Ce n'est pas le pérou.
这不是什么了不起的东西。
n.m.〈口语〉巨大财富 [原指秘鲁]常见用法
arbre à résine du Pérou 加州胡椒树
baume de pérou 秘鲁香脂
Ce n'est pas le pérou.这不是什么了不起的东西。
le pérou秘鲁
république du pérou秘鲁共和国
baume de pérou秘鲁香脂
Ce n'est pas le pérou.
这不是什么了不起的东西。
Le Pérou, en forme longue la République du Pérou, en espagnol Perú et República del Perú ( audio), est un pays situé à l'Ouest de l'Amérique du Sud. Entouré par l'Équateur, la Colombie, le Brésil, la Bolivie, le Chili et l'océan Pacifique, il est le troisième plus grand pays du sous-continent par sa superficie : 1 285 220 km. En juillet 2008, 29,1 millions d'habitants ont été recensés. Lima, une vaste aire urbaine de 9 millions d'habitants, est la capitale et la plus grande ville du pays.
Le système politique actuel repose sur la Constitution de 1993. Depuis 2002, le Pérou a été divisé en 24 départements et un important processus de décentralisation a été mis en place. La principale langue parlée est l'espagnol, suivie du quechua et de l'aymara.
Il est membre de l'Organisation de coopération économique Asie Pacifique (APEC) et de la Communauté andine des nations (CAN). Le nuevo sol (nouveau sol (es)) est la monnaie nationale péruvienne depuis 1991, en remplacement de l’inti.
Le nom Pérou dérive de Birú, dénomination d’un cacique qui vivait près de la baie de San-Miguel (Panama), au début du XVI siècle. Lorsque des aventuriers espagnols les ont parcourus en 1522, les territoires du chef local étaient la partie la plus méridionale du Nouveau Monde. Les Indigènes de la zone rapporteront quelques vagues informations sur l’existence d’un riche et lointain royaume. Le nom est rapidement passé dans le langage courant de l’époque pour désigner un territoire légendaire situé tout au sud de l’isthme de Panama. Par la suite, Francisco Pizarro et ses hommes lors de l’occupation de l’Empire inca en 1532 emploieront le nom Pérou pour désigner les nouvelles terres conquises.
Le plus ancien document juridique attestant la dénomination Pérou est la Capitulation de Toledo rédigée en 1529. Dans ce texte, le roi Charles Quint concède les territoires à conquérir à Francisco Pizarro avec le titre de « gouverneur de terres et provinces du Pérou et de la ville de Tumbes ».
Les premiers documents historiques présentent diverses graphies du mot Perú : Virú, Berú ou Pirú. Durant quelques décennies, ces diverses formes coexistent et sont employées d’une manière interchangeable, parfois dans le même texte.
Les premiers vestiges de présence humaine au Pérou ont été découverts dans la grotte Pikimachay et dateraient pour les couches les plus anciennes de 19000 avant notre ère. Les populations sont alors pour la plupart nomades, vivent de la chasse de camélidés et de la cueillette et s’abritent dans des grottes.
Durant la période archaïque tardive, les premiers villages et organisations sociales complexes apparaissent. Ils permettent l’apparition de la plus vieille ville du continent et l’une des plus anciennes du monde : Caral. La cité de Caral, un grand centre urbain doté de pyramides tronquées au sommet, appartenait à un ensemble de sites archéologiques qui aurait abrité la première civilisation américaine : Caral-Supe ou Norte Chico (entre 2627 et 2100 avant notre ère). Lors de fouilles, divers objets ont été exhumés, tels que des figurines anthropomorphiques en argile crue, des flûtes traversières taillées dans des os de pélican ou de condor, ou des cordelettes à nœuds (probablement des quipus).
Caractérisées par une nouvelle complexification de l’organisation sociale et des technologies, les cultures de la période dite de « horizon de formation » (2700-200 av. n. è) développèrent la céramique, le tissage, l’usage de l’or et du cuivre, et la construction de canaux d’irrigation et la culture en terrasse, facteurs déterminants pour l’accroissement du pouvoir étatique. Dans la culture de Chavín (~1800-300 av. n. è), la vie sociale, économique et rituelle s’organise autour des dieux féroces représentant les grands prédateurs locaux comme le jaguar, le serpent ou le caïman. Le centre cérémoniel, Chavin de Huantar, est un réseau complexe de galeries décorées par des immenses mégalithes ornés. Au plan iconographique, les divinités de la cosmogonie chavín seront présentes dans presque toutes les manifestations artistiques postérieures. Paracas (~800-200 av. n. è), une culture située sur une péninsule désertique portant le même nom, se distingue par ses textiles de grande valeur esthétique et scientifique.
L’effondrement de la culture Chavín ira de pair avec l’affirmation de pouvoirs régionaux, caractérisés par un relatif isolement local. Chaque région abrite alors de petites entités politiques qui adoptents leurs propres modèles de développement culturel, n’ouvrant leurs frontières qu’aux échanges commerciaux. À cette période appartiennent notamment la culture Nazca (~200 av. n. è. - 600), la culture Huari (600-1000) et la culture Mochica (~100-700), l’une des plus importantes organisations politiques de l’ancien Pérou.
Machu Picchu
La période impériale, aussi appelée Règne des belligérants, succède au déclin de la civilisation Huari, la dernière entité politique régionale. Divers États locaux qui tentent de dominer politiquement leurs voisins apparaissent. Parmi ces États, nous retrouvons la culture Chimú, la culture Chanca, la culture Chincha et enfin, la plus célèbre, la culture inca. Les origines des Incas se mêlent à la légende. Probablement, ils étaient une tribu guerrière quechua du sud de la sierra. Entre 1100 et 1300, ils se déplacent peu à peu vers le nord de la région jusqu’à la vallée fertile de Cuzco, occupée alors par des peuples aymaras. L’empire naissant se distinguait par sa condition d’État agraire, au sommet duquel se trouvait l’Inca.
Cependant, la véritable expansion des Incas commence en 1438, avec Pachacutec (1438-1471), qui entreprend de conquérir les terres voisines. Durant les 70 dernières années de cette période, le royaume de Cuzco forme un vaste empire qui s’étend sur toutes les Andes. Le génie de Pachacútec se manifesta avant tout dans la législation et l’administration qu’il établit dans l’Incanat. Il aboutit à accomplir l’unité d’un si vaste empire grâce à trois mesures principales. Il préserva l’unité géographique de l’empire en développant un gigantesque réseau de routes (le Qhapaq Ñan) ; puis il fit son unité linguistique en imposant le runa simi ou quechua comme langue officielle ; enfin, grâce à une organisation centrale absolue, il forma l’unité politique impériale. En même temps, il créa une élite capable de l’assister dans son œuvre : les curacas. Pour faciliter la transmission des ordres et le renseignement sur l’état de provinces, on établit un système de « chasquis » ou « coureurs messagers », qui parcouraient les chemins de l’Empire.
À la fin du XV siècle, l’Inca Pachacutec transmet le pouvoir à son fils Tupac Yupanqui († 1493), qui étend l’Empire jusqu’à l’actuel territoire équatorien. Sous le règne de son fils, Huayna Capac († 1527), les frontières de l’Empire inca sont repoussées jusqu’à la frontière de l’actuelle Colombie. Une guerre de succession éclate entre les deux fils de Huayna Capac, Huascar et Atahualpa. Ce dernier est parvenu à battre les troupes de son frère, au moment où les conquistadores arrivent au Pérou.
Mise à mort de l’Inca Atahualpa en 1533 (Guaman Poma de Ayala)
La Vice-royauté du Pérou en 1650 et 1816 (territoires conquis en vert ou marron obscur et territoires peu explorés ou de jure en vert ou marron pâle)
Lorsque les troupes de Francisco Pizarro arrivèrent en 1531, l’Empire inca était déchiré par une guerre civile. Le 16 novembre 1532, durant la bataille de Cajamarca, Pizarro captura l'empereur Atahualpa et le fit exécuter. Il faudra cependant plus de quarante ans pour briser les dernières tentatives de résistance: le dernier Inca de Vilcabamba, Tupac Amaru, fut capturé et exécuté en 1572.
Les Espagnols instituèrent le système de l’encomienda : les Amérindiens devaient payer un tribut, dont une partie allait à Séville. Les encomenderos étaient chargés également de les christianiser. En tant que gouverneur du Pérou, Pizarro abusa de l'encomienda en accordant à ses soldats et compagnons un pouvoir quasi illimité sur les populations indigènes qui furent obligées à travailler sans rétribution dans des mines et des champs. Pizarro fut assassiné en 1541 par une faction menée par Diego de Almagro, surnommé el Mozo. En 1543, le roi Charles Quint pour réagir aux luttes intestines entre les conquistadores envoya Blasco Núñez Vela en tant que premier vice-roi. Il sera à son tour tué par Gonzalo Pizarro, le frère du premier Pizarro. Finalement, un nouveau vice-roi, Pedro de la Gasca parvint à restaurer l'ordre et exécuta Gonzalo Pizarro après sa capture. 39 vice-rois ont succédé à Núñez Vela et ont gouverné la vice-royauté entre 1544 et 1824.
Francisco de Toledo (1569-1581) fut celui qui organisa l'État colonial et fonda les « réductions » ou cités d'Indiens où ils furent regroupés. Au niveau local, les encomenderos étaient maintenant sous l'autorité des curacas. Une pyramide hiérarchique permit ainsi de contrôler toutes les villes et villages. Le recensement sous le dernier Quipucamayoc ou « maître du quipu » indiquait qu'il y avait 12 millions d'habitants dans l’Empire inca. Quarante-cinq années plus tard, le recensement du vice-roi Toledo, montrait qu'il en restait 1,1 million. Les villes Incas reçurent des noms catholiques et furent reconstruites selon le modèle espagnol. Elles comportaient une place centrale et une église ou cathédrale en face d'un bâtiment officiel. Quelques villes, telle Cuzco, gardèrent leurs fondations d'origine inca. Certains sites incas, tel Huánuco Viejo, furent abandonnés au profit de villes à plus basse altitude.
Après l'établissement de la vice-royauté, le Pérou devint l'une des premières sources de la richesse pour l'Espagne. La ville de Lima, fondée par Pizarro le 18 janvier 1535 sous le nom de Ciudad de los Reyes (« la Ville des Rois »), devint la capitale et une ville puissante qui avait sous sa juridiction toute l'Amérique du Sud à l'exception du Brésil dominé par les Portugais. Au XVII siècle, Lima abritait une université et était la principale place forte de l'Espagne sur le continent américain. Toutes les richesses coloniales passaient par Lima, puis par l'isthme de Panama avant d'arriver à Séville, en Espagne.
Au XVIII siècle, devant la difficulté de l'administration d'un territoire immense, seront réalisées des réformes dans la structure politique coloniale (« les réformes bourboniennes »). En 1717, la Vice-royauté de Grenade fut formée : elle regroupa la Colombie, l'Équateur, le Panama et le Venezuela. En 1776, une nouvelle vice-royauté vit le jour, la Vice-royauté du Río de la Plata : elle regroupait l'Argentine, la Bolivie, le Paraguay et l'Uruguay.
La proclamation de l'Indépendance par le général José de San Martín le 28 juillet 1821 à Lima
Entre 1780 et 1781, la vice-royauté du Pérou connut la plus violente insurrection de son histoire. Dirigée par Túpac Amaru II, un cacique du Cuzco, l’insurrection était à l’origine une révolte fiscale, mais très vite se transforma en un mouvement qui revendiquait l’autonomie du territoire par rapport à la Couronne espagnole. Túpac Amaru arriva à réunir une armée de près de 50 000 hommes, composée majoritairement d’Amérindiens et de métis. Après quelques batailles, la révolte fut écrasée de manière extrêmement violente. Le 18 mai 1781, José Gabriel Túpac Amaru II fut écartelé et décapité à Cuzco, mais il devint pendant le XIX siècle une figure importante de la lutte pour l'indépendance et de la liberté.
Le processus d’indépendance prit définitivement son élan avec le soulèvement des propriétaires terriens d'origine espagnole. José de San Martín et Simón Bolívar étaient à la tête des troupes rebelles. Après avoir débarqué dans la baie de Paracas, San Martín s'empara de Lima et déclara, le 28 juillet 1821, l'indépendance du Pérou par rapport à l'Espagne. L'émancipation devint effective en décembre 1824, lorsque le général Antonio José de Sucre battit les Espagnols dans la bataille d'Ayacucho le (9 décembre 1824). Après cette victoire, une scission sépara le pays en Haut-Pérou resté fidèle à Bolivar (maintenant, la Bolivie) et bas Pérou (le Pérou actuel). Comme le Chili, la Bolivie, Mexique, ou la Grande-Colombie, le pays fait appel à la Bourse de Londres pour financer des sociétés minières: des centaines de techniciens anglais traversent l’océan, avec leur machine à vapeur, pour les moderniser.
Après la guerre Grande Colombie-Pérou (1828-1829), les conflits frontaliers entre le Pérou et l'Équateur débutèrent à partir des années 1830. Quatre guerres éclatèrent entre ces pays entre 1858 et 1995, guerre de 1858-1860 ; guerre de 1941-1942 ; la guerre du Paquisha en 1981 et la guerre du Cenepa en 1995.
Malgré la domination d'une oligarchie de propriétaires terriens, l'esclavage des noirs et le tribut des indiens furent abolis par le caudillo Ramón Castilla (1845-1851 et 1855-1862). Entre 1840 et 1879, le guano du Pérou, récolté par des compagnies privées ou publiques sur les côtes, généra d’énormes richesses car le pays bénéficia pendant cette période du monopole mondial de ce fertilisant. La vie politique fut alors une alternance de périodes démocratiques, de coups d'État et de dictatures.
L'Espagne n'abandonna pas complètement ses ambitions coloniales et fit encore de vaines tentatives comme lors de la guerre hispano-sud-américaine. Après la bataille de Callao, elle reconnut l’indépendance du pays en 1880, établit des relations diplomatiques et signa un traité de paix et d’amitié définitif la même année. La guerre contre l’Espagne marquait pour le Pérou la consolidation de son indépendance.
Entre 1879 et 1883, le Pérou mena aux côtés de la Bolivie la guerre du Pacifique. La guerre éclata lorsque le Chili envahit le port bolivien d’Antofagasta. La Bolivie déclara la guerre au Chili et le Pérou, par un traité réciproque de défense, entra à son tour dans le conflit. Malgré l'infériorité navale, le capitaine du navire Huascar, Miguel Grau, maintint sous pression la flotte chilienne pendant plusieurs mois. Le Huascar fut finalement pris par les Chiliens en octobre 1879. Pendant la campagne terrestre, le Pérou connaîtra quelques victoires, mais en 1881 les troupes chiliennes entrèrent dans Lima. La guerre prit fin le 20 octobre 1883 par le traité d'Ancón et fit perdre au pays la région de Tarapacá.
Le Pérou est une République « démocratique, sociale, indépendante et souveraine » (article 43 de la Constitution de 1993). La constitution de 1993 consacre le principe de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et fonde un régime présidentiel monocaméral :
Le pouvoir exécutif est assuré par le président et le vice-président. Ils sont élus ensemble pour cinq ans, au suffrage universel direct. La Constitution de 1993 permet une réélection, mais depuis decembre 2000 (à la chute du régime fujimoriste), date de la modification de l’article 112 de la Constitution, il ne peut pas être réélu consécutivement (ce fut le cas d'Alberto Fujimori). Le président est à la fois le chef de l’État et le chef du gouvernement. Il est également le commandant en chef des forces armées, mais ne peut déclarer la guerre que sur l’autorisation du Congrès. Il constitue des cabinets ministériels. Le président du conseil des Ministres est désigné par le président de la République. Il réside à la Maison de Pizarro, le Palais du Gouvernement. Ollanta Humala (PNP) a été élu président du Pérou le 5 juin 2011 (son mandat a commencé le 28 juillet 2011). Il succède à Alan García (APRA).
Le pouvoir législatif est exercé par un parlement unicaméral : le Congrès de la Nation, composé de 130 membres élus pour cinq ans, en un tour, le même jour que l’élection présidentielle. Le président actuel du Congrès est Ana María Solórzano (PNP).
La Cour suprême est la plus haute instance du système judiciaire péruvien.
L’Assemblée constituante de 1822 est la première assemblée constituante péruvienne, instituée par 79 députés élus proportionnellement selon la population de chaque département. Lors de la première séance, les députés prêtèrent le serment de défendre l’intégrité territoriale du pays et « de le libérer de ses oppresseurs ». L’achèvement de l’Acte constitutionnel fut difficile : la première Constitution fut adoptée le 12 novembre 1823. Les premières constitutions établirent une démocratie nominale et censitaire, où les analphabètes et les femmes n’étaient pas habilités à voter. Le 7 septembre 1955, le Congrès de la République promulgua une loi, qui donnait pour la première fois aux femmes péruviennes le droit de voter et d’être élues.
Les élections générales qui ont eu lieu le 9 avril 2006 ont désigné le Président de la République, 5 représentants au Parlement andin, et 120 représentants au Congrès de la République pour la période 2006-2011. Lors des élections, Union pour le Pérou (UPP) l'a emporté dans les régions andines, l'Amazonie et le sud du pays, l'APRA a bénéficié du soutien de son fief électoral traditionnel, la région côtière du Nord, et la région de la capitale Lima. Les 120 sièges ont été attribués aux partis ou alliances ayant obtenu plus de 4 % des votes : Unión por el Perú (UPP), 45 ; Alliance populaire révolutionnaire américaine, 36 ; Unidad Nacional, 17 ; Alianza por el Futuro, 13 ; partis restants, 9. Les principaux partis sont les suivants :
Partido Aprista Peruano (APRA) : fondé en 1924 par Víctor Raúl Haya de la Torre, est un parti social démocrate appartenant à l’Internationale socialiste. C’est le plus ancien parti politique péruvien. Son chef, Alan Garcia, a été élu président de la République en 2006.
Parti nationaliste péruvien (PNP) : fondé en 2005 par Ollanta Humala Tasso, est maintenant la plus importante force gauchiste du Pérou. En alliance avec UPP, le Parti Nationaliste Péruvien gagne le premier tour de l’élection présidentielle du 2006. En ballottage, il arrive deuxième après Alan García Pérez. Ollanta Humala Tasso est le chef du parti PNP.
Unión por el Perú (UPP): fondé en 1994 par l'ancien secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Javier Pérez de Cuéllar, est un parti politique de centre-gauche.
Unidad Nacional (UN) : est une coalition chrétien-socialiste de centre composée par deux partis politiques: Parti Populaire Chrétien (PPC) et Partido Solidaridad Nacional. Sa présidente actuelle est Lourdes Flores Nano.
Alianza por el Futuro (AF) : fondé en 2005 par Alberto Fujimori, est une coalition de partis politiques néolibéraux : Cambio 90 (C90), Nueva Mayoría (NM) et Sí Cumple. Sa présidente actuelle est Martha Chávez.Keiko Fujimori devrait être la candidate aux élections présidentielles de 2011.
Ama zonas Ancash Apurímac Arequipa Ayacucho Caja marca Cuzco Huánuco Huanca velica Ica Junín La Libertad Lamba yeque Lima Province de Lima Callao Loreto Madre de Dios Moquegua Pasco Piura Puno Tacna Tumbes San Martín Ucayali Carte cliquable des régions du Pérou
Action populaire (AP) : fondé en 1956 par Fernando Belaúnde Terry, qui gagna démocratiquement les élections présidentielles à deux reprises, est un parti social démocrate de centre.
l (CR) : fondé en 2000 par José Barba. Ce parti est au cœur de plusieurs polémiques concernant sa légitimité.
Le 19 novembre 2002, le Pérou adopta la Loi organique de gouvernements régionaux (Ley Orgánica de Gobiernos Regionales). Point de départ de la déconcentration d’un pouvoir administratif fortement centralisé, la loi vise à définir les principes régissant les administrations régionales et détermine les compétences entre municipalités, administrations régionales et l’État. Depuis, le pays est divisé en 24 régions (divisées elles-mêmes en provinces), auxquelles il faut ajouter la province de Lima, entité au statut particulier, distincte de la région de Lima.
Le district est la plus petite division administrative. Chaque district est dirigé par une municipalité, avec à sa tête un maire. Les gouvernements régionaux sont composés d'une présidence régionale, d'un conseil et d'un conseil de coordination :
Le Président régional (organisme exécutif du gouvernement régional). Ses fonctions comprennent l'élaboration du budget, la nomination des membres du gouvernement, la possibilité de gouverner par décrets et résolutions, l'exécution des plans et programmes régionaux et l'administration des propriétés et locations régionales. Le président et le vice-président sont élus conjointement au suffrage universel direct pour quatre ans.
Le Conseil régional (entité juridique du droit public) discute et vote les lois proposées par le président régional. Il peut destituer le président et tout autre membre du conseil. La durée de leur mandat est de quatre ans et le nombre de conseillers dépend de la population de la région (de 7 à 25). Ils sont autonomes politiquement, économiquement et administrativement.
Le Conseil de coordination régional a un rôle consultatif sur les questions budgétaires et de planification, mais il ne dispose d'aucun pouvoir exécutif ou législatif. Les alcaldes des provinces font partie de ce conseil qui est chargé de représenter la société civile.
Amazonas
Ancash
Apurimac
Arequipa
Ayacucho
Cajamarca
Cuzco
Huancavelica
Huánuco
Ica
Junín
La Libertad
Lambayeque
Lima
Loreto
Madre de Dios
Moquegua
Pasco
Piura
Puno
San Martín
Tacna
Tumbes
Ucayali
Le Pérou occupe une surface de 1 285 220 km et possède 2 414 km de côtes.
Le climat est tropical à l'est, désertique et sec à l'ouest. Ses déserts côtiers sont provoqués par la présence d'un courant océanique sud-nord, donc froid, qui remonte la côte Pacifique en bloquant l'évaporation et la formation de perturbations pluvieuses. Dans les Andes (chaîne de montagnes) le climat est tempéré à froid en fonction de l'altitude. Parmi les volcans importants, on trouve El Misti et Ubinas. Le Huascarán, qui s'élève à 6 768 mètres, est le point culminant du pays dans la Cordillère occidentale.
Parmi les ressources naturelles, on trouve le cuivre, l'argent, l'or, le pétrole, le minerai de fer, le charbon et les phosphates. La pêche constitue aussi une importante ressource naturelle ainsi que les fruits des arbres.
Le pays est sujet aux tremblements de terre. Les inondations et glissements de terrain sont dus au phénomène El Niño. Il existe une activité volcanique dans la zone volcanique centrale des Andes située au sud du pays.
On peut distinguer trois grandes zones naturelles :
la « costa » (côte) bordée par l'océan Pacifique, 60 % de population, 10 % de superficie ;
la « sierra » (montagne) 30 % de population, 30 % de superficie ;
la « selva » (forêt d'Amazonie péruvienne) 10 % de population, 60 % de superficie.
Le versant oriental est principalement drainé par deux cours d'eau, l'Ucayali et le Marañón qui, après s'être rejoints, donnent l'Amazone. Les deux rivières captent la majeure partie des eaux du versant oriental de la Cordillère des Andes, traversent ensuite la selva péruvienne avant de confluer.
Sur le versant occidental, se trouve le bassin de l'océan Pacifique, où viennent se jeter toute une série de petits fleuves descendus des hauteurs de la Cordillère. Parmi ceux-ci, l'un retient particulièrement l'attention, le Río Rímac, considéré comme l'un des fleuves les plus importants du Pérou, non par son débit d'eau — relativement faible — ni par la taille de son bassin, mais parce qu'il approvisionne en eau et électricité la métropole de Lima, où se concentre plus du tiers de la population du pays (10 millions d'habitants à Lima sur 28 millions au Pérou). L'approvisionnement en eau de la capitale péruvienne est un des problèmes critiques que les autorités ne sont pas parvenues à résoudre au cours des dernières décennies, et chaque jour il devient — avec l'explosion démographique — plus aigu, nécessitant de fréquentes coupures dans la distribution de l'eau.
Au sud, un troisième bassin, celui du Lac Titicaca, le plus vaste lac d'Amérique du Sud et le plus haut lac navigable au monde, perché entre 3 600 et 4 500 mètres d'altitude sur les plus hauts plateaux andins, entre Pérou et Bolivie, draine les eaux de quatre bassins : le lac Titicaca (T), le fleuve Desaguadero (D), le lac Poopó (P) et le salar de Coipasa (S). Ces quatre bassins constituent le système TDPS, qui s'étend sur près de 140 000 km.
Dommages du séisme du 15 août 2007.
Le Pérou est situé sur une faille sismique, ce qui provoque, chaque année, un certain nombre de tremblements de terre, dont l’intensité reste faible. Le pays a toutefois subi quelques séismes majeurs, ayant provoqué un grand nombre de victimes et des destructions considérables, comme celui de Yungay, en 1970, qui fit entre 25 000 et 30 000 morts.
La population est préparée en cas de séisme. Régulièrement dans les écoles et les lieux de travail, des mesures de sécurité sont enseignées et des exercices d’évacuation effectués.
Doté de ressources naturelles exceptionnelles, le Pérou est l’un des dix-sept pays caractérisés par une mégadiversité biologique. Il compte 84 des 117 zones naturelles existantes au monde et, de ce fait, possède 5 872 espèces endémiques (parmi lesquelles 118 types uniques d’oiseaux, 113 espèces de reptiles et 60 variétés différentes de mammifères). Du fait de la diversité climatique et topographique, il existe au Pérou une faune et une flore variées. Sur les hauteurs, les lamas côtoient les alpagas et les vigognes. Le chinchilla brevicaudata, présent à l’état sauvage autrefois dans les très hautes Andes a sans doute disparu aujourd’hui.
Mais c’est dans la « selva » que la faune est la plus présente. Avec entre autres les jaguars, les tatous, les caïmans, les capybaras mais aussi des singes ou des milliers d’espèces d’insectes qui vivent dans une végétation luxuriante. La vanille, l’acajou et le caoutchouc participent à cette biodiversité.
Le Pérou dispose d'un vaste réseaux de parcs nationaux, de réserves naturelles et de lieux historiques nationaux. L'ensemble de ces sites couvre une superficie de 18 283 508 ha, soit 14 % du territoire péruvien. L'INRENA (Institut national de ressources naturelles) gère la plupart des aires protégées. Cependant, un nombre croissant d'entre elles sont administrées par les communautés autochtones et par des associations de protection de la nature.
Parc National du Huascaran : classée en 1985 Patrimoine naturel de l'Humanité par l'UNESCO, la Cordillère Blanche est la chaîne montagneuse tropicale la plus élevée au monde. Une trentaine de sommets enneigés s'élevant au-delà de 6 000 m, parmi eux l'Huascaran la plus haute montagne du Pérou (6 768 m.), dominent un paysage marqué par la présence d'espèces botaniques ou animales rares telles que la Puya raimondii ou l'ours à lunettes.
Réserve Pampa Galeras-Barbara d’Acchille : bande de terre couvrant plus de 6 500 ha, la réserve abrite la plus grande concentration de vigognes au monde.
Parc national de Manu : composé de plusieurs zones naturelles qui s'étagent de 150 m à 4 200 m, le parc abrite environ 52 % de toutes les espèces d'oiseaux du Pérou et 15 % de celles du monde entier. En accordant le statut de Patrimoine Mondial au parc national du Manu en 1985, le Comité du Patrimoine Mondial a souligné : « La région protégée du Manu n'a probablement pas son pareil au monde par sa diversité des écosystèmes et des espèces. »
1 560 km avec le Brésil
1 496 km avec la Colombie
1 420 km avec l’Équateur
900 km avec la Bolivie
160 km avec le Chili
L'économie péruvienne est parmi les plus performantes de l'Amérique Latine. Le produit national brut (PNB) est passé de 47 767 millions de dollars en 1993 à 127 598 en 2008. Ce dynamisme repose principalement sur les secteurs exportateurs et sur une forte augmentation de la demande interne (12,3 % en 2008), tirée par la consommation et l’investissement public et privé.
Depuis la politique d'ouverture lancée il y a maintenant 20 ans, l'économie péruvienne a connu de profonds changements. Des privatisations, pour un total de 9,2 milliards de dollars, principalement dans les secteurs de télécommunications et de l’énergie, ont été menées entre 1990 et 2000 et il ne subsiste plus aujourd'hui qu'une quinzaine de grandes entreprises publiques. Outre la fin des contrôles de l’État, les différents gouvernements ont établi une politique monétaire restrictive, et ont mis en place un environnement fiscal favorable pour les investisseurs. Les conséquences de cette politique économique seront positives. Le taux de croissance du PIB a dépassé la barre de 9 % en 2008, après une croissance de 8,9 % en 2007. Le chômage est également en baisse : 5,9 % en 2014 contre 9,4 % en 1994.
Après avoir connu une période d'hyperinflation au cours des années 1980, la monnaie péruvienne connaît, quant à elle, une période de stabilité par rapport au dollar et aux monnaies européennes. Le taux d’inflation moyen s’est stabilisé autour de 3 %, et reste depuis plusieurs années dans les limites de la fourchette fixée par la Banque centrale du Pérou (entre 1 % et 3 %). Le taux de dollarisation de l’économie reste toutefois élevé, s’établissant à 60 % des crédits en 2006 au secteur privé contre 82 % en 2000. Parmi les grandes orientations financières, figure un axe majeur : la restructuration de la dette publique tant extérieure qu'intérieure. Elle a permis de voir passer la part de la dette interne en 5 ans de 22 % à 29 %, traduisant la confiance des marchés dans les obligations d’État. La dette publique globale, à la fin septembre 2007, atteint 31 % du PIB. En termes de compétitivité, le Pérou est considéré aujourd'hui comme la première économie d'Amérique latine.
L'actuel gouvernement a hérité de ses prédécesseurs d'un contexte économique et financier particulièrement favorable. Dernièrement, pour faire face à la crise économique, l’économie est stimulée au moyen d’un « choc d’investissements » en infrastructures, en particulier dans les domaines de l’eau potable (programme Agua para Todos), de l’électrification rurale, des routes, ainsi que dans les domaines de l’éducation et de la santé.
Le respect des principes d'orthodoxie financière et l'amélioration de la gestion de la dette ont abouti, semble-t-il, à un rétablissement durable des équilibres macroéconomiques et à regagner la confiance des investisseurs. Cependant l'économie péruvienne doit affronter deux défis majeurs. Premièrement, le pays reste vulnérable aux fluctuations des prix des produits de base sur les marchés internationaux. Cette vulnérabilité implique une forte volatilité du PIB et cela peut avoir des effets potentiellement négatifs sur la croissance de long terme et sur le développement socioéconomique. Deuxièmement, la phase conjoncturelle doit être exploitée pour favoriser la création d’un scénario de croissance et de redistribution favorable à la lutte contre la pauvreté et au développement humain. Les études montrent qu'une couche de la population reste dans la pauvreté malgré l'essor économique notable que connaît récemment le pays. L'Institut péruvien de statistiques (INEI) avance un chiffre de 21,8 % de pauvreté pour 2015, et la pauvreté extrême (moins d'un dollar par jour) s'élève à 4,1 % pour la même année.
Chemins de fer péruviens Train de la Sierra Le train de la Sierra est la deuxième voie de chemin de fer la plus haute du monde, atteignant 4 871 mètres d’altitude. Le trajet qui relie Lima à Huancayo dure 11 heures. Le train franchit 69 tunnels, 58 ponts et 6 rebroussements. En 1999, la compagnie Ferrocarril Central Andinas a été privatisée. En 2005, les wagons de tourisme ont été rénovés pour améliorer le confort et le service à bord. Le train des Andes fait désormais partie des lignes de chemins de fer les plus touristiques du monde. Train du Machu-Picchu Exploité par la compagnie Perurail, le train du Machu-Picchu relie Cuzco à Aguas Calientes (village situé au pied du Machu Picchu en passant par Poroy et Ollantaytambo. Il existe plusieurs types de train en fonction du confort choisi : le Backpacker, le Vistadome et le Hiram Bingham.
Un réseau routier de plus de 80 000 km relie toutes les régions du pays. La côte péruvienne est traversée du nord au sud par un axe routier majeur et structurant : la route panaméricaine. Nommée aussi route 001 ou PE-1, cette route longue de 2 700 km s’étire de la ville de Tumbes jusqu’à Tacna, au sud du pays.
Deux autres grands axes longitudinaux sont la route de la Sierra (Piura-Puno, 3 508 km) et la route de la Selva (Cajamarca-Junín, 2 781 km). Une vingtaine d’axes transversaux desservent les villes de la Sierra et de l’Amazonie. Les trois axes longitudinaux mentionnés auparavant finissent par un nombre impair (PE-1, PE-3 pour la route de la Sierra, PE-5 pour la route de la Selva), alors que les routes et autoroutes transversales finissent par un nombre pair (PE-02, PE-04…). Bien que la plupart des axes soient interconnectés, leur construction est longue et coûteuse du fait du relief accidenté.
Il existe également deux axes routiers reliant les villes du Pérou et du Brésil. D’un total de 960 km, l’axe Interocéanique sud (nœud fluvial et terrestre) relie le port de Paita au nord du Pérou au port de Manáos au Brésil. Il vise aussi à l’amélioration de la navigabilité des fleuves du bassin amazonien en unissant l’Atlantique et le Pacifique. La fin de travaux de construction de l’autre axe de transport, l’Intérocéanique sud (plus de 2 600 km), devra relier l’Atlantique (notamment l’État d’Acre) et le Pacifique (Sud du Pérou), exclusivement par voie terrestre. Cela implique également l’amélioration des routes existantes et la construction de nouvelles.
Les chemins de fer du Pérou atteignent une longueur totale de 2 100 km, dont 240 km de voies appartenant à la société minière Southern-Cooper. L’entreprise Ferrovias Central Andina a pris en charge le réseau central allant du Callao aux Andes Centrales et qui sert surtout au transport de minerais. L’entreprise Ferrocarriles Transandinos administre les réseaux du Sud (Cusco-Matarani) et Sud-Est (Cusco-Machu Picchu, consacré au transports de touristes).
La Corporation péruvienne d’aéroports (Corpac) administrait, en 2007, 42 aéroports régionaux (d’un total de 210 que compte le pays). L’aéroport international Jorge Chávez, l’un des plus modernes du continent, est de loin le plus important du Pérou. D’autres aéroports importants sont ceux de Cusco, de Trujillo et d’Arequipa. Le transport fluvial ne concerne que le bassin amazonien, où se trouvent les quatre principaux ports fluviaux : Iquitos, Yurimaguas, Port Maldonado et Pucallpa. Le plus important est celui d’Iquitos (82 % du trafic fluvial total, soit 352 000 tonnes).
D’importantes sommes d’argent ont été injectées dans le secteur des télécommunications ces dernières années. Ces investissements concernent, pour leur grande majorité, l’extension et la densification des réseaux, ainsi que la progression de la couverture des zones rurales. Le taux de pénétration global actuellement est de 80 % dont environ 10 % pour les lignes fixes. Une partie importante des lignes (55 %) se trouve dans la capitale, Lima, et le port de Callao. Le parc total de lignes fixes a atteint plus de deux millions de lignes au 18 mai 2009. Le nombre de lignes mobiles représente 9,5 fois le nombre de lignes fixes. En juin 2009, le parc mobile était estimé à 22,9 millions abonnés.
La population du Pérou est estimée en 2016 à 31 millions d’habitants, soit près de 5 % de la population de l’Amérique latine. La population a rapidement augmenté depuis les années 1960 : elle s’est multipliée par trois entre 1960 et 2009, passant de 10,4 millions à 29,1 millions d’habitants. Le taux de croissance démographique actuel cependant peut être considéré comme modéré dans le contexte latino-américain, s’élevant à 14,4 pour mille pour la période 2005-2010, soit un niveau légèrement supérieur à celui de la population latino-américaine estimée en 13,2 habitants pour mille.
La densité reste faible, le Pérou étant, avec 23,2 habitants par km l’un des pays les moins densément peuplés de l’Amérique. Cette densité est d’ailleurs très inégale : assez élevée sur la côte (242,7 habitants par km à Lima), elle est infime dans l’Amazonie péruvienne (2,4 habitants par km dans la région de Loreto et 1,3 habitants par km dans la région de Madre de Dios).
Le redressement économique qu’a connu récemment le pays s’est accompagné d’une baisse relativement importante du nombre d’émigrants. Le solde migratoire est passé de -2,2 % pour la période 1990-2000 à -0,3 % pour la période suivante (2000-2010). Le nombre de Péruviens résidant à l’étranger s’élèverait à près de 2 millions (2007), soit 7 % de la population. Ils sont installés principalement aux États-Unis et dans une moindre mesure au Canada ou en Espagne. À l’heure actuelle, la communauté péruvienne figure parmi les dix nationalités les plus représentées aux États-Unis.
Selon la Constitution de 1993, la langue officielle du Pérou est l’espagnol, toutefois le quechua, l’aymara et d’autres langues indigènes possèdent un statut de coofficialité dans les parties du territoire, où elles sont prédominantes.
Composition linguistique Langue maternelle Population Proportion espagnol 20 178 227 83,9 % quechua 3 261 750 13,2 % aymara 434 370 1,8 % langues de l’Amazonie 223 194 0,9 % autres 49 996 0,2 % Source : INEI (2007)
L'indice de fécondité est estimé à 2,37 enfants par femme en 2009, soit un niveau légèrement inférieur à la moyenne latino-américaine (2,5 enfants). La fécondité reste cependant élevée dans les zones rurales et dans les communautés d'indigènes, alors qu'elle est plus basse dans les villes. L'espérance de vie est, quant à elle, estimée à près de 71.03 ans en 2010 qui est très semblable à l'espérance de vie mondiale de 71 ans.
Au début des années 1950, près d’un enfant sur huit né au Pérou mourait avant la fin de sa première année. Au cours des décennies suivantes, une chute spectaculaire de la mortalité infantile s'est produite. Le taux est passé de 158,6 pour mille en 1950 à 43 pour mille en 1996 et à 21 pour mille en 2006.
Derrière l’apparente unité, la société péruvienne est profondément diverse. La venue de migrants originaires d'Europe, d'Afrique et d'Asie, lors des différentes périodes historiques, a favorisé le mélange de populations. Dès le XVI siècle, le processus de colonisation est allé de pair avec la mixité des diverses composantes raciales. À cela, il faut ajouter une diminution drastique de la population autochtone au cours des premières décennies de présence espagnole. Décimés par les massacres et les épidémies, le nombre d’Amérindiens au Pérou est passé de onze millions d'habitants en 1500 à un peu plus d'un million un demi-siècle après. Le fait que Lima ait été le siège du vice-roi d'Espagne aurait encore aggravé le sort des Indiens du Pérou. La venue de migrants originaires d'Europe et d'Asie lors des premières années de la République a largement contribué à rendre la société péruvienne encore plus métissée. Entre 1849 et 1874, 80 000 Chinois arrivèrent ainsi au Pérou pour travailler dans les plantations de canne à sucre ou dans les gisements de guano.
Fête du Qoyllur Rit'i ou Étoile des neiges (Cuzco)
Selon les estimations, 47 % des Péruviens sont des métis, c'est-à-dire d'origine à la fois amérindienne et européenne, et le pourcentage de population d'origine à prédominance européenne atteindrait 15 % (10 % d'ascendance espagnole (principalement des colons arrivés pendant la colonie) et 5 % d'autre ascendance européenne (italienne 1,8 %, française 1,5 %, allemande et autrichienne 2 %). Dans certaines régions du Pérou, particulièrement sur la côte, on rencontre parfois de nombreux métis d'ascendance africaine. La proportion de la population indigène (ou personnes à prédominance indigène) fluctuerait entre 30 et 45 % de la population. Cette estimation est particulièrement difficile à faire car l'Institut national de statistique du Pérou se fonde sur des critères linguistiques et non des critères purement « raciaux ». Il fixe ainsi à 15,9 % le pourcentage des Indiens définis sur un critère linguistique. De nos jours, la plupart des Péruviens se considèrent comme des métis, sans qu'il soit possible de tracer des frontières précises entre les différentes catégories.
Langues et peuples de l’Amazonie péruvienne Ethnie Famille linguistique Population Ashaninka Arawak 88 703 Aguarunas Jivaro 55 366 Shipibo-conibo Pano 22 517 Chayahuita Cahuapana 21 424 Quichua Quechua 19 118 Lamas Quechua 16 929 Cocama tupi-guarani 11 279 Matsiguenga Arawak 11 279 Ticuna non déterminé 6 982 Ese’ejja Tacana 588 Orejon Tucano 190 Source : INEI (2007)
Les indigènes sont majoritaires dans les régions andines du pays (Cuzco, Huancavelica, ou Puno). Sur la côte, caractérisée par une forte présence de population métisse ou d’origine européenne, les indigènes sont encore moins nombreux. De fortes minorités, telles les Ashaninkas, Shipibo-conibos et Aguarunas sont présentes dans l’Amazonie ou le piémont amazonien. Les peuples indiens d’Amazonie ont généralement moins perdu leur culture après la conquête espagnole, car leurs territoires étaient très difficiles d’accès. Au Pérou, la population autochtone n’est représentée par aucun parti politique comme c’est le cas en Équateur ou en Bolivie, où les mouvements indigènes occupent une place essentielle dans le paysage politique.
Les grandes migrations internes depuis les années 1950 ont favorisé encore plus la mixité de populations. Selon les estimations, le pays avait un taux d’urbanisation de 71 % en 2005. Le rythme de l’urbanisation est variable d’une région à l’autre. À un extrême, on trouve des régions fortement urbanisées (Lima ou Piura), dans lesquelles la part de la population urbaine s’élève à près de 90 %. La majeure partie de migrants ont convergé vers la capitale, Lima, qui est devenue une ville métissée, un véritable carrefour de cultures régionales.
Aujourd’hui, les média et les intellectuels péruviens parlent d’une culture métisse. Le développement de l’indigénisme a conduit également à réévaluer le métissage.
Régions métropolitaines au Pérou Rang Région métropolitaine Région Population (2012) 1 Lima Lima 9 450 585 2 Trujillo La Libertad 906 313 3 Arequipa Arequipa 886 708 Conformation des principales régions métropolitaines : Lima, Trujillo, Arequipa.
Le Pérou regroupe un ensemble de régions dont la population est de taille très inégale. Cinq régions seulement sur vingt-quatre rassemblent en effet plus de la moitié de la population totale (52 %) : Lima, Piura, La Libertad, Cajamarca et Puno. Lima, avec 8,4 millions d’habitants, concentre à elle seule presque un tiers de la population du pays (30,8 %). À l’autre extrême, une dizaine de régions représentent à peine plus de 10 % de la population totale du pays. En 2007, les dix plus grandes villes du Pérou étaient :
Villes les plus peuplées Rang Ville Région Population (2007) 1 Lima Lima 8 472 935 2 Arequipa Arequipa 749 291 3 Trujillo La Libertad 682 834 4 Chiclayo Lambayeque 524 442 5 Piura Piura 377 496 6 Iquitos Loreto 370 962 7 Cuzco Cuzco 348 935 8 Chimbote Ancash 334 568 9 Huancayo Junín 323 054 10 Tacna Tacna 242 451
Ordres nationaux :
Ordre du Soleil
Ordre du Mérite pour Services Distingués
Ordre du Mérite pour Services Diplomatiques
Ordres ministériels/spécifiques :
Ordre Militaire de Ayacucho (Défense)
Ordre du Mérite Naval
Ordre du Mérite Aéronautique
Ordre de Hipolite Unanue (Santé)
Ordre de Ramon Castilla (Justice)
Ordre du Mérite Agricole
Ordre du Travail
Ordre du Mérite de la Police Nationale
Ordre du Mérite de la Guardia Civil
Religion Pourcentage Catholicisme 76 % Protestantisme 17 % Sans religion 4 % Autres confessions 3 % Religion au Pérou:Source Pew Research Center 2014.
Cathédrale de Trujillo
La grande majorité des péruviens, (76 %), sont catholiques. Plus de 17 % de la population se déclarent cependant de différentes organisations évangéliques, dont l'influence ne cesse de croître depuis les années 1980. En 1993, la nouvelle Constitution garantit la liberté de culte, mais souligne : « au sein du régime d'indépendance et d'autonomie, l'État reconnaît l'Église catholique comme un élément important dans la formation historique, culturelle et morale du Pérou. »
Chaque année au mois d’octobre, la procession du Seigneur des miracles (el Señor de los Milagros), attire dans les rues de Lima une foule énorme de fidèles drapés de morado (violet). Ils seraient plus d'un million de Péruviens à participer aux festivités du Cristo Morado. Objet de vénération au Pérou et dans quelques pays d’Amérique latine, le culte au Christ de Pachacamilla (autre nom du Seigneur des miracles) serait la christianisation de dieu Pachacamac. Le culte au Seigneur des miracles est le plus important du Pérou, mais d'autres villes rendent aussi culte à leur patrons. La fête du Corpus Christi mobilise l'ensemble de la ville de Cuzco, durant les premiers jours du mois de juin, et la Virgen de la Candelaria est une festivité importante dans la région de Puno.
Gustavo Gutiérrez, né à Huánuco en 1928, est considéré comme le pionnier de la Théologie de la libération. Le théologien inspire le mouvement, en 1972, dans un ouvrage du même nom. Influencé par Bartolomé de las Casas et les différents mouvements sociaux du XX siècle, il développe et approfondit la vision du Salut chrétien en tant que « choix préférentiel pour les pauvres», vision proclamée par les Conférences épiscopales latino-américaines de Medellin et de Puebla. L'enjeu de la Théologie de la libération n'étant pas seulement théorique mais aussi politique, elle fait l'objet d'un débat public bien au-delà du cercle des théologiens. Ce courant théologique est devenu influent en Amérique latine et en Afrique, mais les théologiens de la libération ont dû affronter une grande opposition du Vatican, en raison de la compromission de cette théologie avec le marxisme. En 2003, le père Gutierrez a reçu le prix Prince des Asturies.
Selon Garcilaso de la Vega, Inca Roca ordonna la création des premiers établissements d'enseignement, les Yachayhuasi ou Maisons de Savoir. La direction de ces "écoles" fut confiée aux amautas, savants en astronomie, qui étaient également capables de lire les quipus. Les jeunes étaient instruits aux affaires de l'État (les lois, l'administration ou l'histoire), ainsi qu'aux rites et aux préceptes de la religion. Le système éducatif pendant la longue période coloniale était déterminé par le triple impératif de transformer les populations locales en habitants utiles, en chrétiens pieux et surtout en sujets fidèles au roi. Les différents ordres religieux fondent les premières écoles: Colegio Mayor de San Pablo (1568) et Colegio Mayor de San Felipe (1575). À un niveau plus élevé, les Dominicains fondent en 1551 la première université du Nouveau Monde : l'université majeure de San Marcos.
Le système éducatif péruvien consiste en quatre niveaux : le nido (ou wawa wasi), l'éducation primaire, l'éducation secondaire, et l'université.
Les nidos (privé) ou wawa wasis (publique), pour les enfants de 1 à 5 ans, ne sont pas obligatoires, bien que la plupart des niños les fréquentent. L'éducation primaire est divisée en six niveaux (nommés de premier au sixième grado de primaria). Depuis la Constitution de 1828, article 171, elle est obligatoire et gratuite. L'éducation secondaire, obligatoire et gratuite aussi, est composée de cinq niveaux (nommés grados de secundaria). Les deux dernières années sont surtout orientées à la préparation des examens pour entrer aux universités, préparation qui a lieu dans des centres d'enseignement nommés Academias Preuniversitarias ou Pre.
Enfin, l'éducation universitaire. Le Pérou possède un réseau de 70 universités (28 publiques et 42 privées). Contrairement au système universitaire français, les élèves qui souhaitent faire des études à l'université sont dans l'obligation de passer un examen de sélection (examen de ingreso). Les études universitaires sont divisées en deux cycles distincts: les Estudios Generales et faculté. Les diplômes de fin d'études sont le Bachillerato (à ne pas confondre avec le baccalauréat français) et la Licencia (grade académique de licencié).
Le Pérou compte également quelques institutions étrangères prestigieuses parmi lesquelles le Markham College, et le Lycée franco-péruvien qui appartient à l'AEFE.
Néanmoins, le Pérou est le seul des cinq pays d'Amérique latine évalués par le PISA en 2004 (avec l'Argentine, le Brésil, le Chili et le Mexique) où plus de la moitié des jeunes de 15 ans n'a pas acquis le niveau de connaissance et les compétences en lecture suffisantes afin de poursuivre correctement son éducation. Et cela est davantage inquiétant si l'on considère que des indices indiquent que dans l'enseignement supérieur le problème s'accentue en raison de la complexité des processus d'apprentissage.
Ollantay
Mario Vargas Llosa
Inca Garcilaso de la Vega
Ricardo Palma
Mario Vargas Llosa
Alfredo Bryce Echenique
Julio Ramón Ribeyro
José María Arguedas
Ciro Alegría
José Carlos Mariategui
Jaime Bayly
Manuel Scorza
Flora Tristan
Amarilis
César Vallejo (enterré au cimetière du Montparnasse)
José María Eguren
Blanca Varela
Martín Adán
Le Pérou comporte de très nombreuses danses et musiques.
La musique andine la plus populaire est le huayno. Dans les villes, la musique la plus populaire est désormais la musique chicha, fusion entre la cumbia et le huayno.
Danseurs Marinera à Trujillo
La musique péruvienne est très influencée par les traditions espagnoles mais également africaine (festejo, musica criolla).
La danse nationale est la Marinera.
Daniel Hernández Morillo dit Daniel Hernandez
Alpaga à la sauce de groseilles du Pérou, un exemple évocateur de la cuisine novoandine
La cuisine péruvienne est remarquable pour sa diversité en raison de la riche géographie du pays, de la disponibilité de ressources variées, et de l'alliance de traditions culinaires autochtones à des pratiques gastronomiques d'autres continents. Ainsi, en plus des apports de la culture espagnole, à la fin du XIX siècle, des immigrants venus de la Chine adaptèrent leurs traditions culinaires au goût et aux ressources locales péruviennes. Ainsi naquît la cuisine chifa, qui compte une grande variété de mets.
Les diverses cuisines régionales sont souvent regroupées en trois grandes familles par l’emplacement géographique et les conditions climatiques :
cuisine des Andes (ou de la Sierra) ;
cuisine de la côte ;
cuisine de la jungle (ou de la Selva).
Les boissons fraîches telles que la chicha morada, la chicha de jora, ou les deux boissons nationales : le pisco (alcool de vin) ou l’Inca Kola (gazeuse), accompagnées de fruits locaux comme la cherimoya, la maracuja, la lucuma ou le camu-camu complètent le menu péruvien.
Le chef de file de la cuisine péruvienne est sans doute le célèbre cuisinier Gastón Acurio.
La cuisine péruvienne poursuit son évolution multipliant les innovations sans pourtant trahir la tradition, comme le montre bien la Nouvelle Cuisine Andine ou Cocina Novoandina.
Date Fêtes 1 janvier Nouvel An Février Carnaval Mars/Avril La Semaine Sainte 1er mai Fête du Travail 2 dimanche Jour de la Mère ou Día de la Madre 7 juin Fête du Drapeau ou Día de la Bandera 3 dimanche Jour du Père ou Día del Padre 23 et 24 juin Fête de Saint Jean 24 juin Jour du Paysan 29 juin San Pedro et San Pablo 28 et 29 juillet Fête de la Patrie 30 août Santa Rosa de Lima Du 1 octobre au 1 novembre Señor de los Milagros 8 octobre Bataille Navale de Angamos 31 octobre Jour de la Chanson Créole 1 novembre Jour de Tous les Saints 2 novembre Jour des Morts ou Día de los Muertos 3 novembre San Martín de Porres 8 décembre Jour de l'Immaculée Conception 24 décembre La Nochebuena 25 décembre Noël
Le Pérou a pour codes :
SP, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
OB, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
OA (code maintenant inusité), selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
PE, selon la Liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
PE, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
PER, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
PER, selon la liste des codes pays du CIO,
.pe, selon la liste des Internet TLD (Top level domain),
PE, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
PER, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3.
秘鲁共和国(西班牙语:República del Perú)——简称秘鲁(西班牙语:Perú;克丘亚语:Piruw)——是南美洲西部的一个国家,北邻厄瓜多尔尔和哥伦比亚,东与巴西和玻利维亚接壤,南接智利,西濒太平洋,是南美洲国家联盟的成员国。
秘鲁孕育了美洲最早人类文明之一的小北史前文明,以及前哥伦布时期美洲的最大国家印加帝国。16世纪,西班牙帝国征服印加帝国,创建秘鲁总督区,包含西班牙在南美洲的大部分殖民地。1821年独立后,秘鲁既经历了政治动荡、财政危机,也有出现政局稳定、经济发展的时期。
现在的秘鲁是总统制**共和国,全国划分为25个地区。安第斯山脉纵贯国土南北,西部沿海地区则为干旱的平原,东部又有亚马孙盆地的热带雨林。秘鲁是发展中国家,人类发展水平为中等,全国约有50%人口生活在贫穷之中,主要经济活动有农业、渔业、矿业以及制造业(如纺织品)。
秘鲁人口估计为3000万,民族包括印第安原住民、欧洲人、非洲人和亚洲人。官方语言是西班牙语,一些地区通用克丘亚语和其他印第安土着语言。各民族文化传统的融合在艺术、饮食、文学和音乐等领域创造了多元的表达方式。
“秘鲁”音译自西班牙语“Perú”,而“Perú”一词则源自16世纪初一位居于巴拿马圣米格尔湾附近的地区统治者Birú的名字。 1522年,西班牙人到达他的领土,这是当时欧洲人认识的新世界的最南端。当弗朗西斯科·皮萨罗继续向南探索,新发现的地区便被命名为“Birú”或“Perú”。 1529年,西班牙王国在《托莱多条约》给予该名称合法地位,条约指明新征服的印加帝国为秘鲁。在西班牙的统治下,该国被称为秘鲁总督区,独立后改名秘鲁共和国。 汉语官话“秘”字在此读音为「bì」;粤语仍遵循音译读为「bei」。
证据表明,秘鲁在大约公元前11,000年开始有人类的足迹。当地最早出现的复杂社会结构是公元前3,000至1,800年在沿海地区形成的小北史前文明,其后又相继出现查文文明、帕拉卡斯文明、莫奇卡文明、纳斯卡文明、瓦里文明和奇穆文明。在公元15世纪,印加人创建了印加帝国,并维持了一个世纪。该帝国是前哥伦布时期美洲的最大国家。印第安社会建基于农业,使用灌溉和梯田等种植法;美洲驼饲养和渔业也十分重要。因为没有市场或金钱的概念,社区的维系依赖互惠和再分配等机制。 马丘比丘,“印加失落的城市” 1532年,弗朗西斯科·皮萨罗带领的征服者击败印加帝国皇帝阿塔瓦尔帕,西班牙自此开始对当地的统治。10年后,西班牙王国宣布成立秘鲁总督区,包含了西班牙在南美洲的大部分殖民地。总督弗朗西斯科·德托莱多于1570年代重组该国,银矿开采成为主要经济活动,被奴役的印第安人是主要的劳动力。秘鲁的矿藏为西班牙王国带来收入,也引发了一个伸延远至欧洲和菲律宾的贸易网络。但是,到了18世纪,减少中的银产量以及经济多样化大大削减了王国的收入。对此,王国实行波旁改革,增加税收,分割秘鲁总督区。新法例触发了图帕克·阿马鲁二世等人的起义,但他们全都被击败。 1821年,何塞·德·圣马丁宣布独立 19世纪初期,独立战争在南美洲各地暴发,但秘鲁仍是君主主义者的大本营。因为菁英分子在独立与继续效忠西班牙王室两个选项之间发生分化,秘鲁的独立要到何塞·德·圣马丁和西蒙·玻利瓦尔发起军事行动后才成事。共和国成立初期,各地区军事领袖之间的权力斗争导致政局不稳。随着玻利瓦尔组建拉丁美洲联盟的计划遭遇失败,秘鲁-玻利维亚邦联成立不久后又告瓦解,秘鲁的国家认同也开始创建。 从1840到1860年代,在总统拉蒙·卡斯蒂利亚的统治之下,海鸟粪出口带动国家收入增加,秘鲁随之稳定发展。但直到1870年代,这些资源逐渐被耗尽,国家严重负债,政客的内斗重新展开。 秘鲁在1879年至1883年间发生的太平洋战争被智利击败,在《安孔条约》和《利马条约》中割让阿里卡和塔拉帕卡省两省。保守主义政党Partido Civil的执政暂缓了秘鲁战后的内部斗争,该党一直维持到**者奥古斯托·B·莱吉纳掌权。大萧条拖垮了莱吉纳政权,也引发了新一轮的政局混乱,秘鲁人民党随之而**。在往后的30年,秘鲁的政治形势都围绕着菁英份子联合军人与人民党的斗争发展。 1968年,胡安·贝拉斯科·阿尔瓦拉多将军带领武装部队对费尔南多·贝朗德·特里总统发动政变。贝拉斯科夺权后进行激进的改革以促进发展,但无法获得广泛支持。 1975年,贝拉斯科被总理兼陆军部长弗朗西斯科·莫拉莱斯·贝穆德斯发动军事政变推翻,莫拉莱斯停止了贝拉斯科的改革进程,重新创建**制度。 1980年代,秘鲁面临巨额外债、高速通货膨胀、猖獗的毒品走私活动以及大范围政治暴力。在阿尔韦托·藤森(本名藤森谦也)的统治下,国家开始复苏;但**、贪污和侵犯**等指控迫使藤森在2000年备受争议的总统选举后辞职。藤森时代结束后,秘鲁尝试在打击贪污的同时保持经济增长,现任总统是奥良塔·乌马拉。
秘鲁在联合国的席位 秘鲁总统府(palacio de gobierno del perú jirón de la unión lima perú) 座落于利马的议会大楼 秘鲁空军米格29 秘鲁是总统制**共和国,实行**。根据现行宪法,总统同时是国家元首和政府首脑,任期为5年,不可连任。总统直接委任总理,并会参考总理的意见委任内阁成员。国会实行一院制,由120名议员组成,议员每届任期为5年。法案可由行政或立法机构提出,经国会通过及总统公布后成为法例。司法机构名义上独立,但以行政手段干预司法进程的情况在过去十分普遍,至今仍然存在。 秘鲁政府经由直接选举产生,全国18至70岁的公民必须投票。在2006年举行的选举中,秘鲁人民党总统候选人阿兰·加西亚在第二轮投票中以52.6%的得票率击败得票率为47.4%的为秘鲁而联合党候选人奥利安塔·乌马拉。国会席位分配目前如下:秘鲁人民党36席、秘鲁民族主义党23席、为秘鲁而联合党19席、国家党15席、争取未来联盟13席、国会联盟9席、**特别国会联盟5席。 秘鲁另有一特殊政党光明之路是一个极左派***奉行毛派思想,由秘鲁***分裂出来,该党坚持武装革命路线并拒绝参与选举,认为选举是资本主义派由金钱堆砌的花招,该党采用游击队路线袭击投票所和政府被美国列为恐怖组织,1992年该党首脑阿维马埃尔·古斯曼曾被CIA拘捕之后判无期徒刑,之后秘鲁持续追击余党,至2013年所有主要首脑皆已被捕或击毙,光明之路仅存零星活动。 秘鲁外交被与邻国的边界纠纷支配,但其中大部分都已在20世纪解决。现在秘鲁和智利对于太平洋海域边界划分问题仍有争议。秘鲁是若干区域联盟的活跃成员,是安第斯国家共同体的创始成员之一,又有参与美洲国家组织和联合国等国际组织。秘鲁军队由海、陆、空三军组成,首要任务是保卫国家的独立、主权和领土完整。武装部队隶属国防部以及兼任最高统帅的总统,征兵制在1999年取消,改由公民自发参军。
秘鲁军事为中美洲一支中型武装力量,陆海空总计约14万人其中陆军8.5万人,海军2.7万人,空军1.7万人。另有准军事部队7.8万人,其中国民警察7.7万人、海岸警卫队1000人。秘鲁的军力以防御为主,虽然规模不大但是拥有80年代向德国购入的多艘209型潜艇至今仍有不错的静音能力,以及10多架米格29、10多架幻象2000,使其成为中美洲一支让他国有所忌惮的军事力量。
亚马孙大区
安卡什大区
阿普里马克大区
阿雷基帕大区
阿亚库乔大区
卡哈马卡大区
卡亚俄大区
库斯科大区
万卡韦利卡大区
瓦努科大区
伊卡大区
胡宁大区
拉利伯塔德大区
兰巴耶克大区
利马大区
洛雷托大区
马德雷德迪奥斯大区
莫克瓜大区
帕斯科大区
皮乌拉大区
普诺大区
圣马丁大区
塔克纳大区
通贝斯大区
乌卡亚利大区
利马省
秘鲁地形图 秘鲁面积1,285,220平方公里,约为墨西哥的三分之二大小。该国北邻厄瓜多尔尔和哥伦比亚,东与巴西和玻利维亚接壤,南接智利,西濒太平洋。 安第斯山脉纵贯国土南北,把秘鲁分为三个地理区:山脉以西的沿岸区是狭长的平原,除季节性河流河谷地区外气候干旱;高原区即安第斯山区,阿尔蒂普拉诺高原和全国最高的山峰──海拔6,768米的瓦斯卡兰山都位于该区;第三个区域是占全国土地面积60%的亚马孙林区,区内是被亚马孙雨林覆盖的广阔的低地,位于山脉以东。 秘鲁境内大部分河流发源于安第斯山脉,注入三个主要流域之一。注入太平洋的河流多为间歇性,斜度较高,长度较短;亚马孙河支流的长度较长,流量较大,流出高原区后斜度降低;注入的的喀喀湖的河流则以长度短、流量大为特征。秘鲁境内最长的河流依次为乌卡亚利河、马拉尼翁河、普图马约河、查哇利河、瓦亚加河、乌鲁班巴河、曼塔罗河和亚马孙河。 安第斯山脉的山峰是秘鲁很多河流的源头 与其他赤道国家不同,秘鲁的气候不是单一的热带;安第斯山脉和秘鲁寒流使全国各地的气候有较大的差异。沿岸区气候温和、湿度高但降水量低,但该区北部因副热带高压垄罩,与秘鲁凉流之引响,属于降水稀少的沙漠气候;高原区夏季多雨,气温和湿度随海拔高度上升而下降;亚马孙林区温暖多雨,但南端的冬季寒冷,不是四季都有降水。因为丰富的地理和气候形态,秘鲁境内的生物多样性极高:截至2003年,该国发现21,462种动物和植物,其中5,855种是特有种。秘鲁政府设立了几个国家公园进行保育工作。
马铃薯之乡 赫克托弗洛雷斯博士认为,马铃薯起源的最有可能的地方是位于秘鲁南部和玻利维亚东北部之间,现在的的喀喀湖岸边的考古将该地区的历史推至前400年,智利和秘鲁都自认是马铃薯的原产地 。环球时报等称秘鲁为世界「马铃薯之乡」。智利和秘鲁一度争执不下,秘鲁打算过提交至联合国解决。在秘鲁倡议下,2005年12月第60届联合国大会最终将2008年定为“国际马铃薯年”。 总部设在利马的国际马铃薯中心认为安第斯区贫困农民可使用原生的马铃薯脱贫开始有系统地推广,与政府一起以丰富多样的颜色、形状和口味行销本地马铃薯。亚太经合组织第十六次领导人非正式会议主办国秘鲁,介绍自己的文化和传统,马铃薯成为秘鲁农业部宣传重点:于会议的新闻中心,秘鲁农业部设置专门展区,展示数十个马铃薯,现场讲解的老人是从安第斯山区请来,以种植马铃薯为生的莱昂纳多·蒂莫特奥。莱昂纳多·蒂莫特奥种植着280多种马铃薯,全世界马铃薯品种共有3900种,而秘鲁就有2800多种。之所以种多品种,是希望能把一些比较少见的马铃薯品种保存下来。 秘鲁农业部重视马铃薯种植问题,以马铃薯种植竞赛,比谁种植的马铃薯品种多。获胜的莱昂纳多·蒂莫特奥也因此应邀在亚太经合组织会议期间,成为安第斯山区农民的代表,为马铃薯做宣传。秘鲁农业部认为,适合在劳动力多、耕地缺乏、自然条件恶劣、海拔高地区种植的马铃薯,可解决山区农民就业,还可解决温饱、确保粮食安全。
卡亚俄的海港是秘鲁的主要出口港 秘鲁是市场经济的发展中国家,2010年人类发展指数为0.723(高),2010年人均收入折合为5,027美元,31.3%人口生活在贫穷之中,包括9.8%人口非常贫穷。在历史上,秘鲁十分依赖出口赚取外汇,以进口物资及偿还外债,整体经济表现也与出口息息相关。虽然出口为国家带来庞大的收入,但秘鲁无法发展出自给自足的经济,收入分配仍然不均。 秘鲁的经济政策在近数十年大幅摆动。1968-1975年胡安·贝拉斯科·阿尔瓦拉多政府推行激进的经济改革政策,其中包括土地改革、征收外资公司、实行经济干预以及扩大国营企业规模。这些政策的目的是实现收入再分配以及摆脱对发达国家的过份依赖,但最终收效甚微。虽然如此,但大部分改革政策持续推行到1990年代,直至阿尔韦托·藤森政府终止物价管制、贸易保护主义以及对外资直接投资的限制,私有化大部分国营企业。自1993年起,秘鲁经济稳定增长,但1997年亚洲金融危机后曾一度陷入衰退。 第三产业占秘鲁国内生产总值的53%,第二产业占22.3%,第一产业占15%,税收占9.7%。近年秘鲁的经济增长受惠于宏观经济稳定、贸易条件改善以及投资和消费的增加。 2006年与美国达成自由贸易协定后,两国双边贸易额预期将会提高。秘鲁的主要出口货物有铜、黄金、锌、纺织品、鱼产品等;最大贸易伙伴依次为美国、中国、巴西和智利。
来自库斯科的男孩 秘鲁2010年人口约2800万,是南美洲人口第4多的国家。 1950年到2000年间,该国的人口增长率从2.6%下降到1.6%;2050年估计人口将达到4200万。截至2005年,72.6%人口居于城市地区,27.4%居于郊区。 1993年人口普查人口超过200,000的城市有利马、阿雷基帕、特鲁希略、奇克拉约、皮乌拉、伊基托斯、钦博特、库斯科和万卡约。 秘鲁是多种族国家,在过去5个世纪由不同族群融合而成。印第安人原住民在西班牙人殖民统治之前已在秘鲁土地聚居数千年,但由于西班牙殖民者的大规模**以及其带来的传染病散播,印第安人原住民的人口从1520年代的估计约900万下降到1620年的60万。西班牙人和非洲人在西班牙殖民统治期间大量涌入,与原住民互相融合。秘鲁独立后逐渐有来自英格兰、法国、德国、意大利和西班牙的欧洲移民定居。奴隶制度取消后,中国人在1850年代开始进入该国工作,并成为有较大影响力的族群。 2008年秘鲁华人约占1%,多为广东和福建等省的中国移民,部份华人已不懂中文了。其他移民包括阿拉伯人和日本人。 在1993年,秘鲁的主要语言西班牙语是80.3%的5岁以上秘鲁人的第一语言。一些印第安土着语言在部分地区同时通用,其中最重要的是克丘亚语和艾玛拉语,16.5%人口以此为第一语言。分别有3%和0.2%的秘鲁人以其他土语和外国语言为第一语言。根据1993年的人口普查结果,89%人口称自己为天主教徒、6.7%为福音神学信仰者、2.6%为其他宗教信仰者、1.4%为没有宗教信仰。 2005年识字率估计为88.9%;其中郊区和城市人口的识字率分别为76.1%和94.8%。秘鲁实行强制小学和中学教育,公立学校免费提供教育。
一幅绘于18世纪的库斯科画派画作,作者不详 秘鲁是闻名世界的古印加文化发祥地,文化事务原由秘鲁国家文化局负责,2010年7月14日,秘鲁国会通法案过设立文化部,负责管理国家博物馆丶广播电视局以及国家文化研究所等机构。秘鲁首位文化部长,着名的人类学家和历史学家胡安·马丁·奥西奥在9月4日宣誓就职。 秘鲁文化主要来源于印第安和西班牙传统,但也被非洲、亚洲和欧洲族群影响。秘鲁早期的艺术可追溯至前印加文明的陶器、纺织品、首饰和雕塑。印加人维持了这些工艺的制作,并在建筑等领域取得较大的成就,其中包括马丘比丘古城的兴建。巴洛克艺术是殖民时期的主要艺术,但在一定程度受到当地传统的影响。这时宗教事物是艺术作品的主要描绘对象,当时大量兴建的教堂和库斯科画派就是当中的代表。独立后秘鲁艺术的发展停滞,直至20世纪初期印第安主义运动的兴起。自从1950年代,秘鲁艺术倾向折衷,且受到外国和当地潮流的冲击。 秘鲁文学则起源于前哥伦布时期的口述传统。西班牙人在16世纪引入文本,殖民时期文学体裁有编年史和宗教文学。独立后,风俗主义和浪漫主义成为主要的文学流派,代表作家有里卡多·帕尔马。 20世纪初期印第安主义运动造就了西罗·阿莱格里亚、何塞·马里亚·阿格达斯、和塞萨尔·巴列霍等作家。 20世纪中期在拉丁美洲文学爆炸代表作家之一马里奥·巴尔加斯·略萨等人影响下,秘鲁文学变得更广为人知。 秘鲁菜肴混合了印第安和西班牙特色,也受到非洲、阿拉伯、意大利、中国和日本等地的煮食方法的影响。尤其是一种与中国广东粤式料理与当地料理融和的Chifa在当地非常流行,在首都利马市内,一条街上至少有一个“Chifa”的招牌,chifa的名称由来据说是语自中国话吃饭的意思,虽然在当地这种料理被当作中国菜,并且中国餐馆遍步秘鲁各地,然而其料理却早已成为当地秘鲁式特色的饮食,已非原本的中国菜,而其他秘鲁著名菜式包括“anticuchos”、“ceviche”、“humita”和“pachamanca”。秘鲁丰富的气候特征为当地提供不同种类的植物和动物作煮食用途。最近,秘鲁菜肴因为其使用材料和煮食方法的多样式获得称誉。 秘鲁音乐源于印第安、西班牙和非洲传统。西班牙人到达之前,不同宗教有不同的音乐表现方式,吹管乐器“quena”和敲击乐器“tinya”都比较常见。西班牙人引入了新型乐器如吉他和竖琴,之后又发展出传统乐器与新型乐器的混合体如“charango”。非洲传统对秘鲁音乐的贡献包括节奏以及敲击乐器“cajón”的引入。秘鲁传统舞蹈有“marinera”、“tondero”、“danza de tijeras”和“huayno”。 秘鲁草绳桥列入联合国教科文组织人类非物质文化遗产名录。