Lawsonia inermis
Lawsonia inermis Henné Classification Règne Plantae Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-classe Magnoliidae Ordre Myrtales Famille Lythraceae Genre Lawsonia Nom binominal Lawsonia inermis L., 1753 Classification phylogénétique Classification phylogénétique Ordre Myrtales Famille Lythraceae
Le henné (Lawsonia inermis) est un arbuste épineux de la famille des Lythracées pouvant atteindre 6 m de haut.
On extrait des feuilles du henné différentes qualité de poudres également dites "henné", ici vendues au Marché d'Istambul en Turquie.
Ses feuilles réduites en poudre contiennent une molécule particulière (2-hydroxy-1,4-naphthoquinone ; dite lawsone, du nom scientifique de l'arbuste). Elles produisent des teintes rouges, jaunes et orangées, utilisé en teinture textile et corporelle (coloration et entretien des cheveux, tatouages éphémères de la peau aussi dits « harqûs »). Le henné pousse à l'état naturel dans les régions tropicales et subtropicales d'Afrique, d'Asie du Sud et d'Australasie, sous des latitudes comprises entre 15 et 25° (N et S) de l'Afrique au Pacifique.
Il était cultivé extensivement en haies vives en Afrique, mais l'est plutôt en champs aujourd’hui pour une culture de rente (récolte plus facile)
Le mot henné désigne également ce colorant dont l'usage est très ancien puisqu'on en retrouve la trace sur les momies égyptiennes.
Un henné noir synthétique ou partiellement synthétique, de plus en plus utilisé pour le tatouage éphémère peut être source de graves allergies et de marques permanentes. La molécule active du henné, la lawsone (2-hydroxy-1,4-naphthoquinone) semble aussi pouvoir être toxique pour les jeunes enfants recevant un tatouage éphémère au henné. Ces allergies peuvent être durables et ne sont pas uniquement due à l'additif PDD d'abord (et à juste titre) incriminé.
Dénominations
Le henné est aussi appelé mehndi, mendhi, mehendi (ou mehandi en Inde) ou anella en tamâhaq et en dialecte de Ghât, lḥenni en kabyle, el ḥenni en mozabite, en ouargli et en tamazight du Maroc et ḥinna’ en arabe.
Origine, répartition
Il serait originaire du sud de l'Iran et de la Mésopotamie. Il aurait été introduit en Égypte sous la XX dynastie.
Histoire
Il est cultivé au Maghreb depuis longtemps, ainsi que dans une grande partie de l'Afrique tropicale (Kawar et Tchad) apporté par les Égyptiens bien avant l'arrivée des Arabes qui l'ont ensuite répandu en Afrique subsaharienne, en Mauritanie jusqu’au Mali et en Espagne andalouse selon l'« aire d’emploi de la racine arabe de ce mot et les vertus qu’on lui accorde en pays musulman » où la fleur du henné (l'arbre « qui pousse au paradis ») a aussi une connotation religieuse puisque « Sa fleur passe pour avoir été la favorite du Prophète » notait E.-G. Gobert en 1961 et qu'en Mauritanie, on dit que cet arbre aurait « poussé à l’intention de la fille du Prophète et qu’elle fut la première femme à faire de sa teinte rouge une parure ».
Plusieurs indices laissent penser que le henné a depuis longtemps un usage cosmétique et/ou médicinal :
les Égyptiens coloraient de henné les ongles et les cheveux de leurs momies il y a plus de 5 000 ans, ou les pieds et mains (momies de Ramsès II et III) ;
des textes datant de plus de 2 500 ans le citent comme cosmétique ;
la légende syrienne de Baal et Anath (écrite vers 2 100 avant Jésus-Christ) évoque le henné sur les mains de la femme lors du rite du mariage (Kuchard 2003) ;
les Vietnamiennes se laquaient les dents en noir avec un produit noircissant contenant notamment du henné (Kuchard 2003) ;
dans l'Assyrie antique, les paumes et ongles des futures mariées étaient décorés de dessins faits au henné (Kuchard 2003).
Description
Cette plante peut atteindre, dans les régions du Sahara, jusqu’à un mètre de hauteur, mais elle est absente du Sahara central en raison de ses besoins en eau.
Distribution
La région d'origine du henné correspond à la savane tropicale et aux régions arides des zones aux latitudes comprises entre 15° et 25° aussi bien Nord que Sud, depuis l'Afrique jusqu'à la zone ouest Pacifique, elle a les meilleures qualités tinctoriales quand elle est cultivée dans les températures comprises entre 35 °C et 45 °C. Pendant la saison humide, la plante croît rapidement en émettant de nouvelles pousses, puis croît ensuite plus lentement.
Les feuilles deviennent jaunes petit à petit, et tombent pendant les périodes sèches ou fraîches.
Le henné ne prospère pas lorsque les températures minimales sont inférieures à 11 °C, la plante meurt si la température est inférieure à 5 °C. La plante est produite pour être vendue aux Émirats arabes unis, au Maroc, en Algérie, au Yémen, en Tunisie,en Libye, en Arabie saoudite, en Égypte, en Inde occidentale, en Irak, en Iran, au Pakistan, au Bangladesh, en Afghanistan, en Albanie, en Turquie, en Érythrée, en Éthiopie, à Djibouti, en Somalie et au Soudan. Actuellement, la région de Pali au Rajasthan est la plus grande zone de production en Inde avec plus de 100 producteurs dans la ville de Sojat.
Utilisation
Mains d'une mariée de l'île de Djerba décorées au henné (tatouage temporaire, proche du « harqûs » qui utilise une encre noire à base de divers produits carbonisés : « encre de Chine, galle pilée, suie, laurier-rose carbonisé, cendre de bois, épices, goudron, sève de ceps de vigne flambés, feuilles de noyer, noir de fumée, huile, alun, souak, khul, jâwi (encens) »).
Au Maghreb, chameaux (vaches et chevaux) étaient parfois ornés de signes conjurateurs et protecteurs contre les maladies, peints au henné.
Il est utilisé à de multiples fins :
cosmétique : Il est réputé embellir la peau (par coloration) et en l'adoucissant (Au hammam le henné est encore fréquemment utilisé pour adoucir la peau ou on le mélange au savon noir pour le répartir sur l'ensemble de la peau avant le rituel du gommage). Certains produits bronzants en contiennent, au Brésil par exemple (Kuchard 2003) ;
dermatologique : Il était réputé purifier, nettoyer la peau et faciliter la cicatrisation ;
teinture capillaire : le henné peut aussi être appliqué sur les cheveux, pour les teindre ou leur apporter des nuances ; il est réputé anti pelliculaire et anti séborrhéique ;
tatouage : le henné fait partie, dans le Maghreb ; au Maroc en Algérie en Tunisie en Mauritanie, mais aussi en Inde, de l'arsenal de la séduction féminine, sous forme de tatouages définitifs ou éphémères constitués de signes traditionnels protecteurs, magiques ou prophylactiques (agencement d'idéogrammes et signes pictographiques) et plus ou moins symboliques, autrefois notamment appliqués par des femmes sur des femmes sur le dos et/ou la poitrine et aujourd'hui sur les pieds et les mains (sous forme de tatouage traditionnel ou de tatouage de fantaisie ; Le visage des femmes, berbères, notamment était tatoué depuis la période pré- islamique de manière à éloigner le mauvais sort ou à afficher un statut social, celui d'épouse par exemple. Il servait également à se démarquer culturellement des arabes ;
parfumerie : avec un parfum extrait de ses fleurs en longues grappes, qui serait jugé peu agréable par les européens, mais apprécié des Tunisiens et au Proche Orient où un buisson fleuri de henné est apprécié dans les jardins urbains ou de cour. L'odeur est puissante et extrêmement diffusible et « rappelle, lorsqu’elle est diluée et perçue de loin, celle de plusieurs fleurs blanches, le troène ou l’aubépine, mais qui donne, lorsqu’elle est dense et perçue de près, une impression très vive de sperme, de mucus vaginal, ou de liquide amniotique. Il semble que cette note particulière est due à la présence de l’aldéhyde alpha-amyl-cinnamique qui sans doute n’existe pas dans les liqueurs animales… » ;
thérapeutique : il est réputé soigner les ongles malades (usage externe uniquement) et tuer les poux (usage externe uniquement). Ses feuilles sont depuis longtemps utilisées pour traiter les cicatrices jaunes, de l’amibiase. La feuille réduite en poudre (pilée et tamisée) a des effets antimicrobiens, antifongiques, bactériostatiques et antispasmodiques (Khorrami1979). Les médecines traditionnelles arabes et d'Inde l'utilisent aussi (feuille et/ou racines) pour déclencher l’accouchement et en décoction (feuille + racine) contre certaines diarrhées. En Côte d’Ivoire et au Nigeria, la feuille sert aussi contre la trypanosomiase. La poudre de ses feuilles humectées d’eau forme une pâte réputée astringente pour la peau, cicatrisante pour les blessures, les contusions et la plaie ombilicale du nouveau-né. Elle est aussi utilisée, sur les cheveux, contre les infestations de poux. Elle serait aussi « un résolutif des entorses, luxations, fractures et étirements des ligaments ». Le henné est utilisé en infusion contre les ulcères, certaines diarrhées, la lithiase rénale et comme collyre pour certaines ophtalmies. Selon la médecine traditionnelle, il aurait une vertu « froide » combattant les maladies « chaudes », par exemple en cataplasme sur la tête (front et tempes, il calmerait les maux de tête et les migraines). Mélangé à du beurre il donne un pommade qui calmerait les brûlures et soignerait certains boutons (de varicelle notamment) ;
maroquinerie : il teinte les cuirs et peaux et pourrait être une alternative à des colorant toxiques (métaux lourds) ;
teinture artisanale (des laine et soies) nécessitant des mordants et fixateurs (traditionnellement : alun, tartre et sulfate de fer (voir J. Bellakhdar, ibid.) ;
usage magique vétérinaire : au Maghreb, les queues, fronts ou flancs de chevaux, vaches ou chameaux sont parfois teints de signes conjurateurs et protecteur contre les maladies ;
le henné est très souvent utilisé pour couper le haschich ;
l'extrait aqueux de feuilles de henné a été testé avec un certain succès comme inhibiteur de corrosion d'électrodes faites en certains métaux (acier, nickel et zinc) en solution acides, neutres et alcalines, d'autant plus que la concentration en extrait est élevée, avec des variations selon le métal utilisé et l'acidité du milieu ;
des extraits de feuilles ont montré une activité bactéricide sur deux bactéries phytopathogènes, Pseudomonas savastanoi (Bactériose de l'olivier) et Agrobacterium tumefaciens.
Toxicité
Le henné ingéré contient des composés cytotoxiques in vitro et se montre toxique pour les enfants, mais il n'est pas réputé toxique pour l'adulte en bonne santé, en usage externe et sur une peau saine, mais :
Il peut se montrer hémotoxique (toxique pour le sang) chez le jeune enfant. On s'en est rendu compte dans les régions où du henné est traditionnellement appliqué par des bédouins sur la peau du premier né garçons après la naissance ; en 10 ans, l’hôpital d'Al-Jahra, a reçu 15 très jeunes garçons souffrant d'une hémolyse aiguë quelques jours après l'application de henné sur le corps. Les analyses de laboratoire ont dans tous ces cas révélé une anémie, une hyperbilirubinémie et une réticulocytose indirecte. Les nouveau-nés montraient un déficit en G6PD et l'hémolyse induite par l'application de henné se traduisait par une hyperbilirubinémie et réticulocytose plus grave que dans les cas habituels d'hémolyse. L'absorption percutanée de henné est probablement plus importante sur la peau du bébé, et des essais cliniques ont confirmé que le henné cause un déficit en globules rouges et en G6PD, peut être en raison d'un effet de stress oxydant de la lawsone contenue dans la poudre de henné. Un programme d'éducation de santé local a été mis en place pour empêcher l'utilisation de henné dans la petite enfance.
L'administration de lawsone à des rats de laboratoire induit également une réponse hémolytique, associée à des dommages oxydatifs aux érythrocytes, mais curieusement des érythrocytes isolés exposés in vitro à la lawsone ne présentent pas ces dommages oxydatifs, ce qui suggère qu'in vivo la lawsone ne devient toxique pour le sang qu'après avoir subi une métabolisation ou « bioactivation » extra-érythrocytaire. La lawsone pourrait en fait n'être que faiblement hémolytique, sauf chez des personnes dont les défenses antioxydantes sont dégradées.
La lawsone a un effet hémolytique chez les sujets victimes d'un déficit en G6PD.
Galerie d'images (botanique)
À Hyderabad,en Inde.
À Hyderabad, Inde.
À Hyderabad, Inde.
En Malaisie.
Galerie d'images (Exemples de tatouages éphémères)
Motif fait au henné (Inde).
Mehndi.
Mehndi sur des mains.
...sur peau noire.
Au Rajasthan.
Barbe teintée au henné (Pakistan).
指甲花又名散沫花,是千屈菜科,指甲花属的一种植物。原产于非洲、南亚及澳大拉西亚的热带与**地区。在澳大拉西亚主要分布于北部的半干旱地带。指甲花属又名散沫花属,是一个单种属,属内只有指甲花一个种。
植株为大灌木或小乔木,株高约二至六公尺。叶对生,无毛,近无柄,叶缘全缘,叶形为椭圆形至宽披针形,叶长1.5-5.0公分,叶宽0.5-2公分,叶先端为渐尖形。在雨季开始时,植株会快速的生长,长出新的枝叶,而后生长会逐渐减缓,在干旱期或寒冷的季节,叶子会逐渐变黄,然后掉落。花有四片萼片,萼片长约0.5公分,在基部合成筒状,花萼筒长0.2公分,花瓣白色或红色。子房四室,花柱直立,花柱长约0.5公分。果实小,果径约0.4-0.8公分,每一个果实内约有32-49粒种子,果实为褐色的蒴果,成熟时会裂开为四瓣,开裂呈不规则状。
栽培与用途
指甲花含有一种红橙色的染料分子,称为指甲花醌(lawsone),这种成分与蛋白质有很好的亲和力,常被用来做为皮肤、头发、指甲、皮革、丝与羊毛的染料使用。指甲花的叶子、果实及种子都含有指甲花醌,其中又以叶子的含量较高,而叶柄则是指甲花醌含量最高的地方。指甲花的原产地为热带的稀树草原与干旱地带,当温度在摄氏35~45度时,指甲花醌的产量最高,温度低于摄氏11度时,生长会减缓,摄氏5度以下的低温会使植株冻死。 印度西部、巴基斯坦、摩洛哥、也门、伊朗、苏丹及利比亚是指甲花商业栽培的重要产地。拉贾斯坦邦的巴利区是印度指甲花的重要生产地区,光是在Sojat市就有超过一**以上的指甲花处理工厂。 指甲花有很多种用途,最普遍的用法就是用来做为头发、皮肤与指甲的染色剂;也可以做为布匹与皮革的染料及防腐剂;指甲花也有抗真菌的作用,可以做为药草使用。印度在公元四百年左右的法院案卷、罗马帝国时期的罗马、西班牙的Convivienca时期,都有使用指甲花做为染发剂的记录。埃及在公元前十六世纪时的医学文献埃伯斯纸草文稿(Ebers Papyrus)、公元十四世纪时伊本·卡因姆·嘉伍兹亚(Ibn Qayyim al-Jawziyya)所写的医书,都已有使用指甲花做为药草的记载。在摩洛哥,指甲花被做为观赏植物及染料使用,做为羊毛、鼓皮及各种皮件的染色剂。指甲花也有驱除害虫及抗霉菌的作用。 美国食品及药物管理局并未核准指甲花的产品可以直接使用在皮肤上,只有当做染发剂使用的相关产品,才可以输入到美国国内。美国尚未许可使用指甲花做为人体彩绘(body art)的原料,以指甲花来做人体彩绘是违法的行为,进口至美国的相关制品会被扣押没收。
过敏反应
手部彩绘图案 天然的指甲花通常不会引起用户的过敏反应,只有极少数的人会对指甲花产生过敏的现象,这些过敏反应通常在使用后数小时就会出现,过敏时的症状包括有皮肤搔痒、呼吸短促、胸部有压迫感等症状。某些人产生过敏的反应,并不是由指甲花所引起的,有可能是对和指甲花一起使用的混合溶液,如精油或是柠檬汁产生过敏而引发的。 蚕豆症是一种遗传性的疾病,有蚕豆症的人不可以使用指甲花,因为指甲花醌会使蚕豆症患者产生溶血反应。对有蚕豆症的儿童,大量的使用指甲花涂抹在头皮、手掌或脚底等,会引起严重的溶血危象,并可能危及患者的生命。患有蚕豆症的人,不可以服用指甲花,蚕豆症患者摄取食用指甲花,会有生命的危险。