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词典释义:
rongeurs
时间: 2024-02-26 11:04:44
[rɔ̃ʒœ:r]

n.m.pl.【动物学】啮齿目

词典释义
n.m.pl.
【动物学】啮齿目
短语搭配

classer le lapin parmi les rongeurs将兔归入啮齿类

Le hibou détruit beaucoup de rongeurs.猫头鹰消灭大量的啮齿动物。

rongeurs granivores啮齿动物

Les lapins, comme beaucoup de rongeurs, foisonnent beaucoup.如同许多啮齿目动物一样,兔子也在大量繁殖。

des rongeurs steppiques大草原的啮齿动物

L'Organisation mondiale de la Santé lance une campagne pour détruire les rongeurs.世界卫生组织发起消灭啮齿动物的运动。

Les carnassiers, les rongeurs, les primates sont des onguiculés.食肉目、啮齿目、灵长目都是有爪动物。

原声例句

Ce redoutable serpent préfère déguster de petits mammifères comme les rongeurs.

这种可怕的蛇更喜欢吃小型哺乳动物,如啮齿动物。

[Jamy爷爷的科普时间]

Sa diffusion est assurée par divers rongeurs, dont les puces contaminent régulièrement les humains.

它通过各种啮齿类动物进行传播,其中跳蚤经常使人类受到疾病感染。

[Pour La Petite Histoire]

Le nombre des rongeurs ramassés allait croissant et la récolte était tous les matins plus abondante.

捡到的死老鼠数目与日俱增,每天清晨收集的也越来越多。

[鼠疫 La Peste]

Le manque d’arsenic peut, chez certaines espèces animales, comme les rongeurs, perturber la croissance et la reproduction.

砷缺乏会影响某些动物物种(例如啮齿动物)的生长和繁殖。

[Chose à Savoir santé]

Mais probablement à des rongeurs comme les écureuils ou les gros rats d'Afrique, qui hébergent souvent le virus.

但可能是啮齿动物,比如松鼠或大型非洲老鼠,它们经常携带病毒。

[科技生活]

Nous, les écureuils, nous sommes des rongeurs très très propres.

我们这些松鼠是非常干净的啮齿动物

[可爱法语动画DIDOU]

Enfin, après une heure de fouilles, quatre rongeurs furent pris au gîte.

半个钟头以后,他们终于在洞里捉住四只兔子

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

Des citoyens de l’Union ne pouvaient hésiter à donner à ces rongeurs le nom qui leur convenait.

这种啮齿动物的正确名称并没有把这些美国公民难住。

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

Cette chair était véritablement excellente, savoureuse, même, et les six rongeurs furent rongés jusqu’aux os.

这肉的味道确实不错,可以说是美味。那几只动物一下子就被吃光了,只剩下骨头了。

[格兰特船长的儿女 Les Enfants du capitaine Grant]

Si bien que ceux-ci s'emparent discrètement des rongeurs, et ce qu'ils découvrent les laisse sans voix.

以至于他们悄悄地带走了这些啮齿动物,而他们的发现让他们无话可说。

[Jamy爷爷的科普时间]

例句库

En 2008, 60 millions de chats, chiens, petits rongeurs, oiseaux et poissons partagent la vie des familles.

2008年,6千万只猫,狗,小啮齿类动物,鸟和鱼与法国家庭共同生活。

Petits rongeurs, lapins nains, hamsters, cochons d'Inde affirment d'année en année leur place dans 3,7 % des foyers.

每年,3.7%的家庭饲养小型啮齿类动物,侏儒兔,仓鼠,豚鼠。

Les jeunes rongeurs en sont morts, et la mère a disparu un temps, avant de revenir harceler le fermier.

死了,母鼠则在重新回来骚扰农民之前,消失了一段时间。

Chez les rongeurs (en laboratoire), il provoque une hyperplasie hépatique ainsi que des tumeurs du foie.

甲型六氯环乙烷可导致(实验室)啮齿动物出现肝肿大和肝肿瘤。

Le film met en scène des rongeurs, du genre hamsters ou cochons d'Inde, dotés d'équipements haute technologie, qui vont devoir sauver le monde.

影片把豚鼠/天竺鼠搬上银幕,这些可爱的啮齿动物配备有高科技装备,他们要来拯救地球。

La surpopulation de sangliers provoque de nouveaux déséquilibres, selon ces mêmes experts: en effet, ces quadrupèdes se nourrissent notamment de serpents, eux-mêmes prédateurs de rongeurs.

这些激增的野猪群又导致了新一轮的生态失衡。专家表示,蛇捕食四蹄动物,四蹄动物捕食啮齿动物

En outre, les liens étroits qui existent entre l'environnement et des maladies infectieuses (telles celles transmises par des vecteurs, par les rongeurs ou par l'eau) sont désormais reconnus.

此外,环境状况和传染疾病之间的密切关联(如媒介传播疾病、鼠传疾病和水传疾病)都已被认定。

En outre, on estime qu'il faudra 18 000 dollars pour l'entretien des ascenseurs et des climatiseurs, ainsi que pour l'évacuation des ordures, l'extermination des insectes et rongeurs et l'entretien des sols et jardins.

此外,电梯、维修服务费、空调、垃圾处理和虫鼠除费以及场地维修费估计为18 000美元。

On souligne sur place que ce phénomène est la conséquence de la migration des serpents (ainsi que des rongeurs) résultant des incendies qui privent ces animaux de leur alimentation dans les zones touchées.

当地反复强调,这一现象是蛇(及鼠类动物)被大火赶出营养耗尽的火灾地区而迁徙他处的结果。

Les dépenses supplémentaires comprennent des frais tels que l'éclairage, le chauffage, l'énergie et l'eau, le nettoyage des locaux et le coût de divers contrats d'entretien (climatiseurs supplémentaires pour le centre des données et les salles de conférence, du matériel anti-incendie pour le centre de données et les bureaux, la lutte contre les rongeurs et le remplacement des ampoules électriques, etc.).

这些额外费用包括水电费、办公室清洁费和各种维护合同(数据中心和会议室的补充空调机、数据中心和办公室的消防设备、灭鼠和灯泡更换)等项费用。

Voici quelques-unes des pertes personnellement subies par les agriculteurs : destruction de cultures, pertes attendues à la suite de la destruction par le feu de nombreux pâturages d'hiver, perte de récoltes ou coût d'achat de rodenticides à la suite des migrations massives de rongeurs qui quittent les terres incendiées pour se réfugier dans des terres agricoles ou dans des zones habitées.

农民的个人损失包括:火灾造成的庄稼损失;冬季牧场大面积焚烧预计造成的损失;据报鼠类动物从焚烧地区大规模迁徙到农业区和农民居住区而造成的庄稼损失或灭鼠剂费用。

Le NERICA produit par l'ADRAO en croisant une variété de riz locale (Oryza glaberrima) avec une variété asiatique de haut rendement (Oryza sativa) offre un grand nombre d'avantages : potentiel de rendement élevé, résistance aux mauvaises herbes ainsi qu'aux grands rongeurs et épiphyties, haute teneur protéique et souvent résistance plus grande à la sécheresse et à l'acidité par rapport aux variétés locales.

非洲稻米发展协会将非洲当地稻米(Oryza glaberrima)同亚洲高产稻米(Orza sativa)杂交培育的NERICA品种具有许多优点:具有高产潜力而生长周期较短、具有抗杂草以及抗非洲主要病虫害的性质、高蛋白并且往往比当地栽培品种耐旱和耐酸等。

Environ 1,3 million de réfugiés de Palestine résidant dans les 59 camps de réfugiés officiels des cinq zones d'intervention, soit 32 % de l'ensemble de la population recensée, ont bénéficié des services sanitaires que l'Office a dispensés en collaboration avec les municipalités locales (évacuation des eaux usées, canalisation des eaux de ruissellement, adduction d'eau potable, ramassage et élimination des déchets et extermination des insectes et des rongeurs).

大约有130多万巴勒斯坦难民居住在五个作业区的59个正式难民营内,占登记总人口的32%,他们获益于近东救济工程处与当地市政府合作提供的环境卫生服务。

Les mesures mises en œuvre par le Ministère de la santé incluent la surveillance épidémiologique de cette maladie; le développement de services de laboratoires à même d'établir le diagnostic; la mise en place de mesures de traitement appropriées destinées à faire régresser sa létalité; et enfin des recherches sur la circulation de l'hantavirose chez les rongeurs, au moyen d'une enquête actuellement réalisée par la FUNASA.

卫生部采取的措施包括针对该病的流行病学监测措施;实验室诊断技术的开发;披露正确治疗措施以降低死亡率;以及通过今年国家卫生基金会正在开展的一项调查,开展对巴西森居啮齿类动物中汉坦病毒传播状况的研究。

Environ 1,2 million de réfugiés palestiniens résidant dans les 59 camps de réfugiés officiels des cinq zones d'opérations, représentant 32 % de la population enregistrée, ont bénéficié des services d'hygiène du milieu que l'Office a dispensés en coopération avec les municipalités locales (évacuation des eaux usées, canalisation des eaux pluviales, adduction d'eau potable, ramassage et évacuation des déchets et lutte contre les insectes et les rongeurs).

万巴勒斯坦难民居住在五个作业地区的59个正规难民营内,登记人口总数中的32%从工程处同当地市政府合作提供的环境卫生服务中受惠。 这些服务包括处理污水、排涝、提供安全饮水、收集和处理垃圾以及控制鼠害虫害等。

En outre, l'OMS a fourni des informations sur la rénovation de 13 centres de santé dans les zones les plus touchées, et sur l'aide apportée au Ministère libanais de la santé publique pour mener à bien deux campagnes de pulvérisation visant à éradiquer les insectes, rongeurs et champignons dans les régions les plus touchées telles que le sud, la plaine de la Bekaa et les banlieues de Beyrouth.

此外,世界卫生组织提供了在最受冲击地区的13个护理中心的恢复情况,并说明了在诸如南部、Bekaa山谷地区和黎巴嫩南郊等最受损害地区开展两次大规模药物喷洒行动,以便消灭害虫、鼠类和病菌,这些工作是由黎巴嫩公共卫生部进行的。

法语百科

Rongeurs, Rodentiens

Rodentia De gauche à droite et de haut en bas : un Capybara, un Lièvre sauteur, un Spermophile à manteau doré, un Castor du Canada et une Souris grise représentant respectivement les cinq sous-ordres de rongeurs Hystricomorpha, Anomaluromorpha, Sciuromorpha, Castorimorpha et Myomorpha. Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Super-classe Tetrapoda Classe Mammalia Cohorte Placentalia Super-ordre Euarchontoglires Ordre Rodentia Bowdich, 1821 Sous-ordres de rang inférieur Anomaluromorpha Castorimorpha Hystricomorpha Myomorpha Sciuromorpha

Les rongeurs (Rodentia), ou Rodentiens, forment un ordre de mammifères placentaires. Ces animaux se caractérisent par leur unique paire d'incisives à croissance continue sur chacune de leurs mâchoires, qui leur servent à ronger leur nourriture, à creuser des galeries ou à se défendre. Le reste de leur morphologie est relativement variable, mais la majorité des espèces sont de petite taille, avec un corps trapu, des pattes courtes et une longue queue. La plupart des rongeurs se nourrissent de graines ou d'autres matières végétales, mais d'autres ont des régimes alimentaires plus variés. Ce sont souvent des animaux sociaux et beaucoup d'espèces vivent en communauté au sein desquelles les individus interagissent et communiquent entre eux de façon complexe. Le mode de reproduction peut être monogame, polygyne ou avec promiscuité sexuelle. De nombreuses espèces ont des portées de petits peu développés et dépendants, quand d'autres donnent directement naissance à des jeunes déjà relativement bien développés.

Les rongeurs forment un groupe très diversifié, présent sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique. C'est le seul ordre de mammifères placentaires à avoir colonisé l'Australie sans l'intervention humaine. Ils se sont adaptés à de très nombreux habitats terrestres, dont ceux anthropisés, et certaines espèces sont arbori*****, fouisseuses ou semi-aquatiques. L'ordre des Rodentia représente près de quarante pourcent des espèces de mammifères, ce qui en fait le plus diversifié devant celui des chauves-souris (Chiroptera). Parmi les espèces les plus connues de ce groupe sont les souris, les rats, les écureuils, les chiens de prairie, les porcs-épics, les castors, les cochons d'Inde et les hamsters. D'autres animaux tels que les lapins, les lièvres et les pikas, qui peuvent être pris pour des rongeurs et qui ont été placés dans cet ordre par le passé, constituent désormais l'ordre des Lagomorpha. Les données fossiles disponibles sur les rongeurs remontent jusqu'au Paléocène en Laurasia. Ce groupe connaît une grande diversification au cours de l'Éocène et se disperse sur tous les continents, parfois même en traversant les océans et rejoignant ainsi l'Amérique du Sud et Madagascar depuis l'Afrique.

Les rongeurs sont utilisés en tant que source de nourriture, pour la confection de vêtements, en tant qu'animaux de compagnie ou de laboratoire. Certaines espèces, comme le Rat d'égout (Rattus norvegicus), le Rat noir (Rattus rattus) ou la Souris grise (Mus musculus) sont de sévères ravageurs, mangeant ou dégradant les stocks de nourriture humains, ou agissant comme vecteurs de maladies. Les espèces de rongeurs introduites par accident deviennent souvent envahissantes, menaçant la survie d'espèces indigènes. C'est notamment le cas de nombreux oiseaux insulaires, auparavant privés de prédateurs et dont les couvées peuvent être prédatées.

Description

Crâne

C'est principalement leurs grandes incisives à croissance continue qui caractérisent les rongeurs.

Les rongeurs se caractérisent par l'existence d'une unique paire d'incisives, acérées et à croissance continue, sur chacune de leurs mâchoires. Ces dents sont munies d'épaisses couches d'émail sur l'avant, mais le sont peu sur l'envers. Leur croissance ne cessant jamais, c'est leur usure perpétuelle qui leur évite de ne trop croître, et ainsi d'atteindre ou même de percer le crâne. Comme les incisives s'aiguisent les unes contre les autres, la dentine à l'arrière des dents s'use, ne laissant que l'émail, solide, taillé comme un ciseau. La plupart des espèces ont jusqu'à 22 dents, sans canines ni prémolaires antérieures. Il y a un écart, ou diastème, entre les incisives et les molaires chez la plupart des espèces. Cela leur permet d'aspirer leurs joues ou leurs lèvres et protéger leur cavité buccale de copeaux de bois ou d'autres matières non comestibles, et de se débarrasser de ces déchets par les côtés de leur bouche. Les chinchillas et les cobayes ont une alimentation riche en fibres, et leurs molaires n'ont pas de racines mais ont une croissance continue comme les incisives.

Chez beaucoup de rongeurs les molaires sont relativement grosses, très structurées et avec des cuspides ou des sillons très marqués, bien que chez d'autres, comme les espèces du genre Pseudohydromys, elles sont plus petites et plus simples. Les dents sont bien adaptées à broyer les aliments en petits morceaux. La musculature de la mâchoire est forte. La mandibule est poussée vers l'avant pour ronger, et tirée vers l'arrière lors de la mastication. Les différents groupes de rongeurs diffèrent, à la fois des autres mammifères et entre eux, par l'arrangement des muscles de leur mâchoire et par les structures du crâne associées à cette musculature. Les Sciuromorpha, qui comprennent les écureuils typiques, ont le faisceau profond de leur masséter particulièrement puissant, qui les rend efficaces pour mordre avec les incisives. Les Myomorpha, qui comprennent les souris, ont un muscle temporal élargi, qui leur permet de mastiquer puissamment avec les molaires. Le Hystricomorpha, comme les cochons d'Inde ou les porcs-épics, ont un faisceau superficiel de leur masséter plus grand et un faisceau profond plus petit que les souris ou les écureuils, les rendant peut-être moins efficaces à mordre avec les incisives, mais leur muscle ptérygoïdien intérieur plus puissant leur permet de bouger davantage leur mâchoire sur les côtés lors de la mastication.

Taille

Le Capybara est le plus gros des rongeurs.

Le plus petit rongeur existant est la gerboise Salpingotulus michaelis, qui mesure en moyenne 4,4 cm de longueur (tête et corps), avec des femelles adultes ne pesant que 3,75 g. La plupart des espèces de rongeurs pèsent moins de 100 g, mais le plus grand rongeur actuel, le Capybara (Hydrochoerus hydrochaeris), peut peser jusqu'à 66 kg. Du côté des taxons éteints, les ossements fossiles ont montré qu'il y a environ trois millions d'années vivait au sud de l'Amérique un rongeur bien plus grand (plus grand encore que Eumegamys paranensis ou que Phoberomys pattersoni, découvert au Venezuela et pouvant peser de 436 à 741 kg, précédents records en taille chez les rongeurs fossiles) : Josephoartigasia monesi était aussi haut qu'un bison et pesait jusqu'à une tonne environ. C'est le plus grand des rongeurs connus ayant vécu sur la Terre. Plusieurs indices laissent à penser que sa mâchoire était dotée d'une force exceptionnelle (plus encore que celle du tigre ou du crocodile). Ce rongeur géant pourrait avoir ressemblé au cochon d'Inde, mais de la taille d'un hippopotame.

La diversité des caractéristiques des rongeurs est grande, parfois même entre des espèces étroitement apparentées. Les caractéristiques de quelques espèces de rongeurs typiques sont données dans le tableau ci-dessous :

Espèce Record de longévité (en années) : en captivité Poids de l'adulte (en grammes) Durée de la gestation (en jours) Nombre de portées par an Nombre moyen de petits par portée (et extrêmes) Souris grise (Mus musculus) 4,0 20 19 5,4 5,5 (3 à 12) Rat-taupe nu (Heterocephalus glaber) 31,0 35 70 3,5 11,3 Rat noir (Rattus rattus) 4,0 200 21 4,3 7,3 (6 à 12) Rat brun (Rattus norvegicus) 3,8 300 21 3,7 9,9 (2 à 14) Écureuil roux (Sciurus vulgaris) 14,8 600 38 2,0 5,0 (1 à 10) Chinchilla à longue queue (Chinchilla lanigera) 17,2 642 111 2,0 2,0 (1 à 6) Cochon d'Inde (Cavia porcellus) 12,0 728 68 5,0 3,8 (1 à 8) Ragondin (Myocastor coypus) 8,5 7 850 131 2,4 5,8 (3 à 12) Capybara (Hydrochoerus hydrochaeris) 15,1 55 000 150 1,3 4,0 (2 à 8)

De nombreuses espèces de rongeurs présentent un dimorphisme sexuel. Chez certaines, les mâles sont plus gros que les femelles tandis que chez d'autres c'est l'inverse. Les gros mâles sont typiques chez les écureuils terrestres, les rats kangourous, les rats-taupes solitaires et les gaufres à poche, et ce dimorphisme est probablement apparu par sélection sexuelle et par l'existence de combat entre mâles. Les grosses femelles sont trouvées chez les tamias et les souris sauteuses. On ne sait pas pourquoi ce phénomène se produit, mais chez le Tamia amène (Tamias amoenus) il se pourrait que les mâles choisissent les femelles plus grosses qui auraient un meilleur succès reproducteur. Chez certains rongeurs, comme les campagnols, le dimorphisme sexuel peut varier d'une population à une autre. Chez le Campagnol roussâtre (Myodes glareolus), les femelles sont généralement plus grosses que les mâles, mais c'est l'inverse qui se produit chez les populations alpines, peut-être en raison du manque de prédateurs et des compétitions plus marquées entre mâles.

Morphologie générale

Le Rat-taupe nu (Heterocephalus glaber) est presque aveugle et glabre.

Les différents groupes de rongeurs ont des morphologies très variables, mais ont généralement des corps massifs, trapus avec des pattes courtes. Les membres antérieurs ont généralement cinq doigts, dont un pouce opposable, tandis que les membres postérieurs ont trois à cinq doigts. Le coude donne à l'avant-bras une grande flexibilité. La majorité des espèces sont plantigrades, marchant sur la sole de leurs pattes, et ont des ongles semblables à des griffes. Les ongles des espèces fouisseuses ont tendance à être longs et forts, tandis qu'ils sont plus courts et plus pointus chez les rongeurs arbori*****. Les différentes espèces de rongeurs utilisent une grande variété de modes de locomotion, dont la marche quadrupède, la course, l'usage de galeries souterraines, la grimpe, le saut bipède (gerboises, rats-kangourous et souris sauteuses d'Australie), la natation ou même le vol plané. Les espèces de la famille des Anomaluridae et celles de la sous-famille des Pteromyinae, toutes appelées « écureuils volants », peuvent en effet planer d'arbre en arbre en utilisant des membranes qui s'étendent entre les membres antérieurs et postérieurs. Les agoutis (Dasyprocta) sont des animaux rapides, étant munis d'ongles semblables à des sabots qu'ils utilisent en course digitigrade. La majorité des rongeurs sont munis de queues, qui peuvent être de formes et tailles variées. Certaines sont préhensiles, comme celle du Rat des moissons (Micromys minutus), et leur fourrure peut être touffue ou au contraire très réduite. Cet organe sert parfois à la communication, comme chez le castor qui claque sa queue sur la surface de l'eau ou la souris domestique qui l'ébranle pour signaler un danger. D'autres espèces ont des queues rudimentaires, ou pas de queue du tout. Chez certaines espèces enfin, la queue est capable de régénération si elle est en partie coupée.

Sens et physiologie

Les rongeurs ont généralement les sens de l'odorat, de l'ouïe et de la vision bien développés. Les espèces nocturnes ont souvent de grands yeux et certaines sont sensibles à la lumière ultraviolette. De nombreuses espèces ont de longues vibrisses, qui leur servent à balayer l'environnement lors de la locomotion (avec des mouvements d'avant en arrière, le whisking). Certains rongeurs ont des abajoues, qui peuvent être doublées de fourrure. Chez de nombreuses espèces, la langue ne peut pas aller plus loin que les incisives. Le système digestif des rongeurs est efficace, absorbant près de 80 pourcent de l'énergie ingérée. Lorsqu'un rongeur consomme de la cellulose, la nourriture est d'abord prédigérée dans l'estomac puis passe dans le cæcum, où des bactéries la réduisent en glucides. Le rongeur pratique alors la coprophagie, consommant ses propres pelotes fécales, de sorte que les nutriments peuvent ensuite être absorbés par l'intestin. Ils produisent donc souvent des crottes dures et sèches. Chez de nombreuses espèces, le pénis contient un os, le baculum. Les testicules peuvent être situés sur l'abdomen ou à l'aine.

Écologie et comportement

Alimentation

Deux capybaras broutant.
Deux capybaras broutant.

La plupart des rongeurs sont herbivores, se nourrissant exclusivement de graines, de tiges, de feuilles, de fleurs ou de racines. D'autres sont omnivores, et quelques-uns sont prédateurs. Le Campagnol agreste (Microtus agrestis) est un exemple typique d'espèce herbivore, se nourrissant d'herbe, de tubercules, de mousses et d'autres végétaux. Il ronge de l'écorce au cours de l'hiver, et consomme occasionnellement des invertébrés comme des larves d'insectes. Le Gaufre brun (Geomys bursarius) mange des végétaux trouvés sous terre lorsqu'il creuse des galeries, et collecte aussi de l'herbe, des racines et des tubercules dans ses abajoues et qu'il cache dans des chambres souterraines. Le gaufre à poche Geomys personatus évite de sortir à la surface pour se nourrir, attrapant les racines de plantes avec ses mâchoires et les tirant vers le bas creusé dans son terrier. Il pratique aussi la coprophagie. Le Cricétome de forêt (Cricetomys emini) cherche sa nourriture à la surface, collectant tout ce qui est comestible dans ses grosses abajoues, et ramène le tout dans son terrier pour le consommer.

Un Tamia rayé (Tamias striatus) avec de la nourriture dans ses abajoues.

Les agoutis (Dasyprocta sp.) sont des rares animaux qui arrivent à ouvrir les fruits du Noyer d'Amazonie (Bertholletia excelsa). Chaque fruit contenant de nombreuses noix, l'animal ne les consomme pas en une fois mais les transporte et les cache, aidant à la dispersion des graines qu'il ne retrouve pas. D'autres arbres à noix produisent de très nombreux fruits en automne, qui sont stockés dans des trous ou des crevasses par les écureuils. Dans certaines régions arides, les graines sont souvent disponibles pour de courtes périodes, et les rats-kangourous en collectent autant qu'ils peuvent pour les stocker dans des chambres souterraines. Une autre stratégie pour tirer parti des abondances saisonnières sont les réserves de graisse. Elle est par exemple utilisée par les marmottes (Marmotta sp.), qui peuvent être de 50 % plus lourdes à l'automne qu'au printemps, utilisant leurs réserves durant leur longue hibernation. Les castors se nourrissent de feuilles, de bourgeons et de l'écorce interne des arbres en croissance, ainsi que de plantes aquatiques. Durant l'automne, ces rongeurs coupent de petits arbres et des branches feuillues, et les immergent dans leur étang en plantant une extrémité dans la boue pour les fixer. L'hiver, ils peuvent accéder à ces réserves, même lorsque l'eau est gelée en surface.

Bien que les rongeurs ont par le passé été considérés comme des herbivores, un certain nombre d'espèces se montrent opportunistes et consomment à l'occasion des insectes, du poisson ou de la viande, et d'autres plus spécialisées ont besoin de ces resources dans leur régie alimentaire. Une étude morphologique et fonctionnelle de la dentition des rongeurs suggère que les rongeurs primitifs étaient omnivores plutôt qu'herbivores. D'autres études montrent que de nombreuses espèces des sous-ordres des Sciuromorpha et des Myomorpha, et quelques membres des Hystricomorpha, incorporent naturellement de la matière animale dans leur régime alimentaire ou la consomme volontiers si ces aliments leur sont donnés en captivité. L'examen du contenu stomacal de Souris à pattes blanches (Peromyscus leucopus) en Amérique du Nord, espèce normalement considérée comme herbivore, a montré que la matière animale constituait 34 % de l'alimentation. Parmi les rongeurs carnivores plus spécialisés, on compte les espèce du genre Rhynchomys aux Philippines, qui se nourrissent d'insectes et d'invertébrés mous, et le Rat d'eau australien (Hydromys chrysogaster), qui consomme des insectes aquatiques, des poissons, des crustacés, des moules, des escargots, des grenouilles, des œufs d'oiseaux et des oiseaux aquatiques. La Souris sauterelle (Onychomys leucogaster), qui peuple les régions sèches de l'Amérique du Nord, se nourrit d'insectes, de scorpions ou d'autres petites souris, et seulement un peu de matière végétale. Son corps est trapu et ses pattes et queue courtes, mais elle est agile et peut facilement maîtriser des proies aussi grandes qu'elle.

Comportement social

Un groupe de Chiens de prairie à queue noire (Cynomys ludovicianus).

Les rongeurs présentent une multitude d'organisations sociales, allant du système de castes du Rat-taupe nu (Heterocephalus glaber), un des seuls cas connus d'eusocialité chez les mammifères, aux colonies denses des chiens de prairie partageant de grands réseaux de galeries (appelés « villes »), en passant par les groupes familiaux ou le mode de vie solitaire du Loir gris (Glis glis). Si les loirs adultes peuvent avoir des zones d'alimentation se chevauchant, ils vivent dans des nids différents et se nourrissent séparément, les rencontres n'ayant lieu que pour la reproduction. Les gaufres à poche (Geomyidae) mènent aussi une vie solitaire en dehors de la saison de reproduction, chaque individu creusant son propre réseau de galerie et défendant son territoire.

Les gros rongeurs ont tendance à vivre en groupes familiaux au sein desquels les parents vivent avec leur progéniture jusqu'à ce que celle-ci se disperse. Les castors vivent en familles élargies, comptant généralement avec un couple d'adultes, les jeunes de l'année, ceux de l'année précédente et parfois d'années antérieures. Le Rat brun vit généralement en petites colonies, avec jusqu'à six femelles partageant un terrier et un mâle défendant un territoire autour de celui-ci. Quand les densités de rats sont élevées, ce système est abandonné et les mâles utilisent un système hiérarchique de domination, avec des territoires qui se chevauchent. La progéniture femelle reste dans la colonie tandis que les jeunes mâles se dispersent. Le Campagnol des Prairies (Microtus ochrogaster) est monogame et forme un couple uni pour la vie. En dehors de la saison de reproduction, il vit en proximité d'autres congénères en petites colonies. Un mâle n'est pas agressif envers les autres mâles jusqu'à ce qu'il se soit accouplé, après quoi il défend un territoire, une femelle et un nid contre les autres mâles. Les deux partenaires se blottissent l'un contre l'autre, se toilettent mutuellement, et participent ensemble à l'élevage des jeunes.

Les écureuils terrestres, comme les marmottes, figurent parmi les rongeurs les plus sociaux. Ils forment généralement des colonies de femelles apparentées, les mâles se dispersant après le sevrage pour mener une vie nomade. Les animaux d'une colonie peuvent coopérer à différents niveaux, en s'avertissant par des cris d'alarme, en défendant un territoire commun, en partageant leur nourriture ou en protégeant les zones de mise bas et les jeunes. Le Chien de prairie à queue noire (Cynomys ludovicianus) forme des « villes » pouvant couvrir plusieurs hectares. Les galeries les composant ne sont pas interconnectées mais sont creusées et occupées par des familles territoriales appelées « coteries ». Ces dernières sont généralement constituées d'un mâle adulte, de trois ou quatre femelles adultes, de plusieurs jeunes non-reproducteurs et des petits de l'année. Les membres d'une coterie interagissent paisiblement entre eux mais se montrent hostiles aux membres externes.

Les exemples de comportement colonial des plus extrêmes chez les rongeurs sont probablement ceux des rongeurs eusociaux que sont le Rat-taupe nu (Heterocephalus glaber) et le Rat-taupe de Damaraland (Cryptomys damarensis). Le premier vit entièrement sous terre et peut former des colonies comptant jusqu'à 80 individus. Seule une femelle et jusqu'à trois mâles s'y reproduisent, tandis que les autres membres de la colonie sont plus petits, stériles et ont la fonction d'ouvriers. Certains individus sont de taille intermédiaire, et aident à l'élevage des jeunes et peuvent prendre la place des reproducteurs si l'un d'eux meurt. Chez le Rat-taupe de Damaraland, il n'y a qu'un couple reproducteur. Les autres individus ne sont pas complètement stériles, mais ne deviennent fertiles que s'ils forment leur propre colonie.

Communication

Olfaction

Certaines espèces comme la Souris grise utilisent l'urine, les fèces et les sécrétions glandulaires pour reconnaître leurs proches.
Certaines espèces comme la Souris grise utilisent l'urine, les fèces et les sécrétions glandulaires pour reconnaître leurs proches.

Les rongeurs utilisent le marquage sensoriel dans divers contextes sociaux, comme la communication inter- et intra-spécifique, le marquage des passages et l'établissement de territoires. Leur urine donne des informations génétiques aux autres individus de l'espèce, comme le sexe ou l'identité, et des informations métaboliques sur le statut de dominance, le statut de reproduction et la santé. Des composés dérivés du complexe majeur d'histocompatibilité (CMH) sont liés à plusieurs protéines urinaires. L'odeur d'une prédateur conduit à réduire ce comportement de marquage sensoriel.

Les rongeurs sont capables de reconnaître des individus qui leur sont apparentés par l'odeur, et cela leur permet de se comporter plus favorablement envers leurs proches (« népotisme ») et d'éviter la consanguinité. Les animaux reconnaissent ainsi leurs proches par des signaux olfactifs à partir de l'urine, des fèces et des sécrétions glandulaires. Le principal facteur de détermination implique le CMH, puisque le degré de parenté entre deux individus est corrélé avec les gènes CMH qu'ils ont en commun. Dans la communication entre animaux qui ne sont pas apparentés, des marqueurs olfactifs plus permanents sont nécessaires, comme au niveau des limites de territoire, avec des protéines urinaires majeures non volatiles, dont la fonction de transporteurs de phéromones peut également être utilisée. Ces protéines urinaires majeures peuvent aussi indiquer l'identité de chaque individu, chaque mâle de Souris grise excrétant dans son urine une combinaison de 12 protéines spécifique à l'animal.

Les Souris domestiques déposent leur urine, qui contient des phéromones, pour marquer leur territoire, reconnaître les individus et pour des raisons d'organisation sociale. Cela peut prendre différentes formes :

l'effet Bruce : les phéromones d'un mâle adulte étranger conduisent à l'avortement de la femelle gestante ;

l'effet Whitten : les phéromones de mâles familiers synchronisent les œstrus dans une population de femelles ;

l'effet Vandenbergh : les phéromones de mâles matures extérieurs provoquent une entrée en œstrus précoce chez la souris femelle prépubère ;

l'effet Lee–Boot : les phéromones de femelles matures provoquent le ralentissement voire l'arrêt des cycles œstraux des autres souris femelles quand elles sont maintenues en groupes et isolées des mâles.

Des rongeurs territoriaux comme les castors ou les Écureuils roux (Sciurus vulgaris) analysent et s'habituent aux odeurs de leurs voisins et sont moins agressifs envers leurs intrusions qu'envers celles d'animaux errants ou étrangers.

Ouïe

Les octodons ont un large répertoire vocal.

Plusieurs espèces de rongeurs, particulièrement celles qui sont diurnes et sociales, ont une large gamme de cris d'alarme qui sont émis quand ils perçoivent des menaces. Ces cris ont des bénéfices directs comme indirects. Ainsi, un prédateur potentiel peut s'arrêter à l'écoute de ce cri, considérant qu'il est repéré, et l'alarme ainsi donnée peut conduire les congénères de l'animal le produisant à se cacher pour éviter le danger. Plusieurs espèces, par exemple les chiens de prairies, ont un système de cris d'alerte complexe. Ces espèces peuvent employer des cris différents suivant le prédateur (un cri pour les prédateurs terrestres et un pour les prédateurs aériens par exemple) et chacun donne des informations sur la nature exacte de la menace. L'urgence de la menace peut également être indiquée par les propriétés acoustiques du cri.

Les rongeurs sociaux ont une plus large gamme de vocalisations que les espèces solitaires. Quinze différents cris d'alarme ont été reconnus chez l'adulte rat-taupe Fukomys micklemi et quatre chez les jeunes. De la même manière, l'octodon, un autre rongeur social, qui creuse des terriers, a une vaste palette de moyens de communication et un répertoire vocal élaboré comprenant 15 différentes catégories de sons. Les ultrasons jouent un rôle dans la communication des loirs et sont utilisés quand les individus sont hors de vue les uns des autres.

Les Souris grises utilisent à la fois des cris audibles et des ultrasons suivant le contexte. Les cris audibles peuvent généralement être entendus lors d'échanges agressifs, tandis que les ultrasons sont utilisés dans la communication sexuelle ainsi que par les jeunes quand ils tombent de leur nid.

Sifflement d'une marmotte.
Sifflement d'une marmotte.

Les rats de laboratoires (qui sont des Rats bruns, Rattus norvegicus) émettent des courtes vocalisations ultrasoniques à de hautes fréquences durant des expériences supposées agréables pour l'animal comme lorsqu'on lui administre une dose de morphine, lors de l'accouplement ou lorsqu'il est chatouillé. Le cri, décrit comme un « gazouillis » caractéristique, est comparé à un rire, et est interprété comme l'attente de quelque chose de bon. Dans des études cliniques, le « gazouillis » est associé à des sentiments positifs, et les liens sociaux naissent avec les chatouilles, qui sont donc recherchées par les rats. Toutefois au fur et à mesure que les rats vieillissent, ils sont de moins en moins enclins à « gazouiller ». Comme la plupart des vocalisations des rats, le « gazouillis » se fait à des fréquences trop hautes pour que les humains les entendent sans équipement spécial, et un récepteur approprié est donc utilisé pour ce type d'études.

Il a été démontré que le Rat brun pouvait utiliser les ultrasons pour faire de l'écholocation. La gamme de fréquences écoutée par les rongeurs diffère entre les espèces. Le tableau ci-dessous montre la gamme entendue par différentes espèces.

Espèce Limite inférieure (Hz) Limite supérieure(Hz) Cris spécifiques
Homme 64 23 000
Rat 200 76 000 Cri de « plaisir » ultrasonique émis à 50 kHz
Souris 1 000 91 000 Cri de détresse des jeunes émis à 40 kHz
Gerbille 100 60 000
Cochon d'Inde 54 50 000
Chinchilla 90 22 800

Vue

Les rongeurs, comme les autres mammifères placentaires à l'exception des primates, ont deux types de cônes pour capter la lumière au niveau de leur rétine, des cônes S sensibles aux courtes longueurs d'ondes qui permettent de percevoir la couleur bleue et des cônes M qui possèdent un photopigment sensible aux moyennes longueurs d'ondes et permettent de capter la couleur verte. Ce sont donc des animaux dichromates. Toutefois, ils sont sensibles au spectre ultraviolet, et c'est pourquoi ils peuvent voir des choses que l'Homme ne voit pas. Le rôle de cette sensibilité aux ultraviolets n'est pas toujours clairement connu. Chez les octodons, par exemple, le ventre reflète plus de lumière ultraviolette que le dos. C'est pourquoi, quand un octodon se dresse sur ses pattes arrière, ce qu'il fait en cas d'alerte, il expose son ventre aux autres octodons et la vision ultraviolette pourrait servir à communiquer l'alarme. Quand il se tient à quatre pattes, sa faible réflectance des rayons ultraviolets pourrait le rendre moins visible pour les prédateurs. La lumière ultraviolette est abondante durant la journée mais pas la nuit. Il y a une forte augmentation du taux de rayons ultraviolets par rapport à la lumière visible à l'aube et au crépuscule. Certains rongeurs sont particulièrement actifs à ses heures de la journée, et la sensibilité aux ultraviolets leur donne alors un avantage.

L'urine de plusieurs rongeurs (par exemple les campagnols, les octodons, les rats et les souris) reflète fortement la lumière ultraviolette et cela pourrait être un moyen de communication laissant un marquage à la fois visuel et olfactif. Toutefois, la quantité d'ultraviolets reflétée diminue avec le temps, ce qui dans certaines circonstances peut constituer un désavantage pour les animaux ; le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) peut faire la différence entre un passage récent de rongeur et un passage plus ancien, ce qui lui donne un avantage lorsqu'il chasse.

Toucher

Le rat-taupe Nannospalax ehrenbergi utilise les vibrations pour communiquer.

Les vibrations émises par certaines espèces sur le sol peuvent informer leurs congénères sur certains de leurs comportements. Le rat-taupe Nannospalax ehrenbergi est le premier mammifère pour lequel la communication par vibrations a été observée. Ce rongeur fouisseur cogne sa tête contre les parois de ses tunnels. Ce comportement, que l'on pensait tout d'abord faire partie du processus de construction du tunnel, génère des signaux utiles pour la communication avec d'autres rats-taupes sur de longues distances.

Certains rongeurs frappent le sol avec leurs pattes pour alerter de la présence d'un prédateur ou pour se défendre. Ce comportement est principalement utilisé par des rongeurs fouisseurs ou semi-fouisseurs. Dipodomys spectabilis émet de cette manière différents types de bruits en frappant le sol avec ses pattes, l'un d'eux servant par exemple en cas de rencontre avec un serpent. Ce bruit peut alerter les congénères et la progéniture de celui qui donne l'alerte, mais repousse de lui-même le prédateur, qui comprend qu'il est repéré. Plusieurs études ont montré l'utilisation délibérée des vibrations du sol comme moyen de communication durant la parade nuptiale chez le Rat-taupe du Cap (Georychus capensis).

Stratégies reproductrices

L'Écureuil de terre du Cap est un exemple de rongeurs chez lesquels mâles et femelles multiplient les partenaires.
L'Écureuil de terre du Cap est un exemple de rongeurs chez lesquels mâles et femelles multiplient les partenaires.

Certaines espèces de rongeurs sont monogames, un mâle et une femelle formant un couple qui dure dans le temps. La monogamie peut être obligatoire ou facultative. Dans le premier cas, les deux parents s’occupent de la progéniture, et jouent un rôle important de la survie des jeunes. C’est par exemple le cas chez la Souris de Californie, la Souris de plage, le Rat sauteur géant de Madagascar et les castors. Dans ces espèces, les mâles se reproduisent généralement exclusivement avec leurs partenaires. En plus de permettre une attention plus importante apportée aux jeunes, ce type de monogamie bénéficie aux mâles en leur évitant de rester trop longtemps sans trouver de partenaire, ou de se reproduire avec une femelle infertile. Dans le cas de la monogamie facultative, les mâles ne s’occupent pas directement des jeunes mais ils restent avec la même femelle car ils n’ont pas accès aux autres du fait d’une grande dispersion des animaux. Les Campagnols des prairies constituent un exemple caractéristique de ce type de monogamie, les mâles défendant et gardant les femelles situées à proximité d’eux.

Chez les espèces polygames, les mâles essaient de monopoliser et de s’accoupler avec plusieurs femelles. Comme pour la monogamie, on en observe deux formes, une incluant la défense d’un territoire et des femelles l’occupant et l’autre non. Dans le premier cas, les mâles occupent des territoires qui contiennent des ressources susceptibles d’attirer les femelles. C’est le cas notamment chez les espèces de la tribu des Marmotini comme la Marmotte à ventre jaune, le Spermophile de Californie, le Spermophile du Columbia et le Spermophile de Richardson. Dans le cas des marmottes, les mâles qui détiennent un territoire le perdent rarement, et remportent leurs combats contre ceux qui tentent de s’en emparer. Certaines espèces défendent directement les femelles présentes sur leur territoire, et les combats qui s’ensuivent peuvent causer d’importantes blessures. Chez les espèces polygames qui ne défendent pas de territoire, les mâles ne sont pas territoriaux et errent à la recherche de femelles. Ces mâles établissent des hiérarchies entre eux, le mâle le plus dominant ayant accès au plus grand nombre de femelles. C’est le cas chez des espèces comme le Spermophile de Belding et certains écureuils arbori*****.

Un bouchon spermatique chez une femelle Spermophile de Richardson.
Un bouchon spermatique chez une femelle Spermophile de Richardson.

Enfin, chez d’autres espèces, mâles et femelles ont des partenaires multiples. Chez des espèces comme la Souris à pattes blanches, les femelles donnent naissance à des portées d’animaux ayant différents pères. Ce type de comportement conduit à une plus grande compétition spermatique et les mâles tendent à avoir de plus grands testicules. Chez l'Écureuil de terre du Cap, les testicules du mâle peuvent représenter 20 % de la longueur de son corps (queue exclue). Plusieurs espèces de rongeurs ont des systèmes de reproduction qui peuvent varier entre les différents types de comportements cités auparavant : monogamie, polygamie et promiscuité.

Les femelles rongeurs jouent un rôle actif dans le choix de leur partenaire. Leur préférence se fait suivant différents critères, qui peuvent comprendre la taille, la dominance et la taille du territoire du mâle. Chez les Rats-taupes nus, une seule femelle s'accouple avec au moins trois mâles.

Pour la plupart des espèces de rongeurs, comme les Rats bruns et les Souris communes, l’ovulation a lieu à cycles réguliers, tandis que pour d’autres, comme les campagnols, elle est induite par la copulation. Durant l'accouplement, les mâles de certaines espèces de rongeurs déposent un bouchon spermatique dans les voies génitales de la femelle, à la fois pour éviter la fuite de sperme et pour prévenir le fait que d’autres mâles pourraient ensuite inséminer la femelle. Les femelles peuvent retirer ce bouchon, mais doivent pour cela le faire immédiatement ou après quelques heures.

Naissance et élevage des jeunes

Jeunes Campagnols roussâtres dans leur nid sous un tas de bois.

Les rongeurs peuvent naître ***** (aveugles, sans poils et relativement peu développés) ou nidifuges (en partie munis de fourrure, les yeux ouverts et assez bien développés) selon l’espèce. Le stade nidicole est caractéristique des écureuils et des souris, tandis que les cochons d’Inde et les porcs-épics sont nidifuges. Les femelles qui ont des jeunes nidi***** construisent généralement des nids bien aménagés avant de donner naissance à leur progéniture, et les maintiennent jusqu’au sevrage de celle-ci. La femelle donne naissance à ses petits en position assise ou couchée, et les nouveau-nés naissent dans la direction vers laquelle elle regarde. Les nouveau-nés sortent pour la première fois du nid quelques jours après avoir ouvert leurs yeux et dans un premier temps ils y retournent très régulièrement. Au fur et à mesure qu’ils grandissent, ils rentrent de moins en moins souvent au nid, avant de le quitter définitivement au moment du sevrage.

Chez les espèces nidifuges, les femelles ne construisent qu’un nid sommaire, voire pas de nid du tout. La femelle donne naissance à ses petits en se tenant debout, et ceux-ci naissent derrière elle. Elle garde contact avec ses petits qui sont déjà très mobiles par de petits cris caractéristiques. Bien que relativement indépendants et pouvant être sevrés au bout de quelques jours, les jeunes peuvent continuer à être soignés et nourris par leur mère un peu plus longtemps. La taille des portées chez les rongeurs varient beaucoup, et de façon générale les femelles avec de petites portées passent plus de temps dans le nid que celles qui ont de grandes portées.

Deux Maras avec des jeunes, un exemple d’espèce monogame possédant un nid commun.

Les femelles rongeurs s’occupent de leurs petits directement en les allaitant, les soignant et les récupérant quand ils sortent du nid, et indirectement en attrapant de la nourriture, bâtissant le nid et les protégeant. Chez plusieurs espèce sociales, les jeunes peuvent être élevés par des animaux autres que leurs parents, une pratique connue sous le nom de reproduction communautaire. C’est notamment le cas chez le Chien de prairie à queue noire et le Spermophile de Belding, où les femelles ont des nids communs et ne font pas la différence entre leurs petits et les autres. On ne sait pas réellement si les femelles peuvent distinguer leur propre progéniture dans ce cas. Dans le cas du Mara, les jeunes sont aussi placés dans des garennes communes, mais les femelles n’allaitent pas les petits qui ne sont pas issus de leur portée.

Les infanticides existent chez diverses espèces de rongeurs et peuvent être causés par des congénères adultes des deux sexes. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce comportement, parmi lesquelles un stress nutritionnel, la compétition pour les ressources et, dans les cas des mâles, permettre à la femelle de devenir réceptive sexuellement plus rapidement. Cette dernière raison, si elle est largement reconnue chez les primates et les lions, ne fait pas l’unanimité pour les rongeurs. Les infanticides sont très fréquents chez les Chiens de prairie à queue noire, et sont notamment le fait de mâles envahissant le territoire, ou de femelles s’y installant, mais peuvent aussi prendre la forme d’un cannibalisme de leur propre progéniture. Pour se prémunir des infanticides par les autres adultes, les femelles rongeurs peuvent éviter ou attaquer directement les adultes potentiellement dangereux pour leur portée, s’accoupler avec différents mâles ou défendre leur territoire. Des fœticides peuvent également avoir lieu chez les rongeurs ; chez la Marmotte des Alpes, les femelles dominantes ont tendance à empêcher le bon déroulement du cycle de reproduction de leurs subordonnées en les agressant alors qu’elles sont en gestation. Le stress qui en résulte cause parfois l’avortement du fœtus.

Cognition

Distribution et habitat

Aire de répartition des rongeurs (sans les populations introduites).
Aire de répartition des rongeurs (sans les populations introduites).

Les rongeurs sont l'un des groupes de mammifères les plus répandus, étant présents sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique. Ils sont les seuls mammifères placentaires terrestres qui aient colonisé l'Australie et la Nouvelle-Guinée sans l'intervention humaine. L'humain a cependant introduit des espèces, comme le Rat polynésien (Rattus exulans), sur de nombreuses îles océaniques isolées. Les rongeurs se sont adaptés à presque tous les habitats terrestres, de la toundra froide (où ils peuvent vivre sous la neige) aux déserts chauds. Certaines espèces comme les écureuils et les porcs-épics du Nouveau Monde sont *****, tandis que d'autres, tels que les gaufres à poche et les rats-taupes, mènent une vie presque entièrement souterraine, où ils construisent des réseaux de galeries complexes. D'autres vivent sur la surface, mais ont un terrier dans lequel ils peuvent se retirer. Les castors et les rats musqués sont semi-aquatiques, mais le rongeur le plus adapté à la vie aquatique est probablement le rat Crossomys moncktoni de Nouvelle-Guinée. Les rongeurs prospèrent également dans certains environnements créés par l'homme, tels que les zones cultivées et urbaines.

Certains rongeurs, comme ce Castor du Canada (Castor canadensis) sur le barrage et le lac de retenue qu'il a créés, sont considérés comme des « espèces ingénieures ».

Bien que certaines espèces soient des nuisibles pour l'humain, les rongeurs jouent aussi un rôle écologique important, et certains rongeurs sont considérés comme des espèces clé de voûte ou ingénieures de leurs habitats respectifs. Dans les Grandes Plaines d'Amérique du Nord, les terriers des chiens de prairie jouent un rôle important dans l'aération du sol et dans la redistribution des éléments nutritifs, augmentant la teneur en matière organique du sol ainsi que l'absorption d'eau. Ils maintiennent ces prairies, et quelques grands herbivores comme le Bison d'Amérique du Nord (Bison bison) et l'Antilope d'Amérique (Antilocapra americana) préfèrent paître près des colonies de chiens de prairie en raison de la qualité nutritionnelle accrue des pâturages. Les chiens de prairie peuvent toutefois également contribuer à la perte de la biodiversité locale et régionale, par leur déprédation des semences et la création et la propagation d'arbustes envahissants. Les terriers des rongeurs peuvent manger les sporophores de champignons et propager leurs spores dans leurs excréments, ce qui permet aux champignons de se disperser et de former des relations symbiotiques avec les racines des plantes (qui, généralement, ne peuvent pas prospérer sans eux). Ainsi, ces rongeurs peuvent jouer un rôle dans le maintien de forêts saines. Dans de nombreuses régions tempérées, les castors jouent un rôle essentiel pour l'hydrologie, leurs constructions de barrages et huttes modifiant le cours des ruisseaux et rivières, et en générant de grandes zones humides. Une étude a estimé que l'action des castors augmentait d'un tiers le nombre d'espèces de plantes herbacées à proximité des rivières, une autre que la présence des castors augmentait les effectifs de populations de saumons sauvages.

Classification

De nombreux rongeurs ont une fourrure avec des piquants pour se protéger. Les plus spectaculaires sont les porc-épics, mais les hérissons font partie d'un autre ordre.

Protégé par sa fourrure exceptionnellement épaisse, le Chinchilla à queue courte vit entre 3 500 et 4 500 m d'altitude.

Le Rat des moissons est l'un des plus petits rongeurs au monde et le plus petit d'Europe.

Certains rongeurs sont des commensaux de l'homme.

Certains rongeurs comme ce Hamster doré sont utilisés comme animaux de compagnie.

D'après Carleton (1984), il existe plus de 2000 espèces vivantes classées en 30 familles, mais aujourd'hui au XXI siècle, il n'y en a plus qu'un peu plus de 1700.

Classification selon Mammal Species of the World

Liste de sous-ordres et familles selon Mammal Species of the World(8 octobre 2012) :

sous-ordre Anomaluromorpha famille Anomaluridae — écureuils volants famille Pedetidae — lièvre sauteur

famille Anomaluridae — écureuils volants

famille Pedetidae — lièvre sauteur

sous-ordre Castorimorpha famille Castoridae — castors famille Geomyidae — gaufres à poche famille Heteromyidae — souris-kangourous et souris à poche épineuse

famille Castoridae — castors

famille Geomyidae — gaufres à poche

famille Heteromyidae — souris-kangourous et souris à poche épineuse

sous-ordre Hystricomorpha infra-ordre Ctenodactylomorphi famille Ctenodactylidae — goundis infra-ordre Hystricognathi famille Abrocomidae — rats-chinchillas famille Bathyergidae — rats-taupes famille Capromyidae — hutias famille Caviidae — cobayes famille Chinchillidae — chinchillas et viscaches famille Ctenomyidae — Tuco-tuco famille Cuniculidae — pacas famille Dasyproctidae — agoutis et acouchis famille Dinomyidae — pacarana et espèces éteintes famille Echimyidae — rats épineux et, selon certains auteurs, le ragondin famille Erethizontidae — porcs-épics du nouveau monde famille Heptaxodontidae — hutias géants (éteints) famille Hystricidae — Porcs-épics de l'ancien monde famille Myocastoridae — ragondin famille Octodontidae — octodons, chozchoz, coruro, rat-viscache roux d'Argentine et des rats des rochers famille Petromuridae — rat des rochers famille Thryonomyidae — aulacode

infra-ordre Ctenodactylomorphi famille Ctenodactylidae — goundis

famille Ctenodactylidae — goundis

infra-ordre Hystricognathi famille Abrocomidae — rats-chinchillas famille Bathyergidae — rats-taupes famille Capromyidae — hutias famille Caviidae — cobayes famille Chinchillidae — chinchillas et viscaches famille Ctenomyidae — Tuco-tuco famille Cuniculidae — pacas famille Dasyproctidae — agoutis et acouchis famille Dinomyidae — pacarana et espèces éteintes famille Echimyidae — rats épineux et, selon certains auteurs, le ragondin famille Erethizontidae — porcs-épics du nouveau monde famille Heptaxodontidae — hutias géants (éteints) famille Hystricidae — Porcs-épics de l'ancien monde famille Myocastoridae — ragondin famille Octodontidae — octodons, chozchoz, coruro, rat-viscache roux d'Argentine et des rats des rochers famille Petromuridae — rat des rochers famille Thryonomyidae — aulacode

famille Abrocomidae — rats-chinchillas

famille Bathyergidae — rats-taupes

famille Capromyidae — hutias

famille Caviidae — cobayes

famille Chinchillidae — chinchillas et viscaches

famille Ctenomyidae — Tuco-tuco

famille Cuniculidae — pacas

famille Dasyproctidae — agoutis et acouchis

famille Dinomyidae — pacarana et espèces éteintes

famille Echimyidae — rats épineux et, selon certains auteurs, le ragondin

famille Erethizontidae — porcs-épics du nouveau monde

famille Heptaxodontidae — hutias géants (éteints)

famille Hystricidae — Porcs-épics de l'ancien monde

famille Myocastoridae — ragondin

famille Octodontidae — octodons, chozchoz, coruro, rat-viscache roux d'Argentine et des rats des rochers

famille Petromuridae — rat des rochers

famille Thryonomyidae — aulacode

sous-ordre Myomorpha super-famille Dipodoidea famille Dipodidae — gerboises super-famille Muroidea famille Platacanthomyidae — loirs orientaux, loirs épineux famille Spalacidae — rats et rats-taupes famille Calomyscidae — hamsters souriciformes famille Nesomyidae — rats famille Cricetidae — campagnols, lemmings, souris, rats et hamsters famille Muridae — rats, gerbilles, souris

super-famille Dipodoidea famille Dipodidae — gerboises

famille Dipodidae — gerboises

super-famille Muroidea famille Platacanthomyidae — loirs orientaux, loirs épineux famille Spalacidae — rats et rats-taupes famille Calomyscidae — hamsters souriciformes famille Nesomyidae — rats famille Cricetidae — campagnols, lemmings, souris, rats et hamsters famille Muridae — rats, gerbilles, souris

famille Platacanthomyidae — loirs orientaux, loirs épineux

famille Spalacidae — rats et rats-taupes

famille Calomyscidae — hamsters souriciformes

famille Nesomyidae — rats

famille Cricetidae — campagnols, lemmings, souris, rats et hamsters

famille Muridae — rats, gerbilles, souris

sous-ordre Sciuromorpha famille Aplodontiidae — Castor de montagne famille Gliridae — loirs, lérots, lérotins, muscardins et quelques souris famille Sciuridae — écureuils volants, écureuils, chiens de prairies, marmottes, spermophiles, tamias et diverses souris

famille Aplodontiidae — Castor de montagne

famille Gliridae — loirs, lérots, lérotins, muscardins et quelques souris

famille Sciuridae — écureuils volants, écureuils, chiens de prairies, marmottes, spermophiles, tamias et diverses souris

Groupes fossiles

Selon Fossilworks Paleobiology Database(20 mars 2015), l'ordre contient les groupes fossiles suivants :

† Alagomyidae

† Allomyidae

† Anomalomyidae

† Aplodontoidea

† Archetypomyidae

† Bandaomys

† Cercolabidae

† Cricetopidae

† Ctenodactyloidea

† Cylindrodontidae

† Downsimys

† Echinomyidae

† Ectropomys

† Eocardidae

† Epeiromys

† Eryomyidae

† Floresomys

† Griphomys

† Ischyromyidae

† Jimomys

† Laredomyidae

† Luribayomys

† Marfilomys

† Megacricetodontidae

† Meliakrouniomys

† Odontomysopidae

† Paciculus

† Pairomys

† Paramyidae

† Prolapsus

† Promysopidae

† Protoptychidae

† Pseudoparamys

† Quercymys

† Sciuravidae

† Siphneidae

† Texomys

† Theridomyoidea

† Yuomyidae

† Zamoramys

Les rongeurs et l'Homme

Sauvegarde

Dessin de Santamartamys rufodorsalis, une espèce en danger critique d'extinction.

Les rongeurs ne sont pas l'ordre de mammifères le plus menacé, néanmoins 168 espèces appartenant à 126 genres sont dans une situation préoccupante sans que cela n'attire l'attention du grand public. Comme 76 % des genres de rongeurs ne comprennent qu'une seule espèce, une large diversité phylogénétique peut disparaitre avec l'extinction de seulement quelques espèces. En l'absence de connaissances très précises sur les espèces menacées, les efforts de sauvegarde portent sur des taxa supérieurs (sur les familles plutôt que sur les espèces par exemple) et sur des zones géographiques à risque. Plusieurs espèces d'Oryzomys ont disparu depuis le XIX siècle, probablement du fait de la perte de leur habitat, et de l'introduction d'espèces invasives. En Colombie, Sphiggurus vestitus n'a été observé que dans deux zones montagneuses dans les années 1920, tandis que Santamartamys rufodorsalis est connu uniquement aux abords de sa localité type sur la côte des Caraïbes, ces espèces sont donc particulièrement vulnérables. La Species Survival Commission de l'UICN a écrit « Nous pouvons conclure avec certitude que plusieurs rongeurs sud-américains étaient sérieusement menacés, principalement du fait de perturbations environnementales et de la chasse intensive ».

Trois espèces de rongeurs commensales de l'Homme se sont dispersées au travers du monde en suivant les déplacements humains, notamment dans les bateaux au moment de la période des Grandes découvertes, causant divers dommages aux espèces locales. Ce sont le Rat brun, le Rat noir et la Souris commune, et on peut également ajouter à cette liste le Rat polynésien (Rattus exulans) dans le Pacifique. Par exemple, après que le Rat noir arrive sur l'Île Lord Howe en 1918, plus de 40 % des espèces d'oiseaux terrestres de l'île, dont la sous-espèce de Rhipidure à collier endémique de l'île Rhipidura fuliginosa cervina, vont disparaître dans les 10 années suivantes. Des extinctions d'espèces similaires ont été observés sur les Îles Midway (1943) et la Grande île du cap Sud (1962). Les programmes de sauvegarde de nombreuses espèces insulaires passent par l'éradication de ces rongeurs nuisibles, notamment en utilisant des rodenticides anticoagulants comme le brodifacoum. Cette méthode a été fructueuse sur l'île de Lundy au Royaume-Uni, où l'éradication d'environ 40 000 Rats bruns a permis aux populations de Puffin des Anglais et de Macareux moine d'augmenter à nouveau.

Utilisation

Manteau de fourrure en chinchilla, lors de l'exposition universelle de 1900 à Paris.
Manteau de fourrure en chinchilla, lors de l'exposition universelle de 1900 à Paris.

Les Hommes utilisent depuis très longtemps les peaux d'animaux pour se vêtir, car le cuir est solide et la fourrure forme une couverture externe isolante. Les peuples indigènes d'Amérique du Nord utilisent à cette fin les peaux de castors, les tannant et les cousant ensemble pour faire des robes. Les Européens apprécient particulièrement la qualité de ces dernières, et le commerce nord-américain de la fourrure se développe et prend une importance majeure pour les premiers colons. En Europe, la douce couche de poils de jarre connue comme « laine de castor » était considérée comme idéale pour fourrer les vêtements, et permettait également de faire des chapeaux. Plus tard, le ragondin devient une source de fourrure meilleur marché et est élevé en grand nombre en Amérique et en Europe. Le changement des modes et l'arrivée de nouveaux matériaux a conduit cette branche de l'industrie de la fourrure animale à régresser depuis. Le chinchilla a une fourrure douce et soyeuse et la demande pour celle-ci est devenue tellement importante qu'il a failli totalement disparaître à l'état sauvage avant que son élevage ne se développe et devienne la principale source de peaux.

Au moins****espèces de rongeurs, la plupart appartenant aux Hystricomorpha comme le cochon d'Inde, les agoutis et les capybaras, sont consommés par l'Homme. En 1985, il y avait au moins 42 sociétés différentes dans lesquelles on mangeait les rats. Les cochons d'Inde sont élevés pour la consommation humaine depuis très longtemps. Entre 2500 et 1500 av. J.-C., ils constituent la principale source de viande de l'empire Inca. Les loirs étaient élevés par les Romains dans des pots spéciaux appelés « gliraria », ou dans de grands enclos extérieurs, où ils étaient engraissés avec des noix et des glands. Les loirs étaient également capturés à l'état sauvage à l'automne, quand ils étaient le plus gras, et étaient rôtis et plongés dans le miel ou cuits farcis avec un mélange de porc, de pignons de pin et de divers aromates. Des recherches ont montré qu'en Amazonie, dans les zones où les grands mammifères étaient rares, les pacas et agoutis représentaient environ 40 % de l'ensemble du gibier pris annuellement par les indigènes, mais dans les régions forestières où le grand gibier était prépondérant ils ne représentaient plus que 3 % des prises.

Les cochons d'Inde sont utilisés dans la cuisine à Cuzco, au Pérou, dans des plats comme le cuy al horno. Le traditionnel four andin, connu sous le nom de qoncha ou fogón, est fait de boue et d'argile et renforcé avec de la paille et des poils d'animaux comme les cochons d'Inde. Au Pérou, on compte 20 millions de cochons d'Inde domestiques et****millions de carcasses sont produites chaque année pour la consommation humaine. Cet animal est une excellente source de nourriture, la chair étant constituée de 19 % de protéines. Aux États-Unis, les écureuils, mais aussi les rats musqués, les porcs-épics et les marmottes sont consommés par l'Homme. Les Navajos mangent les chiens de prairie cuisinés dans la boue, tandis que les Paiutes consomment les géomys, les écureuils et les rats.

Les rongeurs, dont les Cochons d'Inde, les souris, les rats, les hamsters, les gerbilles, les chinchillas, les octodons et les tamias, peuvent constituer des animaux de compagnie faciles à conserver dans de petits espaces, chaque espèce ayant ses atouts et ses contraintes. La plupart sont gardés dans des cages de taille adaptée, et ils ont des exigences en termes d'espace et d'interactions sociales diverses suivant les espèces. S'ils sont domestiqués très jeunes, ils sont généralement dociles et ne mordent pas. Les Cochons d'Inde ont une grande longévité et ont besoin d'une grande cage. Les rats ont aussi besoin de beaucoup d'espace et peuvent devenir très dociles, apprendre des tours et sembler apprécier la compagnie de l'Homme. Les souris ont une durée de vie courte mais ont besoin de très peu d'espace. Les hamsters sont solitaires mais ont tendance à être plutôt actifs de nuit. Ils ont des comportements intéressants, mais s'ils ne sont pas manipulés fréquemment ils peuvent être agressifs. Les gerbilles ne sont généralement pas agressives, mordent rarement et sont des animaux sociables qui aiment la compagnie de l'Homme et de leurs congénères.

Souris de laboratoire.
Souris de laboratoire.

Les rongeurs sont régulièrement utilisés comme modèle lors de test sur les animaux en laboratoire. Les rats albinos sont pour la première fois utilisés dans des expériences en 1828, et deviennent par la suite le premier animal domestiqué pour des raisons purement scientifiques. De nos jours, la Souris commune est le rongeur le plus fréquemment utilisé en laboratoire, et en 1979 on estime que 50 millions de ces animaux sont utilisés annuellement à travers le monde. Elles sont préférées du fait de leur petite taille, de leur fertilité, de leur courte durée de gestation et de la facilité avec laquelle on peut les manipuler. Par ailleurs elles sont intéressantes car elles sont sensibles aux infections qui affectent l'Homme. Elles sont utilisées dans des recherches concernant la génétique, la biologie du développement, la biologie cellulaire, l'oncologie et l'immunologie. Les Cochons d'Inde étaient également largement utilisés dans les laboratoires jusqu'à la fin du XX siècle ; environ 2,5 millions de Cochons d'Inde sont ainsi utilisés dans les laboratoires des États-Unis dans les années 1960, mais ce nombre décroit pour ne plus représenter que 375 000 animaux au milieu des années 1990. En 2007, ils constituent 2% de tous les animaux de laboratoire. Les Cochons d'Inde ont joué un rôle majeur dans l'établissement de la théorie microbienne à la fin du XIX siècle, à travers les expériences de Louis Pasteur, d'Émile Roux et de Robert Koch. Ils ont été lancés en orbite dans l'espace plusieurs fois — la première fois par l'URSS dans le satellite Spoutnik 9 le 9 mars 1961, avec un retour fructueux. Le Rat-taupe nu est le seul mammifère connu à être poïkilotherme ; il est utilisé pour des études sur la thermorégulation. Il se caractérise aussi par l'absence de production du neuro-transmetteur substance P, un fait qui intéresse les chercheurs travaillant sur la douleur.

Les rongeurs ont un odorat très développé, qui est utilisé par l'Homme pour détecter des odeurs ou des molécules chimiques. Le Cricétome des savanes est ainsi capable de détecter le bacille de la tuberculose avec une sensibilité atteignant 86,6 %, et une spécificité (détectant l'absence de bacille) de plus de 93 % ; cette même espèce peut être entraînée pour détecter les mines. Les rats peuvent être utilisés dans des situations périlleuses comme dans les zones de désastres. Ils peuvent être entraînés à répondre à des ordres, qui peuvent être donnés à distance, et même être persuadés de s'aventurer dans des zones très éclairées, que les rats évitent normalement.

Des animaux nuisibles et vecteurs de maladies

Les rongeurs causent des dégâts importants aux cultures, comme ces patates ravagées par des campagnols.
Les rongeurs causent des dégâts importants aux cultures, comme ces patates ravagées par des campagnols.

De par leurs préférences alimentaires et leurs modes de vie (souvent fouisseurs), les rongeurs sont en concurrence avec l'Homme pour une partie de ses activités (culture, sylviculture). Certaines espèces introduites hors de leur milieu sont devenues invasives et sources de dégâts (rat musqué, ragondin, écureuil gris par exemple, quand ils ont été introduits en Europe). Les gros rongeurs ne sont pas sources de pullulations, mais en raison de leur taille font des dégâts parfois spectaculaires. Les petits rongeurs qui se reproduisent très rapidement peuvent périodiquement pulluler et alors causer des dommages importants dans les champs, forêts, entrepôts alimentaires. Par exemple, en 2003, les quantités de riz perdues car consommées par des souris et des rats en Asie représentaient selon des estimations la quantité nécessaire pour nourrir 200 millions de personnes. La plupart des dégâts causés à travers le monde sont le fait d'un petit nombre d'espèces, principalement des rats et des souris. En Indonésie et en Tanzanie, les rongeurs réduisent les rendements des cultures d'environ 15 %, tandis que dans certains cas extrêmes en Amérique du Sud elles sont amputées de 90 %. En Afrique, des rongeurs comme les Mastomys et Arvicanthis font des dégâts dans les céréales, les noix de terre, les légumes et le cacao. En Asie, les rats, les souris et certaines autres espèces comme Microtus brandti, Meriones unguiculatus et Eospalax baileyi détruisent une partie des récoltes de riz, sorgho, tubercules, légumes et noix. En Europe, en plus des rats et des souris, les espèces des genres Apodemus et Microtus ainsi qu'Arvicola terrestris de manière épisodique cause des dégâts dans les vergers, les légumes et les pâtures, aussi bien que dans les céréales. En Amérique du Sud, une gamme plus importante d'espèces de rongeurs est impliquée, parmi lesquelles Holochilus, Akodon, Calomys, Oligoryzomys, Phyllotis, Sigmodon et Zygodontomys, causant des dommages dans les cultures comme la canne à sucre, les fruits, les légumes et les tubercules.

Les rongeurs sont également d'importants vecteurs de maladies. Le Rat noir, avec la puce qu'il porte, joue un rôle majeur dans la dissémination de la bactérie Yersinia pestis responsable de la peste bubonique et est également un vecteur des organismes responsables du typhus, de la leptospirose, de la toxoplasmose et de la trichinose. De nombreux rongeurs portent des hantavirus, comme ceux du Puumala, du Dobrava et du Saaremaa, qui peuvent infecter l'Homme. Les rongeurs participent également à transmettre des maladies comme la babésiose, la leishmaniose cutanée, l'anaplasmose humaine, la maladie de Lyme, la fièvre hémorragique d'Omsk, l'encéphalomyélite de Powassan, la rickettsialpox, la fièvre récurrente mondiale, la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses et le virus du Nil occidental.

Étant donné que les rongeurs sont une nuisance et qu'ils mettent en danger la santé publique, les sociétés humaines tentent souvent d'en contrôler la prolifération. Cela passe généralement par l'empoisonnement et le piégeage de ces animaux, des méthodes qui ne sont pas toujours sûres ou efficaces. Plus récemment, la lutte intégrée tente d'améliorer le contrôle des populations de rongeurs par une combinaison d'études visant à déterminer la taille et la répartition de la population de nuisibles, l'établissement de seuils de tolérance (niveau d'activité des animaux au-delà duquel il est nécessaire d'intervenir), d'interventions et d'évaluation de l'efficacité de ces interventions à partir d'études régulières. L'intervention peut comprendre l'éducation des populations, l'application d'une législation adaptée, la modification de l'habitat de ces animaux, la modification des pratiques agri***** et la lutte biologique en utilisant des pathogènes ou des prédateurs, ainsi que l'empoisonnement et le piégeage. L'utilisation de pathogènes comme Salmonella a le défaut de pouvoir infecter l'Homme et les animaux domestiques, et les rongeurs deviennent souvent résistants. L'utilisation de prédateurs comme les furets, mangoustes et les varans se montre souvent insatisfaisante. Les chats domestiques et sauvages peuvent contrôler les populations de rongeurs efficacement, si la population de rongeurs n'est pas trop importante.

中文百科
啮齿目松鼠科的花栗鼠
啮齿目松鼠科的花栗鼠

啮齿目是哺乳动物中的一目,其特征为上颌和下颌各两颗会持续生长的门牙,啮齿目动物必须通过啃咬来不断磨短这两对门牙。

哺乳动物中百分之四十的物种都属于啮齿目,而且在除了南极洲的其他所有大陆上都可以找到其大量的踪迹。一般常见的啮齿目动物有老鼠、松鼠、花栗鼠、囊鼠、豪猪、河狸、仓鼠、沙鼠、豚鼠、八齿鼠、毛丝鼠、草原犬鼠和美洲旱獭。啮齿目有尖锐的门牙,可以用来啃咬树干、咬碎食物和咬击掠食者。大多数的啮齿目动物以种子或植物为食,但也有少数以昆虫或甚至鱼类为食。一些物种在历史上被视为害兽,会偷吃人类的储粮和传播疾病。

尺寸和范围

以物种种类(但不一定在数量上)来看,啮齿目组成哺乳动物中最大的一目。啮齿目有约2277个物种,占了哺乳动物物种数量的百分之四十以上。其优势可能是基于其较小的身体、较短的生育周期和能够啃咬及食用多样的食物。 啮食目在除了南极洲的其他所有大陆和大多数的岛屿中都可以找到其大量的踪迹,且栖息在除了大海的其他所有地方。啮食目是真兽下纲(除了蝙蝠和鳍足类)中唯一不经由人类引入而到达澳洲的动物。

特征

牙齿 典型啮齿目的牙齿系统 啮齿目动物在其上下颚各有一对门牙,这对门牙会不断地生长,且必须靠咬啮来将其持续磨短;而这也是「啮齿目」这一名称的由来。啮齿目的英文学名Rodent就是来自拉丁文rodere(啃)。这些牙齿可用来切断树干、咬开果实外皮或做为防卫用途。啮齿目动物的牙齿外面有珐瑯质,里面有外露的象牙质,所以可以在咬啮之间自行磨尖。啮齿目动物没有犬牙,在门牙和前臼齿中间留有缝隙。几乎所有的啮齿目动物都以植物为食,尤其是以种子为食,但也有少数例外,会吃昆虫或鱼类。一些松鼠甚至会吃如主红雀科和蓝松鸦等雀形目的鸟类。 体形 水豚,现存最大的啮齿目动物,可重达65公斤。 许多的啮齿目动物都很小:南非小家鼠的成鼠只会长至6公分长及7公克重,西南亚侏儒跳鼠也有相似或稍小的尺寸。但另一方面,亦有少许啮齿目动物如水豚可重达80公斤,而已知最大的啮齿目动物,已灭绝的莫尼西(Josephoartigasia monesi)则估计重约1000公斤,且可能重达1534公斤或2586公斤。 生态和人类的利用 啮齿目在许多生态系统之中都很重要,因为它们繁延迅速,且可做为食肉动物的食物来源、植物传播的途径和疾病的传染媒介。人类把啮齿目动物用来做为毛皮的来源、宠物、动物实验的模式生物和食物,甚至还会用来测试地雷。 非啮齿目的其他目,如翼手目(蝙辐)、树鼩目(树鼩)、食虫目(鼹鼠、鼩鼱和刺猬)、兔形目(野兔、兔和鼠兔)和食肉目中的鼬科(鼬鼠和水貂)有时会和啮齿目相混淆。

演化

木鼠 类似啮齿目的哺乳动物的化石纪录开始于恐龙灭绝的六千五百万年前之后不久之时,即古新世时。不过,有些分子钟的数据猜测现今的啮齿目早在白垩纪晚期就已出现,但也有其他分子差异的研究和化石纪录相符。到了始新世结束时,河狸的近亲、睡鼠、松鼠和其他类群开始出现于化石纪录之中。一开始是在劳亚大陆(以前北美洲、欧洲和亚洲还连接时的大陆),然后一些物种移居到非洲,形成了最早期的豪猪下目的物种。然而,在科学界里有一小部份的人认为由粒线体DNA可推测豪猪下目可能是属于不同的演化分支,因此应和啮齿目属于不同的目。从非洲,豪猪下目渡海至南美洲(在渐新世和中新世时独立的一块大陆)。到了中新世,非洲撞上了亚洲,使得啮齿目动物如豪猪可以散播到欧亚大陆上。在上新世时,啮齿目的化石出现在澳洲上头。虽然有袋类是澳洲上主要的哺乳动物,啮齿目动物亦在大陆上占了哺乳动物百分之二十五的数量。同时,南北美洲相连了起来,一些啮齿目动物也散布到新的土地上头;老鼠往南走去,豪猪则往北走去。

分类

鳞尾松鼠亚目 Anomaluromorpha 鳞尾松鼠科 Anomaluridae 跳兔科 Pedetidae

鳞尾松鼠科 Anomaluridae

跳兔科 Pedetidae

河狸亚目 Castorimorpha 河狸总科 Castoroidea 河狸科 Castoridae 衣囊鼠总科 Geomyoidea 衣囊鼠科 Geomyidae 异鼠科 Heteromyidae

河狸总科 Castoroidea 河狸科 Castoridae

河狸科 Castoridae

衣囊鼠总科 Geomyoidea 衣囊鼠科 Geomyidae 异鼠科 Heteromyidae

衣囊鼠科 Geomyidae

异鼠科 Heteromyidae

豪猪亚目 Hystricomorpha 硅藻鼠科 Diatomyidae 梳趾鼠下目 Ctenodactylomorphi 梳趾鼠科 Ctenodactylidae 豪猪下目 Hystricognathi 滨鼠科 Bathyergidae 美洲豪猪科 Erethizontidae 豪猪科 Hystricidae 岩鼠科 Petromuridae 蔗鼠科 Thryonomyidae 豚鼠小目 Caviomorpha 华毛鼠科 Abrocomidae 硬毛鼠科 Capromyidae 豚鼠科 Caviidae 毛丝鼠科 Chinchillidae 栉鼠科 Ctenomyidae 刺豚鼠科 Dasyproctidae 花背豚鼠科 Dinomyidae 棘鼠科 Echimyidae 水豚科 Hydrochoeridae 河狸鼠科 Myocastoridae 八齿鼠科 Octodontidae

硅藻鼠科 Diatomyidae

梳趾鼠下目 Ctenodactylomorphi 梳趾鼠科 Ctenodactylidae

梳趾鼠科 Ctenodactylidae

豪猪下目 Hystricognathi 滨鼠科 Bathyergidae 美洲豪猪科 Erethizontidae 豪猪科 Hystricidae 岩鼠科 Petromuridae 蔗鼠科 Thryonomyidae 豚鼠小目 Caviomorpha 华毛鼠科 Abrocomidae 硬毛鼠科 Capromyidae 豚鼠科 Caviidae 毛丝鼠科 Chinchillidae 栉鼠科 Ctenomyidae 刺豚鼠科 Dasyproctidae 花背豚鼠科 Dinomyidae 棘鼠科 Echimyidae 水豚科 Hydrochoeridae 河狸鼠科 Myocastoridae 八齿鼠科 Octodontidae

滨鼠科 Bathyergidae

美洲豪猪科 Erethizontidae

豪猪科 Hystricidae

岩鼠科 Petromuridae

蔗鼠科 Thryonomyidae

豚鼠小目 Caviomorpha 华毛鼠科 Abrocomidae 硬毛鼠科 Capromyidae 豚鼠科 Caviidae 毛丝鼠科 Chinchillidae 栉鼠科 Ctenomyidae 刺豚鼠科 Dasyproctidae 花背豚鼠科 Dinomyidae 棘鼠科 Echimyidae 水豚科 Hydrochoeridae 河狸鼠科 Myocastoridae 八齿鼠科 Octodontidae

华毛鼠科 Abrocomidae

硬毛鼠科 Capromyidae

豚鼠科 Caviidae

毛丝鼠科 Chinchillidae

栉鼠科 Ctenomyidae

刺豚鼠科 Dasyproctidae

花背豚鼠科 Dinomyidae

棘鼠科 Echimyidae

水豚科 Hydrochoeridae

河狸鼠科 Myocastoridae

八齿鼠科 Octodontidae

鼠形亚目 Myomorpha 跳鼠总科 Dipodoidea 跳鼠科 Dipodidae 鼠总科 Muroidea 丽仓鼠科 Calomyscidae 仓鼠科 Cricetidae 鼠科 Muridae 马岛鼠科 Nesomyidae 刺睡鼠科 Platacanthomyidae 鼹形鼠科 Spalacidae

跳鼠总科 Dipodoidea 跳鼠科 Dipodidae

跳鼠科 Dipodidae

鼠总科 Muroidea 丽仓鼠科 Calomyscidae 仓鼠科 Cricetidae 鼠科 Muridae 马岛鼠科 Nesomyidae 刺睡鼠科 Platacanthomyidae 鼹形鼠科 Spalacidae

丽仓鼠科 Calomyscidae

仓鼠科 Cricetidae

鼠科 Muridae

马岛鼠科 Nesomyidae

刺睡鼠科 Platacanthomyidae

鼹形鼠科 Spalacidae

松鼠亚目 Sciuromorpha 山河狸科 Aplodontiidae 睡鼠科 Gliridae 松鼠科 Sciuridae

山河狸科 Aplodontiidae

睡鼠科 Gliridae

松鼠科 Sciuridae

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