Le terme de pidgin (/pid.ʒin/; nom masculin) désigne différentes langues véhiculaires simplifiées créées sur le vocabulaire et certaines structures d'une langue de base, en général européenne (anglais, espagnol, français, néerlandais, portugais, etc.)
Exemple : Dans le pidgin de Papouasie-Nouvelle-Guinée (le tok pisin) et dans le pidgin du Vanuatu (le bichelamar), yumi signifie « nous » (issu de l'anglais you + me).
D'après certaines recherches, il semblerait que les pidgins mélanésiens ne dérivent pas directement de l'anglais, mais du Pacific pidgin English parlé au XIX siècle par les marins et commerçants du Pacifique sud.
Origine du mot pidgin
Le mot pidgin proviendrait du mot business en pidgin anglo-chinois (en). Une autre hypothèse parle d'une altération de l'écriture du mot anglais "pigeon" (qui signifie la même chose que le même mot français mais se prononce de la même manière que "pidgin" en anglais). D'abord utilisé pour désigner celui-ci, il s'est ensuite généralisé à toutes les langues de contact aux caractéristiques comparables.
Différences entre un pidgin et un créole
Les linguistes distinguent le pidgin du créole en fonction du niveau de structuration de la langue. Un pidgin devient un créole lorsqu'il est appris comme langue maternelle de la population, tandis qu'un pidgin est toujours une seconde langue. Il est courant de réserver le terme « pidgin » aux langues issues de l'anglais et le terme « créole » aux langues issues du français. C'est cependant un emploi abusif. Certains locuteurs de créoles continuent d'utiliser le terme « pidgin » : c'est le cas notamment du créole hawaiien, appelé Pidgin par ses locuteurs, ce qui contribue à renforcer la confusion.
Le pidgin est considéré par les sociolinguistes comme une langue d'appoint.