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词典释义:
dogme
时间: 2023-08-19 15:30:29
TEF/TCF
[dɔgm]

教条,信条

词典释义
n.m.
1. 信条, 教条
dogmes du christianisme基督教的教条

2. 教, 教理;全部信条
dogme catholique教教

常见用法
le dogme de l'immortalité de l'âme灵魂不死的信条

近义、反义、派生词
词源:
该词源自希腊语单词dogma(看法, 张),dogma源自动词dokein(思考,认为),dokein则源自印欧语系词根dok(获得知识,教导)

词根:
doc(t), dox, disc 教导

联想:
  • catéchisme   n.m. 教理讲授;教理书;教理问答课程;(一种说的)入门书,基本原理手册

词:
catéchisme,  doctrine,  précepte,  règle,  credo,  évangile,  idéologie,  maxime,  théorie,  vérité,  principe,  croyance,  orthodoxie,  foi,  loi,  article,  religion
词:
doute,  déviation,  erreur
联想词
dogmatique ,教理; credo 信经,信条,信念; doctrine 说; libéralisme 自由张; christianisme 信奉基督的各教派; croyance 相信; orthodoxie 正统; fondement 基础; matérialisme 唯物,唯物论; paradigme 范例,词形化表; catholicisme 教;
当代法汉科技词典

dogme m. 信条

短语搭配

dogmes immobiles僵化的教条

dogme catholique天主教教义

dogmes politiques政治信条

dogme musulman伊斯兰教教义

dogmes du christianisme基督教的教条

dogme du christianisme基督教的教条

le dogme chrétien, ne基督教教义

maintenir la pureté du dogme维护信条的纯洁性

L'Immaculée Conception fait l'objet d'un dogme proclamé par Pie IX en 1854.无玷始胎是教皇庇护九世在1854年宣布的教义的对象。

le dogme de l'immortalité de l'âme灵魂不死的信条

原声例句

Forte de son esprit de résistance à la dilution dans un monde qui va, à la soumission, aux dogmes, aux obscurantismes, au retour du nationalisme.

在一个正在走向屈服、教条、蒙昧主义和民族主义回归的世界中,它具有强烈的,抵抗和突破的精神。

[法国总统马克龙演讲]

Choisir la simplicité plutôt que l'ornementation, le confort plutôt que l'apparence, l'intuition plutôt que le dogme.

选择简洁而非繁复,舒适而非表象,直觉而非规则

[Inside CHANEL]

Autrement dit, selon ce dogme, le corps de la Vierge Marie n'a pas connu la décomposition comme celui des autres humains.

换句话说,根据这信条,圣母玛利亚的身体没有像其他人那样经历分解。

[中法节日介绍]

Un jour, au milieu d’une leçon de dogme, l’abbé Pirard fit appeler Julien.

一天,正上教理课,彼拉神甫打发人叫于连去。

[红与黑 Le rouge et le noir 第一部]

La science n’est donc rien ici ! se disait-il avec dépit ; les progrès dans le dogme, dans l’histoire sacrée, etc., ne comptent qu’en apparence.

这么说,学问在这儿什么也不是啦,”他愤愤地自语道,“在教理、圣敦史等功课上取得进步只是表面上算数。

[红与黑 Le rouge et le noir 第一部]

Il parla un peu de dogme, et fut étonné.

他谈了谈教理,颇感惊奇。

[红与黑 Le rouge et le noir 第一部]

Les génies, dans les profondeurs inouïes de l’abstraction et de la spéculation pure, situés pour ainsi dire au-dessus des dogmes, proposent leurs idées à Dieu.

而那些天才,置身于教律之上(不妨这样说),从抽象观念和唯理学说的无尽深渊中,向上帝提出他们的意见。

[悲惨世界 Les Misérables 第一部]

Quant aux dogmes, elle n'y comprenait rien, ne tâcha même pas de comprendre.

至于教义,她丝毫不懂,就连尝试了解的心思也没有。

[一颗简单的心 Un cœur simple]

Le dogme est assez difficile à connaître en détail car il ne s'appuie pas sur des documents écrits, c'est une religion initiatique orale.

很难详细了解其教义,因为它不是基于书面文件,而是一种口头启蒙宗教。

[硬核历史冷知识]

La haine de l’enseignement des enfants du peuple était un dogme.

对人民子女教育的仇恨是一种教条

[悲惨世界 Les Misérables 第三部]

例句库

En ce jour nous proclamons la fin des doléances mesquines et des fausses promesses, des récriminations et des dogmes éculés qui ont pendant trop longtemps étouffé notre vie politique.

今天,我们共同终结那些虚假的承诺、陈腐的教条、以及指摘与怨言。这些已经困扰了我们的政治体系太长时间。

Religion sans Dieu ni dogme, le bouddhisme est une quête spirituelle moderne.

佛教成了一种没有神没有教义的宗教,是一种现代的精神追求。

A son retour en 1836, ses observations lui font remettre en question le dogme de la fixité et de la permanence des espèces.

当他于1836年返回后,那些观测报告令他质疑起物种不变和永久性的教条

Cependant, le dogme presque universellement accepté en ce qui concerne la réforme palestinienne, en particulier au sujet du commerce, du développement et de la réduction de la pauvreté, veut que l'économie de la Palestine soit libéralisée et rapidement intégrée dans le marché mondial.

然而,对巴勒斯坦改革的大部分“常规见解”,尤其对于贸易、发展和减贫领域来说,涉及或坚持要迅速自由化和融入世界市场。

Le Sénat américain a récemment autorisé la reprise de la fabrication des « mini-nukes » ou armes nucléaires tactiques destinées à accroître encore des capacités d'extermination déjà testées lors des essais génocidaires d'Hiroshima et de Nagasaki, et ce, au moment où, non seulement la résistance populaire se fait de plus en plus invincible, mais aussi, où elle menace de mettre en pièces le dogme stratégique militaire du tout-puissant Pentagone, quant à la possibilité de mener la guerre simultanément sur deux fronts.

美国参议院最近授权重新生产微型或战术核武器,据说这种武器比广岛和长崎的种族灭绝试验更加致命,而现在人民的反抗不仅看来是不可逆转的,而且也威胁到强大的五角大楼在两条战线上同时发动战争的双管齐下的权力。

C'est toutefois avec amertume que nous réalisons qu'alors que les citoyens du monde se tournent vers leur gouvernement dans l'espoir sincère que la communauté mondiale pourra s'unir pour combattre les réelles menaces - et pas celles fabriquées de toutes pièces - nous sommes contraints de lutter contre les dogmes et approches obsolètes de la guerre froide.

然而,我们痛苦地认识到,当世界各国人民将目光投向他们的政府,真心希望国际社会将能够团结起来,与真正而非虚构的威胁作斗争的时候,我们不得不应对冷战时期的过时教条和做法。

Nous ne sommes liés à aucun dogme politique ou économique.

我们不受任何政治或经济教条约束。

Il doit nous aider à nous mettre d'accord sur les questions liées au commerce, aux finances et au développement dans un environnement exempt de jugement préconçu et de dogme.

它必须帮助我们在没有偏见和教条的环境中,在涉及贸易、金融和发展的问题上团结起来。

À ce sujet, aucune position ne devrait être traitée comme un dogme, car il n'est pas dans l'intérêt commun de maintenir le statu quo.

在这方面,不应该将任何立场当作不可动摇的教条,因为维持现状不符合我们的集体利益。

Par conséquent, bien que ma délégation appuie pleinement le principe politique opportun d'une direction africaine des opérations de maintien de la paix sur le continent, nous souhaitons mettre en garde contre la surexploitation de cette idée de crainte d'en faire un autre dogme paralysant.

因此,我国代表团充分支持非洲在该大陆的维持和平行动中发挥主导作用这一政治权宜原则,同时我们希望提出告诫,不要在这一设想上走的太远,以免成为又一个灾难性的教条。

Au niveau interne, dans les pays en développement, la bonne gouvernance s'est transformée en un dogme rigide en quelque sorte, imposé par les puissances étrangères.

就国内而言,发展中国家的善政已被外国变成一种僵硬的教条。

Ces activités n'ont aucune place dans sa doctrine de défense, non seulement en raison de son attachement aux obligations contractuelles qui lui incombent en vertu du Traité et de ses dogmes religieux, mais aussi au regard de simples considérations stratégiques : ces armes n'ajouteraient pas à sa sécurité et ne contribueraient pas à débarrasser le Moyen-Orient des armes de destruction massive, allant ainsi à l'encontre de l'intérêt supérieur de l'Iran.

伊朗的国防理念中,没有核武器的任何地位,不仅仅是因为我们致力于《不扩散核武器条约》规定的义务,以及我们的宗教信仰,而且还出于我们冷静的战略考虑。

Aucune cause et aucun dogme ne pourront jamais le justifier.

任何事业或教条都无法为使用恐怖主义开脱。

De nouveaux principes, tels que la possibilité d'une intervention humanitaire et l'abandon du dogme de la non intervention, et de nouvelles institutions telles que, par exemple, le Conseil de paix et de sécurité et le Parlement panafricain sont la preuve de ce nouvel élan politique.

这种新的政治势头的证据包括新的原则如进行人道主义干预的可能性和抛弃不干预的教条,以及新的机构如和平与安全理事会和泛非议会。

Bien entendu, cette stratégie ne doit pas se transformer en dogme et la délégation de la Fédération de Russie est sûre que le Directeur général et le Secrétariat continueront à réagir, d'une manière efficace, à l'évolution des besoins des pays et à apporter les ajustements nécessaires aux services proposés.

当然,该战略不应当成为教条,该国代表团相信,总干事和秘书处将继续对各国不断变化的需要作出有效的反应,并对所提供的服务作出必要的调整。

Le droit international n'est bien entendu pas un dogme inaltérable.

当然,国际法并非是一成不变的教条。

Les écoles privées et les institutions culturelles et religieuses ne cautionnent pas les dogmes violents et ne contribuent pas à leur propagation.

此外,安提瓜和巴布达的私立学校、文化和宗教机构并不认可或进行暴力教条的传播。

Nous n'en continuons pas moins de gaspiller nos abondantes ressources naturelles au nom du dogme quasi religieux du profit et du culte du marché.

然而,我们继续假借市场利润之名,剽窃挥霍自然资源。

L'instruction religieuse est libre et comprend le droit des détenus d'exercer leurs devoirs religieux, de suivre la messe ou d'autres manifestations religieuses, de communiquer avec un représentant officiel de leur religion ou de leur dogme et d'avoir en leur possession des ouvrages ou des documents religieux.

宗教教育是自愿的,包括囚犯行使其宗教义务、参加群众或其他宗教集会、与其宗教或宗教教条的公认代表进行交流以及拥有宗教书籍或资料的权利。

Il y a toujours un danger que l'éducation fasse passer l'étudiant du scepticisme humaniste à l'immutabilité du dogme.

教育始终有可能由人道主义的怀疑论僵化为教条主义。

法语百科

Un dogme (du grec δόγμα dogma : « opinion » et δοκέω dokéô : « paraître, penser, croire ») est une affirmation considérée comme fondamentale, incontestable et intangible par une autorité politique, philosophique ou religieuse. Historiquement, le dogme a été une formulation d'un article de foi, utilisé lorsque le critère de conformité à la foi devait être utilisé par le pouvoir judiciaire, lorsque le pouvoir temporel (historiquement, l'Empire romain d'Orient) sanctionnait pénalement les déviations par rapport à l'orthodoxie.

Un système de dogmes cohérents, ou en apparence cohérents, forme une idéologie.

Définition

Dans son sens propre, le mot « dogme » est d'origine philosophique avant de devenir religieux avec le christianisme. On trouve par exemple les dogmes catholiques.

Certaines croyances non religieuses sont souvent appelées « dogmes », notamment en politique ou en philosophie.

Il est utilisé par analogie dans d'autres domaines :

En biologie moléculaire, concerne la réplication de l'ADN avec le Central dogma que l'on « doit » à Francis Crick mais qui s'apparente en réalité plus à une hypothèse qu'à un dogme.

Dans le monde du cinéma, les films dits « du Dogme » font référence au Dogme95 lancé par Lars von Trier ou avec le film Dogma.

Le concept de « dogme » est souvent utilisé avec une intention critique ou polémique pour qualifier des affirmations présentées comme incontestables mais qui ne sont pourtant fondées ni par une croyance religieuse ni par une démonstration rationnelle. Dans la mesure où un « dogme » ne peut avoir de justification que religieuse, il est illégitime dans un discours rationnel (notamment scientifique), où il est en outre considéré comme une manifestation de rigidité intellectuelle et d'intolérance. Le mot « dogme » et ses dérivés prennent donc un sens péjoratif quand ils sont employés hors du contexte religieux.

Malgré certains points communs, un dogme n'est pas assimilable à un axiome. Comme le « dogme », l'« axiome » est une vérité admise bien qu'elle ne soit pas rationnellement démontrable. Cependant, l'établissement d'un axiome résulte d'un choix délibéré et sa validité n'est réputée indiscutable que dans le cadre d'une théorie tandis que le dogme est considéré comme une vérité absolue s'imposant a priori.

Nature juridique

Le dogme est directement lié à la notion d'autorité, selon le Vocabulaire technique et critique de la philosophie de Lalande (PUF) :

par son origine étymologique : « décision politique d'un souverain ou d'une assemblée » ;

par son sens philosophique : « opinion philosophique reconnue dans une école » qui peut être interprété comme une opinion admise entre personnes qui adhèrent à la même autorité produisant la même doctrine ;

par son sens théologique : « doctrine reconnue par l'autorité d'une Église »

Par la définition de la « foi droite » (l'orthodoxie) le dogme définit en contrechamp, l'hérésie qui professe une opinion différente sur un point discuté, du point de vue de l'autorité qui le promulgue. Les conciles des premiers siècles statuèrent dans ce cadre sur des questions de christologie.

La nature juridique du dogme remonte à la crise arienne. Auparavant, les conciles sont locaux : ce sont des tribunaux où l'on juge les minoritaires, tel celui de Hiérapolis qui avait exclu Montan en 175. Avec la crise arienne au lieu d'être local (assorti de conséquences locales) le concile, par la volonté de l'empereur, devient « œcuménique » et les conséquences s'étendent à tout l'Empire. La seule issue pour l'hérétique condamné est alors l'exil.

L'émergence du christianisme comme religion officielle de l'État entraîna parfois une double confusion :

Confusion entre religion et ordre social : dans une société où la religion est un élément fondateur, une hérésie constitue une remise en cause de l'ordre social. Ceci conduisit à l'utilisation du dogme à des fins judiciaires, et à une répression de l'opinion schismatique ;

Confusion entre dogme et foi : le combat contre l'hérésie conduisit à exiger de chacun qu'il énonce publiquement les dogmes de la Foi pour prouver son orthodoxie (ce qui est à l'origine de l'introduction du Credo dans la messe), faisant de la récitation du dogme un critère explicite de la foi.

Dogmes chrétiens

Dogme et foi dans le catholicisme

La Transfiguration. Pologne, fin XIV / début XV siècle. L'image de l'amande, dont il faut casser l'écorce pour trouver la substance nourrissante, se retrouve dans l'art : c'est à cause de cette symbolique que dans les icônes, le Christ est parfois représenté au centre d'une figure en forme d'amande.

Pour le catholicisme, la question première à se poser face à un dogme est ce qu'il signifie, ou plus exactement : en quoi la compréhension de ce que recouvre cet énoncé peut-il rapprocher le croyant de Dieu ?

Dans cette perspective, ce que les systèmes religieux doivent essayer de transmettre à travers leurs dogmes n'est pas une philosophie arbitraire, mais quelque chose dont la légitimité se justifie par le fruit expérimental et collectif de milliers d'années de méditations. Pour le catholicisme, la foi n'est pas une connaissance intellectuelle, mais un cheminement vers Dieu, où les dogmes jouent le rôle de moyens.

« Il existe un lien organique entre notre vie spirituelle et les dogmes. Les dogmes sont des lumières sur le chemin de notre foi, ils l'éclairent et le rendent sûr. Inversement, si notre vie est droite, notre intelligence et notre cœur seront ouverts pour accueillir la lumière des dogmes de la foi. »

— Catéchisme de l'Église catholique, n° 89.

Le lien organique entre la Foi et le dogme conduit parfois à confondre les deux dans une approche (justement dénoncée comme dogmatique) pour laquelle la foi « consisterait » à adhérer à la vérité des dogmes. Cela reviendrait à croire que c'est la connaissance qui permet d'être sauvé, comme le croient par exemple les gnostiques. Une telle conception serait aux yeux de la majorité des chrétiens une hérésie.

Dans l’initiation catholique, la compréhension d'un dogme s'appuie sur un parcours initiatique, qui demande un travail personnel et du temps. C'est l'enseignement réaffirmé par le concile de Vatican II : un dogme n'est pas un énoncé arbitraire, mais quelque chose qui doit trouver un écho dans la vie personnelle du fidèle :

« Le catéchuménat n'est point un simple exposé des dogmes et des préceptes, mais une formation à la vie chrétienne intégrale et un apprentissage par lesquels les disciples sont unis au Christ leur Maître. Les catéchumènes doivent donc être initiés comme il faut au mystère du salut et à la pratique des mœurs évangéliques, et introduits, par des rites sacrés à célébrer à des époques successives, dans la vie de la foi, de la liturgie et de la charité du peuple de Dieu. »

— Concile Vatican II, décret Ad gentes, n° 14.

Celui qui y réfléchit par lui-même, et compare le résultat à ce qu'on lui a dit, finit par reconnaître le concept qui se cachait sous les mots. C'est un symbole, au sens étymologique : le dogme tient de la formule de reconnaissance, il indique à celui qui n'a pas encore franchi l'étape initiatique qu'il y a quelque chose au-delà, et il permet à celui qui l'a franchie de savoir qu'il a passé la bonne porte. C'est ainsi que le comprend saint Augustin :

« Quand une personne d'un esprit cultivé se présente à toi pour se faire instruire, si elle est déterminée à embrasser le christianisme et prête à recevoir le baptême, elle a déjà, selon toute vraisemblance, acquis une connaissance assez étendue de nos saintes lettres, et elle n'a d'autre intention que de participer aux sacrements de l'Église. Ces personnes, en effet, n'attendent pas le moment d'embrasser la foi pour s'instruire; elles pèsent auparavant leurs motifs, et, chaque fois qu'elles trouvent un confident, elles lui découvrent leurs pensées et leurs sentiments. Dans cette circonstance, il faut être court; et, loin de s'appesantir sur les vérités qu'elles connaissent, on doit les effleurer avec tact, en leur disant que nos dogmes sont telle et telle vérité qui leur est sans doute familière. On expose ainsi, dans une énumération rapide, tous les principes qu'il faudrait inculquer aux simples et aux ignorants. Grâce à cette méthode, un homme éclairé ne se voit point enseigner, comme à l'école d'un maître, ce qu'il sait déjà; et, en revanche, s'il ignore quelque chose, il l'apprend par la revue même que nous avons l'air de faire de ses connaissances. »

— Saint Augustin, Traité du catéchisme.

Pour un catéchumène, et même pour le chrétien confirmé qui poursuit l'approfondissement de sa foi, la question n'est pas de savoir si ce qu'énonce un dogme est vrai ou non (on ne peut en discuter qu'après avoir franchi l'étape correspondante), mais s'il a compris ou non ce qu'il signifie. Chacun progresse à son rythme dans la compréhension de la foi. Il est normal et respectable de ne pas comprendre tel ou tel enseignement, et de se poser des questions sur sa signification.

Dans cette progression, la compréhension personnelle est essentielle; l'enseignement ne peut pas s'y substituer. Cette compréhension personnelle, à son tour, ne s'appuie pas sur les seules facultés intellectuelles de l'Homme; la tradition catholique retient que dans le domaine spirituel, cette compréhension n'est possible que sous l'action de l'Esprit-Saint:

« C'est le Maître intérieur qui enseigne, le Christ qui enseigne, son inspiration qui enseigne. Où ne sont pas son inspiration et son onction, inutile est le tapage des mots au dehors. Les mots que nous prononçons au dehors, frères, sont comme le jardinier devant l'arbre ; il travaille au dehors, il apporte de l'eau et tout le soin de son travail ; mais tout ce qu'il apporte ainsi du dehors, est-ce cela qui forme les fruits ? […] que par notre parole nous plantions ou nous arrosions, nous ne sommes rien, mais c'est Dieu qui donne la croissance, c'est-à-dire c'est son onction qui vous enseigne toutes choses. »

— Saint Augustin, Commentaire sur la 1 épître de saint Jean.

Foi et raison dans le catholicisme

Le rejet du dogmatisme au nom du rationalisme y est justifié par l'idée que la religion est une source d'autorité arbitraire et irrationnelle. De fait, le dogme n'est pas immédiatement accessible à la raison : il semble souvent un énoncé arbitraire, voire incompréhensible, pour celui qui le découvre. Par sa nature, en effet, un dogme n'est pas immédiatement compréhensible — sinon ce ne serait qu'une vérité scientifique. L'Église ne revendique cependant de n'être qu'un conservatoire de sagesse et d'expérience spirituelle : la transmission des dogmes n'est pas un acte d'autorité, mais un service dû à la Vérité.

« […] l'Église ne peut se lier à n'importe quel système philosophique, dont le règne dure peu de temps; mais les expressions qui, durant plusieurs siècles, furent établies du consentement commun des Docteurs catholiques pour arriver à quelque intelligence du dogme, ne reposent assurément pas sur un fondement si fragile. Elles reposent, en effet, sur des principes et des notions déduites de la véritable connaissance des choses créées; dans la déduction de ces connaissances, la vérité révélée a éclairé comme une étoile l'esprit humain, par le moyen de l'Église. C'est pourquoi il n'y a pas à s'étonner si certaines de ces notions non seulement ont été employées dans les Conciles œcuméniques, mais en ont reçu une telle sanction qu'il n'est pas permis de s'en éloigner. »

 Jean-Paul II, Fides et ratio.

Dans l'Église orthodoxe

Pour l'Église orthodoxe, seuls les dogmes adoptés par les sept premiers conciles sont « orthodoxes », qui en grec signifie « juste foi », et se définissent par opposition aux schismes, qui en grec signifient « séparations ».

Les dogmes des « sept conciles », acceptés tant par les orthodoxes que par les catholiques, sont les suivants :

325 : premier concile de Nicée - Fils « vrai Dieu de vrai Dieu, engendré et non créé, consubstantiel au Père » (empereur Constantin I, Ossius de Cordoue contre Eusèbe de Césarée et Arius).

381 : premier concile de Constantinople - « Saint-esprit consubstantiel au Père » - Credo de Nicée-Constantinople (empereur Théodose I, Grégoire de Nazianze contre Démophile). Les conclusions de ce concile provoquent la scission avec les Églises des deux conciles

431 : concile d'Éphèse - « Marie, Mère de Dieu » (théotokos) (Cyrille d'Alexandrie contre Nestorius). Les conclusions de ce concile provoquent la scission avec les Églises des trois conciles En 449 se déroule le Deuxième concile d'Éphèse, un concile oriental qui décide le monoénergisme. Ce concile n'est reconnu que par les Églises des sept conciles

451 : concile de Chalcédoine - « La double nature de Jésus » c'est-à-dire deux natures en une personne (pape Léon - empereur Marcien contre Eutychès - Dioscore d'Alexandrie)

553 : deuxième concile de Constantinople

680 : troisième concile de Constantinople

786 : concile de Nicée II - Légitimité du culte des icônes (Théodore Studite, patriarche Nicéphore).

Depuis le schisme de 1054, pour des raisons plus géopolitiques que doctrinales, l’Église d’Occident, dirigée par l’évêque et pontife de Rome, le Primus inter pares (« premier parmi ses pairs » : le pape), et la pentarchie orthodoxe se séparent. Depuis lors, cette Église d’Occident, devenue « Église catholique » a réuni 14 conciles qui lui sont propres (donc 21 en tout), dont les innovations tant doctrinales que canoniques ont creusé l'écart avec la communion orthodoxe, du moins jusqu'à Vatican II. À partir de ce concile, les Églises catholique et orthodoxe ont entamé un important processus de dialogue et de rapprochement.

Églises réformées

Pour les Églises issues de la Réforme, qui reconnaissent pleinement l'autorité des quatre premiers conciles :,

seule l'Écriture sainte est « l’autorité souveraine » en matière de dogme pour le christianisme évangélique (Sola scriptura) : ces Églises sont réputées « scripturaires ». Dans les églises « congrégationnistes », le pasteur et, le plus souvent, les anciens, forment un magistère de fait, sinon de droit, qui s'appuie sur « l'autorité et l'inerrance verbale de la Bible » : ce sont les Églises « inérrantistes »

si toute prédication, toute décision doctrinale, doit se soumettre à l'interprétation des Écritures, la variété des écoles théologiques conduit, dans les autres Églises issues de la Réforme, au libre examen, comme indiqué dans la colonne de droite du tableau ci-dessous. Aucun magistère n’a compétence à interpréter de façon exclusive ou définitive, le texte biblique. Par ailleurs, même au sein d'une même confession, les dogmes ne sont plus reçus uniformément de la même manière qu'autrefois, malgré la définition originale de la dogmatique.

Philosophie

Histoire du dogmatisme

Le dogmatisme est une philosophie de la connaissance qui considère que l'homme a la possibilité d'atteindre une vérité absolue au moyen de la raison, même dans les recherches métaphysiques. Avec des nuances importantes, elle fait le fond des doctrines de Platon, Aristote, Pascal des stoïciens et des néo-platoniciens. Au contraire, les dogmes sont rejetés par des écoles philosophiques comme le rationalisme et le scepticisme et une religion d'origine indienne comme le jaïnisme .

Plus tard, elle se retrouve chez Descartes, Leibniz et Spinoza. Dans l'histoire de la philosophie, il s'oppose d'ordinaire au scepticisme. Pourtant, dès l'Antiquité, une solution intermédiaire qu'on appelle le probabilisme, a été proposée par Carnéade.

Le débat de la connaissance est encore entre le dogmatisme, le scepticisme et le probabilisme. Sous l'influence de la critique de Kant (qui d'ailleurs a dit avoir été réveillé de son « sommeil dogmatique » par David Hume) et du positivisme, bien des penseurs contestent effectivement la valeur absolue des métaphysiques « rationnelles », mais croient possible de réaliser une approximation croissante de la vérité, même dans la métaphysique.

Du point de vue des sciences religieuses

Dans le tableau qui suit, on utilise la distinction établie par Louis-Auguste Sabatier (théologien protestant français) entre « religions d'autorité » et « religion de l'esprit », soit du libre examen, soit les orthopraxies. En effet, toutes les religions n'ont pas de dogmes (doctrines attirant une adhésion plus ou moins obligatoire) ; c'est une spécialité chrétienne. Dans les confessions chrétiennes où le dogme est « obligatoire », la foi est confondue avec les croyances. Dans les autres confessions et plus largement les autres religions abrahamiques, la foi est réputée venir de Dieu ou des dieux et n'a pas de lien avec les croyances.

Religions d'autorité Religions du libre examen Quel est le rôle du dogme ? Le dogme est un énoncé de la foi qui ne peut être remis en cause. Un (et non pas le) dogme est une parole provisoire pour exprimer une vérité indicible. Il est défini par un concile, ou par un pape (depuis le XIX siècle) agissant (selon la foi catholique) sous « l'inspiration du Saint-Esprit ». Il n'est pas défini, car comment peut-on définir (définitivement i.e. poser des fines, c'est-à-dire des limites) Dieu ? Mais il est exprimé par les croyants pour mettre en commun leur expérience de Dieu. Il permet d'énoncer clairement la foi de l'Église sans compromission. Le « dogme » permet de balbutier une parole hésitante dans la langue d'une époque et la culture d'un lieu. Il clôt une réflexion sur une question donnée, ou sur des hérésies conçues comme erreur de la foi. Il initie une discussion sur l'expression osée par des humains, ce qui permettra à tous d'approfondir la pensée pour rebondir ultérieurement sur une autre formulation d'une vérité en devenir. Quelle est son « utilité » ? Il permet d'affirmer une même foi. Il permet de progresser vers une compréhension commune d'une foi multiple

Critique

La science n'admet aucun dogme, du fait que toute théorie scientifique est :

d'une part sujette à la critique et à la modification, les axiomes de départ pouvant être remis en cause ;

d'autre part doit s'inspirer exclusivement de faits observés et vérifiables : c'est l'interprétation de ces faits qui peut être sujette à caution, mais non les découvertes, les mesures et les vérifications.

Le dogmatisme religieux fut vivement critiqué par les scientifiques et les philosophes des Lumières, particulièrement à cause de l'attitude de certains théologiens au XVII siècle au sujet de l'affaire Galilée et de sa condamnation pour le « dialogue sur les deux grands systèmes du monde » (1633). La révolution copernicienne s'effectua du XVI siècle au XVIII siècle en réaction à l'obscurantisme. Les philosophes des Lumières, en particulier Rousseau dans le Contrat social aboutissent au système d'équations suivant :

Église → hétéronomie
État → autonomie

Marcel Gauchet fait observer que « la révolution est amenée à refaire pour son compte le chemin de pensée conduisant de la subordination politique de la religion à l’affirmation métaphysique de l’autonomie. » tandis que Stephen Jay Gould écrit dans ses articles du périodique scientifique américain Natural History que « les dogmes sont immuables et porteurs d'émotions, comme l'est une partition de musique, alors que la science est évolutive et porteuse de connaissances, comme l'est un traité d'architecture : vous ne construirez pas plus d'immeuble en lisant une sonate de Bach, que vous ne jouerez du Bach en lisant un traité d'architecture, or c'est exactement ce que prétendent faire les fondamentalistes religieux, qui lisent leurs prophéties comme si c'étaient des ouvrages scientifiques, et ne veulent prendre dans les travaux des chercheurs que ce qui semble pouvoir confirmer leurs préjugés ».

中文百科

在宗教及比较宗教学中,教义(英语:Dogma),又译为定理、信条、信理、教条、教理、定论,是一个或一组原则,被归源至由某个权威所制定,被认为是绝对正确,不可争辩的。它是一个意识型态或信仰体系的基础部份,改变教义必然会影响整个信仰系统,造成在根本上的典范改变,或是可能造成意识型态本身的改变。对于教义的确信,会影响到其信徒对于世界的理解及解释,影响其行为,也可能造成团体的凝聚或分裂。

在宗教上,由宗教概念及宗教经验两部份组成,教义作为宗教三元素中的最基本,是宗教行为(教仪)的内在根据,也是宗教组织(教团)的骨架,没有教义就无法产生教仪及教团。在卡尔·巴特的著作中,教义学(dogmatic)通常被直接用来作为系统神学的同义词。将某个哲学家或哲学派别的意见,接受成为个人信仰,可以被称为教义;将宗教的主张,政治团体或政治领袖的主张,政府的命令或法院判决,作为信仰来接受,也可以称为教义。认为教义完全不能改变,完全依照其字面来理解及运行教义,这种形态的教义,通常被称为教条,或教条主义(dogmatism)

字源

在中古汉语中,教义意为师长的教导,常使用在佛教中,被用来指释迦牟尼的教诲。

宗教概念

神总是注意着人的行为

神的行为的目的在于不断满足人类及社会的需要

神渴望得到人的关注尊重,没有神是喜欢被忽略的

神会惩罚现世那些违背社会道德行事的人

神有时慈悲,有时却会发神威,产生破坏

神与人的关系、神与神的关系具有社会特征,这些关系包含交流、承诺、暗示、认可、威胁等情况

注解

↑ 《天主教英汉袖珍辞典》〈dogma〉:「信条;信理;教条;教理;教义;定论。指教会对天主启示的信仰或道德真理的隆重宣示,要求全球教友信服。又称 dogma of faith 信德的道理。拉丁文称作 dogma de fide 。 」

↑ 沈休文〈究竟慈悲论〉:「释氏之教义本慈悲。慈悲之要全生为重。」收入《广弘明集》卷6。

法法词典

dogme nom commun - masculin ( dogmes )

  • 1. sciences humaines : en religion et en philosophie ce qui est établi ou considéré comme une vérité incontestable [Remarque d'usage: peut être péjoratif]

    respecter le dogme

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