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时间: 2023-10-02 21:50:54
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n. m. 词典(语)

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当代法汉科技词典

dico m. (俗)词典

法语百科

Dictionnaire en latin constitué de plusieurs volumes, œuvre d'Egidio Forcellini (1771).

Un dictionnaire est un ouvrage de référence contenant l’ensemble des mots d’une langue ou d’un domaine d’activité généralement présentés par ordre alphabétique et fournissant pour chacun une définition, une explication ou une correspondance (synonyme, antonyme, cooccurrence, traduction, étymologie).

Le présent article concerne les dictionnaires unilingues qui décrivent ou normalisent une langue. Ceux-ci sont à distinguer d'autres types d'ouvrages de référence : les encyclopédies ou dictionnaire de choses; les dictionnaires de traduction bilingues; les dictionnaires des synonymes; les dictionnaires thématiques spécialisés (dictionnaire du droit, du commerce, dictionnaire de géographie, dictionnaire humoristique, etc.)

Le mot dictionnaire, d'abord écrit avec un seul n, est dérivé du latin dictio : « action de dire, propos, mode d'expression ». Sa première utilisation remonte à Jean de Garlande dont le Dictionarius cum commento paraît en 1220.

Contenu des dictionnaires

Les auteurs d'un dictionnaire doivent déterminer au départ les catégories de mots à retenir, en fonction des limites imposées par l'éditeur et du public visé. Il faut décider de la place à faire aux néologismes, aux termes rares ou archaïques, au vocabulaire scientifique et technique, aux mots d'un emploi purement régional, au vocabulaire d'origine étrangère, aux mots grossiers et au vocabulaire populaire et argotique.

Une entrée comprend normalement : (a) la lexie, ou plus petite unité porteuse de signification, ses dérivés affixaux et ses composés (pomme, pommier, pomme de terre); (b) les morphèmes grammaticaux, c’est-à-dire les mots vides qui indiquent les rapports entre les mots pleins, porteurs de signification ou sémantèmes; (c) la prononciation; (d) les marques d'usage; (e) des exemples.

Les renseignements linguistiques sont de trois ordres :

sémantiques : définitions

formels : catégorie (verbe, adverbe, substantif, adjectif, etc.), possibilités combinatoires

historiques : étymologie.

Définition

Un dictionnaire doit d'abord donner la définition du mot. Cette opération, bien plus complexe qu'elle n'en a l'air, est « sans conteste l'élément de l'article du dictionnaire qui est le plus difficile à réaliser ». Elle occupe les logiciens depuis des siècles et est également étudiée par la linguistique, la sémiotique et la psycho-sociologie. Selon la méthode fondée par Aristote, définir consiste à découvrir les attributs essentiels, en identifiant les différences et en remontant, par paliers successifs, à la catégorie supérieure. Ainsi, on définirait le chien comme un animal de la classe des mammifères, ordre des carnivores et famille des canidés. En procédant ainsi, il faut évidemment veiller à ne pas empiéter sur le sens d'autres mots. En théorie, selon cette méthode, les divers objets du monde pourraient s'emboîter dans un arbre binaire, mais cela n'est valide que pour les objets mathématiques, le langage humain comportant un espace de « jeu » essentiel à la compréhension.

Dans la pratique, les définitions incorporent aussi des propriétés non essentielles, mais qui aident le lecteur à identifier ce dont il est question. Ainsi, une définition du chien va inclure qu'il peut servir comme chien de garde, de chasse, de trait, etc. Ces notations sont de nature encyclopédique, tout comme le fait qu'il aime ronger un os. De nombreux dictionnaires intègrent ces données encyclopédiques au moyen d'exemples.

Il est rare qu'une seule définition épuise tous les sens d'un mot. Le plus souvent, un mot va avoir plusieurs acceptions, c'est-à-dire plusieurs significations, phénomène que l'on désigne par le terme de polysémie. Dans certains cas, un mot peut même désigner deux réalités opposées, comme le mot « hôte » qui peut signifier, selon le contexte, la personne qui accueille ou celle qui est accueillie. Souvent, la différence de sens provient d'un emploi figuré plutôt que littéral ou des déplacements de sens d'un domaine d'activité à un autre. Ainsi, le sens du mot « fuite » varie selon qu'il est utilisé en droit, en peinture, en aéronautique, en économie, en plomberie ou en politique. Un dictionnaire doit non seulement identifier les divers sens du mot, mais encore les classer d'une façon aussi cohérente et significative que possible. Il peut également comporter un répertoire indexé pour en faciliter l'utilisation.

Présence d'exemples

Les exemples sont apparus en français avec le dictionnaire de Richelet, en 1680 (voir ci-dessous). Ils ont une triple utilité :

Ils éclairent le sens d'un mot par son emploi en contexte : « Citons le cas de chien défini ainsi : « Animal domestique, dont il existe de nombreuses races, qui garde la maison ou les troupeaux et qui aide l'homme à chasser. » La définition évoque les principales activités que nous pourrions appeler « professionnelles » du chien, mais elle ne signale pas deux aspects fondamentaux, familiers aux enfants : le chien aboie, le chien mord. Dans un dictionnaire de plus grand format, nous aurions pu ajouter des phrases du type suivant : le chien dort dans sa niche ; le chien grogne en rongeant un os ; le chien fait le beau pour avoir un sucre, etc. Grâce à de tels exemples, non seulement la définition du chien est précisée, mais on présente au lecteur plusieurs situations à la fois concrètes [...] et linguistiques [...] où apparaît l'animal ».

Les exemples mettent en évidence les rapports syntaxiques d'un mot avec d'autres, comme le choix de la préposition acceptée par un verbe (aider quelqu'un à, dans, pour), la place de certains adjectifs, etc.

Les exemples attirent l'attention sur les cas où le mot fait partie d'une locution, d'un cliché : une discussion animée, un soleil radieux, perdre la face, etc.

Données étymologiques

L'étymologie est apparue dans les dictionnaires français avec Origines de la langue française (1650), de Ménage, qui « découvrit seul, et de manière intuitive, l'origine d'un grand nombre de mots français ». Les bases d'une étymologie scientifique ont été posées par le philologue allemand Friedrich Christian Diez (1794-1876). Le domaine est maintenant couvert par l'ouvrage monumental de Walther von Wartburg (1888-1971), grâce auquel « nous disposons d'informations indiscutables, dans presque tous les cas, sur l'étymologie des mots français ».

L'histoire du mot est souvent plus instructive que l'étymologie, car elle permet de voir l'évolution des significations au fil des siècles, mais ces données sont souvent très fragmentaires dans les dictionnaires courants.

La datation est également une donnée intéressante, qui indique la date à laquelle un mot a été employé en français pour la première fois dans un texte.

Prononciation

Des indications sur la prononciation des mots sont devenues courantes avec le Dictionnaire de la langue française (1863) de Littré. Divers procédés de transcription phonétique ont été utilisés, avec plus ou moins de bonheur, par divers dictionnaires. En **, le Petit Robert a adopté l'A.P.I. ou alphabet phonétique international, qui, en plus d'être standardisé à travers les dictionnaires de différentes langues, présente trois avantages :

Chaque son est noté par un seul signe, toujours identique.

Chaque signe n'a qu'une seule valeur phonétique.

Les signes représentent ce qui est réellement prononcé.

La prononciation n'est pas homogène, mais varie selon les régions et les groupes sociaux. Des mots comme sculpteur (skyltœ:ʀ) et oignon (ɔ ɳ ɔ) possèdent des lettres que les locuteurs cultivés ne prononcent pas, mais le cas de dompteur est moins clair, les deux formes étant en usage (dɔ ̃tœ:ʀ et dɔ̃p.tœʁ]. L'auteur d'un dictionnaire doit donc déterminer la forme recommandée en se basant sur la prononciation la plus acceptée, qui n'est pas nécessairement la plus répandue. Ces questions complexes, qui touchent à la norme dans ce qu'elle a de plus intime et de moins conscient, ont justifié la rédaction d'ouvrages spécialisés, tel le Dictionnaire de la prononciation française dans sa norme actuelle (**) de Léon Warnant.

Les dictionnaires électroniques modernes proposent un modèle de prononciation sonore, comme dans le wiktionnaire.

Lemmatisation

Il ne serait pas efficace, pour un dictionnaire de langue, de retenir toutes les formes fléchies des mots, car cela amènerait un fort taux de répétition. Si certains mots ont une forme unique, tels les adverbes, beaucoup d'autres, en effet, existent sous diverses formes, selon qu'ils sont au singulier ou au pluriel, au masculin ou au féminin, ou s'ils sont des verbes aux formes conjuguées. Pour résoudre ce problème, on recourt à une opération de lemmatisation, qui consiste à regrouper les formes occurrentes d’un mot sous une même adresse lexicale. Si cette opération peut paraître à première vue assez simple, elle se trouve rapidement compliquée par les variations orthographiques survenues au fil du temps, voire par la présence, au sein d’une langue évoluée, de divers homographies. On peut s’en faire une idée en consultant un dictionnaire historique de langue ou un dictionnaire étymologique.

Classement alphabétique ou idéologique?

Le classement alphabétique, qui nous paraît aujourd'hui normal et caractéristique des dictionnaires, n'a pas toujours été considéré comme la solution idéale. Le Dictionnaire de l'Académie française de 1694 avait plutôt adopté un classement par famille de mots : malaise est classé sous l'article aise, aîné sous naître, ennemi et inimitié sous amour, etc. Abandonné par la majorité des dictionnaires, un système similaire a cependant encore été retenu par von Wartburg pour son grand dictionnaire étymologique. Une solution mitoyenne est celle du Lexis des éditions Larousse (1979), qui limite les familles aux termes les plus proches, l'objectif, parfaitement défendable au plan pédagogique, étant de faire découvrir à un usager les mots apparentés à celui qu'il consulte. Ce genre de préoccupation devient sans objet avec les dictionnaires électroniques.

Ordre des lemmes

Le tri alphabétique, qui apparaît comme une évidence pour un utilisateur francophone contemporain, n'est pas universel.

Il est réservé aux écritures alphabétiques ou logographiques.

Les langues alphabétiques n'utilisent pas toutes le même alphabet (alphabet latin, grec, cyrillique, ...) ; dans un même alphabet, l'ordre des lettres peut varier selon la langue (exemple pour l'estonien, la séquence r s š z ž t).

Pour les écritures idéographiques, comme celle du chinois, le classement est plus difficile et sujet à controverse (certains signes ayant différentes lectures : consulter le Dictionnaire de sinogrammes). Dans certains cas, le classement est encore plus difficile, car il n'existe pas de classification évidente ; c'est le cas des dictionnaires de hiéroglyphes égyptiennes ou mayas, ou des dictionnaires logographiques : leur unification est particulièrement difficile et s’appuie sur différentes études réalisées par des chercheurs différents, à différentes époques, avec des méthodes d’analyse très différentes et avec une connaissance souvent incomplète ou inexistante du système morphémique.

Aspect normatif ou descriptif

Les dictionnaires de langue peuvent se classer en deux catégories, selon qu'ils sont de type descriptif ou normatif, ce dernier cas étant le plus fréquent. Un dictionnaire descriptif s'attache autant que possible à décrire une langue telle qu'elle est écrite et parlée dans toute sa diversité; un dictionnaire normatif tente au contraire d'établir la norme et d'orienter l'usage, en utilisant des expressions comme « à éviter » ou « locution vicieuse » :

« La plupart des dictionnaires français ont un caractère normatif : leur but véritable n'est pas de présenter un tableau fidèle et authentique du français à une certaine époque, mais de constituer un recueil de mots acceptés, fixés, l'omission d'un mot étant, dans la pensée de beaucoup de lexicographes, une condamnation implicite. L'ostracisme se manifeste dans tous les domaines : mots techniques, étrangers, populaires, etc. Cet état d'esprit est flagrant dans le Dictionnaire de l'Académie, mais il est aussi celui de Littré. »

Standardisation des dictionnaires

L'Organisation internationale de normalisation travaille afin de définir un cadre commun normalisé pour l'élaboration des lexiques du traitement automatique des langues.

Histoire du dictionnaire

L'Antiquité n'a pas eu de dictionnaire de langue au sens propre, mais elle a mis au point des listes de mots organisées en fonction de la première syllabe. Progressivement sont apparus des protodictionnaires ou formes intermédiaires du dictionnaire tel que nous le connaissons depuis la fin du XVII siècle. Les dictionnaires bilingues sont également apparus à une date très ancienne, mais il n'est pas évident qu'ils aient précédé les protodictionnaires.

Sumer

Les premières listes de mots apparaissent à Sumer, vers la fin du IV millénaire av. J.-C. Elles sont utilisées à des fins pédagogiques, afin de former des scribes, profession très valorisée. On a ainsi trouvé une série de 42 tablettes comportant 14 000 noms classés en fonction de leur premier élément.

Après l'arrivée des Akkadiens, des lexiques bilingues sumérien-akkadien se multiplient. On a aussi trouvé un ensemble de 24 tablettes datant des environs de l'an 2 000 av. J.-C, comportant environ 10 000 entrées où sont mis en correspondance mots sumériens et akkadiens et qui ressemble à une sorte d'encyclopédie du monde de la culture et de la nature, organisée thématiquement.

Égypte

On a également trouvé en Égypte ancienne des listes de mots organisées de façon thématique, telles l' Onomastique du Ramesseum, rédigé vers 1750 av. J.-C., et l' Onomastique d'Aménopé, rédigé vers -1100. Ce proto-dictionnaire (lointain ancêtre du dictionnaire) avait pour vocation « non pas d'apprendre à écrire aux enfants, mais de proposer un programme d'instruction de l'humanité fondé sur l'organisation du monde ».

En matière de dictionnaires bilingues, on n'a retrouvé que des fragments d'un dictionnaire akkado-égyptien rédigé vers 1400 av. J.-C. Il faut attendre la période alexandrine (de -323 à -30) pour voir se répandre les glossaires thématiques grecs-coptes. En 580 de notre ère, le Glossaire de Dioscore semble avoir remanié une onomastique grecque ancienne

Divers recueils de gloses ou de scholies (commentaires linguistiques sur des textes), désignés sous le nom de scala, paraissent durant cette période et dans les siècles qui suivent, servant d'étapes intermédiaires dans la mise au point du dictionnaire.

Antiquité grecque

Le courant sophiste porté sur l'art de convaincre, développe le besoin de préciser le sens des mots et l’utilisation d'un vocabulaire précis et adapté.

On trouve des recueils de gloses destinés aux élèves, enseignants et au public lettré ; ce sont de petits lexiques attachés aux œuvres de grands écrivains fournissant des explications sur les mots rares ou difficiles. Au V siècle av. J.-C., Protagoras d’Abdère compile une liste des mots rares chez Homère. D'autres glossaires sont dus à Démocrite, Timée de Locres, Philémon d'Athènes (361-262), Philétas de Cos, Zénodote (320-240). Callimaque de Cyrène (310-240) a laissé une œuvre considérable, comportant notamment des glossaires thématiques. Ératosthène (276-194) se définit comme un philologue et développe cette discipline selon des principes rigoureux. Aristophane de Byzance (257-180) est un savant astronome et mathématicien qui s'intéresse aussi à la comédie et à la critique des textes; un de ses ouvrages s'intitulait Peri Lexeon (Sur les mots), un autre était un dictionnaire des noms propres donnés à des courtisanes dans la comédie. Aristarque de Samothrace (220-143) rédige un lexique homérique. Cratès de Mallos rédige des glossaires. À l'ère chrétienne, on note les noms d'Apollonius le Sophiste, de Pamphile d'Alexandrie, d'Héliodore, et d'Aelius Herodianus qui jouent un rôle important dans l’évolution du dictionnaire par leurs études lexicographiques.

Antiquité romaine

Les Romains ont montré un intérêt très vif pour la langue. On connaît de cette période différents ouvrages de description de la langue ressemblant de près ou de loin à des dictionnaires.

Varron, en plus d'un important ouvrage encyclopédique, a rédigé un traité intitulé De lingua latina (Sur la langue latine), qui fournit l'étymologie de nombreux mots.

Le De Verborum significatione (Du sens des mots) de Verrius Flaccus au I siècle av. J.-C. était une sorte de grand dictionnaire en 20 livres, compilation de gloses antérieures. L'auteur s'intéressait surtout aux mots rares trouvés dans les textes littéraires, aux nuances dans l'emploi des mots et à l'étymologie, ainsi qu'aux proverbes et locutions usuelles. Organisé selon un ordre alphabétique, cet ouvrage sera abondamment utilisé durant de nombreux siècles, notamment par Isidore de Séville.

Le début de l'ère chrétienne est marqué par le fort développement des gloses des auteurs latins et de la jurisprudence. La tendance est renforcée par l'apparition du codex qui favorise l'étude des textes. Ces recueils de grande dimension continuent donc de mêler les mots et les choses, les noms propres et les extraits. Parmi les gloses les plus célèbres :

L’Onomasticon de Julius Pollux (II siècle) est la plus importante somme lexicale de l'époque. Les mots y sont classés par sujets, l'ouvrage propose des synonymes. Cet ouvrage comporte de nombreuses citations littéraires ainsi que des données encyclopédiques sur la religion, le droit, l'anatomie, les sciences et les techniques, le commerce, la cuisine, les jeux, etc.

Nonius Marcellus compose un lexique encyclopédique en 20 livres.

L'évêque syrien Philoxène de Mabboug rédige vers 480 un glossaire bilingue latin-grec.

Fulgence rédige au début du VI siècle une Expositio sermonum antiquorum dans laquelle il explique d'anciens mots latins.

Malgré les lacunes et erreurs, ces ouvrages restent essentiels pour la lexicographie et la lexicologie latine.

Monde arabe

Khalil ibn Ahmad (718-791) rédige le premier dictionnaire de la langue arabe, le Kitab al-Ayn (Le livre source). À la suite de celui-ci, une douzaine de dictionnaires arabes sont rédigés jusqu'au XV siècle. Ces ouvrages sont particulièrement intéressants pour leurs importantes rubriques de citations, qui renvoient à des grammaires, des textes religieux, des ouvrages poétiques, ou encore des proverbes.

Chine

Le chinois s'est formé très tôt et son écriture a peu évolué. Le premier dictionnaire connu, lErya date probablement du III siècle avant l'ère commune. Le premier dictionnaire largement répandu, le Shuowen Jiezi a été publié au début du II siècle. 9353 idéogrammes, dont 1163 à doubles significations, avaient leur prononciation et étaient réunis dans l’ancêtre du Shingi, ouvrage en 44 volumes. Voir Dictionnaire de sinogrammes.

Inde

Le Amarakosha fut le premier lexique sanskrit, rédigé par Amarasimha, probablement au IV siècle à la cour des empereurs Gupta.

Moyen Âge

Isidore de Séville (560-636) rédige vers la fin de sa vie les Etymologiae, énorme compilation du savoir antique en 20 livres, comprenant notamment un livre consacré aux étymologies. L'étymologie est une dimension essentielle de la réflexion linguistique ancienne, car on supposait que celle-ci permettait de remonter à la véritable nature du mot.

L'évêque goth Ansileube rédige vers 680-690 « le plus grand des répertoires médiévaux latins », le Liber Glossarum où sont rangées par ordre alphabétique quelque 50 000 gloses. D'autres glossaires importants sont le Glossaire de Reichenau (VIII siècle), un lexique latin-roman comptant près de 5 000 paires de lemmes et gloses. Le Glossaire de Cassel (IX siècle), beaucoup moins important, réunit 265 mots romans pour lesquels il fournit des équivalents en langue germanique.

La Souda est une encyclopédie en grec attribuée à Souda, réalisée à Byzance au X siècle. Elle contient 30 000 entrées rangées selon la façon dont les lettres grecques étaient alors prononcées.

Papias, dit le Vocabulista, qui aurait vécu en Lombardie au XI siècle, « provoque une révolution dans la dictionnairique latine médiévale en introduisant de nouveaux paramètres dans la mécanique de rédaction des dictionnaires ». Il recourt à la dérivation, ajoute des données grammaticales, indique des synonymes et perfectionne le classement alphabétique, tout en expliquant longuement sa méthode en introduction. Cet ouvrage sera connu sous de nombreux titres, tels Alphabetum Papie, Breviarium Papiae, Elementarium doctrinae rudimentum, etc.

Jean de Garlande rédige le Dictionarius (1220), recueil de mots latins classés par sujets à l'intention des écoliers. C'est le plus ancien emploi connu du mot « dictionarius », ancêtre direct de notre « dictionnaire ».

Jean de Gênes, aussi connu sous le nom de Giovanni Balbi rédige vers la fin du XIII siècle le Catholicon (dont le sens littéral est Somme ou Totalité), vaste compilation qui emprunte aux ouvrages de Papias et d'Isidore de Séville, et dont la quatrième partie est un dictionnaire latin alphabétique. Cet ouvrage introduit les renvois à l'intérieur d'un même ouvrage. Il en existe près de 200 manuscrits, signe de son succès.

Renaissance

Réédition de 1558 du Dictionnaire d'Ambroise Calepin, d'abord paru en 1502.

On ne trouve toujours pas à la Renaissance de dictionnaire au sens où nous l'entendons aujourd'hui.

En 14**, Jehan Lagadeuc publie le Catholicon breton, premier dictionnaire trilingue du monde (breton-français-latin), le premier dictionnaire breton et premier dictionnaire français.

Le 15 juin 1487, Louis Cruse alias Garbin achève à Genève l'impression d'un vocabulaire latin-français

En 1502 est publié le Dictionarium latinum par Ambrogio Calepino. D'abord conçu comme dictionnaire unilingue du latin, cet ouvrage sera développé par son auteur en un Dictionnaire polyglotte (hébreu, grec, latin et italien) d'une érudition prodigieuse et qui sera maintes fois réédité.

Le grand imprimeur et érudit Robert Estienne s'inspirera du « Calepin » pour créer son Dictionarium seu Linguae latinae thesaurus (1531), où le latin est partiellement traduit. En 1539, Estienne publie le Dictionnaire français-Latin, autrement dit les Mots français avec les manières d'user d'iceux, tournés en latin. ouvrage qui donnera « une impulsion certaine aux études de vocabulaire ».

Invention du dictionnaire monolingue définitionnel

Le premier dictionnaire européen entièrement consacré à une langue vivante et proposant pour chaque entrée une définition est le Tesoro de la lengua castellana o española de Covarrubias paru en 1611. La langue italienne est la première à se donner un dictionnaire monolingue rédigé par une académie linguistique : le Vocabolario dell' Accademia della Crusca, dont la première édition paraît à Florence en 1612. En français, il faudra attendre Richelet pour que paraisse le premier dictionnaire monolingue de langue française (1680).

Dictionnaires de la langue française

XVII siècle

La langue française se fixe sous l'influence de plusieurs théoriciens qui travaillent à son épuration et à sa modernisation: François de Malherbe, Vaugelas, Ménage et Dominique Bouhours,

Jean Nicot rédige un très important Thresor de la langue françoyse tant ancienne que moderne qui sera publié en 1606, après la mort de l'auteur. Cet ouvrage offre des explications sur le sens des mots, l'orthographe, le genre, l'étymologie et recueille de nombreuses expressions. Mais ce n'est pas encore un dictionnaire au sens contemporain du terme selon Georges Matoré, car Nicot fournit les équivalents latins, même si ce n'est que dans une proportion réduite. Par la suite, le mot Thrésor qui désignait les dictionnaires de français, voit son usage abandonné.

En 1650, Ménage fait paraître Origines de la langue française, qui sera réédité sous le titre Dictionnaire étymologique de la langue françoise en 1694. Cet ouvrage sera augmenté par divers contributeurs et réédité en 1750.

En 1680 paraît le Dictionnaire de César-Pierre Richelet. Cet ouvrage est publié à Genève, car l'Académie française avait obtenu le 28 juin 1674 un privilège de vingt ans sur ce genre d'ouvrage et elle refusa de le laisser paraître en France; les mille cinq cents exemplaires exportés en France et entreposés à Villejuif y furent saisis et en grande partie détruits. Richelet introduit des exemples dans son dictionnaire, « mais très clairsemés, mais répandus sans règle, au hasard de la rencontre». Ce livre sera augmenté par la suite et connaîtra plusieurs éditions jusqu'en 1759. Il est disponible en ligne.

En 1690 est publié à Rotterdam, posthume, le Dictionnaire Universel écrit par Antoine Furetière. Cet ouvrage, qualifié de meilleur ouvrage lexicographique du XVII siècle, marque une étape extrêmement importante dans l'histoire des dictionnaires en raison de sa richesse et de son ouverture aux termes techniques et scientifiques.

En 1694 paraît la première édition du Dictionnaire de l'Académie française, commencé en 1638. Cet ouvrage s'est attiré de nombreuses critiques en raison de son exclusion (a) des mots archaïques et familiers, (b) des néologismes, (c) des termes de métiers, d'arts et de sciences, (d) des termes « qui blessent la pudeur ». En outre, les définitions sont souvent peu exactes et les diverses acceptions d'un mot ne sont pas toujours indiquées. Enfin, au lieu d'aligner les mots en ordre alphabétique, ce dictionnaire les regroupe par racines ou familles de mots, de sorte que l'on ne pourra trouver les mots « indû », « endetter », « redevance » et « débiteur » que sous l'entrée « devoir ».

Thomas Corneille est mandaté par l'Académie pour produire un supplément à son dictionnaire. Le Dictionnaire des Arts et des Sciences, en deux volumes (Paris, 1694) veut faire concurrence au Furetière, qu'il critique copieusement dans sa préface. Cet ouvrage est réédité à Amsterdam en 1696 sous le titre Le Grand Dictionnaire des Arts et des Sciences en 4 volumes. En 1732, le neveu de l'auteur, Bernard Le Bouyer de Fontenelle en publiera une nouvelle version augmentée : Le Dictionnaire universel des arts et des sciences. Cet important ouvrage servira à Diderot pour son Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers.

XVIII siècle

Au siècle des Lumières, la réflexion sur le langage se complexifie. Si les tendances puristes amorcées au siècle précédent s'exacerbent, notamment chez Voltaire, un courant important tend à régler la langue non plus sur l'usage de la Cour, mais sur celui des écrivains classiques. Les néologismes sont assez facilement acceptés. Les dictionnaires gagnent en prestige dès le milieu du siècle et leur nombre s'accroît considérablement. Le classement alphabétique est devenu tellement populaire que Voltaire y a recours pour son Dictionnaire philosophique. Le prestige des dictionnaires s'accroît.

Henri Basnage de Beauval reprend le Dictionnaire universel de Furetière dont il donne une édition considérablement augmentée en 1701. Son ouvrage est considéré comme l’« édition protestante du Furetière » car il en a retranché « tous les termes injurieux dont Mr l'Abbé Furetiere s’étoit servi » pour qualifier la religion protestante et a évité son « zêle fulminant & insultant ». L’influence de Basnage sur le dictionnaire sera durable car il a réorienté l’approche épistémologique du Furetière en adoptant une démarche descriptive plutôt que normative. Il est aussi le premier auteur de dictionnaire encyclopédique à faire appel à un spécialiste pour rédiger des articles sur un sujet spécialisé, en l'occurrence la physique. Ce Dictionnaire universel connaîtra diverses rééditions avant d’être lui-même repris et augmenté par Jean-Baptiste Brutel de la Rivière en 1727 (La Haye).

Le Dictionnaire de Trévoux, qui dans sa première édition de 1704 en 3 volumes était largement démarqué du Dictionnaire Universel de Furetière, s'enrichira considérablement au cours des éditions subséquentes, jusqu'à atteindre 8 volumes en 1771. Il se distingue par un vocabulaire technique et scientifique abondant et par de nombreux termes populaires et archaïques.

Jean-François Féraud (1725-1807) publie le Dictionnaire critique de la langue française (1787-1788) en 3 volumes. Cet ouvrage accueille de nombreux termes nouveaux, issus des métiers, de la langue populaire ou des néologismes d'écrivains. Il innove en indiquant jusqu'à deux numérotations pour signifier le passage d'une acception d'un mot à la suivante. Il indique également la prononciation entre crochets et des synonymes aux mots. Gallica (BNF) a mis en ligne ce dictionnaire en 2009.

L' Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1772) s'intéresse davantage aux objets, aux techniques et aux idées plutôt qu'à la langue et au vocabulaire en tant que tel. Diderot reconnaîtra cette lacune, même si son article sur le dictionnaire identifie les rubriques que devrait contenir un dictionnaire : signification des mots, usage, prononciation, orthographe, étymologie, registres d'emploi. En même temps, Diderot revendique le droit pour chacun de s'exprimer dans un « idiome individuel ».

Plusieurs dictionnaires se spécialisent dans les termes populaires: le Dictionnaire comique, satirique, critique, burlesque, libre et proverbial de Ph. Leroux; le Dictionnaire des proverbes français, et des façons de parler comiques, burlesques et familières, de Panckoucke (1749); le Dictionnaire argot français de Grandval. D'autres recueillent pour s'en moquer les néologismes utilisés par les écrivains, tel le Dictionnaire néologique de Pantalon Phoebus (1725).

En Angleterre, Samuel Johnson publie A dictionary of the English Language (1755), premier grand dictionnaire de l'anglais. Avec ses 43 500 entrées appuyées par 118 000 citations balisant l'évolution des sens et des emplois, cet ouvrage remarquable sera sans rival durant plus d'un siècle et fera l'envie de Voltaire, qui souhaitait voir un jour paraître un dictionnaire du français construit sur ce modèle.

XIX siècle

Au cours de ce siècle que Pierre Larousse a qualifié de « siècle des dictionnaires », de nombreux dictionnaires au lexique étendu et faisant une large place aux mots scientifiques voient le jour.

Le Dictionnaire universel de la langue françoise de Boiste, dont la première édition avait paru en 1800, sera considérablement enrichi au cours des éditions subséquentes. Sous l'influence de Nodier, il prendra le nom de Pan-lexique en 1829 et sera encore augmenté en 1857. Cet ouvrage contient des renseignements sur la grammaire, l'orthographe, les synonymes, la rhétorique, la ponctuation, la versification, l'histoire, la géographie, la morale, etc. En revanche, les définitions sont médiocres, les étymologies souvent fausses et le système d'abréviation peu clair.

Divers dictionnaires apparaissent sous la plume de Laveaux (1820 et 1828), de Nodier (1823), de Landais (1834), de François Noël en collaboration avec L.-J. Carpentier (1839) et de Bescherelle (1856), ce dernier étant considéré, par Matoré, comme « riche et médiocre », ce qui est excessif si l'on tient compte du niveau de ses concurrents contemporains.

Les ouvrages de Maurice Lachâtre (1814-1900) se caractérisent par un engagement politique nettement marqué en faveur de la démocratie. Du Dictionnaire universel (1856) au Dictionnaire La Chatre (1907), il aura publié cinq dictionnaires dont deux condamnés par la justice de Napoléon III .

Un des ouvrages majeurs de ce siècle est le Dictionnaire de la langue française (1863-1872) rédigé par Émile Littré. En raison de l'extraordinaire richesse de ses exemples, choisis pour illustrer et élargir la classification des sens, cet ouvrage est considéré comme « un des monuments les plus remarquables élevés en l'honneur d'une langue vivante », il est encore disponible aujourd'hui, sous format imprimé et électronique.

Le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse, en 17 gros volumes (1866-1876), est surtout apprécié pour sa dimension encyclopédique. Toutefois, la partie lexicologique se signale par son ouverture à la production littéraire de son époque.

Le Dictionnaire des dictionnaires : lettres, sciences, arts, encyclopédie universelle, rédigé sous la direction de monseigneur Paul Guérin (7 vol. 1884-1892) et sous la responsabilité de Frédéric Loliée. Il offre une description linguistique particulièrement soignée, car placée sous la responsabilité de Godefroy. Il entrouvre la description de la langue à des termes régionaux tout en étant conçu comme une entreprise éditoriale au service de la foi catholique.

Le Dictionnaire général de la langue française du commencement du XVII siècle à nos jours, précédé d'un traité de la formation de la langue, a été rédigé par Adolphe Hatzfeld, Antoine Thomas et Arsène Darmesteter (2 vol., 1895-1900). Texte en ligne 1 2. Si les exemples sont souvent empruntés à Littré, l'étymologie y est plus riche et plus précise. Mais c'est surtout par le classement des sens que cet ouvrage est le plus remarquable, même s'il a vieilli sous bien des aspects.

Godefroy (1826-1896) a consacré trente ans de sa vie à son Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XV siècle, dont les 10 volumes sont parus entre 1880 et 1902. En dépit de quelques problèmes de méthodologie, cet ouvrage est remarquable par la richesse de la documentation réunie. Godefroy ne s'est pas limité aux ouvrages imprimés, mais « a lu quantité de textes inédits : manuscrits, pièces d'archives, lexiques spéciaux, etc. ». Il a également dépouillé des chartes latines, à la recherche « des mots français qui pouvaient s'y trouver ». Cet ouvrage marque un progrès important par rapport aux dictionnaires d'ancien français qui l'avaient précédé depuis le XVII siècle: le Trésor de recherches et antiquitez gauloises et françoises de Pierre Borel (1655); le très important Glossarium mediae et infimae latinitatis de Du Cange (1678) qui a connu de nombreuses rééditions et augmentations; le Dictionnaire historique de l’ancien langage françois de La Curne de Sainte-Palaye; le Dictionnaire de vieux langage françois de Lacombe (1765-1767); le Glossaire de la langue romane de Roquefort (1808);

le Trésor de recherches et antiquitez gauloises et françoises de Pierre Borel (1655);

le très important Glossarium mediae et infimae latinitatis de Du Cange (1678) qui a connu de nombreuses rééditions et augmentations;

le Dictionnaire historique de l’ancien langage françois de La Curne de Sainte-Palaye;

le Dictionnaire de vieux langage françois de Lacombe (1765-1767);

le Glossaire de la langue romane de Roquefort (1808);

Dans les autres langues européennes aussi paraissent d'importants dictionnaires, tels le Deutsches Wörterbuch des Frères Grimm en allemand, le Dizionario della lingua italiana de Niccolò Tommaseo en italien, le monumental Oxford English Dictionary qui avec son demi-million d'entrées et ses nombreuses citations établit un nouveau standard en matière de dictionnaire, An American Dictionary of the English Language par Noah Webster en anglais américain, le Woordenboek der Nederlandsche Taal en néerlandais.

XX siècle

La maison Larousse publie chaque année une édition révisée du Petit Larousse. Même si les définitions sont soignées, cet ouvrage en un volume sacrifie les données étymologiques et les exemples d'emploi au profit de la dimension encyclopédique et des illustrations.

Paul Robert lance un vaste projet de dictionnaire qui paraît d'abord sous le titre de Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (1950-19**), considéré comme « le premier grand dictionnaire de langue du XX siècle ». Il deviendra le Grand Robert de la langue française en 19**. Celui-ci fera l'objet d'une version condensée en un volume de 50 000 entrées qui deviendra rapidement populaire et sera constamment réédité: Le Petit Robert - Dictionnaire de la langue française sous la direction de Paul Robert, Alain Rey, Josette Rey-Debove, et Henri Cottez (1967). Avec ses étymologies données pour tous les mots et ses nombreuses citations, cet ouvrage est vite comparé au Littré. La parution, à peu d'années d'intervalle, de ces deux dictionnaires a pour effet de « changer en profondeur l’histoire des dictionnaires de langue ». Une nouvelle édition du Grand Robert de la langue française paraît en 1985, comptant 80 000 entrées et 250 000 citations.

La maison Larousse, qui s'était spécialisée dans les dictionnaires encyclopédiques, réagit en publiant à son tour un grand dictionnaire de langue: Le Grand Larousse de la langue française en six volumes (1971-1978) sous la direction de Louis Guilbert, Robert Lagane et Georges Niobey. Cet ouvrage innove en donnant systématiquement pour chaque entrée l'étymologie du mot, la datation des sens et une section de synonymes et antonymes. Si la nomenclature est relativement limitée avec ses 74 000 entrées, les articles sont très fouillés et répertorient plus de 300 000 sens. Quelque 170 articles de nature encyclopédique sur la grammaire et la linguistique du français contribuent à en faire un grand dictionnaire de langue. Une version compacte en un volume paraîtra sous le titre Larousse de la langue française. Lexis (1975) sous la direction de Jean Dubois; comptant 76 000 entrées, cet ouvrage est présenté dans la préface comme « le plus riche de tous les dictionnaires de la langue française en un seul volume ».

L'ATILF met à profit les techniques informatiques pour réaliser le Trésor de la langue française informatisé (TLFI), qui est imprimé en 16 volumes (1971-1994) et rendu disponible sur CD-ROM. Ce dictionnaire couvre les XIXetXX siècles. Il offre pour chaque mot de nombreux exemples d'emploi, ainsi que les rubriques classiques : prononciation, étymologie, synonymie, antonymie, proxémie et concordances. Il compte 54 280 articles.

Le XX siècle se caractérise par le développement des dictionnaires scolaires, dont le succès conduit plusieurs éditeurs à se positionner sur ce marché qui tend à se segmenter (souvent quatre dictionnaires pour l'école maternelle et le primaire). L'enseignement du vocabulaire bénéficie des innovations de Josette Rey-Debove, qui signe le Robert méthodique (1982) et sa nouvelle version le Robert brio (2004), tous deux chez Robert.

Les dictionnaires spécialisés se multiplient :

Französisches Etymologisches Wörterbuch (FEW) par Walther von Wartburg et al. en 29 vol. (1922-2002). Ouvrage monumental. Principal dictionnaire étymologique de référence pour les langues gallo-romanes. Les formes sont groupées par familles.

Dictionnaire étymologique de la langue française par Oscar Bloch et Walther von Wartburg (1932-1968).

Nouveau dictionnaire étymologique et historique par Albert Dauzat, Jean Dubois et Henri Mitterand (19**), refonte du Dictionnaire étymologique de Dauzat (1938).

Altfranzösisches Wörterbuch de A. Tobler et E. Lommatsch, dont le premier volume est paru en 1925 et le huitième en 1971 (couvrant les lettres Q-R). À la différence du dictionnaire de Godefroy, celui-ci se limite au vocabulaire attesté dans les œuvres imprimées du XI siècle au XIV siècle.

Dictionnaire de l'ancien français jusqu'au milieu du XIVe siècle de Greimas (1969). Cet ouvrage a été critiqué notamment pour son système de renvois, l'insuffisance de ses sources documentaires et étymologiques.

Dictionnaire étymologique de l'ancien français (DEA), par Kurt Baldinger, Jean-Denis Gendron et Georges Straka (1971-2009).

Dictionnaire de la langue française du XVIe siècle, par Edmond Huguet en 7 volumes (1925-1967), dont on a critiqué l'étroitesse du corpus et la conception périmée de la lexicographie.

Etymologisches Wörterbuch der französischen Sprache par Ernst Gamillscheg (1926-1929; 1997).

Dictionnaire des difficultés de la langue française d'Adolphe Thomas;

Dictionnaire des difficultés grammaticales et lexicologiques (1949) et Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne de Joseph Hanse (1983)

Nouveau dictionnaire analogique de la langue française, par Georges Niobey et al. (1979)

Dictionnaire Historique de la langue française, par Alain Rey (1992)

XXI siècle

Avec le développement du web, les dictionnaires se mettent en ligne et les innovations sur papier se font plus rares. Les ressources informatiques sont d'une utilité évidente et tendent à tuer le marché du dictionnaire papier, mais elles ne présentent pas les mêmes garanties d'exactitude et de vérification que les ouvrages édités par des professionnels reconnus et identifiables.

On peut noter les ressources suivantes :

Le Centre national de ressources textuelles et lexicales offre en ligne le Trésor de la langue française informatisé (TLFI). Le même site donne aussi accès au Dictionnaire du Moyen Français (1330 - 1500), au Du Cange, au Dictionnaire Électronique de Chrétien de Troyes, au Dictionarium latinogallicum de Robert Estienne (1552), au Thresor de la langue françoyse (1606) de Jean Nicot, à la Base de données lexicographiques panfrancophone et à quatre éditions du dictionnaire de l'Académie Française.

Le Wiktionnaire reproduit dans le champ lexicographique un modèle collaboratif qui a fait ses preuves avec Wikipédia, même si l'on peut émettre des réserves en matière de 'certification' et de garantie des connaissances.

Le Québec a mis en ligne le Grand dictionnaire terminologique, fort utile pour les vocabulaires spécialisés et les termes d'apparition récente, mais dont l'information demeure peu détaillée.

中文百科
《布鲁克豪斯社交词典》
《布鲁克豪斯社交词典》

词典(Dictionary),或称辞典,是为词语提供音韵:意思解释、例句、用法、等等的工具书。在东方社会中,词典收词为主,也会收字。为了配合社会发展需求,词典收词数量激增并发展出不同对象、不同行业及不同用途的词典。随着吸收百科全书的元素,更有百科辞典的出现。

历史

东方 中国大陆 前3世纪,第一部中文词典《尔雅》面世。 1908年,即清朝光绪三十四年《辞源》的编纂工作正式开始,并由方毅、杜亚泉、孙硫珍、张元济、傅运森等共50人先后参与。终于在1915年由商务印书馆正式出版,成为中国第一部辞典。 1915年,中华书局准备编写大辞典的计划,并命名为《辞海》。 1926年,来自湖南教育家、出版家舒新城担任了《辞海》的主编,在1930年成为编辑所所长。 1931年出版《辞源》续编,1939年出版《辞源》合订本。 1937年版的《辞海》 1936年,中华书局的《辞海》终于出版,目前由上海辞书出版社负责编纂出版,是中国的第一部大型综合性的辞典,收有单字14872个, 词目91706条,共计1342万字。 1957年,***亲自提出了修订《辞源》及《辞海》的设想,把《辞源》定位为一部古籍用的工具书而《辞海》成为现代汉语的工具书。 1973年,中国科学院语言研究所的主任吕叔湘所编纂的《现代汉语词典》由商务印书馆出版。吕先生为了提高编纂质素,参考了古今中外辞书编纂的经验,更亲自制定了《编写细则》。 2002年,《利氏汉法词典》终于推出,是一部汉语对法语的大型词典,当中内容包罗万有,涵盖例句、字体、字源等等,反映了当时传教士对东方文化的热爱。 2003年,随着各个科学领域高速发展,中华人民共和国出版新的特大综合性辞典《大辞海》,包括《哲学卷》、《医药科学卷》、《法学卷》及《语言学卷》。全部共分38卷、25万条词目,是《辞海》篇幅的2.5倍,预计2010年全部出版完毕。 2009年,《现代汉语词典(繁体字版)》面世。 日本 日本最早的汉和辞典 在日本平安时代(794年─1192年)中期,曾经编纂《汉和辞典》及《和名类聚抄》。《和名类聚抄》可算是日本最早的百科全书,是承平年间源顺应勤子内亲王的要求所编纂,其分类方式受到尔雅的影响,共分32部249门。在安土桃山时代,西方的耶稣会传教士为了学习或研究日语,与日本人合作多年,终于编纂了《日葡辞书》。其主编是葡萄牙神父João Rodrigues,曾著作《日本语文典》及《日本语小文典》,是葡萄牙人中最能掌握日语的一个。 1862年,日本人堀达之助出版《英和对译袖珍辞书》。 1867年,美国人詹士·河滨(James Curtis Hepburn)在日本出版《和英语林集成》。 1903年,三省堂出版了日本最早的汉和辞典——《汉和大字典》。 1955年,日本岩波书店出版《广辞苑》。 1943年,日本的铃木一平及诸桥辙次出版《大汉和辞典》的第一卷。同年5月,三省堂出版《明解国语辞典》。1955年,全部13卷的《大汉和辞典》才能全面发行。 西方 奥地利格拉茨大学内的拉丁语词典 西方最早出现的词典在公元前5世纪的古代希腊诞生。当时以词汇表(Glossaire)的方式出现,主要为诗歌及荷马文章内艰深的词语作解释。在中东地区,公元8世纪由Al-Khalil编写第一部阿拉伯文词典。对英语民族来说,最早的词典却是双语词典。因为古代英语缺乏词汇,双语词典为他们提供拉丁文或法文中相当的英文本。 中古世纪,拉丁文词典多为解释《圣经》而设明显不能满足生活上的需求。后来欧洲各地为了把拉丁文的《圣经》翻译成自己语言,因此开始对双语词典的需求变得十分殷切。在1612年,意大利佛罗伦萨学士院编出《词集》,是第一部欧洲民族语词典。 法国 到了16世纪,法国出版了第一部词典《法拉词典》。1605年,法国的全法语词典是由尚·尼古出版的《词库》。它确立了法语的地位。 到了路易十三时,大主教黎塞留创立法兰西学院,以词根来排序的《法兰西学院词典》的编纂工作亦随之而开始,直到1694年才完毕。可是已经受到出版于1680年的《关于词与物的词典》及出版于1690年的《通用词典》的挑战。 英国 英国终于在1755年在伦敦出版第一部全英语的辞典-《英文词典》。由于拥有大量词条及丰富的例句,使《英文词典》影响了其他语言辞典的发展,从此奠定了英文在语言界的地位,使编纂辞典的工作加添对民族自豪的象征。 1857年,英国语文学会(Philological Society)为补《英文词典》的不足,决定编纂一套英文语言史的新词典,称呼为《按历史原则编写的新英文词典》(A New English Dictionary on Historical Principles)。1879年,语文学会与牛津大学出版社正式签订了出版合约同时,莫瑞(James A. H. Murray, 1837-1915)担任了《牛津英文词典》的主编。莫瑞花整整36年去处理重达数英吨重的数据,直到他过世为止。其后《牛津英文词典》经过了共71年的漫长编纂,终于在1928年全面出版。 德国 1838年,德国人格林兄弟(哥哥是雅各.格林(Jacob Carl Grimm, 1785-1863),弟弟是威廉.格林(Wilhelm Grimm, 1786-1859))离开哥廷根大学之后为了创建德国人的身分便开始编写第一部全德语的《德语大词典》,共33册,当中包括67744个词条、35万个参考条目及4千个不同的参考文献。雅各.格林是语言学专家,曾着《德语文法》(Deutsche Grammatik)一书。他也是历史比较语言学的创立人之一。可惜格林兄弟逝世时仍未完成编纂,德国学者继承了编纂工作,直到1960年才完毕,历时长达120年。《德语大词典》是继马丁·路德把圣经从拉丁文翻译成德语之后创立标准现代德语的第一步,也是德语语源学的重要参考书籍。 1880年,德国人杜登(Konrad Duden)出版了《德意志语言正字大词典》,又名《杜登词典》。直到2005年,已经发行了23版共12册,包括了外来词语、词源、发音及同意词等等。第一册称谓拼法杜登是德语拼法规范的重要来源。 美国 诺亚·韦伯斯特在1828年出版了《美国英语词典》(An American Dictionary of the English Language,俗称《韦氏一版》)。 伍斯特(Joseph Worcester, 1784~1865)曾缩编改良了英国大文豪约翰逊(Samuel Johnson)1755年出版的《英语词典》,得到社会的高度肯定,随即又为韦氏工作,在1829年出版了《美国英语词典》的缩编本。经过这两本的磨练之后,伍斯特吸取了经验,于1830年出版了自己的第一本《英语综合发音与释义词典》。 1841年韦氏二版问世而伍斯特于1846年出了一本更大的《英语通用校勘词典》。 1860年伍斯特出版了《英语词典》,共1,800页,是伍斯特的毕生代表作,收词量达104,000条,在当时是最大的。 诺亚·韦伯斯特过世后,他的女婿古德里奇先是聘任一位德国语言学家曼恩(C. A. F. Mahn)把韦氏词典里所有词源相关的部分做了编整,然后再聘请日后就任耶鲁大学校长的波特(Noah Porter)就整部词典做了全面的修订、编辑,在18**年推出了韦氏崭新的一部词典。这部词典正式名称是《韦氏英语词典》(A Dictionary of the English Language),韦氏词典有足本之称。 1890年,先是第一本《韦氏国际词典》(Webster's International Dictionary)出版,以收词175,000条为号召。三年后,芬克与瓦格纳的《标准词典》(Standard Dictionary)出版,高举304,000个词条,直接挑战韦氏词典的「足本」地位。 1909年出版商梅里厄姆-韦伯斯特推出第一版《韦氏新国际词典》(Webster's New International Dictionary),将词条数量再拉高到350,000。1913年芬克与瓦格纳再出版《新标准词典》(New Standard Dictionary),把规模扩大为2,800页、450,000个词条。 1934年,梅里厄姆·韦伯斯特推出《韦氏新二版国际词典》,把词条数目一举扩张到600,000,而芬克与瓦格纳的词典后来则没再修订,故梅里厄姆-韦伯斯特公司出版的词典占据美国的主要市场。

编纂理念

规范主义或描述主义从来是编纂词典的两个重要派别。描述主义者认为人为规范是很不自然的事情。规范主义者(或「语言纯粹主义者」)却认为要保持语言的质素甚至纯洁,不应该任意让人在实际语言的运用中败坏了语言本身。 《牛津英语辞典》(Oxford English Dictionary)是描述性的辞典,尝试描述字词确实的使用方式。诺亚·韦伯斯特(Noah Webster,1758-1843)特为了确立美国英语的独立身分,让美国英语有自己的标准,不需要跟随英国的标准,而编纂美国第一部辞典。他更正英国传统英语的缺点,使同一个发音有同一的拼写方式,并且加入美国当地的语气及口音,例如英国英语(通常认为比较正统)使用「colour」,而美国英语用「color」。

编纂技术

早期辞典的编纂是由各地收集文章及口语记录来作参考。编纂人把这些每一个词语的数据一笔一笔地抄写到数据卡上。因为例句不足,往往需要由编写辞典的专家创造一些例句。由于早期的交通不便,记录不全,抄写缓慢,编纂工作往往长达数十年,尤其是第一本辞典的编纂工作是十分浩大。 在1921年,为了出版《教学字汇本》,需要寻找最普遍的词语而创立了语料库.根据词语出现比率创建词频表。为语言学家及辞典编纂人提供客观的数据。到了1980年,应用当时开始普及的电脑技术,使语料库发生爆炸性增长。例如:英语库由当初730万词语,到2002年增长到4.5亿词语。 辞典编纂人可以更快更准确监视字汇普及比率的变化,词义的变化及新词语的创造,大大方便编纂工作。

功能

以沟通为主,帮助对文本的理解及翻译

以知识为主,针对某事物来寻获知识

词语排序

当词典所用的是拼音文本,字词是以拼音字母来排序。当词典所用的是意音文本,例如汉字时,便有不同的排列方式。 日本的国语辞典大多是以五十音顺排列的,而汉和辞典大多根据部首排列。 大部分简体字词典的字词是根据普通话音标来排列的,而繁体中文词典则有部首、汉语拼音、注音符号等不同的排序方式。汉语词典一般先立字头,词语列在字头下,有不同的排列方式。

标音系统

各地民族都为自己的语言发展一套音标系统。 在英国,正如塞缪尔·詹森的早期英语词典是使用口音标号。虽然英语及德语没有正式标准的音标系统,他们却会使用再拼法(respelling)方式来记录读音。到了现代,西方词典大多使用国际音标。 大陆、香港的中文词典一般会标注词语的汉语拼音,香港词典的单字还会标出粤语拼音,而**的辞典大多采用注音符号。 日本的辞典对汉字使用假名标音,其中平假名一般用来标注训读,片假名一般用来标注音读。

词语类别

不同的语言对词语的分类也不同。以英语辞典为例,会根据名词及形容词来分类,也会根据应用范围或行业来分类,更会根据辞汇来源分类。随着社会发展,各地的词典对词语的分类越来越仔细。

类别

双语词典

双语词典有单向及双向之分。主要是把外语字词用母语来解释,或者把母语的字词用外语来解释。双向双语词典基本上是两本单向双语词典合拼在一起,更同时使用外语及母语作解释。

专业及学科词典

专业词典是针对某一个行业的用词及术语来编写的。最突出的例子就是《法律辞典》,因为法律所使用的每个字都有严谨的定义。《中药大辞典》是迄今为止中药学著作篇幅最大的一部。百科词典则吸收了百科全书的特点收录了百科性词条及书目总汇,更可以分为:人文学科词典、社会科学学科词典、人类历史学科词典 、基础科学学科词典与应用科学的学科词典。

学生词典

针对学生学习的要求,词典收词方面、意思解释及例句选材方面尽量以容易明白为原则,并且加入插图帮助解释。对于拼音文本,句子结构很重要,文法词典更是不可少。为了不同需要,更有谚语词典、分类词词典、同义词词典、反义词词典、同韵尾词典等等。对于中文,更有成语词典。

常见内容

为了提供更多功能,辞典会加入其他内容。例如:地方名称、常见人名列表、度量衡、其他语言的字母表等等。

形式

词典常常以不同的型态出现。袖珍版本为了方便携带。袋装版本容易放在口袋里。精简版本只收录非常常用的字词。软皮版本价钱便宜一点。硬皮版本耐用一点。电子词典方便查找。网上词典方便连接其他系统。更有发声词典让学生容易掌握发音。

主要辞典列表

加泰罗尼亚百科辞典(Diccionari de l'Enciclopèdia Catalana)

加泰罗尼亚学习辞典(Diccionari de l'Institut d'Estudis Catalans)

《辞源》

《辞海》

《辞渊》

《大辞海》

《现代汉语词典》

《现代汉语规范词典》

《汉语大词典》

《现代汉语方言大词典》

《商务新词典》

《重编国语辞典》

《中文大辞典》

《(繁体中文) 民间实用成语典》

《成都话方言词典》

《广州话方言词典》

《蒙文启蒙诠释》

《蒙文指要》

《二十一卷本蒙文词典》

《蒙汉辞典》

《突厥语词典》

《维汉词典》

《朝汉词典》

《突厥语大词典》

《清文启蒙》

《五体清文鉴》

《中国历史大词典》

《**历史辞典》

《美国历史词典》

《哲学历史词典》

《新疆历史词典》

《资治通鉴大辞典》

《外国历史人物词典》

《中国地名语源词典》

《中国古今地名大词典》

《敦煌学大辞典》

《中国文学大辞典》

《中华艺术家人名大辞典》

《中国名胜诗词大辞典》

《商业管理大辞典》

《方达勒荷兰语大词典》(Van Dale Groot Woordenboek der Nederlandse Taal)

《牛津英语词典》(描述性)

《精简牛津词典》

《新牛津英语词典》

《新牛津美式英语词典》

《牛津高阶英汉双解词典》(Oxford Advanced Learner's English-Chinese Dictionary)

《美国传统英语字典》

约翰逊(Samuel Johnson),《英语词典》(A Dictionary of the English Language),1755年出版(规范性)。

《韦氏词典》(规范性)

《韦伯斯特新三版国际辞典》(描述性)

《世纪词典》

《马桥词典》(澳洲英语辞典)

《分庭字典》

《柯林斯英语辞典》(描述性)

《朗文当代英语辞典》(Longman Dictionary of Contemporary English)

The One Page Dictionary of Difficult Words

《法国学院辞典》(en:Le dictionnaire de l'Académie française,规范性)

《法语字母及分析辞典》(en:Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française,"Le Robert",描述性)

《Petit Robert》(节略)

《法语辞典》(en:Dictionnaire de la langue française (Littré))

《德意志语言正字大词典》

《Deutsches Wörterbuch》

《Der Große Muret Sanders》

《PONS Großwörterbuch Englisch》

《丹麦语大词典》(1918—1956年),哥本哈根出版,28卷。

《大汉和辞典》(ja:大汉和辞典),一本大型汉日词典,全15册,大修馆书店出版。

《新明解国语辞典》(ja:新明解国语辞典),一本中型全日语词典,由三省堂出版。

《广辞苑》(ja:広辞苑),中型全日语词典中最著名的一本词典,由岩波书店出版。

《日本国语大辞典》(ja:日本国语大辞典),一本大型全日语词典,共14册,由小学馆出版。

《挪威辞典》(en:Norsk Ordbok)

en:Dicionário Aurélio

Dicionário Houaiss

Michaelis

《西班牙皇家学院辞典》(Diccionario de la Real Academia Española)

《西班牙标准语词典》,1726—1739年西班牙学士院编出,6卷本。

《西班牙语历史词典》,1933—1936年出版。

《瑞典学院辞典》

《瑞典语词典》(1892年—),瑞典科学院出版。

(简体中文)有道词典 有道英汉词典

(简体中文)bab.la a Wikipedia-style language portal

维基词典

(英文)Merriam-Webster Online(梅里厄姆·韦伯斯特在线)

(英文)Cambridge Dictionaries Online(剑桥辞典)

(英文)dictionary.com 复合辞典

(简体中文)金山词霸搜索(中英互译)

(简体中文)海词在线(中英互译)

(简体中文)汉典

(繁体中文)重编国语辞典修订本

(繁体中文)国语辞典简编本(中文辞典,附图档,声音档)

(繁体中文)国语小字典

(繁体中文)异体字字典(正式五版)(民国九十三年一月版 )(收字超过十万字)

(繁体中文)教育部成语典

(繁体中文)DICT.TW 在线字典

(日文)Weblio辞书

灵格斯词霸(Lingoes),一款桌面词典翻译软件。

著名辞书出版商

剑桥大学出版社

牛津大学出版社

Chambers Harrap

阿林斯

Funk and Wagnalls

梅里厄姆-韦伯斯特

牛津大学出版社

PWN

商务印书馆

上海辞书出版社

中华书局

著名辞典编纂人物

尚·尼古

莫瑞

马礼逊

罗存德

格林兄弟

韦伯斯特

塞缪尔·詹森

詹士·河滨

利玛窦

卫三畏

麦都思

杜登

许慎

方毅、杜亚泉、孙硫珍、张元济、傅运森

王云五

舒新城

吕叔湘

堀达之助

铃木一平、诸桥辙次

法法词典

dico nom commun - masculin ( dicos )

  • 1. volume de dictionnaire (familier)

    passe-moi le dico

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