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词典释义:
Bastille
时间: 2023-09-21 06:09:41
[bastij]

n.f.1. (中世纪的)城堡2. Bastille 狱 [黎的古堡, 后改作国家监狱, 1789年法国革命时被摧毁]3. 〈转〉坚垒

词典释义
n.f.
1. (中世纪的)城堡

2. Bastille 狱 [黎的古堡, 后改作国家监狱, 1789年法国革命时被摧毁]

3. 〈转〉坚垒
Il reste des bastilles à prendre.还有顽垒需要攻
近义、反义、派生词
助记:
bast建造+ille小

词根:
bât, bast 建造

词:
château
联想词
Paris 黎; guillotine 断头台; esplanade 广场; citadelle 城堡,城寨; Rouen 鲁昂; rue 街,街道,马路; place 广场;
短语搭配

prise de la Bastille攻克巴士底狱

la prise de la Bastille攻克巴士底狱

Les attroupements formés à la Bastille et au Chatelet refluèrent sur le boulevard (Flaubert).在巴士底和夏特莱聚集的人群涌回到大街上。(福楼拜)

La Bastille était une prison d'tat.巴士底狱是一所国家监狱。

On fit faire une grande lice proche de la Bastille qui allait rendre aux écuries royales (La Fayette).在巴士底附近建造一座通往皇家马厩的竞技场。(拉法耶特夫人)

La prise de la Bastille sonna le glas de la monarchie française.巴士底狱的攻克敲响了法兰西君主制度的丧钟。

La prise de la Bastille a été le signal de la Révolution.攻占巴士底狱标志法国大革命的开始。

Avec la prise de la Bastille, une page de l'histoire est tournée.攻克巴士底狱之后历史翻开了新的一页。

La prise de la Bastille fut un épisode important de la Révolution française.攻陷巴士底狱是法国大革命的一个重要组成部分。

Nous allâmes fixer nos pénates dans un hôtel interlope des environs de la Bastille (Cendrars).我们将在巴士底附近一家可疑的旅馆下榻。(桑德拉尔)

原声例句

Quant aux munitions, elles sont, dit-on, stockées à la Bastille.

至于弹药,有人说它们被存储在巴士底狱

[简明法语教程(下)]

Excusez-moi, madame. La place de la Bastille, s'il vous plaît?

对不起(劳驾), 夫人,请问巴士底广场怎么走?

[新大学法语1(第二版)]

Alors, il se trouve au métro Bastille.

呃,在巴士底地铁站那里。

[循序渐进法语听说中级]

En plus, c'est un studio très clair, il donne plein sud et vous avez la vue sur le port de la Bastille.

另外,这是间非常明亮的工作室,朝南,您可以拥有巴士底港口的景观。

[循序渐进法语听说中级]

La même chose est arrivée à la Bastille.

Bastille也发生了同样的事情。

[北外法语 Le français (修订本)第二册]

Il s’en va prendre la Bastille, cette prison où le roi de France enfermait arbitrairement Pierre, Paul ou Jacques.

他们决心攻占巴士底狱,攻占这座法国国王用来关押皮埃尔,保罗以及雅克的监狱。

[2019年度最热精选]

Au Moyen Age, c'était une construction militaire pour protéger la ville, puis ce bâtiment a servi de prison, ensuite on l'a détruit. La même chose est arrivée à la Bastille.

中世纪时,这是保卫城市的一处军事建筑,后来这座建筑又成为监狱,随后被毁。巴士底也是同样下场。

[北外法语 Le français 第二册]

Vous voulez aller à la Bastille? C'est bien facile!

您想去巴士底站吗?很容易!

[北外法语 Le français 第二册]

À coup de boulets de canon, ils détruisent la Bastille, montrant ainsi au roi que le peuple est le plus fort.

他们用炮弹摧毁了巴士底狱,向国王展示了人民才是最强大的。

[un jour une question 每日一问]

Par exemple, une “mamif” a lieu place de la Bastille depuis quelques années.

例如,“mamif”已经在巴士底狱广场举行了好几年。

[中法节日介绍]

例句库

Il suffit d’appuyer sur le bouton marqué à côté « Bastille » pour vous renseigner : vous verrez sur le plan illuminé une ligne cligotante en rouge : c’est la ligne que la machine choisit pour vous !

只要按旁边标有“巴士底”的按钮:你将会在指示图上看到一条闪烁着红光的路线:这就是机器为你挑选的路线!

Deux jeunes filles viennent de me demander la direction de la Bastille.

两个年轻姑娘来问我去巴士底的方向。

Paris, le peuple de gauche va fêter sa victoire à la Bastille, lieu symbole par excellence des grands bouleversements politiques et sociaux.

在巴黎,左派的民众前往象征着社会政治革命胜利的巴士底狱进行庆祝。

De grands projets d'architecture et d'urbanisme ont été achevés dans le domaine musical (Opéra Bastille, Cité de la musique) en vue de toucher un public plus nombreux et plus diversifié.

此外,还在音乐领域完成了重大的建筑项目和城市发展项目(巴士底歌剧院,“音乐城”),以将音乐普及到范围更广和人数更多的公众。

法语百科

Vue de La Bastille et de la Seine lors de la Fronde en ** (œuvre de Sauveur Le Conte).

La Bastille ou Bastille Saint-Antoine, anciennement fort et bastide Saint Anthoine lez Paris, est une forteresse élevée à l'emplacement du débouché de la rue Saint-Antoine sur l’actuelle place de la Bastille à Paris. Elle fut entièrement détruite après la Prise de la Bastille le 14 juillet 1789.

Histoire

Forteresse

En 1367, le Roi Charles V ordonna la construction du fort. Il était destiné à défendre la porte Saint-Antoine et les remparts de l’est de Paris devenus plus vulnérables. Il servait aussi à protéger le roi en cas de révolte du peuple parisien car il pouvait sécuriser la route reliant la résidence du roi à l'hôtel Saint-Pol au château de Vincennes où le roi Charles V veut établir le centre administratif du royaume. La « Bastille » ou « Bastille Saint-Antoine » ou encore « fort et bastide Saint Anthoine lez Paris » était initialement un véritable château et un arsenal. La construction ordonnée en 1367, eut lieu durant le règne de Charles V, de 1370 à 1383, et fut établie sous la direction du prévôt de Paris Hugues Aubriot qui posa la première pierre le 22 avril 1370, sur le modèle à quatre tours courant à l’époque. Les autres tours furent ajoutées ultérieurement. Elle faisait 66 mètres de long pour 34 mètres de large et 24 mètres de hauteur au niveau des tours, et était entourée d’un fossé de 25 mètres de largeur par 8 mètres de profondeur alimenté par les eaux de la Seine. Les huit tours se nommaient tours du Coin, de la Chapelle, du Trésor, de la Comté, de la Bertaudière, de la Basinière, du Puits et de la Liberté. L’entrée se faisait par la rue Saint-Antoine et donnait sur la Cour de l’Avancée qui abritait des boutiques et une caserne. Son premier capitaine gouverneur fut nommé par Charles VI, dès 1386, en la personne de son chambellan Jehan de La Personne, vicomte d'Acy, ancien compagnon de Bertrand du Guesclin et qui avait été déjà chambellan sous les deux règnes précédents. À la même époque fut édifié le donjon de Vincennes. Le Château de Montagu, édifié par le surintendant des finances de Charles VI, Jean de Montagu, à Marcoussis, est un exemple proche des choix d'architecture retenus pour la forteresse de la Bastille.

La Bastille sur le plan de Truschet et Hoyau (c.1550).

Elle appartenait au système défensif de l'enceinte de Charles V mais très vite, son utilité militaire s’avérant médiocre – « assiégée, elle s’est toujours rendue » – une nouvelle enceinte fut construite. La forteresse fut occasionnellement prison d’État sous Louis XI puis utilisée comme entrepôt d'armes et lieu de réception par François I, comme coffre-fort des richesses royales sous Henri IV.

Durant la Journée des Barricades (huitième guerre de religion), la Bastille se rendit le 13 mai 1588 et Jean Bussy-Leclerc en devint le gouverneur. À la chute de la Ligue et l'entrée d'Henri IV à Paris le 22 mars 1594, le gouverneur de la Bastille refusa de rendre la forteresse qui fut assiégée et résista quatre jours.

Sully, nommé gouverneur en 1602, y abrita le trésor royal dans la tour du même nom, qu’on désigna alors sous le terme de « buffet du roi ».

La Bastille est à nouveau prise durant la Fronde en ** et un Frondeur en est nommé gouverneur : La Louvière, fils de Pierre Broussel. C'est à cette époque que se situe un des épisodes les plus rocambolesques de l'histoire de la forteresse. Le 2 juillet 1652, lors de la bataille du faubourg Saint-Antoine, le prince de Condé est en difficulté face aux troupes royales dirigées par le maréchal de Turenne. Sa cousine, M de Montpensier, dite la Grande Mademoiselle, obtient alors de son père Gaston d'Orléans l'autorisation de faire tirer les canons de la Bastille sur les troupes royales pour le sauver et lui permettre d'entrer dans Paris.

Prison

Oubliettes de la Bastille - Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle, par Eugène Viollet-le-Duc.

Plan de la Bastille
Plan de la Bastille

La Bastille fut utilisée occasionnellement comme prison dès le règne de Louis XI.

Pendant les troubles des guerres de religion, elle servit de prison à des Grands du royaume comme François de Montmorency (1574-1575), Charles d'Angoulême (1604-1616), ou encore le prince de Condé (1616-1619). Sous la domination de la Ligue, La Bastille abrite l'écrivain Montaigne (1588), les magistrats du parlement de Paris restés fidèles au roi dont le premier président Achille de Harlay, et l'artiste protestant Bernard Palissy qui y meurt.

C’est le cardinal de Richelieu qui la transforma en prison d’État à laquelle restent attachées les lettres de cachet, lettres signées du roi (ou le plus souvent de ses ministres) ordonnant un emprisonnement sans jugement. Paris dispose de plusieurs types de prisons : prisons ordinaires, Hôpital général et prisons d’État (Vincennes, For-l'Évêque). La Bastille était une prison plutôt confortable pour les personnes de qualité (nobles, grands bourgeois) emprisonnés dans les cellules (au nombre de 42), elles mangeaient tous les jours « à la table du gouverneur » (non avec lui mais bénéficiant du même repas que lui). Ces cellules disposaient de grandes pièces avec repas fins et d’un domestique si ce dernier acceptait (tel le domestique du banquier de Gérard Michel de La Jonchère qui a partagé le sort de son maître mais finit par ne plus le supporter, sans pouvoir ressortir), de meubles et d'une cheminée avec bois de chauffage (grâce à la « pistole »). Les prisonniers royaux sont autorisés à correspondre avec l'extérieur, recevoir des visites et jouissent d'une relative liberté de mouvement au sein de la forteresse. Le marquis de Sade y fut détenu cinq ans et demi. La Bastille comportait également depuis la fin du XVII siècle un quartier beaucoup moins agréable pour les prisonniers communs. Ceux-ci vivaient de la charité et du « pain du roi », y étaient parfois enchaînés ; on les appelait les « pailleux », car ils dormaient sur une paillasse dont on changeait la paille une fois par mois. La prison disposait aussi de six cachots (et non d’oubliettes), dont un aménagé en salle de torture, situés à six mètres de profondeur au niveau des douves et qui servaient de punition aux prisonniers insubordonnés comme le fameux Latude (Louis XVI fait supprimer ces cachots, tout comme la question et les lettres de cachet qu'il abolit le 26 juin 1789). Sous Louis XV qui adoucit le régime carcéral à partir de 1750, on retrouve beaucoup de convulsionnaires et jansénistes accusés de crime de lèse-majesté. Entre 1661 et 1789, un prisonnier sur six est embastillé pour « faits de lettres » (libraire, imprimeur, colporteur ou auteur de libelle).

Intérieur de la Bastille en 1785
Intérieur de la Bastille en 1785

L'arrivée d'un nouveau prisonnier est annoncée par une sonnerie de cloche. Les boutiques avoisinantes (notamment les échoppes le long du fossé qui sont louées au Gouverneur) ferment alors et les gardes se couvrent le visage pour ne pas voir le visage du nouveau venu. Ce culte du secret motive également l'enterrement des prisonniers de nuit sous de faux noms. Il participe grandement au mythe de l'homme au masque de fer.

Reconstitution de La Bastille médiévale par Theodor Josef Hubert Hoffbauer.

Le premier témoignage écrit sur la prison sont les pseudo-mémoires d'un calviniste, Constantin de Renneville, qui donne une vision noire de la Bastille et son arbitraire, l'opposant à la Tour de Londres. Les récits « antibastillonnaires » se multiplient : deux ouvrages publiés à l'étranger poursuivent cette dénonciation et participent à la construction de la légende noire (lettre de cachet en blanc, tortures, exécutions sommaires) de la Bastille : Mirabeau avec Des lettres de cachet et des prisons d'État (Hambourg, 1782) et Simon Nicolas Henri Linguet, Mémoires sur la Bastille (Londres, 1783). Un historien qualifie la Bastille de rendez-vous des intellectuels puisque s’y retrouvaient aussi bien Voltaire (par deux fois en 1717 et 1726) que des pamphlétaires comme Linguet ou Brissot, victimes de la censure. Cette mauvaise réputation de la Bastille qui a commencé dès avant la Révolution, est remise en cause par certains historiens du XIX siècle, tel Frantz Funck-Brentano, qui, par opposition à la tradition jacobine, ne craignent pas de parler « des égards, du confort, des bons soins » de cette prison.

C’était aussi un gouffre financier pour Louis XVI, en raison à la fois du traitement du gouverneur d’environ 60 000 livres mais aussi de l’entretien du personnel, nombreux, ou de la nourriture. Necker, qui avait déjà fermé le donjon de Vincennes, souhaitait la faire abattre dès 1784. Le peuple ne craint plus ce bâtiment en 1789, mais les cahiers de doléances de la ville, rédigés par des acteurs de la fronde des parlements, demandaient sa destruction et son remplacement par une place avec un monument à la Liberté retrouvée. Comme toute forteresse imposante, elle marquait le paysage parisien et rappelait l'autorité du roi (comme la tour du Temple).

La hiérarchie à l'intérieur de la prison

Le gouverneur, dont la charge est vénale, gère et dirige la prison. Il vit dans une maison d'une Cour de la Bastille, entourée d’un jardin à la française. Il est assisté par un lieutenant de roi responsable de la sécurité et d'un major chargé de l’économat, des archives. Les employés en contact direct avec les prisonniers (promenade, repas) sont les porte-clefs. Le « capitaine des portes » est l'officier responsable de l'entrée et la sortie de la prison. La surveillance de la forteresse est assurée par des « invalides », en faction de jour comme de nuit à l’intérieur et à l’extérieur de l'enceinte, tandis que le repas et les promenades des prisonniers sont assurés par les porte-clefs sous l’autorité des officiers. On trouve aussi comme personnel logeant un service médical, un chapelain et un confesseur.

Le nombre de prisonniers

Vu le nombre de ses cellules, la prison ne peut accueillir plus de 45 prisonniers en même temps, elle atteint un maximum d'une soixantaine de détenus sous Louis XIV, seuls 1,5 % d'entre eux y meurent officiellement. Du XIV au milieu du XVIIsiècle, elle aurait reçu 800 prisonniers, le nombre passe à 5 279 entre 1659 et 1789 (avec une durée moyenne de détention de quelques mois à deux ans : 57 % des prisonniers restent moins de 6 mois, 28 % entre 1 et 4 ans) : 2 320 sous Louis XIV, 1 459 sous la Régence, 1 194 sous Louis XV et 306 sous Louis XVI.

En 1789, il n'y avait que 7 prisonniers à la Bastille, et leurs conditions d'incarcération étaient assez souples : leurs cellules n'étaient même pas fermées. Ces prisonniers n'étaient d'ailleurs pas symboliques puisqu'il y avait 4 faussaires, 2 fous et un criminel. Aucun d'eux ne retrouvera d'ailleurs la liberté.

Gouverneurs de la Bastille

La Bastille fut achevée en 1383. Les premiers dignitaires, responsables militaires de la Bastille, étaient anciennement appelés capitaines gouverneurs du fort et bastide Saint-Antoine .

Enluminure parisienne. Le maître d'ouvrage fait visiter la fin du chantier à Charles VI, son chambellan La Personne, en rouge, et la Cour.

Prise de la Bastille le 14 juillet 1789

Prise de la Bastille, par Jean-Pierre Houël.

La Bastille fut prise d’assaut le 14 juillet 1789 par le peuple parisien (une grande majorité des émeutiers venant du faubourg Saint-Antoine) venu chercher de la poudre après avoir récupéré des armes aux Invalides. Ils libérèrent aussi les sept prisonniers de la forteresse.

Des délégations essayent de négocier avec le gouverneur de la Bastille Bernard-René Jordan de Launay, en vain. Après la prise de la forteresse, ce dernier fut emmené sur la place de Grève, où il eut la tête coupée. Les révolutionnaires auxquels se sont ralliés certains membres de la garde bourgeoise et des Gardes Françaises s'emparent notamment de ses archives, les dispersent en partie (avec les meubles et la vaisselle) dans les fossés de la forteresse mais les collectionneurs, notamment Beaumarchais, mettent rapidement la main sur certaines. Dès le 15 juillet, les autorités municipales tentent de les récupérer. Elles sont conservées à la Bibliothèque de l’Arsenal en 1798, dont le directeur est alors Hubert-Pascal Ameilhon, et cataloguées depuis le XIX siècle (60 000 dossiers comprenant 600 000 feuillets, essentiellement des lettres de cachet, interrogatoires, suppliques au roi, rapports de police, correspondances de l'embastillé).

La prise de la Bastille est aujourd’hui considérée comme le symbole de la Révolution française dont elle marque le commencement.

Cependant, la fête nationale française commémore la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, qui coïncidait avec le premier anniversaire de la prise de la Bastille.

Démolition de la Bastille

Pierre de la Bastille (conservée à la mairie de Pontoise)
Pierre de la Bastille (conservée à la mairie de Pontoise)

Miniature de la Bastille sculptée dans une pierre de la Bastille (musée Carnavalet).

La Bastille fut abattue à partir du 15 juillet 1789 par un entrepreneur privé, Palloy, qui vendit une partie des pierres en guise de souvenirs (pierres sculptées représentant la Bastille en miniature), dont un certain nombre furent vendus en province (Palloy fit faire également des maquettes de l'édifice qui furent envoyées dans tous les chefs-lieux des départements français). Le chantier de démolition dura jusqu'en 1806.

On peut y ajouter la transformation en objets de piété et de culte, de tout ce qu’il put récupérer sur les boiseries et les ferronneries de la vieille forteresse. La plus grande part a servi à construire le pont de la Concorde. Le marquis de La Fayette envoya une des clés de la Bastille à George Washington, l’une des grandes figures de la Révolution américaine et premier président des États-Unis. Elle est aujourd’hui exposée à la résidence de Mount Vernon, transformée en musée. Une autre des clés fut envoyée à Gournay-en-Bray, lieu de naissance, du premier révolutionnaire à être entré dans la Bastille, Maillart. Cette dernière clé a depuis disparu.

C'est à la fonderie de Romilly, dans l'Eure, qu'ont été conservées jusqu'à sa fermeture l'horloge et les cloches de la forteresse. Le carillon quant à lui se trouve actuellement au Musée européen d'art campanaire, à L'Isle-Jourdain (Gers)

La disparition de la Bastille n'empêche pas son mythe de renaître dès la Révolution sous la forme d'une mode « à la Bastille » (bonnet, souliers, éventails…).

Détenus célèbres

La prison de la Bastille abrita entre autres :

Moyen Âge

Hugues Aubriot, fondateur de la Bastille

Jacques d'Armagnac, duc de Nemours

Louis de Luxembourg, connétable de Saint-Pol

Antoine de Chabannes

Guillaume de Haraucourt, évêque de Verdun

Guerres de religion

Anne du Bourg (1559)

le vidame de Chartres (1560), ancien favori de la reine Catherine de Médicis

François de Montmorency (de 1574 à 1575), beau-frère du roi Charles IX

Michel de Montaigne (1589), écrivain et ancien maire de Bordeaux

Achille de Harlay, premier président du parlement de Paris

Bernard Palissy, artiste protestant

Règne d'Henri IV et de Louis XIII

Biron, favori d'Henri IV (il est décapité dans la cour de la Bastille)

Charles d'Angoulême (de 1604 à 1616), fils naturel de Charles IX

Henri, prince de Condé (de 1616 à 1619), deuxième prince dans l'ordre de succession au trône de France

Éléonore Galigaï (1617), favorite de la reine Marie de Médicis

Louis, cardinal de Guise (1620), frère du duc de Guise

François de Bassompierre, ancien favori d'Henri IV

Bussy-Rabutin

Règne de Louis XIV

Louis d'Astarac de Fontrailles

Le mystérieux Masque de fer

Gatien de Courtilz de Sandras, emprisonné plusieurs fois

Nicolas Fouquet, Jean Pecquet et Paul Pellisson (décembre 1661 - 26 février 1665)

Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, bibliste janséniste de 1666 à 1668.

les membres du complot de Latréaumont, en 1674, avant leur exécution : le chevalier de Rohan, la marquise de Villars, le chevalier des Préaux, et le philosophe Franciscus van den Enden.

le maréchal de Luxembourg, dans le cadre de l'Affaire des poisons, mais rapidement libéré.

John Vanbrugh, jacobite, prisonnier politique.

Jean Trouin, alchimiste.

Michel Boucheix, peintre et alchimiste.

Régence et règne de Louis XV

La Bourdonnais

Fréron

Lally-Tollendal

Latude

Laurent Angliviel de La Beaumelle

Jean-François Marmontel

Claudine Guérin de Tencin

Voltaire

Le Prévôt de Beaumont

André Morellet

Louis François Armand de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu

Beaumarchais

Louis-René Caradeuc de La Chalotais

Règne de Louis XVI

Simon-Nicolas-Henri Linguet de 1780 à 1782

Le cardinal Louis de Rohan, la comtesse de la Motte, et le comte de Cagliostro, tous impliqués dans l'Affaire du collier de la reine

Armand Tuffin de La Rouërie, en 1788 avec les députés bretons.

Le marquis de Sade, transféré quelques jours avant la prise de la Bastille

Brissot, pour un libelle dont il n'était pas l'auteur, innocenté au bout de 4 mois.

Le comte Hubert de Solages (voir l’Affaire de Solages - de Barrau)

Marie Nicole Le Guay dite d'Oliva (1761-1789) impliquée dans l'affaire du collier de la reine.

Détenus à la Bastille le 14 juillet 1789

Ils étaient sept :

quatre faussaires : Jean Béchade, Bernard Laroche, Jean La Corrège et Jean-Antoine Pujade, accusés d'avoir falsifié des lettres de change. Leur procès était en cours d'instruction ;

le comte Hubert de Solages, criminel enfermé durant l'Affaire de Solages - de Barrau à la demande de son père, qui payait sa pension ;

Auguste Tavernier, supposé complice de Robert-François Damiens l'auteur d'une tentative d'assassinat sur Louis XV;

le comte de Whyte de Malleville, embastillé pour démence à la demande de sa famille.

Juste après leur libération, les deux derniers furent internés à l'asile de Charenton.

Les révolutionnaires sont tellement déçus de trouver ces prisonniers en nombre si faible et manquant de prestige qu'ils en inventent un faux, appelé comte de Lorges, « un malheureux vieillard qui fut trouvé chargé de chaînes, à moitié nu, avec des cheveux et une barbe de divinité fluviale, au fond d'un cachot où ne pénétrait pas la lumière et dont les murailles suintaient l'humidité (…). Le misérable vieillard, qui gisait là depuis des années et des années, fut comme de juste porté en triomphe par les amis de la liberté aux acclamations d'un peuple en délire ».

La Bastille aujourd’hui

Reste des murs de la Bastille déposés Square Henri-Galli

Plaque apposée sur un immeuble, côté 4e, indiquant la position de l'ancienne forteresse par rapport à la place et aux voies actuelles.
Plaque apposée sur un immeuble, côté 4, indiquant la position de l'ancienne forteresse par rapport à la place et aux voies actuelles.
L'emplacement de la forteresse est marqué par les pavés de la place de la Bastille.
L'emplacement de la forteresse est marqué par les pavés de la place de la Bastille.

En 1899, lors de la construction de la ligne 1 du métro parisien des vestiges de la forteresse furent redécouverts. Ainsi, les fondations de la tour de la Liberté (celle où fut enfermé Sade) qui était alors située au niveau du n 1 de la rue Saint-Antoine, ont été démontées et reconstituées dans le square Henri-Galli.

De même, on peut trouver également un morceau du mur de la contrescarpe du fossé de la Bastille sur le quai de la station homonyme de la ligne 5 du métro (en direction de Bobigny). L'autre côté de ce mur est visible derrière une vitre dans les couloirs du métro, dans un escalier provenant de l'entrée sur le boulevard Bourdon.

Enfin, un pavage spécial a été dessiné sur la partie ouest de la place de la Bastille afin de retracer sur le sol les contours de la forteresse.

Depuis 1880, la prise de la Bastille est commémorée tous les 14 juillet, jour de fête nationale. Elle est célébrée conjointement avec un autre évènement : la Fête de la Fédération qui eut lieu un an après la prise de la Bastille, le 14 juillet 1790, sur l’esplanade du Champ-de-Mars. En 1880, lors des débats parlementaires pour l'adoption d'une fête nationale, la date du 14 juillet 1789 ne faisait pas l'unanimité parmi les députés conservateurs de l'opposition. Pour la faire accepter, le gouvernement républicain a mis alors en avant la date du 14 juillet 1790. Le régime de la Troisième République qui veut créer un consensus a laissé le choix implicite aux Français de fêter soit la date de 1789, soit celle de 1790. Depuis, l’inconscient collectif français semble bel et bien associer la fête nationale à la prise de la Bastille : une immense majorité ne se souvient que rarement du 14 juillet 1790.

Sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, le traditionnel défilé militaire fut un temps déplacé sur la place de la Bastille au lieu de l'Avenue des Champs-Élysées. Et, les pays anglophones parlent de « Bastille Day » quand ils font référence à la fête nationale française.

Divers

Ce site est desservi par la station de métro Bastille.

L’Histoire de la Bastille a été écrite par Joseph Delort (1827) et par Arnold Pujol, et Marquet (1844).

La Bastille est une chanson de Jacques Brel.

La Bastille est aussi un quartier de Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie.

中文百科
巴士底狱
巴士底狱

巴士底监狱的模型(巴黎卡纳瓦雷博物馆藏品)

巴士底狱(法语:Bastille)是一座曾经位于法国巴黎市中心的坚固监狱,高30米,围墙很厚,共有8个塔楼,上面放有大炮,监狱内设一军火库。“巴士底”(Bastille)在法语中即“监狱、堡垒”之意,原名圣安托万监狱(Bastille Saint-Antoine),因其历史意义后来直称其为“巴士底”。

历史

它建造于14世纪,当时是一座军事城堡,目的是防御百年战争英国人的进攻,所以就建在巴黎城门前。后来,在巴黎市区不断扩大下,巴士底要塞成了市区东部的建筑,失去了防御外敌的作用。18世纪末,它是控制巴黎的制高点,自亨利四世后,法国国王在里面驻扎了大量军队。监狱专门关押政治犯,例如文学家伏尔泰便曾在此处坐牢,因此不少当时的民众视巴士底监狱是法国王权****的象征之一。 19世纪的浪漫主义历史学家把巴士底监狱当作法国**王朝的象征,并把1789年7月14日巴士底监狱被人民**的事件描绘成伟大的功绩,代表英勇的巴黎人民解放被压迫的农民的一次革命胜利。自从1879年,为了纪念法兰西第一共和国的创建,法国政府宣布把7月14日定为国庆节。

评价

现代的法国历史学家对于巴士底监狱给予一些比较中肯的评价:「当时的巴士底监狱实际上是全法国生活条件最好的一个监狱,并且不是巴黎人民所畏惧的王朝的象征。」巴士底监狱被攻占那一天,发现监狱里只有七个囚犯,有一位是贵族家庭中被皇家密信所逮捕的「放荡罪」犯人(即萨德侯爵),两位被认定为精神病患者,四位是伪造犯。

法法词典

bastille nom commun - féminin ( bastilles )

  • 1. histoire : au Moyen Âge ouvrage de fortification prévu pour protéger une ville

    une cité protégée par une bastille

Bastille nom propre - féminin ; singulier

  • 1. histoire forteresse édifiée à Paris sous Charles V, utilisée comme prison d'État et devenue, après sa destruction en 1789, le symbole de la Révolution française

    la prise de la Bastille

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