Le terme névrose désigne en psychiatrie des troubles psychiques dans lesquels le sujet est conscient de sa souffrance psychique et s'en plaint. En cela il s'oppose aux psychoses qui se caractérisent par le fait que le sujet n'est pas conscient de l'altération de sa perception ou de son jugement (délire ou hallucinations), ni même le plus souvent d'être malade ce qui le fait s'opposer à une prise en charge thérapeutique
Névrose vient du mot neurosis qui fut inventé par le médecin écossais William Cullen en 1769. Il est dérivé du grec « neuron » (« nerf, neuro ») avec le suffixe « ose » de « ôsis » servant aux mots désignant des maladies non inflammatoires. Et en 1785, Philippe Pinel l'a introduit en français. À cette époque, le terme désigne toutes maladies du système nerveux sans lésion organique démontrable. Gilbert Ballet classe ainsi dans les névroses la maladie de Parkinson, l'épilepsie et les troubles mentaux des chorées.
Le terme névrose est repris par Sigmund Freud à partir de 1893 pour désigner un trouble psychique (hystérie, phobie, obsession…) généré, selon ses théories métapsychologiques, par un conflit psychique refoulé. Pour des psychanalystes contemporains et à la suite de Freud, il sera question de « structure névrotique ». René Roussillon préfère parler de « pôle d'organisation névrotique » pour éviter l'aspect figeant induit par le terme « structure ». Les névroses de l'adulte doivent être distinguées de celles de l'enfant (dominées par l'angoisse) et de la névrose infantile qui est aussi un concept métapsychologique.
À partir de la quatrième révision du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), le terme névrose a été abandonné par l'APA pour promouvoir une description en grandes catégories de « syndromes » plus généraux qui pourront correspondre à des familles de médicaments: les troubles obsessionnels et compulsifs, troubles anxieux et phobiques, somatoformes et de stress post-traumatique, etc., mais en conservant des "Troubles névrotiques, troubles liés à des facteurs de stress et troubles somatoformes". Alors que la 9 édition de la Classification internationale des maladies (CIM) reprenait la dichotomie névrose / psychose, la conférence de l'OMS à l'origine de l'édition actuellement en vigueur, l'ICD-10, a suivi l'évolution du DSM en supprimant le terme de sa nomenclature psychiatrique.
Genèse
Au XVIII siècle, le médecin écossais William Cullen définit, le premier, les névroses : « Je propose ici de comprendre sous le titre de névroses ou maladies nerveuses, toutes les affections contre nature du sentiment ou du mouvement, où la pyrexie [c'est-à-dire la fièvre] ne constitue pas une partie de la maladie primitive ; et toutes celles qui ne dépendent pas d'une affection topique des organes, mais d'une affection plus générale du système nerveux, et des puissances du système d'où dépendent plus spécialement le sentiment et le mouvement. »
Psychanalyse
Sigmund Freud
Freud s'est beaucoup plus soucié d'expliquer les mécanismes psychologiques sous-jacents aux diverses névroses que de nosologie. Avec le développement de la psychanalyse, le concept évolue pour trouver finalement sa place dans la structure tripartite : névrose, psychose, perversion, auxquelles peut être ajouté la catégorie des personnalités limites dont Jean Bergeret pense qu'elle est une astructure entre la « structure névrotique » et la « structure psychotique ».
Selon Freud, les troubles psychologiques tels que l'hystérie, la névrose obsessionnelle, la névrose phobique, la névrose d'angoisse, la névrose actuelle, la neurasthénie et la psychonévrose (névrose de transfert et névrose narcissique) peuvent être classés dans la névrose.
Dans l'optique freudienne au sens rigoureux du terme, le symptôme est l'expression symbolique d'un conflit psychique ainsi qu'un compromis entre la pulsion et la défense qui s'y trouve opposée. Le conflit psychique demeure intrapsychique limité entre le Surmoi et le Ça à l'intérieur du Moi. La fixation et la régression n'ont qu'un caractère partiel ; la libido conserve sa problématique objectale et n'est pas complètement désinvestie ; la réalité est déformée dans le fantasme et non niée.
Il conviendra de distinguer, à partir des écrits de Freud, deux sortes d'angoisse. Il s'agira aussi de préciser la notion de traumatisme psychique et de comprendre comment le refoulement est à l'origine des symptômes névrotiques dont la compulsion de répétition fait partie.
Sigmund Freud, en 1926, écrit : « L’angoisse, réaction originaire à la détresse dans le traumatisme est reproduite ensuite dans la situation de danger comme signal d’alarme ». Par l’intermédiaire de la douleur qui est la conséquence de la perte objectale avec une décharge massive des tensions libidinales dans le moi, il effectue le passage de l’angoisse automatique, hilflosigkeit, détresse psychique redoutable, qui inonde l’organisation du moi, à l’angoisse signal, qui active les réactions du moi pour faire face au danger pressenti. En effet, que le déplaisir soit associé à la perte de la perception de l’objet, à savoir la mère que l’enfant investit parce qu’elle est associée au soulagement des tensions pulsionnelles (elle le nourrit quand il a faim, etc.), est la condition nécessaire à l’émergence de l’angoisse signal. Les expériences de satisfaction renouvelées encore et encore permettent à l'enfant de prendre conscience de l'existence de la personne qui veille sur lui et de l'investir comme source de plaisir. « Le passage de la douleur corporelle à la douleur psychique correspond à la transformation de l’investissement narcissique en investissement d’objet ». La fonction anticipative du moi dépend de la force de celui-ci, de ses possibilités de lier affects et représentations, c’est-à-dire de donner une signification à l’expérience vécue. Dans l’angoisse détresse, « l’affect se manifeste essentiellement par un effet économique », dans l’angoisse signal, « par un effet de symbolisation ». L'angoisse qui est toujours le résultat d'un conflit entre deux tendances opposées se décharge sans limite si les mots manquent pour contenir le mal-être.
Freud, en 1933, rappelle la distinction entre angoisse devant un danger réel (externe, conscient) et angoisse névrotique (danger interne, non conscient), qui survient dans trois circonstances différentes :
dans la névrose d’angoisse où elle est angoisse flottante ;
dans la phobie où elle est liée à des représentations déterminées mais dont l’ampleur est disproportionnée ;
dans l’hystérie où elle se focalise sur une partie du corps.
Les symptômes sont créés pour éviter l’irruption de l’angoisse. Dans la phobie, le déplacement du danger interne vers un danger externe permet l’évitement par la fuite - aussi de donner une matérialité à des angoisses diffuses comme dans la phobie du vide. En fait, il explique que c’est l’angoisse, devant un danger extérieur mais dont le danger pulsionnel interne est une condition et une préparation, qui provoque le refoulement. Il ajoute que le danger externe est la castration pour le garçon et la perte d’amour chez la fille, dont le prototype est la douleur du nourrisson générée par l’absence de la mère. Autrement dit, le risque est de perdre quelque chose d'essentiel à l'équilibre du sujet. En 1926, Freud émit aussi l’hypothèse que la situation de danger pourrait être gonflée d’une certaine quantité d’angoisse pulsionnelle de nature « masochiste » car provenant de la pulsion de destruction dirigée contre la propre personne. Liée à la pulsion de vie et mise au service de la réalisation d'un objectif, cette pulsion se traduit par des traits de caractère comme la combativité, la ténacité, la persévérance, l'ambition, etc. Le retournement des pulsions agressives contre soi est quelque chose de fréquent, surtout quand l'ambivalence (sentiments positifs et négatifs) à l'égard d'une personne aimée est ressentie comme condamnable ou dommageable.
Freud affirme également que le refoulement originaire découle d’angoisse détresse née d’un trop-plein d’excitations débordant le moi. Cet état où le principe de plaisir échoue à maintenir l’homéostasie constitue le facteur traumatique. En 1923, il définissait déjà le traumatisme de la manière suivante : « Nous appelons traumatiques les excitations extérieures assez fortes pour rompre la barrière représentée par le moyen de protection. Je crois qu’il n’est guère possible de définir le traumatisme autrement que par ses rapports, ainsi compris, avec un moyen de défense, jadis efficace, contre les excitations ». Les refoulements secondaires résultent de l’angoisse signal. Ces considérations autorisent à penser que les traumatismes archaïques subsistent à l’état de traces dans l’image du corps, sortes de sensations sans sens parce que déliées de toutes représentations. En cela, nous ne nous éloignons pas de Freud quand il écrivit : « […] les traces mnésiques refoulées, se rattachant à ses toutes premières expériences psychiques, n’existent pas chez lui à l’état lié et sont même dans une certaine mesure incompatibles avec les processus secondaires ». Ce constat est la base sur laquelle Winnicott (1974) se fonde dans son article « La crainte de l’effondrement ».
Symptômes
En 1939, Freud note clairement que « la genèse des névroses se ramène partout et toujours à des impressions infantiles très précoces » et que la conjonction de cette condition étiologique avec une constitution plus fragile concourent à la pathologie. Il dégage ensuite les caractères communs de ces événements traumatiques : tous ont eu lieu dans la première enfance, tous sont en général oubliés, et « il s’agit d’impression d’ordre sexuel ou agressif et certainement aussi de blessures précoces faites au moi (blessure narcissique) [sis] ».
Il présente aussi les deux caractères des symptômes névrotiques :
Le premier résulte des effets du traumatisme qui sont de deux ordres : les effets positifs « constituent des tentatives pour remettre le traumatisme en valeur, c’est-à-dire pour ranimer le souvenir de l’incident oublié ou plus exactement pour le rendre réel, le faire revivre ». les réactions négatives ou réactions de défense telles que les inhibitions et les évitements phobiques ont un but opposé.
les effets positifs « constituent des tentatives pour remettre le traumatisme en valeur, c’est-à-dire pour ranimer le souvenir de l’incident oublié ou plus exactement pour le rendre réel, le faire revivre ».
les réactions négatives ou réactions de défense telles que les inhibitions et les évitements phobiques ont un but opposé.
Ces deux effets qui sont des fixations au traumatisme ou aussi appelés automatismes de répétition, contribuent également à la formation du caractère. « La névrose peut être considérée comme la manifestation directe d’une « fixation » de ces malades à une époque précoce de leur passé ».
Le second caractère des symptômes névrotiques est leur caractère compulsionnel, c’est-à-dire que leur intensité psychique rend inopérant les processus de pensée adaptés au monde extérieur et, donc, la réalité psychique interne supplante la réalité externe. Et Freud ajoute : « […] et la voie vers la psychose est ainsi ouverte' ».
Dans ce texte, il laisse entrevoir une voie pour situer les moments de déréalisation des états-limites, sous l’hégémonie de la compulsion de répétition mortifère des traumatismes précoces, blessures narcissiques auxquelles, il rattache certaines déficiences du penser (infra).
Le traumatisme infantile provoque des modifications du moi, comme des cicatrices, qui resurgissent après une période de latence, probablement due à la latence physiologique. L’effet retardé du traumatisme apparaît quand les exigences de la réalité extérieure entrent en conflit avec l’organisation défensive du moi. « La maladie peut être considérée comme une tentative de guérison, comme un effort tenté pour rassembler les éléments du moi que le traumatisme avait dissociés, pour en faire un tout puissant en face du monde extérieur. ». Freud, dans la suite de son exposé, note les conditions du retour du refoulé : - soit l’affaiblissement de la puissance du contre-investissement, - soit le renforcement des éléments pulsionnels liés au refoulé, - soit l’impression surgie de la similitude entre événements récents et anciens qui réveille le refoulé. « Dans ce cas, le matériel récent se renforce de toute l’énergie latente du refoulé et ce dernier agit à l’arrière-plan de l’impression récente et avec son concours ». Lorsque nous sommes fatigués, harassés de soucis, nos forces s'épuisent, le contre-investissement cède et nos mécanismes de défense habituels sont moins opérants. Nous devenons irascibles, parfois au bord des larmes et nous craquons pour un rien. Il arrive que certaines situations, des événements particuliers suscitent une réaction dont nous ne nous expliquons pas l'intensité jusqu'à ce que nous établissions un parallèle avec un moment du passé. Quand un ou des besoins essentiels à notre équilibre ne sont pas satisfaits et qu'ils sont minimisés ou non reconnus, des images, des scènes de film ou de vie, etc. peuvent attiser le manque et déclencher une émotion difficile à contenir. Le refoulé c'est un peu comme une fragilité à fleur de peau qui n'attend que d'être effleurée pour faire surface.
Freud, dans ce texte, stipule le fait que le traumatisme provoque une dissociation du moi, une partie étant en adéquation avec l’extérieur et l’autre, meurtrie, qu’il faut protéger. Il parle de la névrose non plus comme de l’aboutissement d’un conflit pulsionnel mais bien comme une formation destinée à prévenir un éclatement du moi. Le refoulé serait cette partie retranchée du moi ou l’éprouvé de détresse qui l’a causée. Ce point de vue de Freud est très éloigné des précédents où le refoulement résultait de l’intervention du surmoi (l'instance moralisatrice) en lutte avec les exigences pulsionnelles du ça.
Autres conceptions
Le terme dans sa vision large a encore donné lieu à toutes sortes d'extensions et de définitions hors de la psychanalyse ou encore dans des techniques de « développement personnel » telle que celle d'Arthur Janov ce qui fait qu'il a perdu en précision ce qui a été un des motifs pour l'évacuer des classifications américaines (CIM et DSM).
En 1913, Alfred Adler disciple de Freud puis fondateur de la psychologie individuelle, explique que l'« on peut comprendre chaque névrose comme une tentative de se libérer d'un sentiment d'infériorité pour passer à un sentiment de supériorité. Mais le chemin de la névrose ne mène pas à la ligne d'activités sociales et il n'arrive pas à la solution des questions de vie données. Il débouche dans de petits cercles familiaux et mènera à l'isolement.
Détourné en grande partie de la réalité, le névrosé mène une vie dans l'imagination. Il se sert d'un bon nombre d'astuces lui permettant de fuir des exigences réelles et de briguer une situation idéale qui lui permet de se soustraire à la responsabilité et à la performance sociale. Ces libertés et le privilège de la souffrance composent le substitut pour le but originaire (mais risqué) de la supériorité.
Ainsi la névrose se présente comme une tentative de se soustraire à chaque contrainte de la communauté par une contrainte (personnelle). Celle-ci est de telle sorte qu'elle peut effectivement rentrer en opposition à la caractéristique du cadre de la vie et à ses contraintes réelles. La contrainte contraire a un caractère révoltant. Elle va chercher sa substance dans des expériences affectives adaptées ou dans des observations. Le monde des idées et des sentiments du névrosé est préoccupé par de telles incitations mais aussi par des futilités si seulement elles sont capables de détourner le regard et l'attention du malade des questions de la vie. La logique aussi passe sous le diktat de la contrainte contraire. Ce processus peut aller jusqu'à l'élimination totale de la logique, comme dans les psychoses.
Toute la volonté et toutes les aspirations du malade sont sous le diktat de sa politique de prestige. Le névrosé a toujours recours à des prétextes pour laisser des questions de la vie irrésolues et se tourne automatiquement contre l'épanouissement du sentiment de communauté. »
Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux
Dans la troisième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-III) publié par l'APA, en 1980, les acceptions psychanalytiques du terme névrose ont été d'abord critiquées pour leur caractères trop imprécis et les auteurs lui préférèrent l'expression « troubles névrotiques » pour désigner les constellations de symptômes observables sans interprétation théorique quant au « processus névrotique » qui reste traité, mais séparément dans le DSM. Cette terminologie athéorique est alors plus en accord avec l'approche épidémiologique statistique revendiquée par le DSM. Et à partir de la quatrième révision (DSM-IV), le terme névrose fut définitivement abandonné pour préférer une description en grandes catégories de « syndromes » plus généraux : les troubles obsessionnels et compulsifs, troubles anxieux et phobiques, somatoformes et de stress post-traumatique. Alors que la 9 édition de la Classification internationale des maladies (CIM) reprenait la dichotomie névrose/psychose (sans pour autant en donner de définition), la conférence de l'OMS à l'origine de l'édition actuellement en vigueur, l'ICD-10, a suivi l'évolution du DSM en supprimant le terme de sa nomenclature psychiatrique, à l'exception de quelques entités (telles que les "Troubles névrotiques, troubles liés à des facteurs de stress et troubles somatoformes", section F 40-48). Ces décisions ont déclenché des polémiques à divers degrés entre les spécialistes du domaine
神经症(Neurosis、Psychoneurosis或neurotic disorder),中国译作神经症,台、港、澳都译作精神官能症,在广泛的意义上可以指任何引起沮丧的精神失衡。神经症属于功能性心理障碍(functional mental disorder)的一类,病人有痛苦(Distress)的感觉但不包括妄想与幻觉与幻听,其行为也不会让人在社会上难以接受。不像精神病或者人格违常,神经症并不影响或者阻碍正常的思考。在西方,「神经症」是一个在精神分析领域里常常提及的术语,而在精神医学里已经废止不再使用。 而在《中国精神疾病分类方案与诊断标准》第三版(CCMD-III)中,则把神经症定义为一种具体的精神疾病,并将其分为焦虑症、恐惧症、神经衰弱、身心症(somatoform disorder)、强迫症、其他或待分类的神经症等六个亚型。
由来与术语的使用
「神经症」一词是由苏格兰医师William Cullin于西元1769年所创,其定义为:「由于『神经系统的一般疾病』造成『感官与运动的障碍』。」对他而言,这句话描述了不同的神经失调与症状不能以生理学的方式解释。Neurosis一字是由希腊字neuron(神经元)与子尾-osis(疾病或不正常情况) 美国的《精神疾病诊断与统计手册》(DSM)已移除了神经症这个分类,反映了编者决定提供患病时行为的描述,而不是隐性的心理机制作为诊断准则。 且根据《美国遗产医学字典》(American Heritage Medical Dictionary),神经症「已不再使用于精神疾病诊断。」 这些在《精神疾病诊断与统计手册》的改变曾经引起很大的争论。
考虑神经症的心理分析
作为疾病(Illness)的一种,神经症表现多种的精神障碍,其中情绪痛苦或潜意识的冲突会经由许多身体上的、生理学上的与精神上的障碍表现出来,这可能包括身体症状(例如歇斯底里)。最明确的症状是焦虑(anxiety)。神经症倾向是常见的,且患者可能注意到他们自己有忧郁症、急性或慢性的焦虑、强迫症倾向、恐惧症,甚至有人格违常,例如像边缘性人格违常(borderline personality disorder)或强迫性人格障碍(obsessive-compulsive personality disorder)。它或许更被简化地定义为:「难以适应自己环境的,没有能力改变自己的生活形态,且没有能力发展出更丰富、更复杂、更令人满意的人格。」 神经症不该被误解为精神错乱(psychosis),这是指与现实脱节的病症,或误解为神经过敏症(Neuroticism),一种根据心理学理论定义的基础人格特质(Trait theory)。 根据精神分析学理论,神经症也许深植于自我的心理防卫机制,但这两个概念并非同义。心理防卫机制是发展与维持一致自我意识的一般方式(也就是指「自我」),而只有这些想法与行为模式对生活产生了困扰时才应该被称为神经症。 森田疗法对神经症的解释:森田疗法认为神经症患者和正常人一样。正因为他们总是把该专注于外部的力量投射到内心,不断内化,过分的关注内在情绪,才导致神经症的发生。若遵循森田的疗法彻底接纳,不要抱着先痊愈后生活的念头,做到为所当为带着症状做事,对症状不对抗不在意,逐渐打破精神交互的怪圈。这样就会慢慢忘记自己的症状,从而达到治愈效果。
影响与症状
有许多不同特定类型的神经症:纵火癖(pyromania)、强迫症、焦虑症(anxiety neurosis)、歇斯底里(其中焦虑会借由身体症状表现出来),与无数多的恐惧症种类。根据Dr. George Boeree的说法,神经症的影响包括: 焦虑、难过或重郁症、生气、易怒、精神混乱(mental confusion),自我价值感低,等等…。某些行为症状如:恐惧症、逃避、失眠、冲动与强迫的行为、无精打采,等等…。某些认知问题像是:不愉快或令人不安的想法、重复发生且摆脱不了的想法(强迫症)、习惯性地幻想、消极且慎世嫉俗(cynicism,又称犬儒主义),等等…。人际关系方面,神经症造成的影响有依赖、侵犯性、完美主义(Perfectionism)、精神分裂性孤立(schizoid isolation)、对社会文化不恰当的行为(socio-culturally inappropriate behaviors),等…。 而在《中国精神疾病分类方案与诊断标准》第三版中对神经症的定义为:「神经症是一组主要表现为焦虑、抑郁、恐惧、强迫、疑病症状,或神经衰弱症状的精神障碍。本障碍有一定人格基础,起病常受心理社会(环境)因素影响。症状没有可证实的器质性病变作基础,与病人的现实处境不相称,但病人对存在的症状感到痛苦和无能为力,自知力完整或基本完整,病程多迁延。各种神经症性症状或其组合可见于感染、中毒、内脏、内分泌或代谢和脑器质性疾病,称神经症样综合征。」