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词典释义:
politique
时间: 2023-08-07 19:44:53
TEF/TCF常用TEF/TCF
[pɔlitik]

政治的,政治,政策

词典释义

a.
1. 〈旧语,旧义〉公众, 众人

2. 政治, 政治上
droits politiques政治权利
économie politique 政治经济
homme politique 政治
prisonnier politique 政治犯
les milieux politiques政界
pouvoir politique 政权
régime politique 政治制度
crise politique 政治危机

3. 〈旧语,旧义〉策;有手腕, 圆滑

— n.m.
1. 〈书面语〉政治, 政界人物

2. 〈转义〉有手腕人, 圆滑

3. 政治

n.f.
1. 政治

2. 〈罕用语〉政治

3. 政策, 方针
politique intérieure [extérieure]对内 [对外] 政策
politique étrangère外交政策
politique des prix价格政策
politique de l'autruche鸵鸟政策

4. 政治活动;政治生涯
faire de la politique 搞政治
parler politique 谈论政治

5. 策, 谋;手腕, 权术
Ce n'est pas une politique .这样不策
pratiquer la politique du moindre effort做事偷懒, 做事不肯多花力气

常见用法
le pouvoir politique政治权利
la politique intérieure对内政策
la politique extérieure对外政策

近义、反义、派生词
助记:
polit城市+ique有关……

词根:
polic, polit 城市

近义词:
diplomate,  doigté,  politicien,  géopolitique,  homme d'état,  calcul,  diplomatie,  stratégie,  tactique,  diplomatique,  adroit,  habile
反义词:
apolitique,  naturel
联想词
économique 经济; idéologique 思想; institutionnelle 集体心理治疗; socio-économique 社会经济; géopolitique 地缘政治, 地理政治; démocratique 民主主义,民主; sociologique 社会; médiatique 大众传媒; idéologie 思想,思想意识; diplomatie 外交; étatique ;
当代法汉科技词典

politique adj. 策politiquef政策; 政治; 策

politique antiinflationniste 反通[货膨]胀政策

politique commerciale 商业政策

politique de crédit uniforme 统一信贷政策

politique devises 外汇政策

politique fiscale 税收政策

politique économique 经济政策

économie politique 政治经济

短语搭配

désavouer une politique谴责一项政策

entrer en politique进入政界, 从政

promouvoir une politique实行一项政策

opposer deux politiques(反衬)比较两种政策

reprendre une politique重新采用某一政策

suivre une politique奉行一种政策

avaliser une politique支持一项政策

redéfinir une politique重新制定一项政策

définir une politique确定一项政策

infléchir une politique使一政策改变方向;使一项政策改变方向

原声例句

On a dit pas de politique dans la chaine !

我们不要在这里谈政治

[Français avec Pierre - 语法篇]

Même si le commissaire politique Lei lui faisait confiance, elle était toujours très strictement encadrée.

虽然有雷政委的信任,但对她的限制还是很严的。

[《三体》法语版]

Nous sommes un peuple très politique et les Françaises et les Français sentent tout.

我们是一个高度政治化的民族,法国人能感受到一切。

[2022法国总统大选]

C'est le centre politique, économique et culturel du pays.

是国家政治、经济、文化中心。

[简明法语教程(上)]

Quel est la politique du magasin en matière de garantie ?

商店的保修政策是什么?

[TCF法语知识测试 250 activités]

Ils crient des slogans et portent des pancartes sur lesquelles sont affichées leurs idées politiques.

他们喊着口号,带着张贴着他们政治理念的布告牌。

[2019年度最热精选]

Paris est la capitale administrative, politique, mais aussi économique et cuturelle de la France.

巴黎是法国的行政和政治中心,也是法国的经济和文化中心。

[法语词汇速速成]

En plus des dimensions linguistique et culturelle, la francophonie a également des implications politiques : après la décolonisation, la France a gardé des relations privilégiées avec ses anciennes possessions, notamment en Afrique.

除了语言和文化方面的影响,法语地区还有政治上的影响:殖民化结束之后,法国与其殖民国家,尤其非洲殖民国家保持了良好的关系。

[法语词汇速速成]

Elle est chargée, entre autres, d’assurer la stabilité des prix à l’intérieur de la zone concernée, de fixer les taux d’intérêt et de mener la politique de change de l’euro.

欧洲中央银行的任务之一是保证相关区域内的物价稳定,确定利率水平,执行欧元兑换政策

[法语词汇速速成]

Paris, comme vous le savez, est la capitale de la France. C'est le centre politique, économique et culturel du pays.

就像大家所了解的那样,巴黎是法国的首都,是法国政治、经济、文化中心。

[即学即用法语会话]

例句库

La royauté est un régime politique dans lequel le chef d'un État porte le titre de roi.

君主制是一种国家元首为君主的政体。

Partir de cette date, ma position personnelle était celle d’une semi-retraité politique.

从这一天开始,我个人身份在政治上已是半退休状态了。

Outre le bilan humain, l'accident de samedi est en cela un revers sur le plan de la communication politique.

除了人的伤亡,周六的事故也是政治宣传的败笔。

Les autorités publiques en viennent à envisager une économie politique des migrations.

公共权力机构为此面对着一种对于民工潮的“政治性经济”。

Un soldat a le droit de suspendre temporairement son appartenance à ungroupe armé pour exercer des activités politiques.

士兵有权暂时中断和部队的从属关系来参加Political事务。

La question secoue la sphère politique chinoise .

这一问题为中国政治圈所关心。

Il attaque la politique de Napoleon III et doit, en 1851, quitter la France pendant vingt ans.

他攻击拿破仑三世的政治主张,并由此于1851年离开了法国长达20年.

Je me mettais à sa portée.Je lui parlais de bridge, de golf, de politique et de cravates.

我只得迁就他们的水平,和他们谈些桥牌呀,高尔夫球呀,政治呀,领带呀这些。

Il conserve les opinions politiques des républicains.

他持共和政见。

La politique n'est rien parrapportàla VIE de tous ces hommes, femmes,enfants!!

政治与男人、女人、孩子们的生命无关!

A suivi une politique de "qualité d'abord, l'honnêteté, l'innovation," comme un concept que du développement de la société.

秉承“品质第一、诚信为本、不断创新”这一理念作为公司的发展原则。

Oubliez vos bonnes manières et allez-y cul sec. Faites honneur. Votre avenir politique en dépend...

忘掉你的那些礼仪束缚吧,放开吃吧,为你的政治生涯。

Je change de responsabilités, je ne change pas d'engagement politique.

我的职责改变了,但我的政治生涯没有改变。”

Donc, le domaine touristique dans son ensemble pense que cette politique amènera une rentabilité économique considérable à Okinawa.

因此,旅游业界普遍认为这项政策将会为冲绳带来可观的经济效益。

En effet, répondit Phileas Fogg, et les coups de poing, pour être politiques, n'en sont pas moins des coups de poing ! »

“说实在的,”福克先生说,“搞政治,动拳头,哪一点也不会比普通拳头轻。”

Le gouvernement a annoncé une politique étroitement hexagonal .

政府出台了一项局限于法国本土的政策

Les différents tomes de ses Mémoires restent des témoignages précieux de l'histoire des luttes sociales et politiques du XXème siècle.

她的回忆录成为了二十世纪见证社会及政治变化的珍贵资料。

L'échec de la politique conduit à l'inflation.

政策的失败导致通货膨胀。

Un de ces moments qui donnent tout leur sens à l’action politique et à l’engagement collectif.

它赋予政治行动和集体承诺以全部意义。

Cet homme politique est un vrai caméléon.

这个政治家是个十足的变色龙。

法语百科

Notion polysémique, la politique recouvre :

la politique en son sens plus large, celui de civilité ou Politikos, indique le cadre général d'une société organisée et développée ; plus précisément, la politique, au sens de Politeia, renvoie à la constitution et concerne donc la structure et le fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d'une communauté, d'une société, d'un groupe social. La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d'autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d'individualités et/ou de multiplicités. C'est dans cette optique que les études politiques ou la science politique s'élargissent à tous les domaines d'une société (économie, droit, sociologie, etc.) ; dans une acception beaucoup plus restreinte, la politique, au sens de Politikè, ou d'art politique se réfère à la pratique du pouvoir, soit donc aux luttes de pouvoir et de représentativité entre des hommes et femmes de pouvoir, et aux différents partis politiques auxquels ils peuvent appartenir, tout comme à la gestion de ce même pouvoir ; la politique est le plus souvent assortie d'un épithète qui détermine sa définition : on va parler de stratégie politique par exemple pour expliquer comment elle se situe dans une perception combinatoire et planifiée de nature à lui faire atteindre ses objectifs.

Histoire

Anthropologie

Selon Georges Balandier, l'anthropologie politique « tend à fonder une science du politique, envisageant l'homme sous la forme de l'homo politicus et recherchant les propriétés communes à toutes les organisations politiques reconnues dans leur diversité historique et géographique ».

Les anthropologues ont distingué quatre systèmes politiques primitifs, qui se situeraient en dehors de toute logique étatique.

Les bandes de chasseurs-cueilleurs nomades. Du fait de leur taille réduite (guère plus d'une centaine d'individus), et de leur mobilité, ces bandes n'éprouveraient nul besoin d'instituer des autorités politiques permanentes.

Les sociétés lignagères. Décrit par Evans-Pritchard, dans son étude classique sur les Nuer, ce système politique implique la réunion de plusieurs groupes familiaux, au sein desquels les aînés possèdent une légitimité particulière, qui les rend aptes à dénouer un conflit.

Les sociétés à notables charismatiques. Ici, le pouvoir est représenté ponctuellement par quelques personnalités reconnues pour leurs qualités morales ou leurs attributs matériels. Toutefois, cette dignité demeure individuelle, et n'est pas transmissible héréditairement.

Les sociétés à chefferies. Quelques individus exercent un pouvoir incontestable et héréditaire, dont l'étendue reste cependant variable.

L'existence de sociétés sans États reste néanmoins sujette à caution.

États proche-orientaux

Au cours de la ville d'Obeid en Mésopotamie, (6500 à 3750 av JC) vont apparaitre et se combiner deux faits importants: Le phénomène de structuration économique initié au début de l'ère Néolithique atteint un niveau critique, qui entraîne l'émergence d'une nouvelle cellule sociologique, la ville, ainsi que l'avènement d'inégalités sociales. L'invention de l'écriture permet l'administration rationnelle d'un espace donné : « les écrits, en effet, permettent de porter au loin des messages, de noter des comptes, de conserver des archives, toutes ressources susceptibles d'aider au plus haut degré l'administration de l'État ». L'avènement conjoint de ce modèle sociologique et de cette technologie intellectuelle contribue à l'émergence d'une structure humaine nouvelle, l'État, et de son corollaire, la politique.

À partir de l'an 3000 av. J-C, Les Cités-États qui apparaissent en Mésopotamie semblent privilégier des régimes politiques assez proches de la monarchie constitutionnelle, voire de la république. Un poème sumérien étudié en particulier par Samuel Noah Kramer fait ainsi état de la présence de deux assemblées à Uruk, l'une, l'assemblée des anciens, s'apparentant à une sorte de sénat, l'autre à une assemblée du peuple. La légitimité du roi d'Uruk semble dépendre étroitement de ces deux assemblées : il ne déclare en effet la guerre à la cité de Kish qu'après avoir reçu au moins le soutien de l'assemblée du peuple. Qui plus est, l'attribution du pouvoir royal n'est que rarement héréditaire. Le terme sumérien pour désigner le roi, Lugal, consiste en effet en l'association de la racine Lu, homme et gal, grand. Ce qui importe ici avant tout ce sont les qualités morales et nullement l'appartenance héréditaire : Sargon d'Akkad n'obtient ainsi le trône que grâce à ses vertus royales.

Progressivement le pouvoir monarchique se renforce, tout à la fois en puissance (les premières cérémonies de sacre, qui impliquent une légitimité de droit divin apparaissent au début du II millénaire av. J-C) et en étendue (les cités-États sont absorbées par de grands royaumes). Les institutions démocratiques et républicaines, notées par Kramer, tombent de fait en désuétude. Le renforcement de l'autorité monarchique va favoriser, au cours du premier quart du II millénaire av. J-C, la mise en place d'une administration et d'une jurisprudence normalisées, évolution illustrées par les codes d'Ur-Nammu (vers -2100), de Lipit-Ishtar (vers -1930) et d'Hammurabi (vers -1750), ainsi que les Lois d'Eshnunna (vers -1760). Certes ces premiers corpus juridiques n'ont aucune visée exhaustive et s'apparentent plutôt par leur style à des recueils de prescriptions morales. Toutefois le fait qu'ils entendent corriger les traditions orales dans une optique rationnelle représente une rupture importante : « la situation dans une société proche-orientale est donc très différente de celle des sociétés sans histoires, où les coutumes sont absolument fixes et où le changement est subi et non organisé »

L'affermissement de grands États centralisés et rationalisés induit l'organisation de relations internationales. De la fin du IIe millénaire av. J.-C. à -1100, un espace allant de l'Égypte à Élam, et de l'Arabie au royaume Hittite est régi par un système diplomatique élaboré : le système d'Armana. Fondé sur un relatif équilibre géopolitique entre quatre ou cinq grandes puissances, ce système dispose de sa lingua franca, l'akkadien, et de ses protocoles propres. Ainsi, les « différents rois entretenant des relations diplomatiques sont réputés appartenir à une seule et même grande famille ou grande maison (…) les rois de statut identique se traitent de frères, ceux de moindre envergure sont les fils ou les serviteurs des premiers ». Les invasions successives des peuples de la mer mettent fin à cette construction politique élaborée.

Il semble ainsi que les États proche-orientaux ont forgé la quasi-totalité des formes et structures politiques. Pour autant si le politique est certes un objet bien établi, il ne s'agit en aucun cas d'une pensée ni d'une théorie politique. : « jamais le mythe, la loi, la coutume dans leur ensemble ne deviendront objet de débat explicite, parce qu'elles continuent à relever du sacré, et du sacré seul ». Les hommes d'États proche-orientaux se préoccupent avant tout des politiques, de la gestion des affaires administratives, et fort peu de la Politique, de l'ordre étatique dans son ensemble — car l'ordre est partie prenante de l'ordre divin dans son ensemble, et ne saurait être contesté, discuté ou simplement considéré.

Cité grecque

En dépit des précédents proche-orientaux, l'origine de la politique se confond généralement avec celle de la pensée politique et donc de fait, avec la Cité grecque. Ainsi l'helléniste anglais Moses Finley, a-t-il pu affirmer que la politique « est une des activités les moins répandues dans le monde pré-moderne ». Il s'agit en effet, « d'une invention grecque, ou, pour être plus précis, une invention que firent séparément les Grecs, les Étrusques et/ou les romains ».

Tout au long du II millénaire av. J.‑C., la Grèce apparaît comme une simple continuité périphérique du système d'Amarna. Comme le note en effet Jean-Pierre Vernant : « la Méditerranée ne marque pas encore de part et d'autre de ses rives, une coupure entre l'Orient et l'Occident. Le monde égéen et la péninsule grecque se rattachent sans discontinuité (…) d'une part au plateau anatolien (…) de l'autre (…) à la Mésopotamie et à l'Iran ». De la sorte, le premier État grec connu, le royaume mycénien, s'apparente par de nombreux traits aux monarchies proche-orientales contemporaines. Il s'agit en effet d'une royauté bureaucratique, caractérisée par une régulation quasi-maniaque de la vie sociale. De plus, le roi ou anax possède une autorité essentiellement militaire et religieuse. Aussi, la politique à l'ère mycénienne prend ainsi la forme d'une activité essentiellement administrative, inscrite dans un cadre cosmogonique plus large.

Effectif à partir du XII siècle av. J.-C. le déclin du monde mycénien va entraîner un redéploiement complet des structures politiques initiales : l'anax disparaît et les potentats locaux, dits basileus ne conservent le plus souvent que des prérogatives religieuses. Le reflux de la souveraineté monarchique va favoriser deux forces sociales jusqu'ici quasiment exclues du jeu politique : « d'une part les communautés villageoises, et de l'autre une aristocratie guerrière ». Les dissensions fréquentes entre ces deux forces, vont rendre nécessaire la mise en place du débat politique ou agôn, sur une place publique. Le pouvoir cesse dès lors de dépendre d'un centre unique, pour être le produit d'une délibération constante : « l'archè ne saurait plus être la propriété exclusive de qui que ce soit ; l'État est précisément ce qui a dépouillé tout caractère privé, particulier, ce qui, échappant au ressort des genè, apparaît déjà comme l'affaire de tous ».

Progressivement s'instaure une entité politique d'un genre nouveau : la polis ou cité. Elle se caractérise par trois traits principaux : l'usage du discours rationnel, la publicisation des actes politiques, et la croyance en l'égalité des citoyens devant la loi (ou isonomie). Cette instauration invalide de fait les vieilles coutumes orales, qui régulaient jusqu'alors le jeu politique et social. Plusieurs législateurs, regroupés sous l'appellation générique de sept sages vont promouvoir en conséquence une nouvelle éthique citoyenne, qui témoigne d'une volonté de rationaliser la justice : le criminel n'est ainsi plus jugé coupable vis-à-vis de sa victime, mais de la cité entière.

Pendant moral de cette éthique, la « sôphrosunè » ou modération, fait converger l'ensemble des structures sociales vers un « juste milieu ». Solon impose ainsi une égalité géométrique, ou homoneia, des corps de citoyens, en accord avec les rapports de types musicaux (2/1, 3/2, 4/3) : la première classe de citoyen reçoit ainsi cinq cent mesures de blé, quand la dernière classe n'en reçoit que deux cents. Par la suite les démocrates comme Clisthène généralisent le principe de l'égalité absolue, fondée sur le rapport 1/1 : chaque citoyen devient dès lors l'entité indivisible d'un corps unique : la cité. Afin de garantir ce principe, Clisthènes procède à une réforme profonde de l'espace civique athénien, en regroupant les quatre tribus traditionnelles en dix tribus : purement conventionnelle, cette division administrative achève de rationaliser la cité.

Moyen Âge et époque moderne

Au Moyen Âge, le régime politique le plus répandu est celui de la monarchie. Le roi est alors le suzerain de ses vassaux. À partir de la Renaissance, le roi devient souverain. Dans certains États, le régime prend la forme de la monarchie absolue de droit divin, dont l'archétype est, en France, le roi Louis XIV.

Fin du XVII siècle - XX siècle

À partir de la fin du XVII siècle et au XVIII siècle, pendant les Lumières, les injustices qui découlent des inégalités entre les trois ordres, notamment les privilèges accordés à la noblesse, entraînent des modifications profondes des régimes politiques en Europe.

L'Angleterre est la première à passer à un régime de monarchie constitutionnelle lors de la Glorieuse Révolution (1688). La France lui emboîte le pas près d'un siècle plus tard : la Révolution française éclate en 1789. Elle se concrétise dans un premier temps par une Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ; le pouvoir n'émane plus du monarque par l'intermédiaire de droits divins, mais du peuple, et trouve sa légitimité dans les « droits naturels, inaliénables et sacrés », que possède tout homme (et toute femme) dès la naissance. Le régime passe à la monarchie constitutionnelle (1791), puis à la République (1792), puis passe par des états transitoires : empire (1804), monarchie constitutionnelle (à la Restauration en 1815), République (1848), empire (1851), avant de se stabiliser en République (1871).

Ces deux types de régimes (monarchie constitutionnelle et République) vont se répandre progressivement dans la quasi-totalité des États du monde jusqu'à aujourd'hui.

À partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale

Après la Seconde Guerre mondiale, de nouveaux droits sont proclamés. En France, la Constitution de 1946 définit dans son préambule des droits à caractère essentiellement social (droit à obtenir un emploi, droit de grève, droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence). Ces droits sont conservés dans la Constitution de 1958.

L'apparition et l'intensification des problèmes écologiques à partir des années 1970 soulève la question des droits et devoirs des citoyens en rapport à leur environnement. Les politiques des États commencent à prendre en compte des objectifs de développement durable, croisant les aspects économiques, sociaux, et environnementaux, selon la description donnée au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992. L'Union européenne met en place une politique de développement durable. En France, les droits et devoirs liés à l'environnement sont proclamés dans la Charte de l'environnement de 2004, faisant de ce pays le premier État au monde à leur attribuer une valeur constitutionnelle.

Philosophie

Chine

La pensée politique chinoise émerge, comme en Grèce archaïque dans un contexte de crise. La décomposition des structures politiques traditionnelles suscite en effet dans les deux cas une prise de conscience philosophique et politique. Effectif à partir du VIII siècle av. J.-C., le déclin de l'empire des Zhou, permet aux divers fiefs et seigneuries de s'émanciper et de constituer de multiples royaumes indépendants.

Dans une société chinoise divisée par le féodalisme, Confucius cherchait à restaurer l'ordre et la paix grâce au respect des traditions, à la légitimité du pouvoir et à la hiérarchie sociale. Au-delà de ses principes directeurs, son expérience l'amène à la conclusion théorique suivante : pour que le pouvoir politique puisse vivre et être pérenne, le Prince est tenu de se comporter comme un homme de qualité, un sage en montrant sans cesse l'exemple. « Si un homme sait se gouverner lui-même, quelle difficulté aura-t-il à gouverner son État ? »

Grèce antique

La pensée politique de Socrate se résume à deux apports fondamentaux. Premièrement, le développement d'une méthode critique d'évaluation de la connaissance politique. À la différence de Protagoras, Socrate affirme que la vérité existe. Toutefois, cette vérité n'est pas dogmatique : on ne peut l'atteindre que par l'exercice constant d'un esprit critique. Rétif aux concepts, Socrate s'efforce d'instiller le doute quant à la moralité et l'efficacité des systèmes politiques : « en mettant ses interlocuteurs en contradiction avec eux-mêmes, il montre que l'opinion est (…) incapable de servir de base à la délibération et à la décision politique, ce qui ruine le postulat athénien (…) de l'universelle compétence des citoyens ». Deuxièmement, la conceptualisation de la morale comme un objet de science. Il y a, selon Socrate, des lois morales universelles, que l'on ne saurait découvrir que par une éducation véritablement philosophique. Rarement innée, la science du gouvernement s'apprend ; si bien que pour Socrate, la Politique apparaît comme un véritable métier.

Initialement dérivée des théories socratiques, la philosophie politique de Platon repose sur la question du bien et des facultés de l'âme, question qui touche tant aux conduites humaines individuelles qu'à l'éducation : il n'y a pas, en effet, pour Platon, de vertu que l'on pourrait acquérir de manière individuelle, et la philosophie elle-même est une activité de la pensée qui suppose toujours une éducation et des conditions politiques qu'il reste à définir. La philosophie politique est donc, pour Platon, inséparable de la philosophie morale (comme c'est le cas pour toute la philosophie grecque ancienne) : la politique, que Platon est le premier philosophe à identifier comme telle, a pour but de prendre soin de l'âme des citoyens, par le moyen de l'éducation. Pour ces raisons, la politique est la science du bien en général, et elle est donc supérieure à toutes les autres sciences et techniques, c'est pourquoi Platon la désigne comme technique royale.

Par opposition à Socrate, qui part du monde des idées pour en déduire des applications concrètes, Aristote tend à vouloir s'appuyer sur l'observation du réel pour en déduire des principes théoriques. Cette approche aristotélicienne est aussi vraie en politique. Pour Aristote, l'homme est fait pour vivre en communauté politique. Pour lui, la cité est voulue par la nature et est donc inhérente à tout groupe humain, selon le principe que l'homme est par nature un être destiné à vivre en cité (ἄνθρωπος φύσει πολιτικὸν ζῷον / anthropos phusei politikon zoon)

Dans son œuvre La Politique, Aristote analyse l'origine et le fonctionnement des différents régimes politiques de son époque, le IV siècle av. J.-C., pour définir le meilleur d'entre eux, qui doit donner naissance à la Cité idéale.

La Philosophie hellénistique va marquer un net retrait par rapport à ces préoccupations politiques.

Théologie

Judaïsme

Islam

Christianisme

Renaissance et sécularisation

Machiavel incarne une rupture absolue par rapport à la tradition politique chrétienne et, à ce titre, apparaît comme le premier penseur politique moderne. Selon lui, en effet, « un prince nouveau, dans une cité, ou une province conquise doit faire toute chose nouvelle ». Pour Machiavel, trois principes doivent diriger le Politique : la force, le respect des lois, la ruse. Pour Machiavel, le prince n'a pas besoin de faire profession d'homme de bien. Ces conceptions politiques se doublent d'une interprétation théologique également renouvelée. En effet, selon Léo Strauss : « Puisqu'il caractérise comme tyrannique une façon d'agir que le Nouveau Testament attribue à Dieu, il nous conduit à la conclusion, non, il dit en effet que Dieu est un tyran ».

Aussi, pour Machiavel, le prince se doit d'être efficient, autrement dit le prince se doit d'être utile. Ce qui est une révolution pour l'époque car il sous-entend que le prince n'est pas nécessairement utile, que le prince n'est pas une finalité en soit mais que sa place et sa fonction se doivent d'être méritées.

XVII ‑ XVIII siècles

La question de l'État de nature et du contrat social s'inscrit dans un contexte particulier de la pensée occidentale. À partir du XVII siècle, s'amorce en effet une contestation des thèses politiques aristotéliciennes, à partir d'un contre-argumentaire humaniste. Pour Aristote en effet : « L'État est un fait de nature », et « Naturellement, l'homme est un être sociable », par le simple fait qu'il maîtrise le langage rationnel, et est ainsi apte, plus qu'aucun autre animal à se regrouper en société : « l'homme est infiniment plus sociable que tous les autres animaux qui vivent en groupe ». Il s'ensuit que « La Nature pousse donc instinctivement tous les hommes à l'association politique » et que « ἄνθρωπος φύσει πολιτικὸν ζῷον » — « l'homme est un animal politique ».

A contrario, « pour l'âge moderne, l'humanité de l'homme ne dépend pas essentiellement de son rapport à autrui dans la construction d'un ordre juste ». Dans l'esprit de l'humanisme, la relation entre l'homme et la morale ou la nature n'est en effet pas d'ordre collectif, mais individuel. Dans la mesure où l'homme précède l'État, celui-ci ne saurait être un fait de nature, et n'a pu être instauré qu'à un moment précis de l'histoire humaine, pour répondre à des besoins non moins précis. Il est à noter qu'une telle position conventionnaliste existait déjà au temps d'Aristote. Outre un certain nombre de sophistes cités par ce dernier et dont l'œuvre ne nous a pas été transmise, tels que Lycophon, Épicure partageait ces conceptions. Pour ce dernier, l'État fut instauré par convention (Sunkhétai), afin de permettre aux philosophes de s'adonner à la science, sans redouter l'insécurité des rapports humains : « Épicure voit le fondement de la cité, et plus généralement des liens de droit, dans des contrats ou des conventions liant des sujets autonomes (...) les hommes s'associent parce qu'ils ont éprouvé la douleur de subir des dommages (...) l'homme n'est pas un animal naturellement politique ». Le hasard de la transmission des textes a contribué à occulter cette position conventionnaliste, alors relativement fréquente.

Réhabilité par Hugo Grotius, qui établit l'existence, dans son Traité du droit de la guerre et de la paix, d'un droit naturel préexistant aux divers droits politiques, l'État de nature est exposé clairement par Samuel Pufendorf dans le premier livre du Droit de la nature et des gens. Pour celui-ci, l'État ne fait que confirmer positivement un système de droit et de devoir préexistant en l'homme : il existe des lois naturelles, telles que la loi de sociabilité, qui régissent les rapports humains. Toutefois, pour que ces lois naturelles puissent réellement être appliquées, l'intervention d'une autorité politique est nécessaire : « Le but des législateurs de cette terre est de régler les actions extérieures de chacun, le mieux qu'il est possible ».

Idéologie

La première mention du terme idéologie remonte à 1801, lors de la publication des Éléments d'idéologie par Antoine Destutt de Tracy. Toutefois, le sens que Tracy appliquait à ce néologisme n'avait rien de politique : il s'agissait d'une science des idées et des sensations : « je veux dans cet écrit, non pas vous enseigner, mais vous faire remarquer tout ce qui se passe en vous quand vous pensez, parlez, et raisonnez ». Elle ne recouvre en fait son sens actuel qu'à partir de l'Idéologie Allemande de Karl Marx, écrit en 1846, mais publié beaucoup plus tard.

Libéralisme

Le libéralisme est un courant de pensée de philosophie politique, né d'une opposition à l'absolutisme et au droit divin dans l’Europe des Lumières (XVIII siècle), qui affirme la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelle [référence nécessaire] sur le pouvoir du souverain. Il repose sur l’idée que chaque être humain possède des droits fondamentaux qu'aucun pouvoir ne peut violer. En conséquence, les libéraux veulent limiter les obligations sociales imposées par le pouvoir et plus généralement le système social au profit du libre choix de chaque individu.

Le libéralisme repose sur un précepte moral qui s'oppose à l'assujettissement de l'individu, d'où découlent une philosophie et une organisation de la vie en société permettant à chaque individu de jouir d'un maximum de liberté, notamment en matière économique. Pour la plupart des libéraux, la dichotomie entre « libéralisme économique » et « libéralisme politique » n'existe donc pas, puisqu'il s'agit de l'application d’une même doctrine dans des domaines différents.

Au sens large, le libéralisme prône une société fondée sur la liberté d'expression des individus dans le respect du droit du pluralisme et du libre échange des idées. Elle doit joindre d'une part dans le domaine économique, l'initiative privée, la libre concurrence et son corollaire l'économie de marché, d'autre part, des pouvoirs politique et économique bien encadrés par la loi et les contre-pouvoirs. Elle valorise donc le mérite comme fondement de la hiérarchie. Cela suppose idéalement un état de droit où sont respectées les minorités jusqu'à la plus petite, l'individu, l'État n'étant que le garant de ce respect et devant rendre des comptes de son action.

Cependant en fonction de la situation (et de ce que chacun peut en penser soi-même) le libéralisme pourra se manifester de façon fort diverse, voire opposée. Le libéral pourra ainsi être, selon le lieu, voire en fonction des moments, celui qui exige de l'État qu'il brise un traditionalisme religieux ou social oppresseur pour l'individu (caste, statuts, discriminations et privilèges, ...) ou qu'il intervienne pour donner à chacun une véritable capacité d'action économique (bridée par un monopole, la pauvreté, le manque d'éducation de crédit ou autre), ou inversement celui qui s'oppose à l'intervention du pouvoir.

Les limites à fixer à l'action de l'État, ainsi que les modalités de l'action publique (notamment aux rôles respectifs de l'action administrative et de la loi), seront spécialement sujet à débat au sein même. La plupart des libéraux considèrent que l'action de l'État est nécessaire à la protection des libertés individuelles, dans le cadre de ses fonctions régaliennes, et nombre d'entre eux (comme Adam Smith, Raymond Aron, Karl Popper ou Benedetto Croce) acceptent et même recommandent certaines interventions de l'État dans l'économie, notamment en matière de contrôle et de régulation. À l'opposé, les libertariens (ou anarcho-capitalistes) refusent à l'État toute légitimité dans quelque domaine que ce soit.

Socialisme

Wim Kok, Premier ministre des Pays-Bas de 1994 à 2002 sous la bannière travailliste. Ancien dirigeant syndical, il a inventé le « modèle du polder ».

Le socialisme est un type d'organisation sociale fondé sur la propriété collective (ou propriété sociale) des moyens de production, par opposition au capitalisme.

Il est l'objectif de divers courants apparus et développés depuis le XIX siècle, et ayant abouti aujourd'hui aux différents courants marxistes et anarchistes, ainsi qu'aux sociaux-démocrates. La répartition des biens et services peut se faire en fonction de la production de chaque individu (collectivisme, travail aux pièces) ou en fonction des besoins de chaque individu (communisme, prise au tas). Les États marxistes ont une économie collectiviste, alors que le communisme est préconisé par les anarchistes. Le mouvement socialiste recherche une justice sociale, condamne les inégalités sociales et l’exploitation de l’homme par l’homme, défend le progrès social, et prône l'avènement d'une société égalitaire, sans classes sociales.

Pour leur part, les universitaires Georges Bourgin et Pierre Rimbert définissent le socialisme comme « une forme de société dont les bases fondamentales sont les suivantes :

Propriété sociale des instruments de production ;

Gestion démocratique de ces instruments ;

Orientation de la production en vue de satisfaire les besoins individuels et collectifs des hommes. »

Fascisme

À l'origine, le fascisme (en italien fascismo) désigne un mouvement politique italien apparu à la fin de la Première Guerre mondiale. Le 23 mars 1919, Benito Mussolini réunit un certain nombre de dissidents du PSI, et entreprend de former un « Faisceau de combat » (fascio di combattimento). Par « Faisceau », Mussolini entendait alors un mouvement spontanéiste, dans la lignée du syndicalisme révolutionnaire italien. Le terme appartenait de fait à un vocabulaire d'extrême-gauche . En concurrence directe avec d'autres organisations révolutionnaires (dont le parti communiste naissant), les Fascii essaient de récupérer une clientèle de droite. Ces tentatives de récupération rassurent la bourgeoisie italienne, qui, à l'issue de la répression des mouvements ouvriers, considère ce mouvement comme un moindre mal.

L'idéologie de ce mouvement est délicate à définir : on peut y voir schématiquement une synthèse du nationalisme et du syndicalisme révolutionnaire, mais de multiples contextes et mouvements idéologiques ont en fait préludé à sa création : le renouveau de l'irrationnel, le futurisme, l'antisémitisme… Du fait de sa nature composite, le fascisme a peiné à constituer une doctrine originale et nouvelle : « au début, le fascisme se distingue difficilement d'autres mouvements ultra-minoritaires ». Les contemporains eux-mêmes étaient sceptiques vis-à-vis d'un programme « attrape-tout », qui capte aussi bien des thématiques marxistes, nationalistes et réactionnaires.

Comme le note l'historien Pierre Milza, cette diversité idéologique nous oblige à penser le fascisme comme une pluralité : « Il n'y a pas un mais des fascismes ». Cette pluralité est d'abord spatiale : « Sur un fond commun (…) il y a éclosion de mouvements politiques d'un type nouveau, proches parents les uns des autres, mais en même temps dotés d'une spécificité qui tient au passé, aux traditions, aux structures des pays dans lesquels ils se développent ». Elle est aussi, et surtout, temporelle. Milza identifie ainsi quatre étapes de développement du fascisme :

Le premier fascisme constitue une réaction spontanée de la classe moyenne face à des menaces diverses et contextualisées : prolétarisation, mouvements révolutionnaires.

Le second fascisme résulte d'une alliance entre le premier fascisme et la grande bourgeoisie, ce qui suppose que cette dernière se sente également menacée. Cette alliance entraîne la liquidation de certains courants gauchisants (le squadrisme italien, les SA allemands…).

Le troisième fascisme représente le fascisme de gouvernement. Il hérite des contradictions initiales du mouvement. À la différence des dictatures de droite classiques, le fascisme ne peut simplement consacrer la domination des élites en place. Il doit en effet satisfaire certaines classes sociales inférieures, qui ont constitué sa clientèle originelle : la petite bourgeoisie fournit ainsi les principaux cadres du nouveau régime, tandis que de multiples institutions sociales (corporations) s'efforcent d'intégrer le prolétariat à la société fasciste. Ces dispositions contradictoires ne peuvent se concilier que dans le cadre d'un grand dessein national. Aussi, par ses contradictions mêmes, le fascisme est acculé à la guerre.

Le quatrième fascisme ou full fascism s'efforce de remplacer l'ordre bourgeois et libéral par un ordre nouveau. Ce remplacement présuppose la mise en place d'un pouvoir totalitaire (l'État-SS) et le conditionnement généralisé des individus.

Considéré sous l'angle de ces deux pluralités, le Fascisme devient un concept politique générique, qui, au-delà du régime de Mussolini caractérise le Nazisme de Hitler, la Ligue de Cuza de Codreanu, la Heimwehr autrichienne, le BUF d'Oswald Mosley, le PPF de Jacques Doriot… Il semblerait même que l'on puisse parler, après 1929, d'une internationale fasciste. En 1932, Mussolini affirme ainsi dans un discours tenu à Milan : « Dans dix ans, l'Europe sera fasciste ou fascisée ». Un peu plus tôt, l'un des caciques du régime, Asvero Gravelli, allait jusqu'à déclarer dans sa revue Antieuropa : « le fascisme est le fossoyeur de la vieille Europe. Voici que surgissent les forces de l'Internationale fasciste ». C'est dans cet esprit que Mussolini créa les CAUR (Comitati d'Azione per l'Universalità di Roma) en 1933, afin de fédérer les mouvements qui se réclament du fascisme italien. Cette initiative resta lettre morte : foncièrement nationalistes, les fascismes ne sauraient cohabiter. Ce n'est que par l'expansionnisme de quelques États fascistes, que le fascisme put s'imposer internationalement.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les mouvements fascistes cessent de constituer une alternative politique viable. Aussi bien leur compromission dans des crimes contre l'humanité que « l'avènement d'un système capitaliste infiniment plus internationalisé que par le passé » hypothèque définitivement leur avenir idéologique. Bien que « l'époque du fascisme » soit close, ces mouvements continuent, marginalement, d'exister.

Organisation du pouvoir

Régimes politiques selon la légitimité

Pour s'exercer sans rencontrer d'opposition, le pouvoir politique s'est toujours attaché à justifier de sa légitimité. Celle-ci peut reposer sur :

la tradition et l'hérédité, cas des régimes traditionnels, des monarchies et de systèmes aristocratiques ;

la volonté divine, cas des théocraties mais aussi de la monarchie de droit divin ;

l'expression du droit des peuples et des individus (souveraineté populaire) ; c'est le cas des démocraties mais aussi de régimes autoritaires mais se réclamant de la volonté populaire (certains régimes fascistes) ;

le mérite et la qualité des dirigeants. C'est la théorie induite par les régimes gouvernés par les « sages » (cas de certains pouvoirs locaux ou tribaux), d'oligarchie bourgeois (suffrage censitaire) ou techniciens ;

le souci d'efficacité de l'action politique, officiellement pour le bien du peuple même si celui-ci n'est — temporairement ou de façon permanente — pas jugé apte à exercer le pouvoir. Ce sont les régimes inspirés du positivisme, les technocraties ;

le hasard (stochocratie).

Historiquement, il semble que dans un certain nombre de premières civilisations, le pouvoir politique n'apparaît pas distinct du pouvoir religieux (voir par exemple la Politique dans l'Égypte antique). La confusion du pouvoir politique et religieux, ou la soumission du pouvoir politique au religieux, ou la très grande proximité des deux, s'appelle théocratie.

Autres typologies de régimes politiques

La politique consiste d'abord en l'organisation du pouvoir dans la société. On distingue entre plusieurs Systèmes de prise de décision.

On distingue traditionnellement entre monarchies et républiques, une distinction institutionnelle finalement jugée peu pertinente de nos jours compte tenu du fait de la diversité des types de monarchie (de la monarchie parlementaire scandinave ou britannique à la théocratie saoudienne) et de types de républiques.

Les distinctions actuelles reposent plus sur le degré de démocratie, la démocraticité, caractérisant le régime. On distingue ainsi les régimes démocratiques, autoritaires, ou totalitaires.

Pouvoirs politiques

Le pouvoir politique est constitué d'au moins deux fonctions distinctes :

un pouvoir exécutif, qui prend des décisions et, une fois celles-ci adoptées, les applique et les fait appliquer au travers d'une administration ;

un pouvoir législatif (une ou des assemblées), assurant la représentativité du peuple ou du moins de l'élite, qui accepte ou non les décisions de l'exécutif et peut parfois en proposer lui-même.

À cela s'ajoutent des pouvoirs non directement « politiques » mais qui participent au système politique :

le pouvoir judiciaire, chargé de juger ;

le pouvoir médiatique, est souvent qualifié de quatrième pouvoir compte tenu de sa capacité supposée ou réelle à influencer l'opinion publique.

Dans la pensée politique démocratique occidentale (née en Grande-Bretagne puis formalisée par le philosophe français Montesquieu), qui sert actuellement, au moins sur le papier, de modèle au niveau international, les pouvoirs doivent être séparés. Dans les démocraties on distingue ainsi entre :

le régime présidentiel ;

le régime parlementaire ou d'assemblée ;

des formes mixtes.

Pouvoirs territoriaux

Les modes d'organisation territoriale constituent un autre aspect de l'organisation du pouvoir. À cet égard, on distingue :

l'État unitaire qui pratique la centralisation du pouvoir ;

les États unitaires pratiquant une dose plus ou moins importante de décentralisation du pouvoir ;

les États fédéraux, pratiquant le fédéralisme, conférant un pouvoir important aux divisions territoriales (appelées État, land, région, province, etc.).

Classiquement, les États comprennent deux grands types de subdivisions territoriales :

de larges entités régionales (au sens français) correspondant souvent à des entités historiques bien déterminées, ayant parfois connu au cours de leur histoire des périodes d'indépendance ou d'autonomie (telles, en Europe, la Bretagne, l'Écosse, la Catalogne, la Bavière, etc.) ;

les municipalités ou villages, constituant historiquement la cellule de base de la vie locale.

Entre les deux, existent parfois des échelons politique et/ou administratifs tels, en France, le département et les cantons.

Au-dessus du cadre national, existent des structures politiques plus ou moins souples « régionales » (telle l'Union européenne) et mondiales (telle l'Organisation des Nations unies).

Politiké : art et pratique

Vie politique

Les modalités d'accession au pouvoir sont, comme l'organisation du pouvoir, déterminées par les institutions et sont une part du régime politique. Cependant, elles dépassent également la question de l'organisation du pouvoir pour les raisons suivantes :

l'accession au pouvoir dépend également de la vie politique, c'est-à-dire notamment, dans les sociétés contemporaines, de la vie des partis politiques ; d'où également la question des relations entre le pouvoir et ses oppositions ;

la question de l'accession au pouvoir dépasse également celle de son organisation puisque l'accession peut se produire par une forme qui n'a pas été prévue par les institutions. Ce sont toutes les formes de prises de pouvoir violentes : coup d'État et révolution.

Mode d'accession au pouvoir

L'Assemblée nationale, le parlement suisse

Le Parlement européen à Strasbourg

Les différents modes d'accession au pouvoir dépendent de la légitimité du régime en place (lire supra) ainsi que du type de régime (supra). Sur le papier, le système de l'élection, fondé sur le présupposé théorique de la démocratie, s'est imposé au XX siècle comme le système standard international de désignation des dirigeants. Il existe des exceptions avec en particulier des monarchies (Arabie saoudite, sultanat de Brunei, etc.).

Au sein du système démocratique, on distingue notamment entre :

démocratie directe ou démocratie indirecte avec mandat impératif ou représentatif (délégation de pouvoir) ;

différentes de mise en œuvre, à travers divers types de système électoral.

Modes d'action politique

Dans les régimes démocratiques, le mode normal d'accession au pouvoir est la participation aux élections.

D'autres modes d'expression non violents existent également (manifestations, grèves, Non-violence, Désobéissance civile, Conflit non-violent, boycott, campagnes de presse, cybermouvements, etc.).

Le domaine de la politique recouvre cependant également des modes d'actions politique violents : coup d'État, révoltes, Révolution. Certains actes violents sont considérés comme du Terrorisme par ceux contre lesquels ils sont destinés et des actes de Résistance par ceux qui le pratiquent.

Partis politiques

Des factions politiques opposées ont toujours existé au sein de tous les régimes, souvent plus fondés sur le soutien à une personnalité du régime (souvent un prince ou un grand seigneur au sein des monarchies). À partir de la Révolution française au moins (mais bien plus tôt en Angleterre avec les tories et whigs), s'est mis en place un modèle fondé sur des partis politiques ou mouvements politiques théoriquement plus soudés par des idées politiques plus que par le soutien à une personnalité.

Les systèmes politiques multipartistes se sont répandus à travers le monde, introduisant des notions politiques nouvelles :

l'alternance politique pacifique à la tête du gouvernement entre partis ;

la distinction entre une majorité et une opposition ;

la distinction entre deux principaux camps politiques : la droite et la gauche, ou, de manière caricaturale, les conservateurs et les réformateurs, etc.

Les mouvements politiques peuvent être associés dans leur action avec des mouvements sociaux, des associations, etc. L'article 4 de la Constitution de 1958 régit l'organisation des partis politiques en France.

Rôle politique des médias

Les médias ont toujours joué un rôle important dans la vie politique, constituant un relais de la vie politique envers le public. L'influence des médias a conduit à appeler la presse le « quatrième pouvoir ». Le pouvoir politique a suivi les évolutions technologiques, utilisant la presse, la radio (les « causeries au coin du feu » de Franklin Delano Roosevelt), le cinéma (les films de propagande des régimes totalitaires), la télévision puis Internet et le marketing direct.

En France, l'utilisation de médias touchant directement le grand public, hormis la presse, était considérée au début du XX siècle avec suspicion par les milieux républicains pour qui le lien direct de la tête de l'exécutif avec le peuple relevait de la tradition bonapartiste. L'utilisation de la radio tout d'abord (l'appel du 18 juin du Général de Gaulle) puis de la télévision par le général de Gaulle a brisé ces tabous.

Le développement des médias a conduit à une modification des comportements des hommes politiques, une tendance appelée peoplelisation au début des années 2000. Il s'agit de montrer une autre image (non institutionnelle et plus intime) de l'Homme politique et de mettre en scène sa vie privée afin de créer une image favorable et un lien de proximité avec l'électeur potentiel. En France, on peut tracer ses prémices dans les années 1970 lorsque Valéry Giscard d'Estaing mit sa femme en scène et se fit filmer en train de jouer de l'accordéon.

Exercice du pouvoir

La politique menée par un gouvernement recouvre l'ensemble de ses décisions prises à l'échelon politique ou à l'échelon administratif. Cette politique « générale » se subdivise en politiques sectorielles dont les principales sont la politique sociale, la politique économique, la politique étrangère, etc. Un concept qui peut être affiné (politique du logement, politique culturelle, politique agricole, etc.). L'action politique s'exerce concrètement à travers l'émission de règles (de niveau politique ou administratif) appliquées ou contrôlées par une administration.

Représentations

La présence des femmes en politique a augmenté lentement mais sûrement entre 2000 et 2009. D'après un rapport des Nations unies, la proportion de sièges qu'elles occupent dans les parlements nationaux est passée de 17 à 23 % pour les régions développées et de 11 à 17 % pour celles en développement.

中文百科

政治是各种团体进行集体决策的一个过程,也是各种团体或个人为了各自的利益所结成的特定关系,尤指对于某一政治实体的统治,例如统治一个国家,亦指对于一国内外事务之监督与管制。一般来说,这个词多用来指政府、政党等治理国家的行为。然而社会学家也用来指涉包括各种利益机构、学校、宗教机构在内的相互之间的关系。

从人类社会学来讲,政治是人类社会中存在的一种非常重要的社会现象,它影响到人类生活的各个方面。这个社会现象非常复杂,因而在不同历史时期、不同文化、不同语言、以及从不同学科角度,不同的学者对他的论述也不相同。而且政治内涵的本身也在不断的变化,因此对政治的阐释也充满了争议,始终没有一个确切公认的定义。

政治学是专门以政治为研究对象的一门社会科学,研究政治行为的理论和考察权力的获得与行使。

词源

朝代的制度和秩序,例如“大乱宋国之政”

一种统治和施政的手段,如“礼乐刑政,其极一也”

符合礼仪的道德和修养,如“政者正也,子帅以政,孰敢不正”

朝廷中君主和大臣们的政务活动,如“其在政府,与韩琦同心辅政”

安定祥和的社会状态,如“天下交相爱则治”

统治、治国等治理活动,例如“修身、齐家、治国、平天下”

古代政治

不同的权力 potentia,实在的权力 potestas,根据制度设置的职位所具有的权利和权力 权威(auctoritas),在政治活动和制度中对宗教和祖先的崇拜,表现为元老院的承袭体制和对政治的咨询权

potentia,实在的权力

potestas,根据制度设置的职位所具有的权利和权力

权威(auctoritas),在政治活动和制度中对宗教和祖先的崇拜,表现为元老院的承袭体制和对政治的咨询权

和谐状态 奉公守法 自由辩论

奉公守法

自由辩论

现代政治

^ Slomp, Hans. European Politics Into the Twenty-First Century: Integration and Division. Westport: Praeger. 2000. ISBN 0275968146.

政治腐败

“ 无限制的权力常会腐坏拥有权力者的思想 ” — 第一代威廉·皮特 政治腐败是指政府官员为了个人不合法的利益,滥用政府权力。若因为其他原因而滥用政府权力(例如对反对者的**或是警察的暴行),不算是政治腐败。个人或是组织的不当行为,若政府没有直接参与,也不算是政治腐败。只有政府官员的不当行为直接和其职位有关时,才算是政治腐败。 政治腐败的种类很多,包括贪腐、贿赂、利益输送、勒索、任用亲信、裙带关系、政治赞助、侵吞及窃盗统治等。估计每年全世界和政治腐败有关的金钱约有十亿美元。政府良好的法治、透明度及责任制都有助于避免政治腐败。 没有直捷了当的统计学方法来测定政治腐败的程度。但有一些机构会发布政治腐败的相关数据。例如国际非政府组织透明国际每年会基于专家对不同国家腐败程度的印象,而公布各国的清廉指数,2012年的前三名分别是丹麦、芬兰及新西兰。

不同学科中的政治

由于政治的复杂性,不同学科、不同学者对政治的理解也不相同。 政治学 在政治学中,政治首先被作为一个研究对象对待。政治学在美国形成初期,政治被理解为以宪法、法律和正式机构为代表的政治制度。 在行为主义产生后,权力成为了理解政治的一个主要因素。早期的行为主义者拉斯韦尔认为“政治学是对权势和权势人物的研究”。罗伯·道尔也认为政治体系“是任何重大程度上涉及控制、影响力、权力和权威的人类关系的持续模式。” 新制度主义政治学兴起后,从行为主义对权力的过分关注重新定位于对各种政治制度的研究。 经济学 从经济学角度看,政治是一种功能化的活动。从古典政治经济学到马克思主义,都认为政治是在一定经济基础和生产关系上的上层建筑,是一定时期之内经济关系的集中体现。在一定程度上,世界体系论者和依赖理论者也是这种看法。 现代的西方经济学则把政治关系看作是一种交换关系。他们大多从个人主义的角度考察政治,认为政治为市场服务,政治活动是理性的经济人为了自己的最大利益而展开的一系列计算和运筹过程。 布坎南从公共选择理论看政治,认为个人在市场中的活动和在国家中的活动都是一种交换关系。 社会学 从社会角度看,政治组织、政治关系被认为是社会组织和社会关系演化的高级阶段。从社会分工角度看,政治就是为了协调社会的正常运转。 在社会学家眼中,政治成为了社会的一种功能。 法学 从法学角度,政治是一种法律现象,它是立法、执法、守法的过程。因此作为政治核心的国家在一些法学家看来,是为执行法律而设置的;而也有人认为国家本身也是一个法人。 人类学 在文化人类学中,政治被看作是一种象征、信仰体系、符号。文化人类学家格格尔兹认为“一个国家的政治反映着它的文化格式。”

法法词典

politique adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel politiques )

  • 1. qui concerne les affaires de l'État et son gouvernement

    le pouvoir politique

  • 2. en rapport avec l'organisation et le fonctionnement des affaires de l'État

    un procès politique

  • 3. qui porte sur le domaine de l'organisation et du fonctionnement des affaires de l'État

    les sciences politiques

  • 4. qui par sa fonction a un rôle actif dans la conduite des affaires de l'État ou de son opposition

    le personnel politique

  • 5. propre à la structure de l'État

    la centralisation politique

  • 6. qui concerne un État ou les rapports entre États

    une frontière politique au tracé arbitraire

  • 7. qui fait preuve d'habileté et de calcul (soutenu) [Remarque d'usage: peut être péjoratif]

    des propos à la prudence toute politique

  • 8. propre à une société organisée (soutenu) Synonyme: social

    l'homme est un animal politique

politique nom commun - féminin ( politiques )

  • 1. manière de gouverner l'État [Remarque d'usage: rare au pluriel]

    une politique annexionniste

  • 2. manière de mener un domaine des affaires de l'État [Remarque d'usage: le nom est déterminé]

    les politiques de santé publique se sont succédé sans succès

  • 3. règle d'action poursuivie (par une entreprise ou par une personne)

    des politiques d'investissements axées sur le long terme

politique nom commun - féminin ; singulier

  • 1. domaine des affaires publiques et de leur conduite

    discuter politique

  • 2. art de gouverner un État (soutenu)

    un traité de politique

  • 3. carrière consacrée aux affaires de l'État

    se lancer dans la politique

  • 4. habileté dans la conduite de ses affaires (soutenu) [Remarque d'usage: peut être péjoratif]

    se retirer par politique

politique nom commun - masculin ; singulier

  • 1. ce qui concerne les affaires de l'État

    le politique et le social

politique nom commun - masculin ou féminin ( politiques )

  • 1. personne qui participe activement à la conduite des affaires de l'État ou à son opposition (soutenu) Synonyme: politicien

    les grands politiques

  • 2. personne emprisonnée pour ses opinions

    les politiques sont traités comme les droits communs

  • 3. personne habile à mener autrui (soutenu) [Remarque d'usage: souvent péjoratif] Synonyme: tacticien

    en politique avisé, il sait retourner les situations les plus délicates à son avantage

politique de la terre brûlée locution nominale - féminin ( (politiques de la terre brûlée) )

  • 1. destruction systématique de ses propres ressources plutôt que la reconnaissance de l'échec ou la renonciation

    prendre sa revanche en pratiquant la politique de la terre brûlée

  • 2. destruction systématique de ses propres ressources avant une retraite pour empêcher l'ennemi d'en disposer

    les habitants ont incendié eux-mêmes leur maison en appliquant la politique de la terre brûlée

faire de la politique locution verbale

  • 1. participer activement au gouvernement des affaires de l'État ou à son opposition

    il cherche à convaincre les déçus de tous bords qu'on peut faire de la politique autrement

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se désintéresser v. pr.对. . . 失去兴趣, 漠不关心

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