République du Paraguay República del Paraguay (es) Tetä Paraguáype (gn) Drapeau du Paraguay Armoiries du Paraguay Devise nationale Paz y justicia (espagnol : Paix et justice) Hymne national Paraguayos, República o muerte Administration Forme de l'État République Président Horacio Cartes Vice-président Juan Afara Langues officielles espagnol et guarani Capitale Asuncion 25° 17′ S 57° 38′ O/-25.283, -57.633 Géographie Plus grande ville Asuncion Superficie totale 406 752 km (classé 59) Superficie en eau 2,3 % Fuseau horaire UTC -4 Histoire Indépendance De l'Espagne Date 15 mai 1811 Démographie Gentilé Paraguayen Population totale (2016) 6 459 058 hab. (classé 105) Densité 14,2 hab./km Économie IDH (2012) 0,669 (111) Monnaie Guarani (PYG) Divers Code ISO 3166-1 PRY, PY Domaine Internet .py Indicatif téléphonique +595
Le Paraguay, en forme longue la République du Paraguay (en guarani Paraguái, en espagnol República del Paraguay) est un pays d'Amérique du Sud sans accès à la mer. Son territoire compte deux régions différentes séparées par le fleuve Paraguay : la partie orientale, qui est la plus peuplée, et l'occidentale, qui intègre le Chaco Boreal ou Gran Chaco (le Chaco est une région naturelle qui s'étend au sud jusqu'en Argentine). Entouré par le Brésil, la Bolivie et l'Argentine, le Paraguay occupe une superficie de 406 752 km, sa population est estimée à ***59 058 habitants en 2011, sans compter une diaspora de centaines de milliers de paraguayens, notamment en Argentine, où ils ont souvent fait souche. Sa capitale est Asunción.
Géographie
La surface totale officielle du Paraguay est de 406 752 km, constituée, en chiffres arrondis, d'une aire terrestre de 397 300 km et d'un espace aquatique de 9 450 km.
Topographie et hydrographie
Le point culminant est le Cerro San Rafael, de 850 mètres d'altitude. Le point le plus bas se situe au point de confluence entre le Paraguay et le Paraná, les deux plus grands cours d'eau, à 40 m d'altitude environ. La surface irriguée du Paraguay est estimée à 670 km (donnée de 1993)
Végétation
Le pays était couvert, à l'est du fleuve Paraguay et au nord d'Asunción, de forêts tropicales denses, et près du fleuve Paraguay, de zones marécageuses. Au sud, de vastes zones inondables puis, se rapprochant du fleuve Paraná, de nouveau une forêt tropicale humide. À l'ouest, région du Chaco paraguayen, existaient au nord d'Asunción des forêts d'arbres de régions sèches (notamment le quebracho), de vastes zones de savanes et buissons de climat sec et une végétation de zone tropicale inondable. On rencontre encore dans les deux régions des variétés de palmiers. Malheureusement, le processus de dégradation est depuis longtemps à l'œuvre et s'est accéléré dans la région orientale depuis quelques décennies. « Plus de 8000 espèces de plantes ont été recensées au Paraguay, parmi lesquelles environ 15 % sont utilisées comme plantes médicinales. Un eldorado végétal que la déforestation a déjà largement atteint. En dix ans, le Paraguay est devenu le quatrième exportateur mondial de soja. Les zones inondables ont constitué traditionnellement des zones de production bovines, le pays étant depuis le début du XX siècle et un important producteur de bétail. Le soja est devenu le moteur principal de la croissance du pays et rien ne semble arrêter son expansion. « Le Paraguay est le champion de la déforestation », a déclaré l’ancien ministre de l’Environnement José Luis Casaccia. « Seulement 13 % de la forêt originale de la partie orientale du pays subsiste encore, et si on continue comme ça, dans trente ans, il n’y aura plus un arbre », a-t-il ajouté. »
Géologie
Météorologie et climat
Le climat, sub-tropical humide, peut laisser place en hiver à des périodes de froid, celui-ci montant depuis le Sud de l'Argentine. Les pluies sont importantes dans l'Est, alors que le climat est semi-aride dans l'Ouest où existent au sud et sud-ouest des régions inondées chaque année (département de Villa Hayes, abords du fleuve Pilcomayo, frontière avec l'Argentine).
Pays limitrophes
Le Paraguay ne possédant pas d'accès à la mer, il est entouré par environ 3 450 km de frontières terrestres et fluviales, les délimitations n'étant toujours pas achevées, bien que les travaux aient été importants ces dernières années (2015). C'est la raison pour laquelle les chiffres ne correspondent pas toujours entre les deux pays concernés. Ainsi pour la Bolivie, qui publie un chiffre de frontières avec le Paraguay de 711 km, contre 769 pour le Paraguay. Il semble que l'accord avec l'Argentine soit proche de sa conclusion, la frontière étant de 1690 km, 1345 fluviale et 345 terrestre. Le chiffre provisoire est de 945 km avec le Brésil (630 km fluviale et 315 km terrestres).
Histoire
Du XVIe au XVIII siècle
L'histoire coloniale du Paraguay est très compliquée en comparaison de celle d'autres parties de l'Empire espagnol des « Indes ». Asunción a d'abord été un poste avancé pour Buenos Aires, puis cette place forte a été détruite par des Indiens. D'abord point de départ d'expéditions à la recherche de l'or des Incas, constatant que d'autres espagnols avaient atteint ce but, elle est devenue le centre administratif et la base de la conquête d'une grande partie du bassin du Rio de la Plata. Elle a constitué jusqu'au début du XVI siècle la « province Géante des Indes » par défaut, mais a été rapidement démembrée. En effet, alors que les autres provinces voyaient leur territoire délimité - avec toutes les approximations qu'entrainaient les connaissance géographiques limitées de l'époque - c'est à la suite de la « refondation » de Buenos Aires depuis Asunción que, du fait de sa position géographique de port sur l'embouchure du Rio de la Plata, la première a pris l'ascendant et sera élevée à capitale de province, amputant l'aire de la province du Paraguay, puis sera choisie comme siège du nouveau Vice-Royaume du Rio de la Plata dont le Paraguay ne sera plus qu'une des « intendances ».
Les Européens arrivèrent dans la région dans le premier tiers du XVI siècle (Sebastián Gaboto, Juan de Solis, Aleixo Garcia, etc.), mais le premier acte de la Couronne d'Espagne la concernant attribua à Pedro de Mendoza le titre d'« Adelantado » investi — à ses frais et profits (sauf le sixième pour la Couronne), mais pour le roi d'Espagne — de l'exploration et de la conquête du Rio de la Plata en date de 1534. Il s'embarqua en 1535 et érigea en 1536 le (premier) fort de Buenos Aires. Le premier établissement qui deviendra Asunción a été fondé par Juan de Ayolas (18 janvier 1536). Puis sera fondé officiellement le fort d'Asunción par Juan de Salazar, le 15 août 1537, le jour de l'Assomption, (d'où son nom initial de « Muy Noble y Leal Ciudad de Nuestra Señora Santa María de la Asunción »), au cours d'une expédition pour retrouver un autre explorateur parti de Buenos Aires pour chercher une route vers le pays de l'or (le pays des Incas, le Pérou), le même Juan de Ayolas cité plus haut, le premier à affronter les Indiens Guarani (« Carios » chez Schmidel).
Buenos Aires ayant été harcelée par les Indiens peuplant la région à tel point qu'il fallut l'abandonner en 1540, Asunción, sous l'influence du personnage qui en fera le principal centre administratif et de conquête de la région, Domingo Martínez de Irala, l'instituera en « ville » en créant son « Cabildo » (1541), sorte de conseil municipal des gens importants. Ces différentes dates rendent compte de la difficulté, dans l'Amérique coloniale espagnole, de comprendre les différences de dates rapportées pour un événement qui semble le même.
Unique centre administratif d'une énorme région, Asunción (quelque trois à quatre mille habitants dans la première moitié du XVII siècle), fut jusqu'à la fin du XVII siècle le lieu de passage obligé du bassin du Rio de la Plata hispanique, aussi bien pour les nouveaux colons que pour les ordres religieux (essentiellement les jésuites et les franciscains, à moindre titre les dominicains et d'autres) et la « mère des villes » par le nombre de ses habitants qui en partirent fonder d'autres villes. De nombreuses luttes opposèrent entre eux les prétendants au pouvoir espagnols, criollos et mestizos jusqu'au XVIII siècle.
Plus d'un siècle et demi de l'histoire coloniale du Paraguay fut dominé par la question des « réductions » jésuites. A la suite d'une série d'ordonnances royales de 1607, les « réductions » (« regroupements », en français « missions ») d'Indiens par les jésuites furent affranchis de toute dépendance des pouvoirs civils, donc de l'application de l'« encomienda », institution selon laquelle les Indiens recevaient protection et éducation chrétienne de la part des colons en échange de temps de travail sur leur exploitation. En pratique, ce fut le recours au travail forcé. Les années 1610 à 1767 connurent la domination jésuite sur les Indiens Guaranis de la province jésuite du Paraguay, qui comprenait une partie du Sud de la région orientale du Paraguay actuel, mais aussi une petite frange du Brésil (aujourd'hui dans l'Etat de Rio Grande do Sul), la majeure partie de l'actuelle province argentine de "Misiones" et du Nord-Est de l'actuel Uruguay. Il convient ni de surestimer l'étendue de cette zone par rapport au Rio de la Plata (Il y a fréquemment confusion entre la Province jésuite immense dont le siège était à Córdoba en Argentine et la zone effectivement couverte par les missions du Paraguay-Paraná), ni d'en sous estimer l'importance économique et politique. À partir de 1609, les jésuites commencèrent à organiser les réductions, villages composés de plusieurs centaines ou milliers d'Indiens sédentarisés et encadrés seulement par deux jésuites. Leur organisation a pu évoquer un « communisme chrétien » (Clovis Lugon) ou une "théocratie socialiste" , dans la mesure où la vie des Guaranis était communautaire (jusqu'à la distribution chaque matin des outils pour aller travailler aux champs) et fortement encadrée par la religion (messe obligatoire à 5 h 30, le matin, et journée rythmée par les célébrations religieuses). Cependant, les qualificatifs de « communiste » ou de « socialiste » ne correspondent aucunement au système d'autorité ni à la réalité économique, dont le contrôle des exportations demeurait entre les mains de la Compagnie de Jésus. De même, le qualificatif d'« État » ne correspond à aucune réalité, l'habilitation des réductions résultant d'une décision royale comme l'expulsion des jésuites ordonnée par le pouvoir royal qui a fait disparaître le soi-disant « État ».
En 1611, les ordonnances d'Alfaro, inspirées par les jésuites, définirent plus étroitement les règles de l'encomienda, au grand dam des colons. Par ailleurs, seuls les jésuites étaient autorisés à séjourner dans les réductions pour y encadrer les Indiens et administrer la mission. Les franciscains, notamment, créèrent également dans la province du Paraguay et au-delà de nombreux villages indiens, jusqu'à la région actuelle du Sud de la Bolivie, et tentèrent avec moins de moyens juridiques et sans moyens militaires de préserver ces Indiens de la mainmise des colons.
La province du Paraguay a appartenu à la vice-royauté du Pérou jusqu'à la création du vice-royaume du Rio de la Plata (1776-1778), dont il devient Intendencia del Paraguay (es) en 1782. Le rôle d'Asunción en tant qu'étape stratégique entre le Rio de la Plata et le Haut-Pérou (le haut plateau bolivien actuel) s'affaiblit progressivement après la « refondation » de Buenos Aires en 1580. Son rôle de passage obligé entre le Rio de la Plata et le Haut-Pérou, par une route difficile, par laquelle étaient acheminées des marchandises vers les centres miniers tels le maté, la viande bovine séchée, le cuir, les animaux de bât, etc., que fournirent dans des conditions très compétitives les missions jésuites dès qu'elles furent organisées, s'évanouit (une partie importante de l'économie des réductions était donc liée à l'activité minière du Haut-Pérou).
Cependant, le système des réductions jésuites soulevait l'hostilité des colons espagnols de première génération et de leurs enfants métis (il n'y avait pas de femmes espagnoles disponibles au XVI siècle et en nombre insuffisant au siècle suivant), dans la mesure où les ordonnances d'Alfaro soustrayaient les Guaranis à l'encomienda. Des raids de colons désireux de rafler des esclaves furent organisés, et ce d'autant plus facilement que les réductions réunissaient une quantité importante d'Indiens en un même lieu. D'un côté, des colons espagnols tentaient des rancheadas, d'un autre côté, notamment dans les années 1630, des expéditions de chasse aux esclaves étaient organisées par les bandeirantes, colons portugais de la ville de São Paulo, pourtant située à quelque mille kilomètres des réductions de la région de Guaira qu'il fallut déplacer vers le sud. Ce fut une des motivations du roi d'Espagne pour autoriser les Guaranis à s'armer et à constituer des milices. En 1641 eut lieu la bataille du río Mbororé, victoire des Guaranis et de leurs Jésuites contre les Paulistes. Cependant, l'armement de milices guaranis répondaient aussi aux besoins nés de l'expansion de la colonie portugaise du Brésil, et elles durent intervenir, le plus souvent avec succès, notamment contre l'implantation portugaise de la Nova Colonia de Sacramento, sur le Rio de la Plata en face de Buenos Aires, ce qui conduisit, en 1750, à la signature du traité de Madrid, « traité des frontières » (limites), ou « d'échange » (permuta) entre les monarchies espagnole et portugaise : en échange de l'évacuation par les Portugais de la place de Colonia (aujourd'hui Colonia del Sacramento en Uruguay), zone de contrebande et de menace portugaise sur Buenos Aires, le roi d'Espagne, qui avait pourtant accordé aux jésuites l'administration de la zone, devait faire évacuer sept réductions situées à l'est du fleuve Uruguay et céder ce territoire aux Portugais. Le refus des Guaranis se manifesta par la Guerre des 7 réductions, de 1754 à 1756, sous l'égide du cacique (chef coutumier) et corregidor (« président » du « conseil municipal » d'une réduction) Nicolàs Ñeengirú.
L'expulsion des jésuites satisfaisait une demande ancienne des colons, et cet épisode conforta les rumeurs, alimentées entre autres par les ordres religieux concurrents, qui circulaient alors en Europe (amplifiées et rendues crédibles par des philosophes des Lumières, au premier rang desquels Voltaire), faisant de ces réductions un véritable État dans l'État aux mains des jésuites, exploitant les Guaranis dans le dessein de s'affranchir de la tutelle temporelle des Royaumes d'Espagne et du Portugal. La rumeur voulait même que cet État soit gouverné par un empereur (répondant précisément, comme Neengiru, au prénom de Nicolas) et qu'il frappe sa propre monnaie (certains affirment en avoir vu des exemplaires). Tout cela ne fut pas sans influer dans la décision prise par la monarchie portugaise en 1759, puis par la monarchie espagnole en 1767, d'expulser les jésuites de son empire américain. L'expulsion des jésuites du Portugal, de France et d'Espagne répond à de multiples facteurs, mais leurs vœux d'obéissance absolue au Pape heurtaient à la fois les idées des Lumières (le marquis de Pombal au Portugal, celles-ci ajoutées aux courants gallicaniste et janséniste en France, et, en Espagne, à la fois ces facteurs et les raisons propres à la situation des groupes de pression dans le Rio de la Plata). L'expulsion des jésuites des réductions n'est qu'un effet collatéral de l'hostilité d'idéologies ennemies, mais se retrouvant sur ce point (aspects temporel et religieux).
L'histoire du Paraguay colonial ne s'est pas limitée au conflit entre les colons et les jésuites. Bien d'autres évènements sont intervenus, telles les « révolutions » successives des Comuneros entre 1717 et 1757, soulèvements de privilégiés (et non du peuple comme il est souvent écrit), inspirés sur le plan idéologique par Francisco de Vitoria et sa théorie du pouvoir du commun qui doit circonscrire les prérogatives royales (voir le soulèvement antérieur des Comuneros en Espagne). Après l'expulsion des jésuites et la disparition de leurs réductions, le Paraguay continuera à résister à la pression des portugais du Brésil et à la puissance relative de plus en plus grande de Buenos Aires qui contrôle le débouché fluvial de la province — puis de l'intendance (puis de la République) — vers l'océan. Les relations avec Buenos Aires seront au cœur des défis que le Paraguay devra relever lorsque s'approchera l'indépendance des colonies espagnoles d'Amérique, accélérées dans plusieurs parties de l'Empire, dont le Rio de la Plata, par l'occupation napoléonienne de l'Espagne.
Du XIX siècle à aujourd'hui
Un « cuartelazo », l'occupation du Quartier Général militaire à Asunción dans la nuit du 14 au 15 mai 1811 par quelques dizaines d'hommes, est retenu comme date officielle de la proclamation de l'indépendance. En réalité, la proclamation de 1811 fait allégeance à l'Espagne royale. Ce n'est, formellement, que le 1er octobre 1813 que l'indépendance sans aucune référence d'allégeance extérieure sera proclamée par le Congrès qui avait été convoqué pour le 30 septembre. Ainsi, le 16 mai 1811, un triumvirat, qui comprenait le futur docteur Francia, et qui avait été constitué à la suite de l'occupation du quartier général, prit position à l'égard de la Junte qui s'était établie à Buenos Aires, « reconnaissant toujours le malheureux souverain sous les auspices duquel nous vivons (Ferdinand VII d'Espagne), nous unissant et nous confédérant avec la ville de Buenos Aires elle-même, » etc. Le 20 juin, les cinq membres (dont le Docteur Francia), d'une Junte désignée par le Congrès de la province du Paraguay prêtèrent serment de n'obéir à aucun autre souverain que Ferdinand VII. Le 12 octobre 1811 fut signé avec Buenos Aires un traité de commerce, sur les frontières et d'amitié qui, dans son article 5, consacra la reconnaissance par Buenos Aires de l'indépendance du Paraguay. Négocié principalement par le docteur Francia, celui-ci, après avoir patiemment éliminé ses rivaux et tissé un réseau dans le pays, deviendra d'abord Consul aux côtés de Fulgencio Yegros (désignation par un Congrès le 12 octobre 1813), puis « dictateur temporaire » élu pour cinq ans le 3 octobre 1814 par un autre Congrès, et enfin un dernier Congrès le désignera "Suprême Dictateur à vie" le 30 mai 1816. Il le restera en effet jusqu'à sa mort survenue le 20 septembre 1840. Très controversé, son « règne », isolant presque complètement le pays du monde extérieur, a permis d'épargner au Paraguay les troubles constants qui ont agité les autres ex-colonies espagnoles et l'alphabétisation de la quasi-totalité de la population, même si l'enseignement était interdit, sauf exception, au-delà de ce que nous appellerions l'école primaire. La paix a permis à la population de jouir d'un relatif bien-être. Après un bref intermède militaire, il a été remplacé après sa mort par Carlos Antonio López, personnage aussi étrange, mais conscient que le pays ne pourrait demeurer éternellement fermé, celui-ci réitéra la proclamation de l'indépendance en 1842 afin de mettre un terme aux prétentions périodiques de Buenos Aires sur l'ancienne intendance. Il ouvrit précautionneusement les frontières, important des savoir-faire et des équipements modernes (chemin de fer, chantiers navals, etc.) et donna au pays une puissance économique pouvant permettre au pays de rivaliser avec celle de ses voisins, puissance relative concentrée géographiquement, ce qui était susceptible de lui conférer un avantage. Carlos Antonio Lopez, conscient que le temps travaillait contre le Paraguay, consacra une part notable des ressources à un effort militaire. Le Congrès l'autorisa en 1856 à désigner un successeur intérimaire par pli scellé. Il décéda le 10 septembre 1862 et le successeur en question était l'un de ses fils, Francisco Solano Lopez, qu'il avait nommé à la tête de l'armée et qu'il avait envoyé conduire diverses ambassades auprès des puissances de l'époque.Ce dernier convoqua un Congrès pour le 12 octobre 1862 qui le « choisit » comme président. Fort des moyens économiques laissés par son père, il se prépara à la guerre qui devait éclater en 1864 avec le Brésil, puis en début 1865 avec l'Argentine et l'Uruguay, les trois pays se liguant par le Traité de la Triple Alliance (1er mai 1865). Le poids relatif du Paraguay inquiétait ses voisins. Son refus de se plier aux exigences du libre commerce prôné par la Grande-Bretagne et déjà les Etats-Unis déplaisait aux intérêts argentins et brésiliens. Devant le grignotage par le Brésil des territoires à la frontière indéfinie du Nord-Est, le Paraguay réagit par un coup de main réussi au sud du Mato Grosso. Considérant que les opérations menées en Uruguay par le Brésil et ses alliés uruguayens (Venancio Flores, également proche de Mitre qui dirigeait l'Argentine) mettaient en cause les équilibres politiques dans le Rio de la Plata, ce qui n'était pas infondé, Francisco Solano Lopez demanda à l'Argentine le libre passage de ses troupes pour atteindre l'Uruguay. La réponse tardant, très probablement à dessein, il expédia des troupes importantes au travers du territoire argentin. Le Paraguay déjà en guerre avec le Brésil, c'était là une occasion pour l'Argentine d'en finir avec les prétentions paraguayennes sur son actuelle province de Misiones. L'intervention de l'Uruguay désormais dirigée par Flores, n'a répondu qu'à un échange de bons procédés à titre personnel entre ce dernier et Mitre. En bref, les actes de guerre du Paraguay, dans le cas du Brésil répondant à sa pression militaire, n'ont fait qu'avancer une confrontation vraisemblablement inéluctable compte tenu de l'occupation de plus en plus serrée des territoires incontrôlés qui séparaient les pays d'Amérique latine entre eux. Francisco Solano Lopez, si ses décisions étaient compréhensibles, satisfaisait aussi sans doute ses rêves de gloire que la diplomatie, qu'il avait pourtant exercée avec un certain succès sous la direction de son père, ne comblait pas.
Le Paraguay s'engagea dans un conflit qui, de bilatéral, se transforma donc en « Guerre de la Triple Alliance » contre ses trois ennemis coalisés, l'Argentine, le Brésil et l'Uruguay (1865-1870). les buts de guerre inscrits dans le Traité de 1865 comprenaient l'attribution au Brésil et à l'Argentine des territoires qu'ils revendiquaient et l'imposition de la clause de la nation le plus favorisée, en finissant avec le protectionnisme qui avait permis le développement relatif du pays. Conduite imprudemment sur le plan stratégique dès le début de la guerre, quatre années ne furent que celles d'un lent repli avant la quasi-extermination de son peuple. Défait, l'acharnement principalement des armées brésiliennes et la résistance obstinée de Francisco Solano Lopez aboutit à sa mort au combat et à la dévastation complète de la partie peuplée du pays, les enfants d'environ quatorze ans étant enrôlés, à la réduction de sa population à une fraction de ce qu'elle était auparavant (probablement entre un tiers et la moitié), causant un déséquilibre démographique inouï entre les sexes (un homme pour deux à quatre femmes). La polygamie de fait se pratiquera par la force des choses et, compte tenu de la courte espérance de vie, le rééquilibrage démographique sera atteint une soixantaine d'années plus tard. Il y perdit aussi des territoires qu'il contrôlait mal autour de son actuelle région à l'est des fleuves Paraguay et Rio Paraná. Comme l'Uruguay, le pays devint « pays tampon » entre l'Argentine et le Brésil et connaîtra, désormais, une existence alignée sur celle des autres pays de la région : instabilité politique, exploitation du territoire par des intérêts d'abord anglo-argentins, puis aussi anglo-brésiliens. Ainsi exploitée, l'économie ne se rétablit au niveau antérieur à la guerre qu'une cinquantaine d'année plus tard. Le Paraguay dut affronter une deuxième guerre, la guerre du Chaco-1932-1935. Attaqué par la Bolivie, il gagna aux dépens de celle-ci la plus grande partie du Chaco qu'elle revendiquait. En fait, la région conquise n'était contrôlé par aucun pays à l'exception de ses franges, situation fréquente entre les anciennes colonies espagnoles et portugaises d'Amérique latine, qui a donné lieu au renouvellement de la théorie juridique dite de "l'uti possidetis juris : la terre appartenait à celui qui l'occupait, encore fallait-t-il prouver le caractère effectif de l'occupation et tenter de s'appuyer sur des titres. L'essentiel du territoire qui lui a été alors reconnu ne comprenait pas de ressources économiques notables (la thèse largement diffusée selon laquelle elle aurait été déclenchée pour y rechercher du pétrole sous l'influence américaine ne repose sur rien de sérieux), la principale ressource, le quebracho, un arbre à croissance lente au tronc riche en tanin alors indispensable aux industries du cuir, étant déjà sous souveraineté de fait paraguayenne et sous domination économique argentine le long du Haut-Paraguay.
C'est après la fin de cette guerre que les forces politiques sous l'influence de l'Argentine puis, à moindre titre, du Brésil, regroupées, en synthèse, entre libéraux (les « bleus ») et libéraux nationalistes (les « rouges » ou « colorados »), durent céder le pouvoir à des régimes militaires sous la pression notamment des anciens combattants du Chaco et du Colonel Franco qui fondera le parti « Fébrériste ». L'orientation politique de ceux-ci alla d'une tendance démocratique (José Félix Estigarribia, « Général de la victoire » de la Guerre du Chaco, élu le 30 avril 1939, décédé dans un accident d'avion le 7 septembre 1940) jusqu'à une tendance influencée par une adaptation locale du fascisme (Général Victor Morinigo, 24 décembre 1940, avec perte progressive d'influence jusqu’au 12 janvier 1947), pour déboucher, les « colorados » alors dominants, sur une période de guerres civiles (1947), coups d'État et de troubles dont sortira finalement vainqueur le général Alfredo Stroessner en 1954 et renversement de l'influence des deux grands voisins au profit du Brésil.
La dictature d'Alfredo Stroessner, qui a duré trente-cinq ans, fut renversée en **** sous la pression des États-Unis. Le Brésil lui a offert l'asile politique jusqu'à sa mort en 2006. Alfredo Stroessner avait noyauté à son profit le parti Colorado ainsi que tous les groupes de pression (syndicats, organisations étudiantes, ordres professionnels, [organisations paysannes). Ce parti a réussi à lui survivre au prix d'une mise au goût du jour : les élections présidentielles sont donc désormais formellement libres et, en principe, sans manipulation.Mais leur portée démocratique reste douteuse compte tenu du clientélisme et de la corruption sous-jacente présente à tous les niveaux administratifs de l'état .
Des élections pour renouveler le président et les deux chambres ont eu lieu le 27 avril 2003. Nicanor Duarte Frutos, du parti Colorado, a été élu président. Le 20 avril 2008, le parti Colorado voyait son règne de plus de soixante ans s'achever avec l'élection de Fernando Lugo, ancien évêque de gauche de l'Alliance Patriotique pour le Changement (APC), à la présidence du pays. Celui-ci a été déchu de la présidence par le Sénat le 22 juin 2012 et remplacé par son vice-président, Federico Franco. Cette destitution, très controversée, fut notamment qualifiée par la présidente argentine Cristina Kirchner de « coup d'État », et valu au Paraguay une exclusion du Marché commun du Sud (Mercosur), de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) et de la Communauté d'États latino-américains et caraïbes (Celac), qui ne reconnurent pas la légitimité du nouveau gouvernement.
Politique et administration
Le Paraguay est une république présidentielle. La constitution de 1992 impose la division des pouvoirs.
Organisation des pouvoirs
Le président est à la fois le chef de l'État et le chef du gouvernement. Le président et le vice-président sont élus pour un mandat de cinq ans. Le président choisit après l'élection les membres de son cabinet.
Le parlement est composé de deux chambres. La Chambre des députés (Cámara de Diputados) compte quatre-vingts membres et le Sénat en compte quarante-cinq. Les élections législatives pour le renouvellement des deux chambres ont lieu tous les cinq ans, en même temps que l’élection présidentielle.
La Cour suprême est la plus haute instance judiciaire. Les sénateurs et le président en choisissent les neuf membres en se basant sur les recommandations d'un conseil spécifique.
La distinction civile la plus élevée du pays est l'Ordre National du Mérite du Paraguay.
Découpage administratif
Le Paraguay est divisé en dix-sept départements, mais la capitale dispose d'un statut particulier. À la tête de chaque département, se trouve un gouverneur élu par les citoyens de la région. Voici la liste des départements :
Alto Paraguay ;
Alto Parana ;
Amambay ;
Boqueron ;
Caaguazú ;
Caazapá ;
Canindeyú ;
Central ;
Concepción ;
Cordillera ;
Guairá ;
Itapúa ;
Misiones ;
Ñeembucú ;
Paraguarí ;
Presidente Hayes ;
San Pedro.
Démographie
La population du pays est estimée à 6 459 058 habitants en 2011.
Le Paraguay est le 63 pays le plus pauvre au monde. Son taux de pauvreté est évalué à 32 % des habitants.
Langues
Au Paraguay, il existe deux langues officielles : le guarani et le castillan (espagnol). Le Paraguay est l’un des rares pays d’Amérique latine où la langue indienne est reconnue depuis longtemps : elle est la langue nationale depuis 1967, et la langue co-officielle depuis 1992. Enfin, depuis 1994, un plan national d’éducation vise à enseigner les deux langues à tous les Paraguayens. Même si les deux langues ont un statut égal, dans l’administration, la justice, l’enseignement et des média, l’espagnol s’impose largement mais il n'y a que 6 % d'unilingues espagnols et ce pourcentage diminue car le bilinguisme s’étend malgré tout à toutes les sphères de la société : 55 % des Paraguayens peuvent donc s’exprimer en espagnol.
88 à 95 % de la population totale parle le guarani. 39,2 % sont unilingues guarani, 48,9 % sont bilingues guarani-espagnol et 2,7 % parlent une autre langue indienne avec parfois le guarani comme seconde langue.
Il existe une vingtaine de langues amérindiennes vivantes : l’aché, l’ayoreo, le bolivien oriental (?), le chamacoco (en), le chiripá, le chorote iyo'wujwa, le guana, le guaraní, le guaraní mbyá, le guaraní paraguayen, la lengua, le maká, le maskoy pidgin, le nivaclé, le pai tavytera (en), le sanapaná, le tapieté, le toba et le toba-maskoy, plus une langue disparue, l'emok.
Les autres langues d'origine européenne parlées sont le portugais (3,2 %), l’allemand standard (immigration), le plautdietsch (allemand des mennonites) et l'italien.
Santé
Il y a environ 11 médecins pour 10 000 personnes. Il y a 18 infirmiers et sages-femmes pour 10 000 personnes. L'espérance de vie en bonne santé était de****ans en 2007. Le taux d'infection du VIH était de 0,5 % en 2007.
Religion
Environ 90 % sont catholiques et 10 % sont protestants (principalement mennonites) ou mormons, entre autres religions.
Économie
Monnaie
La monnaie paraguayenne est le Guaraní paraguayen.
Ressources naturelles
Fer
Pétrole
Manganèse
Bois
Calcaire
Énergie hydraulique
Le Paraguay exporte plus de viande que l'Argentine et produit dix fois plus d'électricité qu'il n'en consomme grâce à l'hydroélectricité.
Culture
La culture du pays est relativement métissée, mais la situation des populations autochtones est souvent difficile. « L’article le plus raciste de l'année » selon Survival a été publié en 2007 dans ce pays, assimilant les Indiens du Paraguay au cancer et les décrivant comme des gens « néolithiques », « attardés » et « crasseux ».
Bibliographie
Sylvain Souchaud, Pionniers brésiliens au Paraguay, Karthala, Paris, 2002, 407 p.
Efraim Cardozo, El Paraguay colonial. Las raíces del nacionalismo, Ediciones Nizza, Buenos Aires Asunción, 1959, 231 p.
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La bibliographie ayant été entièrement renouvelée ces dernières années, il est conseillé de s'en tenir aux ouvrages les plus récents.
巴拉圭共和国(西班牙语:República del Paraguay,瓜拉尼语:Tetã Paraguái)是南美洲内陆国家,地据巴拉圭河两岸。其南边国境完全与阿根廷接壤,东北与西北角则分别是巴西与玻利维亚,为南美洲国家联盟成员国。首都为亚松森。
历史
巴拉圭原为印地安人瓜拉尼族(Guarani)定居之地,1525年由葡萄牙人阿雷荷·加西亚(Alejo Garcia)发现,1537年西班牙殖民团体首建亚松森市。5年后天主教耶稣会传教士也前往该地传教并教授当地人农牧及手工艺。1767年西班牙殖民者把耶稣会教士驱逐。18世纪,巴拉圭地区是南美洲最大的人口集中地区。 1811年5月15日时巴拉圭脱离西班牙独立,由罗德里格斯遂行独裁统治。1840年法学教授洛佩斯(Carlos Antonio Lopez)继任后,始采较开放之政策,从事农工商业各项建设。1844年巴拉圭再设议会,已初具独立国家规模。 洛佩斯之子小洛佩斯(Francisco Solano Lopez)于1862年继掌政权,醉心军国主义。1865年至1870年间,巴拉圭发动了拉丁美洲史上最惨烈的战争——巴拉圭战争,在5年之间,巴拉圭因为与阿根廷、巴西和乌拉圭三国所合组的联盟对抗作战,折损了全国约2/3的成年男子人口与诸多领土,也造成该国在战后半世纪经济停滞。 1932年至1935年年的大厦谷战争中,巴拉圭战胜玻利维亚,从玻国取得大片大厦谷地区。翌年巴玻战争之统帅埃斯蒂加里维亚出任总统,旋于1940年8月重颁宪法,分区治理,政治渐上轨道。 1947年巴国发生为期六个月之内战后由红党执政。1954年,属红党的斯特罗斯纳将军发动政变,同年9月当选总统,嗣获一再连任迄****2月,始为罗德里格斯将军发动军事政变推翻。从此开始实行民主制度选举总统。
政治和政府
巴拉圭实行民主共和制,采行政、立法、司法三权分立,总统是国家元首及政府最高决策者,是由人民选举产生,任期5年。国会由参议院及众议院两院组成,现有参议员45人、众议员80人。 巴拉圭的民主政制始于****年军事政变,****年5月大选举后军方即还政于民,军方虽然仍具影响力,但均己适应民主选举。1993年5月9日巴国举行总统大选,由执政红党所推举之候选人瓦斯莫西当选,并于同年8月15日就职,成为巴40年来第一位民选文职总统,巴国遂转为文人政府。1998年5月10日巴拉圭举行总统大选,由执政红党所推举之候选人库瓦斯(Raul Cubas Grau)及副总统候选人阿加尼亚(Luis Maria Argana)当选,于8月15日就职。1999年3月间副总统阿氏遇刺身亡,造成政局不安,总统库瓦斯因与军事强人欧威多将军涉及暗杀案而被迫宣布辞职流亡巴西。巴拉圭政府依宪法由国会议长冈萨雷斯继任总统。他的任期经巴拉圭最高法院裁定至2003年8月,并筹组由红、蓝及国家组合党组成之联合政府。2000年8月巴举行副总统补选,由反对党真正激进自由党(蓝党)候选人佛朗哥(Julio Cesar Franco)当选。 上任总统尼卡诺尔·杜阿尔特·弗鲁托斯于2003年当选,属红党,上任后致力于政经改革,微有收效。 2008年4月,费尔南多·卢戈在大选胜出,成为新任总统,并邀请自己的亲生姐姐担任第一夫人。在未担任总统前,卢戈原是一位主教,在该国广大的贫穷人口中拥有非常高的支持度。 保守主义的红党和自由主义的真正激进自由党为本国主要政党。 2012年6月发生警察与农民的武装冲突事件,为此事件费尔南多·卢戈被参议院举行一场院内投票后弹劾下台。费德里科·弗朗哥(Federico Franco)为当时的副总统,发生此事件后担任临时总统直到2013年再选总统。 费尔南多·卢戈被弹劾下台的事情遭到许多邻近国家以及南美共同市场(MercoSur)的反对认为此决定未遵守进程且违反民主。
外交
与**关系 巴拉圭1957年7月8日与****建交、**在东方市设有总领事馆。 与中国关系 巴拉圭与中华人民共和国无外交关系。
地理
巴拉圭河一景
卢克的西尔维奥·佩蒂罗西国际机场
亚松森
Ciudad del Este vista aerea.jpg 东方市
Itaipu体育场
民族服饰
Manzana图书馆
亚西雷塔水坝
行政区划
亚松森——巴拉圭共和国首都及最大城市。
东方市(Ciudad del este)——巴拉圭第二大城市,位于该国东南边境,与阿根廷及巴西边境为邻的重要商业城市,亦为南美洲知名的华人及阿拉伯侨民聚集地。
交通
巴拉圭国道
人口
巴拉圭人口密度(每平方公里) 巴拉圭全国约6百多万人口中,有接近97%集中聚居在东半部。只有约2至3%的人口居住在广大的西部恰可地区。而全国51%人口都住在城市,其中首都亚松森占全国人口11.2%。自1970年代以来,来自日本、韩国及**的东亚移民,及来自西亚、巴西等地的移民,为该国的经济注入力量。 与众多拉丁美洲国家一样,巴拉圭由于曾经长期受西班牙殖民统治,故有近95%人口为麦士蒂索人(印欧混血儿),主要是西班牙人和当地瓜拉尼族人混合而生的后裔。 大多数人口信奉天主教,但亦有少数是门诺宗教徒(集中于北部厦谷(Chaco)地区,以农牧为生)或基督新教教徒。
经济
亚松森的高层住宅楼 内陆国巴拉圭有一个庞大的非正规因素分化市场经济,把进口消费品转口到周边国家,包括数以千计的微型企业和城市摊贩的交易。1970到2009年以每年7.2%的平均增长率成为经济增长最快的南美国家。该国还拥有世界上第三大自由商业区:「东方市」,紧随迈阿密和香港之后。 另一个占人口很大比例特别是在农村地区,是来自农业活动的经济,常常在生活的基础。由于非正规因素占经济的重要成分高,准确的经济数据很难获得。按人均计算,实际收入在1980年的水平停滞不前。在2003年和2008年之间巴拉圭经济快速增长,世界商品需求增长与高价格和有利的天气相结合,支持巴拉圭的商品扩大出口。巴拉圭是世界第六大大豆生产国。2008年遭受旱灾,在全球经济衰退之前就开始农产品出口减少和经济放缓。 在2010年,巴拉圭目前正在进行该区域最大的经济扩张,也是南美洲最快的,达到14.5%的国内生产总值增长率。
文化
巴拉圭的官方语言为瓜拉尼语及西班牙语。 巴拉圭节庆通常跟天主教有着密切关系。以下是巴拉圭的公众假期表: 日期 节假日名称 当地名称 备考 1月1日 元旦 Año Nuevo - 1月6日 主显节(Three Kings Day) Día de los Reyes Magos 天主教传统节日 2月3日 圣布拉斯 San Blas 天主教传统节日/纪念主保圣人瞻礼 3月1日 英雄纪念日(Heroes' Day) Día de los Héroes - 5月1日 国际劳动节 Día del Trabajador - 5月14日 国旗日 Día de la Bandera - 5月15日 独立日 Día de la Independencia 纪念1811年5月15日巴拉圭独立 6月12日 巴拉圭大厦谷战争停战纪念日 Dia de la Paz del Chaco 纪念大厦谷战争停战 8月15日 亚松森建城纪念日 Fundación de Asunción 纪念首都亚松森于1537年8月15日始建 8月16日 儿童节 Día de los niños 当天小学学生不用上课 9月29日 Boqueron Battle Day Día de la batalla de Boquerón - 12月8日 圣母无染原罪节 Virgen de Caacupe 天主教传统节日/纪念圣母无染原罪伟大奥迹 12月25日 圣诞节 Día de Navidad 天主教传统节日/纪念耶稣降生