Sardina pilchardus
Sardina pilchardus Sardine Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Super-classe Osteichthyes Classe Actinopterygii Sous-classe Neopterygii Infra-classe Teleostei Super-ordre Clupeomorpha Ordre Clupeiformes Sous-ordre Clupeoidei Famille Clupeidae Genre Sardina (Walbaum, 1792) Nom binominal Sardina pilchardus (Walbaum, 1792)
La sardine (Sardina pilchardus) est une espèce de poisson de la famille des Clupeidae, qui comprend également le hareng, l'alose, notamment. Selon la région elle prend les noms de célan, célerin, pilchard, royan, sarda, sardinyola.
Son nom provient de la Sardaigne car les Grecs avaient remarqué qu'elle abondait dans ses eaux côtières. Ce n'est pas une espèce considérée comme menacée, mais à la suite d'une surpêche (surexploitation de la ressource) elle a fortement régressé dans une grande partie de son aire de répartition où elle a été très abondante jusqu'au début du XX siècle (en Baie de Douarnenez en France par exemple où elle a fait vivre plusieurs milliers de pêcheurs et ouvrières de conserveries. Douarnenez est une commune bretonne du Finistère qui fut longtemps le premier port de pêche mondial de la sardine, et précurseur en matière de conserverie industrielle de poissons). La régression des sardines a des effets sur les réseaux trophiques (chaînes alimentaires) et la structure des écosystèmes. Sa disparition pourrait contribuer à l'extension des zones marines mortes. Inversement, certains scientifiques pensent que restaurer leurs populations pourrait contribuer à améliorer l'état des eaux, et notamment limiter les émissions de méthane (puissant gaz à effet de serre) des zones très dégradées (dystrophisées).
Description
Sardina pilchardus
Mesurant au plus une vingtaine de centimètres de long, la sardine possède un ventre argenté et un dos bleuté. Elle se caractérise par :
un opercule strié,
des caches sombres sur le dos,
une carène ventrale peu aigüe,
des écailles sessiles,
les deux derniers rayons de l’arête anale plus longs.
Lieux de vie, et lieux de pêche
Banc de sardines
Ce poisson vit :
en Méditerranée où il est le second poisson le plus pêché (16 %) parmi les « petits pélagiques » (qui constituent 50 % de la pêche totale), loin derrière l'anchois (Engraulis encrasicolus) qui constitue 59 % des captures de petits pélagiques). Au début des années 2000, pour la Méditerranée les scientifiques ont recommandé de ne pas augmenter l'effort de pêche (tableau B5.1 ; Observations et recommandations ; Évaluations présentées à la réunion du SAC (2001–2004). De plus, il y vit moins longtemps, devient plus petit et plus maigre en raison de la modification du plancton, sa source de nourriture. La population de copépodes, principale composante de ce plancton, se réduit sans que la cause profonde (pollution, réchauffement climatique) soit connue.
dans presque tout l'Atlantique nord, de l'Irlande jusqu'aux Açores, en zone tropicale (devant le Sénégal et la Mauritanie) et entre les côtes Atlantique Marocaine et Européenne en zone pélagique côtière de 15 à 35 m de profondeur.
C'est au Maroc plus de 62 % du tonnage débarqué par la flotte côtière du pays, mais pour seulement environ 10 % de la valeur marchande du total débarqué. Le stock de sardine traditionnellement prélevés au nord d'El Ayoun est considéré par la FAO comme « intensément exploité » et celui situé entre les caps Bojador et Barbas est « pleinement exploité », ce qui pose la question de la surexploitation et de durabilité de cette pêche dans cette zone.
Mode de vie
Il évolue au large, au sein de bancs parfois très compacts, entre 10 et 50 mètres sous la surface.
Reproduction
La reproduction a lieu en haute mer et peut advenir toute l'année, avec une période maximale en fin d'automne et début d'hiver au large de l'Afrique. Au large de l'Afrique, la reproduction semble maximale de novembre à février. Dans cette zone la maturité sexuelle semble atteinte à 16,3 ±0,31 cm pour les mâles et à 17,5 ±0,35 cm pour les femelles qui se reproduisent dans une eau dont la température est de 16,3°C à 18,9°C (avec certaines variations annuelles). La réussite de la reproduction dépend aussi des remontées d'eau froide (upwellings en anglais). Après une phase planctonique, les alevins rejoignent les côtes au printemps, et y restent jusqu'au début de l'hiver.
Alimentation
La sardine se nourrit de plancton, d'œufs et de larves de crustacés.
Histoire
Chaloupe sardinière de Douarnenez
La pêche à la sardine remonte à la préhistoire, l'homme utilisant des lignes à appât pour la capturer. C'est un poisson bon marché, riche en Oméga-3, phosphore, vitamine B3 et vitamine B6. On peut la conserver dans l'huile durant plusieurs années (voire décennies) dans une boîte conditionnée par l'industrie sardinière, comme c'était le cas en Bretagne dans la seconde moitié du XIX siècle et la première moitié du XX siècle.
La technique de pêche employait des chaloupes sardinières avec des filets maillants avant d'être remplacée par des bolincheurs. De plus en plus, les bolinches ou lamparos traditionnels sont remplacée par les chaluts pélagiques.
Gastronomie
Sardines grillées.
La sardine peut se préparer au barbecue. Les avis sont partagés quant à la nécessité de la vider et de l'écailler avant de la griller, quoique pour les plus grosses le vidage s'avère nécessaire pour éviter que les tripes du poisson ne parfument trop la chair. On peut également les cuire en friture (dans l'huile d'olive, idéalement). Les arêtes de la sardine sont très petites et souples, et peuvent être mangées sans problème.
Selon la tradition les sardines à l'huile sont parées à la main, frites, séchées, rangées une à une dans la boîte métallique puis recouvertes d'huile d'olive vierge extra. Des sardines de qualité se bonifient avec le temps et atteindront leur pleine saveur confites au bout de dix longues années d'affinage.
En Belgique, on appelle pilchards les sardines en conserve préparées à la sauce tomate (par opposition aux sardines qui sont les classiques sardines à l’huile décrites ci-dessus). Les pilchards sont traditionnellement emballés dans des boites à conserve de forme ovale typique.
On appelle royan (ou « sardine Royan », « sardine de Royan ») un type réputé de sardine pêché depuis le milieu du XVIIIe siècle dans le golfe de Gascogne (et avant cela exclusivement dans le port de Royan, d'où son nom). Cependant, le terme n'étant pas une AOC, il est aussi employé abusivement pour d'autres sardines.