Un broussin, ou loupe, est une excroissance ligneuse apparaissant sur le tronc ou sur les branches de certains arbres : broussin d'érable, d'orme, de buis, loupe d'amboyne, etc.
Les broussins situés près du sol peuvent se transformer en racines mais ce sont aussi souvent des points d’entrée pour les insectes foreurs et autres parasites. Ils sont généralement provoqués par un obstacle à la circulation de la sève (ordinairement la gelée).
Galerie
Loupe d'érable, à ne pas confondre avec de l'érable moucheté (en).
Section longitudinale d'un broussin de mélèze, Ayrshire, Écosse.
Un broussin sur un mélèze (Larix decidua), Ayrshire, Écosse.
Un broussin de la taille d'un refrigérateur sur le tronc d'un Séquoia à feuilles d'if
Broussins sur l'écorce d'un vieux pommier.
Le vieux pommier dont l'écorce est couverte de broussins.
Un broussin sur un vieux cerisier sauvage, Ayrshire, Écosse.
Un brousssin sur un chêne, New Lanark, Écosse.
Broussin et écorce normale sur un vieux peuplier noir, Ayrshire, Écosse.
Broussin sur un sorbier, Ayrshire, Écosse.
Chancre sur un vieil hêtre, Ayrshire, Écosse.
Un broussin sur un orme. Dalry, Ayrshire, Écosse.
Un broussin sur un frêne, Stewarton, Ayrshire, Écosse.
Un broussin sur un chêne. Wellfleet, MA, États-Unis.
Le broussin par rapport à une brouette. Wellfleet, MA, États-Unis.
Un arbre avec de multiples broussins. Parc national Olympique, MA, États-Unis.
Multiples broussins sur un cyprès plusieurs fois centenaire au Temple de Confucius de Pékin, Chine.
Vandalisme d'un séquoia pour vol d'un broussin, au Redwood National Park, Californie, Etats-Unis.
Troncs en hélice
Lisière d'un bois de hêtres dans le nord de la Meuse (France). La liane de chèvrefeuille a progressivement imposé au tronc de ce jeune frêne une croissance « en hélice »
« J’ai observé une tumeur qui s’élevait en spirale autour d’un coudrier âgé de neuf ans. Cette tumeur avait été causée par un chèvrefeuille qui s’était étendu aussi en spirale autour du coudrier, dans le temps où cet arbre n’avait que quatre ans. Le chèvrefeuille et le coudrier ainsi unis l’un à l’autre, ayant pris de l’accroissement pendant cinq ans, il s’éleva sur le coudrier une tumeur qui s’étendait en spirale au-dessus du chèvrefeuille, et qui suivait les contours de ce ligament. La tumeur venait de ce que le cours de la sève descendante du coudrier avait été arrêté dans les endroits où il était serré par le chèvrefeuille, dont la sève avait aussi été supprimée par le contact du coudrier ; car cet arbre n’avait que quatre couches annuelles aux endroits du contact, comme elles y étaient lorsque le chèvrefeuille s’y était joint, et le chèvrefeuille n’avait qu’une couche annuelle aux endroits qui s’étaient appliqués contre le coudrier lorsqu’il l’avait entouré. »
— Daubenton, « Observations sur l’organisation des tumeurs, des excroissances, des broussins et des loupes du tronc et des branches des arbres », Mémoires d’agriculture (trimestre de printemps 1786) – pp. 65-66