Monitoring unit et des protocoles de réanimation (Critical care protocol, et la mortalité des patients bénéficiant de cette surveillance rapprochée tombe à 2 %.

Aux États-Unis, le D Walter Dandy, diplômé de l'école de médecine de Johns Hopkins (Baltimore) en 1910, crée le premier service de réanimation (3 lits) à Boston en 1926.

L'exploration de nouvelles techniques de réanimation sont apparues après la Seconde Guerre mondiale, et plus spécifiquement à la suite de la grande épidémie de poliomyélite de Copenhague (Danemark) en 1952, notamment grâce au médecin anesthésiste danois Björn Ibsen (1915–2007), diplômé de l'école de médecine de l'université de Copenhague et qui s'est formé au Massachusetts General Hospital de Boston (au sein de l'université Harvard). Au cours de l'épidémie, 2 722 patients sont touchés, dont 316 souffrent de paralysie respiratoire (par atteinte du système nerveux central). Le traitement initial était d'utiliser des respirateurs à pression négative (poumon d'acier), mais ces machines, bien qu'efficaces, ne permettaient pas l'aspiration des sécrétions bronchiques, et les patients s'encombraient et mouraient. Ibsen a alors l'idée d'utiliser une ventilation à pression positive (procédé contraire à la ventilation physiologique, permet de maintenir les alvéoles ouvertes à la fin de l'expiration et d'éviter l'atélectasie). Cette nouvelle technique implique l'intubation trachéale du patient et le recours à plus de 200 étudiants en médecine pour insuffler manuellement l'air oxygéné en pression dans les poumons des patients.

Carl-Gunnar Engström développe alors le premier respirateur en volume contrôlé à pression positive, qui remplacera les étudiants. La mortalité chute de 90 % à environ 25 %. Ibsen, alors élu à la tête du département d'anesthésie de l'hôpital de Copenhague, y crée le premier service de réanimation polyvalente dans une salle de classe pour étudiantes infirmières, et utilise pour la première fois les relaxants musculaires (curares) associés à la ventilation contrôlée pour traiter le tétanos. Il est aussi l'auteur d'un ouvrage sur les principes de fonctionnement des unités de réanimation.

Le premier réanimateur (Intensivist) américain, Peter Safar est pour la première fois diplômé d'anesthésie, et crée les salles d'urgence (Urgency & Emergency room) aujourd'hui connues sous le nom d’Intensive Care Units (ICU). Il crée le protocole ABC (Airway, Breathing, and Circulation pour « voies respiratoires, respiration, circulation »), et popularise la ventilation artificielle et la réanimation cardio-pulmonaire (RCP). La réanimation connaît un essor considérable à partir des années 1960, parallèlement à l'anesthésie avec laquelle elle partage un certain nombre de techniques.

Sur un plan juridique, éthique et philosophique, les technologies modernes de réanimation ont conduit à redéfinir la mort en tant que processus, et non en tant que simple moment, en dissociant par exemple l'état de mort cérébrale de l'arrêt cardio-circulatoire.

Généralités

Les patients qui requièrent des soins de réanimation ou des soins intensifs sont atteints de défaillances organiques, telles que l'instabilité hémodynamique (hypotension / hypertension), la détresse respiratoire (nécessitant une aide mécanique), l'insuffisance rénale aiguë, des troubles graves du rythme cardiaque, des affections neurologiques (traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral, coma), etc. Leur association, fréquente, est appelée défaillance multi-viscérale. En effet, il est fréquent que l'une de ces défaillances en entraîne une autre, la plupart des systèmes organiques étant liés les uns aux autres.

Certains patients sont également admis en réanimation pour un monitorage constant ou intensif à la suite d'une chirurgie majeure, ou parce qu'ils sont trop instables pour être transférés dans une unité de soins classique.

Ils peuvent venir du bloc opératoire ou d'un autre service, dans l'attente d'un retour vers leur service d'origine dans l'attente d'une stabilisation de leur état de santé, ou venir de l'extérieur de l'hôpital : ils sont transportés par le SAMU depuis un autre établissement ou depuis le lieu de leur accident (accident de la voie publique (AVP), accident domestique, etc.)

L'exercice de la réanimation hospitalière fait l'objet de dispositions légales dans de nombreux pays.

La réanimation constitue généralement la branche la plus onéreuse de la médecine, étant donnée l'approche complète, intensive et avancée du traitement médical prodigué. En France, le coût de la journée d'hospitalisation en réanimation est compris entre 1 500 et 2 000 euros, soit 5 à 10 % du budget hospitalier. Aux États-Unis, les unités de réanimation coûtent de 15 à 55 milliards de dollars, soit 0,56 % du PIB et 13 % des coûts hospitaliers.

Systèmes organiques

Les systèmes organiques traités en réanimation sont :

le système cardio-vasculaire ;

le système nerveux central ;

le système respiratoire ;

le système endocrinien

le système rénal et métabolique ;

le système digestif (dont la nutrition) ;

le système hématologique ;

le système microbiologique (dont les infections) ;

le système périphérique (dont l'intégrité cutanée et osseuse).

Pathologies en réanimation

Cette liste est non exhaustive et dresse la liste des pathologies rencontrées en réanimation « médicale » par système organique (en italique les complications liées à l'hospitalisation en réanimation).

Ne sont pas indiquées ici les indications postopératoires d'une admission en réanimation « chirurgicale », étant donnée la diversité des procédures chirurgicales nécessitant une surveillance postopératoire poussée et prolongée.

Arrêt cardio-circulatoire (ACC ou ACR)

Chocs (hémorragique, hypovolémique, septique, anaphylactique, cardiogénique) ou collapsus

Insuffisance cardiaque aiguë

Pré-éclampsie Collapsus de reventilation

Collapsus de reventilation

Coma (post-traumatique ou non traumatique)

État de mal épileptique

Accident vasculaire cérébral (AVC)

Hypertension intra-crânienne (HTIC) Neuropathie de réanimation Délire de réanimation

Neuropathie de réanimation

Délire de réanimation

Insuffisance respiratoire aiguë

Asthme aiguë grave

Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) Hyperoxie Barotraumatisme

Hyperoxie

Barotraumatisme

Coma hypoglycémique

Acidocétose diabétique

Insuffisance rénale aiguë (IRA)

Insuffisance hépatique aiguë

Hépatite fulminante

Pancréatite aiguë

Rupture de varices œsophagiennes Ulcère de stress Dénutrition (syndrome de renutrition inappropriée, déséquilibre acido-basique et hydro-électrolytique)

Ulcère de stress

Dénutrition (syndrome de renutrition inappropriée, déséquilibre acido-basique et hydro-électrolytique)

Coagulation intravasculaire disséminée (CIVD)

Hémorragie massive et choc hémorragique

Hémorragie de la délivrance

Syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS)

Sepsis

Choc septique Infection nosocomiale (pneumopathie acquise sous ventilation mécanique, Staphylococcus aureus résistant à la méticilline)

Infection nosocomiale (pneumopathie acquise sous ventilation mécanique, Staphylococcus aureus résistant à la méticilline)

Polytraumatisme

Traumatisme crânien

Traumatisme médullaire

Traumatisme thoracique

Hypothermie sévère

Brûlures Escarre

Escarre

Syndrome de défaillance multiviscérale (SDMV)

Intoxications

Certaines réanimations accueillent des patients en mort cérébrale (avant leur arrivée ou dont le coma s'est dépassé au cours de l'hospitalisation) qui sont amenés à être prélevés en vue d'un don d'organes.

Exercice de la réanimation

En France

Quelques chiffres
CHU CH
Services ~ 80 ~ 300
Lits / service 12-40 (~ 15 %) ~ 10
Admissions / an 400-800 400-2000
Mortalité 19-30 % (~ 23 %) 12-30 % (~ 16 %)

Il existe trois types de services de réanimation classiques pour les adultes :

la réanimation médicale ;

la réanimation chirurgicale ;

la réanimation polyvalente (ou médico-chirurgicale).

Les deux premières peuvent faire l'objet de services séparés au sein des hôpitaux qui les dispensent (réanimation néphrologique, réanimation neurologique, réanimation de chirurgie cardio-vasculaire, etc.). Il faut ajouter à cela les réanimations spécialisées (réanimation pédiatrique, les services de grands brûlés, etc.) et différentier la réanimation hospitalière du service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) et de l'anesthésie.

La discipline de réanimation est catégorisée selon trois niveaux de prise en charge basés sur la gravité et/ou le risque d'apparition d'une ou de plusieurs défaillances organiques :

les unités de surveillance continue : prise en charge du risque de défaillance vitale ;

les unités de soins intensifs : prise en charge d'une défaillance unique sur une durée limitée (ces unités sont souvent spécialisées, en cardiologie (USIC), néphrologie, néonatalogie, etc.) ;

les services de réanimation : prise en charge prolongée de défaillances multiples.

La plupart des services de réanimation sont implantées dans les centres hospitaliers (régionaux) universitaires (CHU ou CHRU). Cependant, la réanimation (soins intensifs et continus) est aussi exercée dans des centres hospitaliers publics (CH) et des établissements privés à but non lucratif. D'une manière générale, la mortalité est de l'ordre de 20 % en réanimation.

L'exercice de la réanimation est codifiée par le décret n° 2002-466 du 5 avril 2002et le décret 2006-72 du 24 janvier 2006 du Code de la santé publique. Ces décrets précisent les modalités d'organisation des services de réanimation selon leur niveau, le matériel qui doit être disponible et le personnel minimum qui doit être présent. Par exemple, un médecin doit être en permanence présent et joignable dans les services de réanimation et de soins intensifs, et l'effectif infirmier est plus important dans les premiers :

en réanimation : 2 infirmiers pour 5 patients et 1 aide-soignant pour 4 patients 24 h / 24 ;

en soins intensifs : 1 IDE et 1 AS pour 4 patients le jour, 1 IDE et 1 AS pour 8 patients la nuit.

Dans les autres pays

Aux États-Unis, les services de réanimation sont appelés Intensive care units (ICU). Il existe plusieurs spécialisations, dont la néonatalogie (Neonatal intensive care unit, NICU), la pédiatrie (Pediatric intensive care unit, PICU) et la coronarographie (Coronary care unit, CCU). De la même manière que la France différencie la réanimation et les soins intensifs, il existe des unités de surveillance appelées High dependency unit (HDU).

Au Royaume-Uni, ils sont plus souvent nommés Intensive treatment units (ITU) ou Critical care units (CCU). Il existe également des High dependency units (HDU).

Personnel

Médical

En France, les médecins qui exercent dans les services de réanimation sont généralement des anesthésites-réanimateurs ayant validé un DES d'anesthésie-réanimation complété par le diplôme d'État de docteur en médecine, ou des réanimateurs médicaux ayant validé un DES (de pneumologie, cardiologie, néphrologie ou autre spécialité ayant trait à la réanimation) complété par un DESC (diplôme d'études spécialisées complémentaires) de réanimation médicale. Ils sont appelés urgentistes s'ils ont suivi une formation supplémentaire de soins d'urgence. Aux États-Unis, ils sont appelés anesthesiologists, et anaesthetists au Royaume-Uni, au Canada et dans les autres pays du Commonwealth. Lorsqu'ils exercent dans des intensive care units, ils sont appelés intensivists.

Selon les pays, il existe deux types d'exercice en réanimation : les services « fermés » et les services « ouverts ». Dans les services fermés, le réanimateur est responsable du patient dès son entrée dans le service et jusqu'à sa sortie. Il peut consulter des spécialistes, mais le médecin initial du patient (s'il a d'abord été hospitalisé dans un service de médecine ou de chirurgie) n'a qu'un rôle consultatif. Dans les services ouverts, c'est le médecin initial qui assure la direction thérapeutique quotidienne de son patient, le réanimateur ne gérant que les urgences survenues en son absence ou sur les périodes de garde. Cependant, il a été démontré que le fonctionnement des services fermés permettait une meilleure prise en charge du patient et un meilleur pronostic.

Les pharmaciens peuvent également intervenir dans l'analyse pharmaceutique, le contrôle et la validation des choix thérapeutiques des médecins.

Paramédical

En France, la surveillance est assurée par des infirmiers diplômés d'État (IDE). Aucune formation supplémentaire n'est requise pour exercer dans ces services, bien que les sociétés savantes de réanimation (Société française d'anesthésie et de réanimation (SFAR), Société de réanimation de langue française (SRLF), Société française des infirmiers de soins intensifs (SFISI), etc.) se positionnent en faveur d'une spécialisation d'« Infirmière en réanimation » : « il n’existe pas de diplôme ni de formation diplômante dédiés à l’exercice en réanimation. Or, cette discipline fait appel à des savoirs, aptitudes et compétences très spécifiques qui sont peu abordés durant les trois années que passent les étudiants infirmiers à l’Institut de formations aux professions de la santé ». La formation infirmière généraliste dans les Instituts de formation en soins infirmiers ne consacre que 80 heures à l'enseignement des spécifications rencontrées dans les services d'urgences et de réanimation. Des diplômes universitaires de formation à la réanimation (« DU de réanimation », « DU de formation à la réanimation », « DU approche des techniques de soins en réanimation », « DU soins infirmiers prodigués aux patients adultes en réanimation », etc.) sont cependant disponible dans plusieurs universités françaises.

Ils sont assistés pour les soins par des aides-soignants, et supervisés par des cadres infirmiers. Dans certains services, un infirmier anesthésiste (IADE) est aussi compris dans l'effectif. D'autres personnels paramédicaux peuvent aussi intervenir, tels que les kinésithérapeutes, les diététiciens, les psychologues, les assistants sociaux, les bio-techniciens, etc.

Aux États-Unis, les infirmiers (nurses) ont la possibilité de faire des formations supplémentaires en réanimation, sanctionnées par un diplôme de soins infirmiers en réanimation (certification in critical care nursing) délivré par l’American Association of Critical Care Nurses. Ils peuvent se spécialiser en soins infirmiers de réanimation néonatale, pédiatrique et adulte, ainsi qu'en fonction des pathologies (néphrologie, cardiologie, traumatologie, etc.). De plus, les infirmiers spécialistes cliniques (clinical nurse specialist) peuvent aussi valider un diplôme en réanimation adulte, pédiatrique et néonatale. Aucune de ces spécialisations ne confèrent aux infirmiers des prérogatives médicales (de prescription notamment), mais démontrent une expertise infirmière et un élargissement des compétences. Elles ne sont pas obligatoires mais restent encouragées par les employeurs, et doivent en général être recyclées chaque année.

Au Royaume-Uni, la spécialité fait l'objet d'une formation universitaire facultative (ITU nursing course) équivalent au DU français, et pouvant être prolongée en une maîtrise de soins infirmiers en réanimation (Master in critical care nursing). Comme aux États-Unis, les soins de réanimation sont dirigés par le personnel infirmier (là où ils sont dirigés par les médecins en France par exemple), octroyant ainsi aux infirmiers une meilleure reconnaissance de leurs compétences et une autonomie plus large. De même, le ratio patient/infirmier est souvent plus important qu'en France (généralement 1 infirmier par patient).

Au Québec, outre leur formation en soins immédiats en réanimation (SIR), les inhalothérapeutes ont la possibilité de parfaire leur formation dans cette discipline par le biais, notamment, de cours spécialisées et sanctionnées par une certification (renouvelable) en soins avancés en réanimation cardiovasculaire (SARC), soins avancés en réanimation pédiatrique (SARP), un programme de réanimation néonatale (PRN) et un cours avancé de réanimation des polytraumatisés.

Surveillances et équipements en réanimation

Une chambre de réanimation avec un scope, un respirateur (à droite), des pousse-seringues électriques, et des pompes de perfusion (à gauche du lit).
Une chambre de réanimation avec un scope, un respirateur (à droite), des pousse-seringues électriques, et des pompes de perfusion (à gauche du lit).

La surveillance en réanimation est un moyen de dépistage d'une anomalie pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Étant donné l'état de santé des patients, la surveillance médicale et infirmière doit circonscrire chaque système organique cités ci-dessus.

Monitorage

Une liaison continue est établie entre le patient et un moniteur qui permet de surveiller automatiquement toutes les constantes du patient. Son but est de détecter un dysfonctionnement ou suivre l'évolution d'une instabilité.

Matériel

Le matériel de base utilisé en réanimation est :

un électrocardioscope (fréquemment dit « scope ») : relie le moniteur au patient par le biais de plusieurs brins (trois ou cinq) branchés sur autant d'électrodes au contact direct du patient (sur la poitrine)

un brassard à tension

un câble d'oxymétrie colorimétrique : cellule infrarouge placée à une extrémité du patient (souvent le doigt)

Constantes

Un soldat blessé au ventre dans un service de réanimation américain.
Un soldat blessé au ventre dans un service de réanimation américain.

Les constantes principalement surveillées sont :

La pression intra-crânienne (PIC) : un capteur est inséré à l'intérieur de la boîte crânienne par un trou de trépan.

Le débit cardiaque (QC), l'index cardiaque (IC), etc. : calcul via un moniteur spécial de certains paramètres cardiaques grâce à l'association d'un cathéter artériel et d'un cathéter veineux central pour certaines mesures hémodynamiques avancées.

Etc.

Autres surveillances

Une patiente est ventilée au ballon avant sa prochaine intubation.

La même patiente en train d'être intubée.
La même patiente en train d'être intubée.

Bien que beaucoup de constantes soient monitorées, l'observation clinique du patient reste un aspect fondamental de la surveillance en réanimation.

État visuel du patient : principalement la coloration (cyanose, marbrures, teint), la présence de sueurs (signe de fièvre ou de lutte respiratoire), etc.

État cutané : surveillance de l’apparition d'escarres, propreté des points de ponction (cathéters), etc.

Pour un patient conscient ou inconscient, différentes échelles de notation sont utilisées, associant l'état d'éveil, la douleur, l'adaptation au respirateur et la réponse aux ordres simples (Glasgow, etc.). D'autres échelles sont utilisées lorsque le patient est sédaté, pour évaluer l'efficacité de la sédation et de l'analgésie (Ramsay, RASS, BPS, etc.).

Surveillance du réflexe pupillaire avec évaluation de la taille des pupilles, de leur réactivité et de leur symétrisme.

Surveillance de la motricité des membres chez les patients conscients ou semi-conscients.

Dans les comas et les traumatismes crâniens, surveillance de la présence / absence des réflexes du tronc cérébral (échelle de Liège).

Évaluation de la douleur par le patient grâce à l'échelle visuelle analogique (EVA), l'échelle visuelle numérique (EVN), etc., ou hétéro-évaluation (par le soignant) par la Behavioral Pain Scale (BPS), etc.

La diurèse est évaluée à intervalle régulier afin de dépister la survenue d'une insuffisance rénale (anurie, oligoanurie) ou pouvoir éventuellement compenser des pertes trop importantes.

De plus, un bilan entrées / sorties doit être réalisé au moins une fois par jour pour avoir un reflet d'un trop grand apport hydrique ou d'une trop grande perte volumique.

Surveillance de la présence d'œdèmes.

De façon systématique chez les patients diabétiques et chez les patients non-diabétiques (la pathologie peut entraîner des dérèglements hormonaux, notamment sur la production d'insuline) : prévention de la survenue d'hypoglycémie / hyperglycémie.

Bilans sanguins réguliers (une ou plusieurs fois par jour pour les patients aigus, différents selon la pathologie) : ionogramme (natrémie, kaliémie, calcémie…), bilan hépatique (bilirubine, lipides, ASAT/ALAT…), bilan rénal (créatinine, urée…), marqueurs infectieux (CRP, PCT…), enzymes cardiaques (troponine, NT-pro BNP…), hémogramme (hémoglobine, hématocrite, plaquettes, VGM…), bilan de coagulation (TP, héparinémie, INR…), etc.

Gazométries : PaO2, PaCO2, saturation sanguine (SaO2), pH sanguin, bicarbonates (HCO3).

Bilans bactériologiques : hémocultures, examen cytobactériologique des urines (ECBU), prélèvements divers (coproculture, prélèvement de crachats ou pulmonaire, recherche de bactéries multirésistantes…).

Drainages thoraciques (en cas de pneumothorax, hémothorax, épanchement pleural, etc.) : drain pleural, etc.

Drainages cérébraux (en cas d'évacuation de collection à l'intérieur des ventricules cérébraux) : drain ventriculaire externe (DVE), etc.

Drainages digestifs.

Redons postopératoires (permet de collecter le liquide (sang notamment) qui peut suivre une chirurgie) : la localisation dépend de la chirurgie.

Sondes diverses (gastrique, urinaire, rectale, etc.).

Etc.

Respirateur

Un respirateur Evita4 (Dräger) de réanimation.

Le respirateur (ou ventilateur) est un élément constant, présent dans toutes les chambres de réanimation.

Orotrachéale (par la bouche jusque dans la trachée).

Nasotrachéale (par le nez jusque dans la trachée).

Trachéotomie (ouverture dans la trachée sous le larynx).

Masque laryngé.

Masque nasal, bucco-nasal ou facial (pour VNI).

Réglage du mode ventilatoire : ventilation contrôlée ; ventilation contrôlée à régulation de pression ; aide inspiratoire (AI) ; ventilation non invasive (VNI) ; etc.

Réglage des paramètres ventilatoires : volume, fréquence, fraction inspiratoire en oxygène (FiO2), pression expiratoire positive (PEP ou PEEP), seuil de déclenchement (trigger), etc.

Réglage des alarmes : pressions, fréquence, ventilation minute (spirométrie), apnée (en AI).

Autres équipements

Matériel nécessaire pour la pose d'une VVC (image du milieu).
Matériel nécessaire pour la pose d'une VVC (image du milieu).

La plupart des patients de réanimation sont « conditionnés » avec des matériels spécifiques :

Un cathéter artériel (KTA ou Artériocath) : en radial ou en fémoral pour la prise de la pression artérielle sanglante et mesure de la pression artérielle moyenne (PAM)

Une voie veineuse centrale (VVC ou KTC) : en jugulaire interne, sous-clavière, brachial ou fémoral pour l'administration des thérapeutiques sur 1 à 6 voies (chacune étant indépendante) Ou une (ou plusieurs) voie veineuse périphérique (VVP) : une seule voie par cathéter

Ou une (ou plusieurs) voie veineuse périphérique (VVP) : une seule voie par cathéter

Une sonde urinaire (SAD, « sonde à demeure »)

Une sonde naso-gastrique (SNG) : sonde insérée par le nez qui descend jusque dans l'estomac pour la vidange gastrique ou l'alimentation entérale

Etc.

Selon les pathologies, des équipements / machines peuvent être rajoutés, tels que (non exhaustif) :

Une dialyse ou épuration extrarénale : en cas d'insuffisance rénale

Un ballon de contre-pulsion intra-aortique (CPIA) : en cas de choc cardiogénique consécutif à un infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque réfractaire ou de rupture de pilier / cordage valvulaire

Une extra-corporeal membrane oxygenator (ECMO) : circulation extra-corporelle de suppléance pulmonaire en cas d'insuffisance respiratoire majeure (SDRA) non traitable par les moyens traditionnels : respirateur, monoxyde d'azote (NO), etc.

Une extra-corporeal life support (ECLS) : circulation extra-corporelle de suppléance cardio-vasculaire en cas de défaillance cardiaque majeure (insuffisance cardiaque grave associée avec une défaillance hémodynamique, hypothermie, intoxication médicamenteuse) non traitables par les moyens traditionnels : cardiotoniques, CPIA, etc.

Un cathéter de Swan-Ganz : cathétérisme de l'artère pulmonaire pour un monitorage des paramètres cardiaques (pressions)

Un monitorage hémodynamique par télémesure : en cas de défaillance hémodynamique afin d'avoir un contrôle en temps réel sur l'état cardiaque du patient

Un accélérateur de fluides : en cas de choc hypovolémique ou hémorragique

Un réchauffeur de fluides : en cas d'hypothermie

un refroidisseur corporel interne ou externe : en cas d'arrêt cardiaque ou d'affection neurologique nécessitant de maintenir la température corporelle en dessous de la normothermie (33 °C pour l'ACR)

Un stimulateur cardiaque (pace-maker) : en cas de bradycardie sévère et chronique

Un défibrillateur interne ou externe : en cas de tachycardie/fibrillation ventriculaire

Un capteur de pression intra-crânienne (PIC) : en cas de HTIC pour le monitorage de la pression régnant à l'intérieur du crâne et l'adaptation de la pression artérielle par mesure de la pression de perfusion cérébrale (PPC = PAM - PIC)

Un index bispectral (BIS) : mesure par le biais d'électrodes collées sur le front de l'activité électrique cérébrale (sorte d'EEG continu) et noté de 0 (pas d'activité) à 100 (réveillé)

Etc.

Traitements

En plus des équipements de maintien des fonctions vitales évoqués prédécemment, de nombreux traitements sont utilisés en réanimation, parmi lesquels :

Analgésiques (éliminent la douleur)

Antalgiques (diminuent la douleur)

Antiarythmiques

Antibiotiques

Antihypertenseurs (bêta-bloquants, IEC, ARA II, inhibiteurs calciques)

Antithrombotiques (anticoagulants, antiagrégants, thrombolytiques)

Cardiotoniques

Catécholamines (en fonction de l'effet recherché : inotrope, chronotrope, bathmotrope, dromotrope, vasoconstriction, vasodilatation, bronchodilatation, etc. ; principalement la noradrénaline et l'adrénaline)

Curares (dépolarisant et non-dépolarisant)

Diurétiques

Électrolytes (KCl, NaCl, CaCl, SO4Mg, etc.)

Perfusions (continues ou discontinues, injections itératives)

Produits sanguins labiles (concentrés de globules rouges (CGR), concentrés de plaquettes, plasma frais congelé (PFC)

Sédatifs (barbituriques, benzodiazépines, hypnotiques)

Solutés de remplissage (solutions isotoniques, macromolécules, cristalloïdes, médicaments dérivés du sang)

La surveillance du patient concerne aussi l'apparition des effets secondaires, nombreux et dangereux étant donnés les produits utilisés.

D'autres techniques thérapeutiques peuvent aussi être utilisées pour le traitement ou la prévention de certaines pathologies / affections :

Les latéralisations (prévention de l'apparition d'escarres et traitement / prévention de l'atélectasie pulmonaire)

Le décubitus ventral (en cas de SDRA, oxygénation des bases pulmonaires)

Etc.

Réglementation

En France, l'activité de réanimation est encadrée par divers décrets publiés dans le Code de la santé publique :

Le décret n° 2002-465 du 5 avril 2002 relatif aux établissements de santé publics et privés pratiquant la réanimation et modifiant le Code de la santé publique.

Le décret n° 2002-466 du 5 avril 2002 relatif aux conditions techniques de fonctionnement auxquelles doivent satisfaire les établissements de santé pour pratiquer les activités de réanimation, de soins intensifs et de surveillance continue et modifiant le code de la santé publique.

Le décret n° 2006-72 du 24 janvier 2006 relatif à la réanimation dans les établissements de santé et modifiant le code de la santé publique.

Le décret n° 2006-74 du 24 janvier 2006 relatif aux conditions techniques de fonctionnement auxquelles doivent satisfaire les établissements de santé pour pratiquer les activités de réanimation pédiatrique et de surveillance continue pédiatrique.

[2002-465] Art. R. 712-90 : Sont destinées à des patients qui présentent ou sont susceptibles de présenter plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital et impliquant le recours à des méthodes de suppléance.

[2002-465] Art. R. 712-95 : Assurent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tous les jours de l'année, l'accueil et la prise en charge diagnostique et thérapeutique ainsi que la surveillance des patients visés à l'article R. 712‑90. Assurent la sécurité et la continuité des soins en organisant le retour et le transfert des patients dans les unités de surveillance continue ou toute autre unité d'hospitalisation complète dès que leur état de santé le permet. À cet effet, les établissements exerçant les activités de réanimation passent des conventions avec d'autres établissements possédant ces unités afin de définir les modalités permettant d'y transférer les patients.

Assurent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tous les jours de l'année, l'accueil et la prise en charge diagnostique et thérapeutique ainsi que la surveillance des patients visés à l'article R. 712‑90.

Assurent la sécurité et la continuité des soins en organisant le retour et le transfert des patients dans les unités de surveillance continue ou toute autre unité d'hospitalisation complète dès que leur état de santé le permet. À cet effet, les établissements exerçant les activités de réanimation passent des conventions avec d'autres établissements possédant ces unités afin de définir les modalités permettant d'y transférer les patients.

[2002-466] Art. D. 712-104 : L'unité de réanimation dispose de locaux distribués en trois zones :

Une zone d'accueil, située en amont de la zone technique et de la zone d'hospitalisation, permettant le contrôle desflux entrants de personnels, de malades, de visiteurs et de matériels ;

Une zone d'hospitalisation ;

Une zone technique de nettoyage, de décontamination et de rangement de matériel.

[2002-466] Art. D. 712-106 : Dans toute unité de réanimation, la permanence médicale est assurée par au moins un médecin membre de l'équipe médicale dont la composition est définie à l'article D. 712-108 […].

[2002-466] Art. D. 712-108 : L'équipe médicale d'une unité de réanimation comprend :

Un ou plusieurs médecins qualifiés compétents en réanimation ou titulaires du diplôme d'études spécialisées complémentaire de réanimation médicale lorsqu'il s'agit d'une unité à orientation médicale ou médico-chirurgicale ;

Un ou plusieurs médecins qualifiés spécialistes ou compétents en anesthésie-réanimation ou qualifiés spécialistes en anesthésiologie-réanimation chirurgicale lorsqu'il s'agit d'une unité à orientation chirurgicale ou médico-chirurgicale ;

Le cas échéant, un ou plusieurs médecins ayant une expérience attestée en réanimation selon des modalités précisées par arrêté du ministre chargé de la santé.

L'équipe médicale d'une unité de réanimation pédiatrique comprend, en outre, un ou plusieurs médecins qualifiés spécialistes en pédiatrie.

[2002-466] Art. D. 712-109 : Sous la responsabilité d'un cadre infirmier, l'équipe paramédicale d'une unité de réanimation comprend au minimum : Deux infirmiers pour cinq patients ; Un aide-soignant pour quatre patients ; L'équipe paramédicale d'une unité de réanimation pédiatrique comprend, en outre, au moins une puéricultrice.

Deux infirmiers pour cinq patients ;

Un aide-soignant pour quatre patients ;

L'équipe paramédicale d'une unité de réanimation pédiatrique comprend, en outre, au moins une puéricultrice.

[2002-466] Art. D. 712-110 : L'établissement de santé doit être en mesure de faire intervenir en permanence un masseur-kinésithérapeute justifiant d'une expérience attestée en réanimation et doit disposer, en tant que de besoin, d'un psychologue ou d'un psychiatre et de personnel à compétence biomédicale.

[2002-466] Art. D. 712-112 : Les soins intensifs sont pratiqués dans les établissements de santé comprenant une ou plusieurs unités organiséespour prendre en charge des patients qui présentent ou sont susceptibles de présenter une défaillance aiguë de l'organe concerné par la spécialité au titre de laquelle ils sont traités mettant directement en jeu à court terme leur pronostic vital et impliquant le recours à une méthode de suppléance.

[2002-466] Art. D. 712-125 : La surveillance continue est pratiquée dans les établissements de santé comprenant une ou exceptionnellement plusieurs unités, si la taille de l'établissement le justifie, organisées pour prendre en charge des malades qui nécessitent, en raison de la gravité de leur état, ou du traitement qui leur est appliqué, une observation clinique et biologique répétée et méthodique.

法法词典

réanimation nom commun - féminin ( réanimations )

  • 1. médecine ensemble des soins de rétablissement et de surveillance des fonctions vitales menacées

    une unité de réanimation

  • 2. médecine service hospitalier spécialisé dans la réanimation

    être envoyé en réanimation

  • 3. médecine prestation de soins de réanimation

    faire une réanimation

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suralimenter v.t. 1. 予过度营养,予过量食物 2. 〔技〕使

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