Enluminure d'une lettrine extraite du codex Gigas, XIII siècle.
Une enluminure est une peinture ou un dessin exécuté à la main qui décore ou illustre un texte, généralement un manuscrit. Les techniques de l'imprimerie et de la gravure ont fait presque disparaître l'enluminure. Toutefois, il existe quelques livres imprimés qui en sont ornés.
Le terme « enluminure » est souvent associé à celui de « miniature ». L'enluminure tantôt se mêle au texte et tantôt s'en éloigne, au point même, parfois, de ne plus entretenir aucune relation avec lui. On peut établir différentes distinctions : scènes figurées, compositions décoratives, initiales ou lettrines, signes divers.
La technique de l'enluminure comporte trois activités : l'esquisse, le mélange des pigments de couleurs avec la colle animale et le coloriage par couche. L'enluminure est réalisée par un « enlumineur », son travail consiste à enjoliver un texte, un récit.
Enluminure ou miniature
Miniature du Roman de Mélusine par les Maîtres de Guillebert de Mets, 1410.
Le terme « enluminure » est souvent associé à celui de « miniature », qui vient du latin minium, désignant un rouge vermillon. Jadis, le terme s'appliquait, de préférence, aux lettres ornementales majuscules (lettrines) dessinées en rouge sur les manuscrits ; puis le rapprochement (sans fondement étymologique) avec les mots « minimum », « minuscule », s'est opéré, et la miniature a désigné les images peintes, de petite taille, comparées aux tableaux et aux peintures murales (fresques). S'appliquant à toute représentation de format réduit, le terme a donc désigné également les petites scènes peintes sur d'autres objets que les manuscrits.
On peut donc parler de « manuscrits enluminés », de « manuscrits à miniatures », et même de « manuscrits à peintures », comme le font certains spécialistes, puisque l'artiste chargé de cette part de l'œuvre était nommé pictor au Moyen Âge, pour le distinguer du scriptor (étymologiquement ce terme a donné scribe c'est-à-dire« celui qui écrit » mais copiste est plus adapté pour le Moyen Âge) chargé de la seule copie du texte.
Types d'enluminures
L'enluminure n'est pas, comme le veut une idée reçue, que la simple lettrine (la lettre mise en couleur) par les copistes en début de chapitre ou de paragraphe, permettant ainsi de saisir facilement la structure du texte.
Sur le plan matériel, un ouvrage écrit comporte un texte dont les caractères ont une forme : lorsque l'écriture a une fin esthétique, on parle de calligraphie. L'étude des écritures anciennes est l'objet de la paléographie.
L'enluminure tantôt se mêle au texte et tantôt s'en éloigne, au point même, parfois, de ne plus entretenir aucune relation avec lui. On peut établir les distinctions suivantes, tout en notant leur caractère arbitraire, les artistes mêlant volontiers les genres :
Bible de Jan de Selmberk, 1440. Exposée à la bibliothèque du couvent de Strahov, Prague.
scènes figurées (historiées) : pleines pages (ex. les Beatus) ; insérées entre deux paragraphes ou chapitres ; en marge ;
pleines pages (ex. les Beatus) ;
insérées entre deux paragraphes ou chapitres ;
en marge ;
compositions décoratives : bordures (ex. les manuscrits flamands du XV siècle) ; bandeaux marginaux ; cartouches (ornements en forme de parchemin dont les extrémités sont enroulées (généralement en sens inverse) destinés à recevoir, dans la partie centrale une inscription) ; frontispices (composition placée en première page) ; fins de lignes (motif plus ou moins allongé, ayant la hauteur du corps des lettres, et destiné à combler le vide entre le dernier mot écrit et la marge de droite) ; signes de paragraphes ou pied-de-mouche (lorsque le texte est copié en continu, un motif peint, assez simple et stéréotypé, marquait la séparation entre deux paragraphes ou entre deux versets du texte original) ; drôleries ou grotesques (dans les marges, en-têtes et pieds de pages des manuscrits gothiques tardifs, on voit, parmi les entrelacs végétaux des créatures oniriques plus ou moins monstrueuses et comiques. Le terme « grotesque » vient de l'italien « pittura grottesca », qui désignait des images peintes découvertes à partir du XV siècle à Tivoli dans la Villa Hadriana, le mot « grottes » désignant jadis les monuments enfouis) ;
bordures (ex. les manuscrits flamands du XV siècle) ;
bandeaux marginaux ;
cartouches (ornements en forme de parchemin dont les extrémités sont enroulées (généralement en sens inverse) destinés à recevoir, dans la partie centrale une inscription) ;
frontispices (composition placée en première page) ;
fins de lignes (motif plus ou moins allongé, ayant la hauteur du corps des lettres, et destiné à combler le vide entre le dernier mot écrit et la marge de droite) ;
signes de paragraphes ou pied-de-mouche (lorsque le texte est copié en continu, un motif peint, assez simple et stéréotypé, marquait la séparation entre deux paragraphes ou entre deux versets du texte original) ;
drôleries ou grotesques (dans les marges, en-têtes et pieds de pages des manuscrits gothiques tardifs, on voit, parmi les entrelacs végétaux des créatures oniriques plus ou moins monstrueuses et comiques. Le terme « grotesque » vient de l'italien « pittura grottesca », qui désignait des images peintes découvertes à partir du XV siècle à Tivoli dans la Villa Hadriana, le mot « grottes » désignant jadis les monuments enfouis) ;
Pontifical (Liber Pontificalis) d'Albert de Sternberg, 1376. Exposé au monastère de Strahov.
initiales ou lettrines : lettres peintes ou « rubriquées » (du latin « ruber », « rouge ») : lettres « simples » (leur étude se partage entre l'esthétique et la paléographie) ; lettres champies (lettres, la plupart du temps dorées, placées sur un fond peint, rehaussées de motifs stéréotypés) ; lettres filigranées (lettres décorées d'un motif d'inspiration végétal dessiné à la plume fine) ; lettres ornées (lettres cadres : elles sont constituées par le dessin de la majuscule auquel s'ajoutent des entrelacs, des plantes, des animaux et même des personnages, sans qu'il s'agisse d'une scène proprement dite) ; lettrines synthétiques (le décor seul dessine la lettre : moines en train de couper du bois, par exemple) ; lettres historiées (des scènes narratives sont représentées dans les espaces libres de la lettre) ;
lettres peintes ou « rubriquées » (du latin « ruber », « rouge ») : lettres « simples » (leur étude se partage entre l'esthétique et la paléographie) ; lettres champies (lettres, la plupart du temps dorées, placées sur un fond peint, rehaussées de motifs stéréotypés) ; lettres filigranées (lettres décorées d'un motif d'inspiration végétal dessiné à la plume fine) ;
lettres « simples » (leur étude se partage entre l'esthétique et la paléographie) ;
lettres champies (lettres, la plupart du temps dorées, placées sur un fond peint, rehaussées de motifs stéréotypés) ;
lettres filigranées (lettres décorées d'un motif d'inspiration végétal dessiné à la plume fine) ;
lettres ornées (lettres cadres : elles sont constituées par le dessin de la majuscule auquel s'ajoutent des entrelacs, des plantes, des animaux et même des personnages, sans qu'il s'agisse d'une scène proprement dite) ;
lettrines synthétiques (le décor seul dessine la lettre : moines en train de couper du bois, par exemple) ;
lettres historiées (des scènes narratives sont représentées dans les espaces libres de la lettre) ;
signes divers (il ne s'agit pas d'enluminures proprement dites, mais certains de ces signes ont une valeur esthétique qui leur ouvre une place dans cette nomenclature) : signes de pagination ; signes d'oublis et de fautes dans les marges ; signes d'annotations (dans les marges, la manicule destinée à appeler l'attention du lecteur sur un passage particulier du texte) ; on trouve également des esquisses de la future enluminure, réalisées à l'encre pâle ou, à partir du XIII siècle, à la mine de plomb, et destinées au peintre.
signes de pagination ;
signes d'oublis et de fautes dans les marges ;
signes d'annotations (dans les marges, la manicule destinée à appeler l'attention du lecteur sur un passage particulier du texte) ;
on trouve également des esquisses de la future enluminure, réalisées à l'encre pâle ou, à partir du XIII siècle, à la mine de plomb, et destinées au peintre.
Technique
Les moines enluminaient les livres rédigés par des moines copistes. La technique de l'enluminure comporte trois activités : l'esquisse, le mélange des pigments de couleurs avec la colle animale et le coloriage par couche.
Volumen et codex
Les premiers manuscrits enluminés sont les ouvrages de l'Égypte pharaonique, constitués de papyrus et en forme de rouleaux plus ou moins longs. Le Livre des morts d'Ani (British Museum) mesure 24 mètres, et le manuscrit de Turin environ 58 mètres.
Ici, il ne sera question que de l'enluminure occidentale, telle qu'on la trouve principalement sur le parchemin.
On appelle volumen le livre formé d'une feuille unique faite de plusieurs feuillets cousus à la suite les uns des autres, et enroulée sur elle-même ou sur un bâtonnet de bois. Le mot vient du latin volvere, rouler, enrouler.
Le codex est un livre à pages cousues, qui apparaît au II siècle. Il représente un progrès remarquable par rapport au volumen :
le codex contient deux fois plus de texte puisqu'on peut écrire sur le recto et le verso ;
il est plus facilement transportable, maniable et entreposable ;
sur le plan intellectuel, le codex présente d'énormes avantages dans la mesure où il facilite la « navigation » du lecteur dans le texte : le volumen rend difficile le retour en arrière, la recherche d'un passage, ce qui permet à la lecture sélective de se répandre. Le texte devient donc plus précis, les citations plus exactes ;
on voit apparaître de nouvelles techniques de mise en relation, comme les tables de concordances, les gloses et les notes ;
le codex permet le regroupement de textes dans une même reliure ;
l'enluminure se développe mieux dans le codex en parchemin que sur le volumen en papyrus.
Néanmoins, le codex ne fait pas disparaître le volumen enluminé. Ainsi, dans l'abbaye Saint-Bavon de Gand, un volumen datant de 1406 et comportant une belle enluminure historiée est conservé. Mais généralement les rouleaux tardifs ne sont pas enluminés : ils sont utilisés pour des généalogies, des chroniques, des inventaires, des pièces de procédure, etc..
Le parchemin, support par excellence
Le papyrus est très fragile et boit facilement l'encre et les couleurs. Le parchemin est beaucoup plus résistant et offre plus de possibilités à la création artistique du fait qu'il supporte mieux l'action chimique des encres et des couleurs.
Le parchemin le plus apte à recevoir un texte calligraphié et enluminé est préparé à partir de peaux d'animaux maigres, comme le mouton et la chèvre. Dans les périodes de grande production, liées à l'essor des universités dans les villes, les différentes étapes de la fabrication sont confiées à des corps de métiers spécifiques : mégisserie, chamoiserie, et parcheminerie.
Le plus beau parchemin est le vélin qui désigne les peaux des animaux mort-nés (veau, agneau, chevreau). Les manuscrits sur vélin étaient les plus rares et les plus chers. De nos jours encore, le vélin de veau est le seul support utilisé par les Juifs pour copier la Torah.
Dans le codex, les lignes étaient ensuite tracées au stylet à espaces réguliers, sur toute la page. La trace en reste visible. Le texte était ensuite copié en réservant des espaces pour les titres, les initiales et les images. On trouve encore dans les marges de légères ébauches de lettrines ou d'images destinées aux artistes.
Encres, couleurs et liants
Encres
Encre rouge : à base de minium (oxyde de plomb, Pb3 O4).
Sépia (brun très foncé), du mot latin qui désigne la seiche dont le liquide fournit cette encre. Ci-dessous, quelques encres.
Noir : dissolution du noir de fumée dans de l'eau ou de la noix de galle du chêne (Cynips kollari) mêlée au vitriol et à la gomme arabique.
Bleu : oxyde de cobalt, poudre de lapis-lazuli (extrêmement coûteuse), azurite (minéral) (carbonate de cuivre).
Rouge vif et orangé : sulfure de mercure (on utilise le terme cinabre lorsque son origine est minérale, et vermillon lorsqu'il est artificiel).
Rouge orangé mat : orpiment et réalgar, qui sont des sulfures d'arsenic (As2 S2).
Vert : à base d'argile ou de composés de cuivre.
Jaune : à base d'or pur et de safran.
Couleurs
Les couleurs sont obtenues à partir de produits végétaux, animaux et minéraux : fleur de safran, racine de garance et de curcuma, cochenilles, coquillages, foies d’animaux, urine, lapis-lazuli et parfois, les peintres peuvent utiliser de la graisse animale. Cela permettait d’obtenir un mélange flasque et visqueux. C’était la meilleure façon pour eux d’obtenir un mélange qui résistait au grand froid. La graisse animale était surtout de la graisse de mouton ou d’agneau car c’était celle qui était la plus dense. Les étapes :
On remuait la graisse de manière à ce qu'elle soit totalement homogène,
On ajoutait quelques produits chimiques qui permettaient de lui donner la couleur désirée,
La graisse était ensuite un peu conservée dans un endroit frais (une cave par exemple),
Ensuite elle était à nouveau malaxée puis étalée sur un grand plateau afin qu'elle forme une plaque fine,
On l'ajoutait ensuite dans la pâte qui sera plus tard le parchemin.
Liants
On utilisait des liants et des colles pour permettre à la couleur d'adhérer sur le parchemin: colles de poissons, blanc d'œuf (auquel on ajoute de la poudre de clou de girofle pour assurer la conservation), résines, gommes (surtout la gomme arabique), etc.
Les couleurs se mélangent très mal, et souvent ne se mélangent pas du tout. L'artiste travaille « ton sur ton » après séchage, et joue avec les liants pour obtenir les nuances à partir d'un même pigment.
Jusqu'au XIV siècle, avec l'apparition de la gouache, la peinture est obligatoirement cernée d'un trait d'encre dessiné à la plume ou au pinceau.
Technique actuelle de l'enluminure
Enluminure * Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France Domaine * Savoir-faire Lieu d'inventaire Bretagne Morbihan La Gacilly * Descriptif officiel Ministère de la Culture et de la Communication (France) modifier
L'enluminure se pratique toujours sur parchemin chez la plupart des artisans d'art. Le savoir-faire de l'enluminure a été inscrit à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France, d'après une enquête réalisée dans un atelier d'enluminure en Bretagne.
Après son achat, il faut préparer le parchemin en le ponçant afin de dégraisser totalement la surface. Le dessin est préparé à part et est retranscrit sur le parchemin dans un deuxième temps. Lorsque le dessin est positionné, il faut passer une couche de colle de vessie d'esturgeon, qui permettra par la suite à la peinture d'adhérer. Vient ensuite l'étape de l'enluminure à part entière, à savoir la pose des feuilles d'or, puis des couleurs.
泥金装饰手抄本(Illuminated manuscript)是手抄本的一种,其内容通常是关于宗教的,内文由精美的装饰来填充,例如经过装饰性处理的首字母和边框。泥金装饰图形则经常取材自中世纪纹章或宗教徽记。
发展历史
拜占庭 《盎博罗削伊利亚特》中的一页,阿喀琉斯向宙斯献祭 拜占庭帝国发明了羊皮纸,镶嵌画、肖像画在拜占庭建筑中得到了广泛运用。现存最早的泥金装饰手抄本之一是497年左右抄于君士坦丁堡的《盎博罗削伊利亚特》。 爱尔兰和英格兰 凯尔书圣经“ΧΡ”两个字母的极夸张描绘。 5世纪末,不列颠群岛受罗马影响日益基督教化。6世纪—7世纪,在爱尔兰和英格兰发展了装饰性的插图。它们的绘画具有凯尔特人和盎格鲁-撒克逊人的民族特色,有着风格诡异的构图。 7世纪,爱尔兰修道士把林迪斯法恩变成整个英伦三岛的宗教和文化中心。 凯兰书卷是800年左右由苏格兰西部爱奥那岛上的僧侣绘制。这部书由四部福音书组成,每篇短文的开头都有一幅插图,总共有两千幅。 卡洛林王朝和奥托王朝时期 卡洛林王朝时期的手抄本the Ada Gospels 查理曼大帝请来的英国学者把这种艺术带到了欧洲大陆,并发展出了更文雅的欧陆风格。之前,抄写员可以自由选取字体,包括onciale, semi-onciale, capital, rustic。查理曼时期为保证抄本内容的准确性,统一为“卡洛林小写字体” 。789年,国王查理曼发布命令,努力统一整个欧洲书籍的版面标准、字体标准、装饰标准 。这一时期著名的抄本有:Godescalc Evangelistary(781–783),the Lorsch Gospels(778–820),the Ada Gospels,the Soissons Gospels,和the Coronation Gospels等。现存的卡洛林王朝时期的手稿有9000册,可见数量之大。 哥特风格时期 卡洛林小写字体被哥特体所取代。 《圣丹尼斯传记》**有27幅插图,其中描绘了当时流行的纤细的哥特式建筑,在表现教会生活之余,也描绘了世俗生活的画面。 林堡兄弟《时令之书·巴里公爵丰饶的日课经之九月》 哥特式插图中最著名的是尼德兰的宫廷画家林堡兄弟(Paul,Herman,Jean)的《时令之书》(Book of Hours),一本按照日历来安排的祈祷书。 为富裕阶层精心装帧的祈祷书出现:通篇采用哥特字体;叶漩涡饰框架;章节起首字母大写,并配有小巧装饰物;大量使用精美彩画等等。 图画的镶框得到了大量的应用,一种是天线状的植物图案,从首字母延伸出来,最终包围住整个书面文本;另一种是葡萄树图案的类型。 文艺复兴时期 人文主义风格的镶框于15世纪出现于意大利,尤其强调满是花朵、飞禽以及一些来自远古的小人物和**小爱神的叶饰。
技艺
泥金技术是一项复杂和昂贵的工艺过程,因此通常用在有特殊用途的书籍上,例如:祭坛上摆放的圣经。富人通常都拥有贵重的泥金祷告书,这样在礼拜天的很多时候都可以进行祈祷。 在制作泥金手写本的过程中,通常首先抄写内文。按照一定的尺寸裁好羊皮纸后,再经过总体的页面规划设计(首字母、边框等),将纸页用尖木棍固定,抄写者就用鹅毛笔或者苇杆笔沾着墨水开始抄写了。 内文抄写完成后,插画师开始工作。对这些复杂的设计预先要进行策划,或许是使用衬有耐热耐腐蚀的金属板的蜡板草图。然后再影描到皮纸上(可能使用针孔或者其他的手段进行辅助,就像在林迪斯法恩福音书做的那样。) 13世纪,法国常用一种白垩质的制剂,使金箔贴在图画上能显得微微隆起。
艺术特点
华丽的封面装饰,有些还会镶嵌宝石。
内页有时会有框边风格,每一页的第一个字母都是特别装饰的大写体。
经常有彩色插图,大部份叙述宗教故事,例如圣徒的传记,较特别的是也会有制作手抄本的图片说明。
使用相当多颜色,而且都是天然颜料做成的。