Taulé [tole] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Taulé fait partie traditionnellement du Pays Pouched, qui se situe entre la Penzé et la Rivière de Morlaix et comprend les communes de Carantec, Henvic, Taulé et Locquénolé.
Taulé se trouve à la naissance de la presqu'île de Carantec, sur une éminence équidistante des deux rias que sont l'estuaire de la Penzé à l'ouest et la Rivière de Morlaix à l'est, qui se jettent tous les deux dans la Manche. Taulé est situé à 7 km au nord-ouest de Morlaix. Le Donant ou rivière de Pennelé, qui prend sa source dans la commune voisine de Sainte-Sève et se jette dans la Rivière de Morlaix, sert de limite communale au sud-est entre Taulé d'une part, Saint-Martin-des-Champs et Locquénolé d'autre part.
Communes limitrophes de Taulé Henvic Henvic Carantec Plouénan, Estuaire de la Penzé Locquénolé, Rivière de Morlaix Guiclan, Saint-Thégonnec Sainte-Sève Saint-Martin-des-Champs
Géologiquement, la commune de Taulé est formée de phyllades bleus, quartzites, schistes et grès, une bande de micaschistes suivant approximativement le cours de la Penzé.
Les transports
Transport ferroviaire
La ligne ferroviaire de Morlaix à Roscoff, mise en service le 10 juin 1883 par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest desservit Taulé, (Halte de Bel-air et gare de Taulé-Henvic), Henvic (halte de kerrichard), Kerlaudy, franchissant la Penzé par le viaduc de la Penzé. Bien que les quais des gares d'arrêt soient toujours en place, ces gares ne sont plus desservies depuis 1981, les trains TER qui y circulent chaque jour, ne desservent plus que Saint-Pol-de-Léon et Roscoff. Autrefois, le train en provenance de Morlaix, s'arrêtait au lieu-dit Bel-Air, au passage à niveau; mais également à la gare de Taulé-Henvic située au nord de la commune.
Dans le cadre du schéma de déplacement du pays de Morlaix, un projet de Tram-Train est à l'étude par la Communauté de Communes du Pays Léonard, qui verrait le retour des arrêts aussi bien à Taulé, qu'à Henvic, ou encore Plouénan.
Transport routier
Aujourd'hui, la commune est desservie par les transports scolaires par car (réseau « Penn-ar-Bed »).
Toponymie
Attesté sous les forme Taulai en 1128, Taule en 1353 et Guictaule en 1398, Gwi- spécifiant qu'il s'agit du bourg et non pas de la paroisse dans on ensemble.
Taole en breton.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Une fortification protohistorique de l'âge du fer se trouve à Castel-an-Trebez. C'est un éperon barré qui servait de refuge aux populations tribales de l'époque en cas de danger momentané. Ce lieu servit encore de site défensif pendant le Moyen Âge, par exemple au XII siècle lorsque Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre sous le nom d'Henri II d'Angleterre, tenta de s'approprier la Bretagne aidant son fils Geoffroy II à devenir duc de Bretagne ; en 1166, Castel-an-Trebez, ainsi que les places fortes voisines de Lesneven et de Castel-Paul (Saint-Pol-de-Léon) furent conquises par Henri II Plantagenêt avant d'être repris temporairement par le vicomte Guyomarch IV de Léon. Après de nombreux combats qui opposent Guyomarch IV de Léon au duc de Bretagne Conan IV et ses alliés anglais (dont la lourde défaite de Croas-Mélar près de Commana en 1171), la forteresse de Castel-an-Trebez est finalement démantelée en 1172. Des vestiges subsistent toutefois, encore discernables sur place, en particulier le chemin de ronde.
Moyen Âge
Henvic et Carantec étaient deux trèves dépendant de la paroisse de Taulé.
Au XVII siècle, la seigneurie de Penhoët, sise en Saint-Thégonnec, s'étendait alors sur huit paroisses : Saint-Thégonnec, Taulé, Plouvorn, Plougar, Guiclan, Pleyber-Christ, Plounéour-Ménez et Commana.
L'époque moderne
La sacristie de Taulé abrite une réplique (l'original est désormais au musée de l'Armée à Paris) d'un étendard en forme de gonfalon qui porte les armes accolées de la Pologne et de la France ; cette bannière (« un étendard de damas cramoisy brodé de fleurs de lys d'or en bosse, au milieu duquel sont aussy en brodure d'or les armes du Roy et de la Reine » ) en l'honneur de Notre-Dame de Callot a été offerte le 13 avril 1749 à la paroisse de Taulé par messire Thomas-Charles De Morant, comte de Penzé et maître de camp du régiment des dragons de la Reine Marie Leczinska, d'origine polonaise et épouse du roi de France Louis XV.
La Révolution française
Les deux députés représentant les paroisses de Taulé, Henvic et Carantec lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le 1 avril 1789 étaient Hervé Jacques et François Calvez. Dans le cahier de doléances rédigé, la paroisse de « "Tolé" ([Taulé]) demande que toutes les terres incultes soient défrichées dans un délai fixe, faute de quoi il serait permis aux riverains et autres personnes de bonne volonté d'en profiter irrévocablement, à la charge d'une redevance annuelle de cinq sous par journal de 80 cordes, suivant la coutume, observant ce qui est prescrit en pareil cas ».
Élien, curé constitutionnel de Henvic et ancien moine Récollet du Monastère de Saint-François de Cuburien réclama l'éloignement des anciens prêtres non jureurs de Henvic en 1792. Hervet, prêtre de Taulé, prêtre réfractaire, s'exila en Espagne pendant la Terreur.
Taulé fut concerné par les troubles liés à l'insurrection du Léon contre le Gouvernement révolutionnaire en mars 1793
Le village de Penzé
Notre-Dame de Penzé est une très ancienne chapelle « existant depuis les temps les plus reculés » dit une supplique de 1740. Par un acte du 11 octobre 1520, le sieur de Kerampovost céda ses droits de tombe et de prééminence en cette chapelle au sieur de Kerguz.
Le hameau (« village » en Bretagne) de Penzé a longtemps été plus peuplé que le bourg de Taulé. Situé au fond de la ria de la Penzé, à la limite de la navigabilité (à marée haute) et dernier pont permettant le franchissement de la Penzé (avant la construction du pont de la Corde), c'était un port et un bourg animé : « Les foires de Penzez [Penzé], au nombre de treize par an, sont les plus importantes qui se tiennent dans l'arrondissement de Morlaix. Elles existent depuis un temps immémorial et elles sont situées sur un point particulièrement choisi pour satisfaire à la fois les besoins du producteur et de l'acheteur. Malheureusement jusqu'à ce jour, l'insuffisance du champ de foire avait amené un grand inconvénient : c'est que la foire se tenait sur la route impériale n 169. Ces jours de foire, la circulation devient des plus difficiles et des plus dangereuses sur cette route si impoertante et si fréquentée ». C'est la raison pour laquelle la municipalité de Taulé, arguant de l'impossibilité de trouver un nouveau champ de foire approprié à Penzé même, demande en 1865 le transfert des foires au bourg de Taulé, ce que refuse le conseil général du Finistère.
Le XIX siècle
La tradition du Pardon
Selon un témoignage du recteur de Locquénolé datant de 1803, le jour de l'Ascension, date du Pardon de Locquénolé, les paroissiens de Taulé se joignaient à ceux d'Henvic et de Carantec, portant les reliques de leurs saints patrons. Le dimanche suivant, jour de l'assemblée d'Henvic, ces mêmes reliques y étaient portées de la même manière, ainsi qu'à Taulé le dimanche de la Trinité et le jour de la Saint-Pierre.
L'hôpital de Taulé
L'hôpital de Taulé, fondé en 1870, d'une capacité d'accueil de 15 lits, desservi par les sœurs du Saint-Esprit, recevait les malades de la commune, les indigents gratuitement, les autres moyennant une indemnité de 1,50 franc par jour et des malades de la commune de Guiclan pour qui deux lits avaient été fondés.
La vie agricole vers le milieu du XIX siècle
Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la répartition de l'occupation des terres est alors la suivante : pour une superficie totale de 2947 ha, la commune possédait 1 357 ha de terres arables, 1 133 ha de landes et bruyères, 111 ha de bois, taillis et plantations, 81 ha de prairies naturelles, 3 ha de marais et étangs ; la commune possédait alors 15 moulins en activité, dont « le beau moulin, modèle américain, de M. Desbordes, à Penzé ». Les paysans de Taulé cultivaient à l'époque 271 ha d'avoine, 271 ha de froment, 204 ha d'orge, 57 ha de seigle, 109 ha de sarrasin, 1 076 ha d'ajoncs d'Europe, 23 ha de lin, 5 ha de chanvre, 41 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 27 ha de navets), 203 ha de trèfle, 68 ha de pommes de terre, 95 ha restant en jachère, et élevaient 632 chevaux (78 mâles, 392 juments, 162 poulains et pouliches), **0 bovins (dont 500 vaches), 500 porcs, aucun ovin ni caprin, 674 poules et 78 coqs, 130 canards, 24 oies, et possédaient 150 ruches à miel. En 1836, la population agricole est de 2 892 personnes, soit 95,5 % de la population communale totale qui était alors de 3 027 habitants.
Le 22 septembre 1841, par un codicille à son testament, Marie-Anne Le Gac de Lansalut, qui habitait le château de Kerriou en Locquénolé, lègue, outre ses dons en faveur de Locquénolé, trois cent francs pour les pauvres de Taulé.
La dispute avec Carantec à propos de la récolte du varech
Avant 1789, les trois communes de Taulé, Carantec et Henvic « ne faisaient qu'une seule communauté, une seule paroisse, et par conséquent leurs habitants jouissaient au même titre du droit de récolter le varech, dans l'étendue des terres de la paroisse. Par suite de la création des trois communes, celle de Carantec était seule riveraine de la mer. Néanmoins les habitants des communes de Taulé et d'Henvic avaient longtemps continué à jouir de la récolte du varech. Mais la commune de Carantec ayant soutenu qu'elle seule y avait droit, les deux autres communes l'avaient assigné devant le tribunal de Morlaix ». Après maintes péripéties judiciaires (le tribunal de Morlaix donne tort à Carantec) et administratives, le Conseil d'État tranche finalement que la récolte du goémon doit se faire sous la surveillance et l'autorité de l'administration et que c'est à elle qu'il appartient de régler, conformément aux usages, l'exercice de l'abandon fait aux habitants des communes riveraines.
À la suite d'une enquête organisée par une circulaire du 8 juin 1819 du préfet du Finistère, le conseil municipal de Taulé répond (l'orthographe de l'époque a été respectée) :
« Il est d'usage que ceux qui ne se servent que de paniers aient la liberté de commencer avant ceux qui emploient des chevaux et des voitures. »
Une célèbre affaire criminelle
Le 22 mai 1892, Françoise Jaffrès, veuve Tanguy, et sa fille Jeannie, 38 ans, sont découvertes assassinées et les économies de cette dernière ont disparu. Yann Combot, après avoir été dans un premier temps suspecté, puis relâché, est finalement accusé du double meurtre qu’il finit par reconnaître. Le 2 février 1893, il est condamné à mort par la Cour d’assises du Finistère. En prison, il se convertit et exprime des regrets sincères et profonds, mais est finalement guillotiné publiquement le 28 avril 1893 sur la place Saint-Nicolas de Morlaix.
Le XX siècle
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Taulé porte les noms de 102 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 7 au moins sont des marins disparus en mer et deux au moins sont morts sur le front belge, l'un (Christophe Le Roux) à Rossignol lors de la Course à la mer le 22 août 1914, l'autre (Hervé Gallic) le 8 novembre 1918 à Roulers (Belgique) ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français.
L'Entre-deux-guerres
Hervé Puill témoigne ainsi de l'évolution de la langue parlée à Taulé :
« (...) Le catéchisme s'enseignait alors en breton, au moins aux enfants de la campagne, car il était déjà en français pour les enfants du bourg. L'Église était moins hostile à la langue bretonne que ne l'était l'école laïque : jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale c'est en breton que les sermons étaient généralement prononcés. (...) Le français à l'école, le breton à l'église et à la maison, on utilisait couramment les deux langues, mais il ne fallait pas confondre ni les moments ni les lieux ! À l'école, personne n'avait le droit de parler breton. Pourtant c'était la seule langue que je connais lorsque j'y suis arrivé. »
La Seconde Guerre mondiale
Selon le monument aux morts de Taulé, 24 personnes originaires de Taulé sont mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, à titre d'exemples : François Priser, décédé le 28 mai 1940 à Ostende (Belgique), Guillaume Penven, quartier-maître armurier, victime du naufrage du dragueur de mines YMS-77 dans le chenal de Marseille à Sète le 25 octobre 1944. Jean-Marie Coat, est mort en déportation au camp de concentration de Buchenwald le 4 mars 1945.
Six aviateurs britanniques, victimes d'un combat aérien, leur avion Whitley n° Z6579 ayant été abattu lors d'une patrouille anti-sous-marine par un avion chasseur allemand le 29 octobre 1942 à Kerollac'h, sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Taulé.
L'après-Seconde-Guerre-mondiale
Bernard Puill, dans son livre Soazic et Hervé, paysans bretons, a livré le témoignage de ses parents sur la vie des paysans de Taulé pendant l'Entre-deux-guerres et l'Après-Seconde-Guerre-mondiale. Avant le statut du fermage de 1946, les fermiers « étaient à la merci des pressions des propriétaires. Ceux-ci ne craignaient pas d'en abuser, cela expliquait (...) que tous les ans, le 29 septembre, il y eût un véritable cortège de charrettes et de bétail.(...) À la Saint-Michel, en effet, les baux arrivaient à leur terme. (...) Outre le montant du fermage, (...) [le fermier devait] aussi au propriétaire un certain nombre de journées de travail gratuit, [par exemple] trois jours de charrue (homme, cheval et matériel), un homme chaque jour pendant la durée des foins ». D'autres corvées pouvaient exister comme débarder du bois, voire nourrir le chien du propriétaire. Ce dernier pouvait en toute liberté chasser sur les terres de son fermier sans faire attention aux cultures qu'elles portaient et les rapports entre le fermier et son bailleur étaient quasi-féodaux. L'avènement du statut du fermage, à l'initiative de Tanguy-Prigent, instaura le renouvellement automatique des baux et limita les clauses de résiliation à l'initiative du bailleur.
Les paysans étaient aussi astreints à un système de corvées, en guise d'impôt local payable en prestations de travail :
« Jusque vers 1955, nous devions aussi environ deux journées de travaux de voirie à la commune. La durée de la prestation était moindre si nous fournissions les chevaux et du matériel, comme par exemple des tombereaux. C'était une façon de s'acquitter en nature des impôts locaux, et cette obligation était généralement exécutée l'hiver car c'était une saison creuse pour les travaux des fermes. Il s'agissait essentiellement de curer les fossés ou d'empierrer les chemins vicinaux. (...) Tous les paysans d'un secteur de la commune travaillaient ensemble en cette occasion, sous la direction d'un employé communal, çà pouvait faire des chantiers relativement importants. »
Le même auteur décrit ainsi l'évolution récente du paysage en raison de l'exode rural :
« Le paysage (...) est en train d'évoluer car toutes les parcelles difficiles à cultiver repartent à la friche. C'est le cas de la plupart des prairies et, bien sûr, des garennes en pente que les uns et les autres avaient pu défricher quand la terre était rare. Maintenant il y a presque trop de terres pour les rares jeunes qui veulent encore s'installer comme agriculteurs. »
Deux soldats originaires de Taulé (R. Laviec et H. Person) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie.
Démographie
Évolution de la population [modifier] 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 2 495 2 160 2 407 2 603 2 572 2 892 2 905 3 027 3 037 Évolution de la population [modifier], suite (1) 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 2 891 2 886 2 817 2 808 2 801 3 004 2 972 2 967 2 815 Évolution de la population [modifier], suite (2) 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 2 711 2 652 2 838 2 670 2 755 2 872 2 882 2 850 2 446 Évolution de la population [modifier], suite (3) 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 - 2 365 2 269 2 402 2 722 2 796 2 781 2 895 2 985 - De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale. (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999 puis Insee à partir de 2004.)
Commentaire : Taulé a connu un accroissement démographique dans la première moitié du XIX siècle (+ 542 habitants entre 1793 et 1851, soit + 22 % en 58 ans), atteignant sa population maximale en 1851 avec 3037 habitants. La population stagne pendant toute la seconde moitié du XIX siècle, ne connaissant que de faibles évolutions en dents de scie. Les deux premiers tiers du XX siècle voient la population décliner, surtout entre 1946 et 1968 (- 603 habitants en 22 ans) en raison d'un exode rural important, le recensement de 1968 étant celui du minimum démographique pour Taulé, la population étant alors inférieure de 226 habitants à celle de 1793. Par contre la période 1968-2008 a vu la reprise d'une croissance démographique importante, la population gagnant 626 habitants en 40 ans, même si la population communale reste inférieure au niveau atteint à la fin du XIX siècle.
Depuis 1968 au moins (peut-être avant), la commune voit sa population croître par immigration nette, le solde migratoire étant toujours positif (le record étant atteint entre 1975 et 1982 avec un rythme moyen annuel d'immigration nette qui atteint + 1,9 % l'an (le mouvement s'est ralenti depuis, + 0,7 % l'an entre 1999 et 2008 par exemple) alors que le solde naturel reste négatif pendant toute cette période (- 0,2 % l'an entre 1999 et 2008 par exemple); en 2009 Taulé a enregistré 36 naissances et 52 décès. Ceci est dû à la situation littorale et péninsulaire de Taulé qui entraîne pour partie une immigration de retraités, qui l'emporte sur l'immigration de jeunes actifs liée à la périurbanisation qui existe certes en raison de la proximité de villes comme Morlaix, Saint-Pol-de-Léon et Roscoff, mais qui reste modeste. La structure par âges de la population montre d'ailleurs une population relativement âgée : les 65 ans et plus formaient en 2008 21,7 % de la population communale contre 18,1 % seulement pour les 0 à 19 ans.
Le parc immobilier de Taulé est pour l'essentiel récent (en 2008, 28 % seulement des logements étaient antérieurs à 1949), les nouveaux logements étant au nombre de 359 pour la période 1975-1989, même si le rythme des nouvelles constructions s'est ralenti depuis (234 entre 1990 et 2005). Il était constitué en 2008 à 95 % de maisons individuelles et à 87,6 % de résidences principales.
Politique et administration
Le canton de Taulé regroupait les communes de Carantec, Guiclan, Henvic, Locquénolé et Taulé, il fut supprimé en 2015 après le redécoupage.
Monuments et sites
L'église Saint-Pierre
La construction débuta le 15 mai 1902 et fut terminée en octobre 1904. Le clocher de cette église possède quatre cloches (Mi ; Fa ; Sol ; Si). Construite selon les plans d'Ernest Le Guerranic et de style néogothique, elle supporte un clocher de type Kreisker.
Taulé : l'église paroissiale Saint-Pierre.
La chapelle Saint-Herbot
Il s'agit d'un édifice rectangulaire sans clocher datant de 1526. Saint Herbot naquit en Grande-Bretagne et séjourna à l'emplacement de l'actuel bourg de Berrien avant de se fixer à Saint-Herbot. Considéré comme protecteur du bétail, il a inspiré le dicton breton : « Saint Herbot, aman leiz ar ribot » (« Saint Herbot, du beurre plein la baratte »). Cet édifice fut donné à la paroisse par dame Guillemette de Quelen en 1629 pour servir de cimetière aux pestiférés. Elle abrite les statues de saint Herbot et de saint Avertin ainsi qu'un crucifix. Restaurée en 1987 sous l'impulsion de l'association saint Herbot, cette chapelle, située rue Michel-Le Saout, reçoit plusieurs fois par an des expositions de peinture.
La fontaine Stivell ar Vuhez
Elle est située devant la mairie.
Autres
Sur le site de la commune on trouve des chapelles, des calvaires, des fontaines et des colombiers.
Sports
Club de tennis de table Taulésien.
US Taulé Handball.
Musique
Groupe de Fest noz « Kepelledro ».
École de musique « Lez'Arts Joyeux ».
Littérature
Pierre Zaccone a écrit une nouvelle Le vannier de Taulé en 1860. C'est l'histoire d'un paysan originaire de Commana venu vivre à Taulé après avoir épousé une fille du pays prénommée Maharite et condamné injustement pour avoir incendié sa ferme, également auberge, située sur la route de Morlaix à Saint-Pol-de-Léon. Revenu après des années de bagne vivre à Taulé, mais désormais mal vu par la population locale qui le tient en suspicion, surnommé le « païen » et exerçant la profession de vannier, il est finalement innocenté peu avant sa mort.
Personnalités liées à la commune
Silvie-Charlotte de Rosmar, née le 27 août 1737, file de messire Jean-Louys de Rosmar, chevalier et de Jacquette-Renée Le Lart du Roz (décédée le 19 octobre 1742), épousa le 20 octobre 1752 Charles-Robert, comte de Saisy de Kerampuil, conseiller au Parlement de Bretagne et lui apporta « les belles terres et châteaux de Runego et du Roz, et des biens considérables. Elle fut la dernière de sa noble race » et mourut au château de Kerampuil en Saint-Quijeau le 4 août **.
Annick Cojean, journaliste française, écrivain et animatrice de télévision.
Jean-Marie de Penguern (1807-1856), collecteur de chants bretons.
托莱(法语:Taulé)是法国菲尼斯泰尔省的一个市镇,属于莫尔莱区(Morlaix)托莱县(Taulé)。该市镇总面积29.47平方公里,2009年时的人口为2895人。
人口
托莱人口变化图示