Nous rendons un hommage respectueux aux millions d'hommes et de femmes soviétiques, militaires et civils, qui ont perdu la vie en combattant l'hitlérisme.
我们向那些在对抗希特勒主义的战争中牺牲的数千万人民、战士和平民致意。
n. m 希特勒
Nous rendons un hommage respectueux aux millions d'hommes et de femmes soviétiques, militaires et civils, qui ont perdu la vie en combattant l'hitlérisme.
我们向那些在对抗希特勒主义的战争中牺牲的数千万人民、战士和平民致意。
La croix gammée, emblème du nazisme.
Le national-socialisme (en allemand : Nationalsozialismus), plus couramment désigné en français sous l'abréviation nazisme, est l'idéologie politique du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), parti politique d'extrême droite fondé en Allemagne en 1920 et dirigé par Adolf Hitler. Cette idéologie théorise une hiérarchie au sein d'une espèce humaine divisée en « races », au sommet de laquelle elle place la « race aryenne ». Le nazisme est le seul type de fascisme incorporant à la fois racisme biologique et antisémitisme. Par extension, le terme nazisme désigne le régime politique inspiré de cette idéologie, dictature totalitaire et expansionniste dirigée par Adolf Hitler de 1933 à 1945 et connue sous les noms de Troisième Reich et d'Allemagne nazie.
En tant que sujet de science politique, les définitions du nazisme varient selon les historiens. En particulier, reste ouverte la question de savoir si le nazisme ne fut que l'une des formes du fascisme ou, parce qu'ayant fait du racisme une doctrine d'État, le nazisme doit être considéré comme un phénomène historique unique. En effet, l'antisémitisme officiel du régime nazi, dès 1933, l'élimination des personnes handicapées et la persécution des opposants politiques, des Juifs, des homosexuels, des Roms, etc., se concrétisèrent par la mise en place, dès 1933, des premiers camps de concentration en Allemagne. Cette politique ne fit que s'amplifier du début de la Seconde Guerre mondiale, qui vit la création des camps d’extermination nazis, jusqu'à la défaite militaire du nazisme en 1945. Ainsi près de six millions de personnes, dont une majorité de Juifs, périrent dans les camps de concentration et d'extermination nazi ou par la Shoah par balles (voir Shoah). Le régime nazi, censé « durer mille ans », en dura douze et laissa l'Allemagne en ruine.
Membres de la SA, de la SS et de la NSKK, lors du congrès du parti nazi, à Nuremberg en 1935.
L'acronyme « nazisme » est la contraction de « national-socialisme » (Nationalsozialismus en allemand). En effet, le « national-socialisme » se veut distinct du « socialisme international », c'est-à-dire des mouvements socialistes internationalistes, d'inspiration marxiste ou non, tels que l'Internationale socialiste ou l'Internationale communiste, dont la vocation universelle était à l'opposé du nationalisme pangermaniste hitlérien. L'idéologie nazie se distingue également d'autres doctrines nationalistes de l'époque comme, en France, le « socialisme national » de Maurice Barrès, qui disait combiner nationalisme et « socialisme », mais rejetait les théories racistes du nazisme allemand.
Durant toute son existence, de 1920 à 1945, les idéologues nazis, appuyés par la lecture de la falsification antisémite Les Proto***** des Sages de Sion, développent l'idée d'un complot orchestré par les Juifs. Ceux-ci, désignés par le terme générique de « juiverie », sont perçus par les nazis comme coupables, collectivement responsables de la défaite de 1918 et de la révolution en Russie, dans le cadre d'un complot mené contre une Allemagne innocente. Celle-ci n'aspirerait qu'à se libérer de la tutelle exercée par les Juifs et leurs alliés. Les Juifs sont perçus ainsi comme un sujet politique essentiellement défini par sa « race », sujet contre lequel il est nécessaire de mener une guerre : la propagande du NSDAP et du III Reich présente le conflit qui s'ouvre en 1939 comme une « guerre contre les Juifs », ces derniers donnant de nombreuses preuves (bombardements…) de leur volonté d'extermination du peuple allemand; de même, les Juifs, entendus comme un groupe fantasmatique homogène, sont ainsi présentés comme les principaux responsables du conflit.
Le fameux Programme en 25 points, programme politique du nazisme, fut exposé pour la première fois dans une réunion publique le 24 février 1920 à la Hofbräuhaus de Munich (célèbre brasserie pourvue d'une vaste salle propice aux réunions politiques et qui existe toujours) par Adolf Hitler lui-même. Dans ce programme, Hitler exige l'abrogation du traité de Versailles et il exclut les juifs de la citoyenneté allemande. À la suite de cette assemblée fondatrice, le DAP (Deutsche Arbeiter Partei, soit Parti ouvrier allemand) prendra désormais le nom de NSDAP (National Sozialistische Deutsche Arbeiter Partei, soit Parti national-socialiste des travailleurs allemands) : le parti nazi est né.
En 1925 (soit, plus de deux ans après un coup d'État manqué et plusieurs séjours en prison après la proclamation initiale), Adolf Hitler publie Mein Kampf (Mon Combat) (à la fois autobiographie, idéologie et « programme politique » ), ouvrage écrit en prison, et qui deviendra le texte de référence du nazisme. La thèse selon laquelle le national-socialisme n'était rien d'autre, en somme, qu'un hitlérisme, est fort discutée ; néanmoins, l'opportunisme politique sera, dès le début de sa carrière, une constante dans les discours et écrits d'Adolf Hitler. L'historien britannique Ian Kershaw, auteur d'une imposante biographie d'Hitler, montre ainsi que l'apparition de certaines expressions ou concepts pourtant propres au discours hitlérien (par exemple le slogan Lebensraum, soit : « espace vital ») sont assez tardives. Et c'est Hitler lui-même qui rappellera que ce n'est qu'en juin 1919 que les cours d'économie de Gottfried Feder sur « l'esclavage par l'intérêt » fournirent le levier qui lui manquait pour animer un véritable parti politique : « Après avoir écouté le premier cours de Feder, l'idée me vint aussitôt que j'avais trouvé le chemin d'une condition essentielle pour la formation d'un nouveau parti. »
Peu après l'accession d'Hitler à la Chancellerie le 30 janvier 1933, les autres partis politiques sont progressivement éliminés ou interdits. Le 23 mars 1933, le Reichstag vote les pleins pouvoirs à Hitler, seuls les socialistes votent contre (les députés communistes étant pour leur part emprisonnés). Le 14 juillet 1933, le NSDAP devient un parti unique en Allemagne et le restera jusqu'à la chute du Troisième Reich et l'abrogation de cette loi le 20 septembre 1945.
Adolf Hitler, le Führer du Troisième Reich.
Les nazis étaient xénophobes, demandant par exemple que « tous les non-Allemands établis en Allemagne depuis le 2 août 1914 soient immédiatement contraints de quitter le Reich », et que « tous les directeurs et collaborateurs de journaux paraissant en langue allemande soient des citoyens allemands ». Ils s’opposaient à la « conception matérialiste du monde ». Ils étaient réellement anti-chrétiens, certains comme Himmler voulant instaurer une forme de paganisme alors que le Reich souhaite placer les Églises du Reich sous sa tutelle en imposant la création du « christianisme positif ».
Des étudiants nazis brûlent les livres jugés dangereux par les nazis en public le 10 mai 1933. C'est un autodafé.
Le nazisme prétend être une idéologie totalitaire, cherchant à dominer et à contrôler tous les aspects de la vie des citoyens, embrigadés dès l'enfance dans toutes sortes d'associations maîtrisées par le Parti, qu'ils étaient destinés à servir : Napolas, Jeunesses hitlériennes, Association des jeunes filles allemandes, Association des femmes allemandes, Association des Allemands de l'étranger, Secours populaire du parti nazi, Secours d'Hiver du peuple allemand. Le régime nazi est proche du fascisme, duquel il a pris le caractère démonstratif que celui-ci a initié, assurant le culte du chef et le respect de la doctrine du Parti par l'usage systématique de mises en scène théâtrales, et aussi de la violence. Le Führerprinzip, soit l'absence totale de limites posées au pouvoir personnel du chef, est un élément central du nazisme, qui exalte la figure du Führer par un culte de la personnalité permanent. Mais le nazisme s'inspire aussi du bolchévisme, adoptant le principe d'un parti unique constitué de militants professionnels, parmi lesquels il recrute des milices privées, les SA et les SS, enfin en organisant la toute puissante Gestapo dès la prise de pouvoir.
La doctrine nazie se fondait sur une classification raciale des hommes selon la « qualité de leur sang ». Les Tziganes, les Asiatiques et les Noirs étaient classés au plus bas dans l'échelle des races, juste avant les Juifs et après les Slaves et les Méditerranéens. Elle aboutit à pousser les applications de l'eugénisme dans ses conséquences extrêmes, en particulier l’élimination des personnes malades et handicapées du Programme Aktion T4, l'expérience des lebensborns, et surtout la Shoah. Elle incitait à expulser hors d'Allemagne les hommes des « races inférieures », en particulier les Juifs envers lesquels elle a immédiatement pris des mesures vexatoires, favorisant l'émigration des plus riches et des plus déterminés vers d'autres pays, avant d'enfermer progressivement les autres dans des camps de concentration, avec les opposants politiques et religieux et les « asociaux » de tous ordres. Pour Ian Kershaw, « étant donné sa nature, sa composition et ses forces dominantes, le mouvement nazi ne pouvait avoir qu’une conception du changement social négative (liquidation des organisations de la classe ouvrière, discrimination accrue contre les minorités) ».
Les nazis utilisèrent le terme d’Aryen pour définir la « race humaine » qu'ils considéraient la plus pure, la plus supérieure et la plus noble, qui était appelée « race nordique » (ex septentrione lux, « toute lumière vient du Nord ») par certains scientifiques de cette époque : cette hypothèse, de la procession nordique des civilisations méditerranéennes, qui a lieu dans l'université allemande du XIX siècle devient une thèse d'État enseignée à l'école, à l'université (où après la loi d'aryanisation de la fonction publique en avril 1933, un tiers des postes sont libérés, laissant la place à des enseignants pouvant faire rapidement carrière en professant cette nouvelle propagande) et dans les organisations du parti nazi. Les idéologues nazis prétendaient que l'existence des Aryens aurait été confirmée par l'Histoire et l'archéologie nazie (les archéologues étant recrutés en masse par une organisation SS, l'Ahnenerbe, afin de montrer que le III Reich est comme une seconde Sparte), l'expérience pratique, et les traits uniques de l'Aryen (notamment les cheveux blonds et les yeux bleus). Les nazis utilisèrent la propagande pour promouvoir cette thèse (Welthauptstadt Germania, Jeux olympiques d'été de 1936, etc.).
Le programme national-socialiste prétendait également avoir une dimension sociale, symbolisée par le rouge dans le drapeau nazi, qu'il imposa à l'Allemagne. Toutefois, selon Ian Kershaw, «dans leur majorité, les historiens considèrent l' idéologie sociale du national-socialisme soit comme de la vulgaire propagande, soit comme une doctrine sérieuse dans ses intentions mais impossible à mettre en pratique en raison de ses contradictions internes» . Cependant, certains rejettent cette interprétation: ainsi, selon l'historien Götz Aly (2005), les nazis auraient témoigné d'un réel souci des classes populaires : ils réorganisent les professions, créent des mutuelles et des prestations sociales, luttent contre le chômage, favorisent des loisirs et des fêtes pour les couches populaires, etc. Pour Aly, c'est d'ailleurs là l'une des clés de la popularité du régime. Kershaw considère au contraire que «les nouveaux rapports de classe institués en 1933 réduisirent à néant les acquis sociaux remportés par le monde ouvrier non seulement depuis 1918, mais même depuis l'ère bismarckienne» .
La tendance « socialisante » de la doctrine nazie fut cause de dissensions graves entre les dirigeants du parti. À ses débuts, Joseph Goebbels qualifiait ainsi le nazisme de « bolchévisme national ». Cependant, Hitler, par pragmatisme et opportunisme politique, sera conduit à accepter les financements d'industriels inquiétés par la montée du communisme et à abandonner certaines revendications et à éliminer sans pitié les courants par trop « socialisants » (les frères Strasser, Röhm, etc).
Le nazisme prône la supériorité de la « race aryenne » sur toutes les autres « races » humaines. Ce qu'il nomme « race aryenne » est en fait une notion à la fois morphologique, culturelle et religieuse. Le « véritable » aryen est celui qui est physiquement proche du canon germanique. La croyance commune fait correspondre cette « race aryenne » à l'image d'un homme pâle, blond aux yeux bleus et de culture germanique. En réalité, les critères, bien que restreints, étaient sensiblement plus larges (notamment au niveau des couleurs des yeux et des cheveux). D'après Hitler, cette race aryenne est l'unique source de tous les progrès de l'Humanité. Seuls ceux qui ont une trace de sang aryen peuvent avoir du génie. Les autres « races » ne font qu'imiter voire, comme les Juifs, spolier ou détruire le génie humain. À ce titre, la race aryenne doit conserver la pureté de son sang pour concentrer le génie humain dans une race qui dominera le monde. On trouve ici l'origine idéologique, des programmes d'élimination des personnes handicapées. Pour la « survie de l'Humanité », les nazis se doivent d'éliminer les races et « peuples inférieurs » qui en polluant la génétique humaine, l'amènent à sa perte. Les nazis classèrent ainsi les populations en fonction de ce qu'ils appelaient les « races à éduquer » (les Latins ,les Japonais et les slaves), les « races à réduire en servitude » ( les Asiatiques, les Noirs) et les « races à exterminer » (les personnes de confession ou d'ascendance juive et le peuple tzigane).
Au sein du mouvement nazi, les échanges sont nombreux jusqu'en 1934 au moins, pour définir précisément ce qui doit être contenu dans la doctrine raciste et sur ce que doivent être les implications pratiques de la doctrine.
En effet, à partir des années 1920, la fixation de la doctrine raciale nazie se fait en plusieurs étapes, étapes à mettre en lien avec les querelles internes au sein du NSDAP. À la suite de Hans Günther, la doctrine nordiciste, qui part du postulat que le peuple germanique originel, les Indogermains, sont originaires du Nord de l'Europe. Dans son ouvrage L'Idée Nordique, paru en 1925, Günther défend l'idée d'une politique raciale de renordification du peuple allemand.
La doctrine raciale nazie se basait surtout sur l’œuvre d’Hans Günther, professeur de « science raciale » à l’Université d'Iéna dont les idées étaient fortement soutenues par le gouvernement allemand. Selon Günther, tous les Aryens partagent un type nordique idéal qui crée un contraste avec les Juifs, qui constituent plutôt un mélange de plusieurs races. La lignée généalogique, les mesures anthropologiques de crânes et les évaluations de l’apparence physique étaient tous des outils utiles à la détermination de la race. Pour Günther, même si l’apparence physique était la chose observée, « le corps est l’enveloppe de l’âme » et « l’âme est primaire. » Toutefois dans la doctrine raciale nazie les catégories de « sang allemand » et de « sang étranger à l’espèce » ne furent jamais clairement définies, et entre le pôle aryen et le pôle juif se trouvait toute une nébuleuse de races qu’il était parfois malaisé de situer sur une échelle. Concernant les races européennes, Günther les divisait en race nordique (nord de l'Europe), méditerranéenne (sud de l'Europe et Afrique du Nord), dinarique (en) (Balkans), alpine et est-baltique.
Le nazisme est donc essentiellement une idéologie raciste. Elle poursuit deux buts concomitants. D'abord, l'établissement d'un «espace vital» (Lebensraum) pour la « race supérieure » que constitue selon eux la « race aryenne ». Cet espace vital étant conçu comme devant se développer vers l'est, il implique la destruction de l'URSS et l'asservissement des peuples slaves. Ensuite, le maintien de la pureté de la « race supérieure » par l'extermination des « dégénérés » comme les malades mentaux et l'anéantissement de ce qu'ils considèrent comme des « races inférieures », en premier lieu les juifs.
Aux yeux des différents théoriciens du nazisme, la lutte des races constitue le moteur de l'Histoire.
En effet, Hitler, dans Mein Kampf, recherche un principe pour expliquer l'Histoire humaine. Cette lutte des races se fait à échelle mondiale. De plus, dans cette lutte, la recherche de mélanges raciaux, du métissage, constitue l'arme la plus sournoise du Juif contre la race indogermanique nordique. À partir de 1933, de nombreuses publications sont éditées destinées à être portées à la connaissance du public : ainsi, en 1936, l'essai "peuple, race et État dans l'Antiquité" de Fritz Geyer propose une vision nazie de l'histoire humaine, basée sur le postulat que les civilisation antiques, nordiques, ont connu une phase de dissolution politique et culturelle (dont elles ne se sont pas relevées), en raison de la pratique des métissages à grande échelle. Walter Gehl, dans ses manuels scolaires, dresse un tableau de ces périodes de décadence raciale que sont la période hellénistique et la crise du III siècle à Rome.
Alfred Rosenberg, théoricien du nazisme dont l'influence fut également importante, qui développa ses théories raciales dans Le Mythe du vingtième siècle (1930), où il réduit l’Histoire à une lutte des races et met en valeur l’homme nordique menacé par le métissage, les Juifs et les valeurs judéo-chrétiennes, considérait également les Berbères d'Afrique du Nord comme descendants des peuples Aryens atlanto-nordiques : « Les Berbères, dont une partie conservent encore la peau claire et souvent même les yeux bleus, ne remontent pas aux raids ultérieurs des Vandales, mais bien à la très ancienne vague atlanto-nordique. De nombreux chasseurs Kabyles, par exemple, sont aujourd'hui encore irréfutablement d'origine nordique. »
Le nazisme se revendique d'une forme de socialisme, mais sans rien de commun avec celui prôné par les sociaux-démocrates ou par les communistes, ainsi que par les autres courants socialistes. Sa conception du « socialisme » se veut au contraire radicalement opposée à la vision marxiste alors dominante. Le national-socialisme n'est pas considéré comme faisant partie de la famille du socialisme au sens moderne du terme : il n'entretient pas de rapports avec les mouvements et courants socialistes, et leur voue au contraire une hostilité radicale qui leur vaut d'être réprimés et interdits dès l'accession d'Hitler au pouvoir.
Les nazis déclarent que le capitalisme provoque du tort aux Nations de par la finance internationale, de la domination économique des grandes entreprises et de l'influence des Juifs. Les affiches de propagande nazies destinées aux quartiers ouvriers exacerbaient l'anticapitalisme. Sur l'une d'entre elles était écrit : Le maintien d'un système industriel pourri n'a rien à voir avec le nationalisme. Je peux aimer l'Allemagne et détester le capitalisme.
Hitler exprimait, autant en public qu'en privé, un profond mépris pour le capitalisme, l'accusant de prendre les Nations en otage au bénéfice des intérêts d'une classe de rentiers « cosmopolites et parasites ». Il s'opposait en paroles à l'économie de marché et à la recherche effrénée du profit, et souhaitait une économie respectueuse de ce qu'il considérait être l'intérêt général. Il n'estimait pas le capitalisme digne de confiance en raison de sa nature égoïste, et lui préférait une économie dirigiste subordonnée aux intérêts du peuple. Hitler affirma en 1934 à un cadre du parti que « le système économique contemporain était la création des Juifs. » Hitler confia un jour à Benito Mussolini que « le capitalisme a[vait] fait son temps ». Hitler estimait également que la grande bourgeoisie d'affaires « ne connaissait rien d'autre que les profits. La Patrie n'est qu'un mot pour eux. » Hitler considérait Napoléon comme un modèle pour son comportement anti-conservateur, anti-capitaliste et anti-bourgeois.
Dès 1922, il définit le « socialisme » comme un dévouement inconditionnel à la Nation allemande, en déclarant : « Celui qui est prêt à faire sienne la cause nationale, dans une mesure telle qu'il ne connaît pas d'idéal plus élevé que la prospérité de la nation ; celui qui a compris que notre grand hymne Deutschland über alles signifie que rien, rien dans le vaste monde ne surpasse à ses yeux cette Allemagne, sa terre et son peuple, son peuple et sa terre, celui-là est un socialiste ». Si sa définition du socialisme n'est pas particulièrement précise, il la veut cependant distincte du marxisme et du bolchevisme. Pour Hitler, la « doctrine juive » du marxisme a « volé » le nom de socialisme. A ses yeux, le véritable « socialisme » est une « science de la prospérité collective » : il s'agit à ses yeux d'une vieille tradition aryenne et germanique, qui ne s'oppose ni à la propriété privée ni à la nation, et vise au contraire à assurer la richesse de tous. Tel que le conçoit Hitler, le socialisme préconise la défense des intérêts du peuple à l'intérieur de l'État, l'intérêt collectif primant sur l'intérêt particulier : il s'agit pour lui, en tant que Weltanschauung, d'une attitude éthique s'adressant à ceux qui vivent ensemble dans un espace ethnique ou national. Toujours selon Hitler, le national-socialisme donne à l'État la mission de « satisfaire les légitimes besoins des classes laborieuses en se fondant sur la solidarité raciale » et vise à susciter « un esprit communautaire et social, s'épanouissant au sein d'une économie nationale fondée sur la responsabilité individuelle et encadrée par l'État ». Il fera disparaître progressivement l'individualisme en faisant évoluer la personne humaine sur une base raciale. Le dirigeant nazi envisage l'extension de ce type de société aux autres pays, pour donner naissance à un « socialisme des nations » très différent de l'internationalisme marxiste-léniniste. Concernant les rapports entre classes sociales, Hitler ne semble réellement y avoir réfléchi que durant le conflit mondial, en relation avec les problèmes de l'espace vital. Lors d'une conversation, il a ainsi envisagé de résoudre la question sociale en garantissant à chacun une perspective d'ascension sociale, en assurant à tous un minimum vital et en faisant « participer chacun aux bienfaits de la culture ».
Dans Mein Kampf, Hitler montre son attachement au mercantilisme ; il pensait que les ressources économiques liées à un territoire devaient être réquisitionnées par la force. Il croyait que l'application du concept d'«espace vital» apporterait à l'Allemagne ces territoires précieux pour l'économie. Il pensait que le seul moyen de maintenir la sécurité économique était d'avoir un contrôle direct sur les ressources plutôt que de dépendre du commerce international. Il affirma que faire la guerre pour s'octroyer ces ressources était le seul moyen de devancer le système économique capitaliste déclinant.
Un certain nombre de nazis auraient eu des convictions anticapitalistes, par exemple Ernst Röhm, le chef de la Sturmabteilung (SA). Röhm affirma que l'arrivée des nazis au pouvoir constituait une révolution nationale, mais il déclara avec insistance qu'une « seconde révolution » (la nomination de Hitler à la chancellerie et les mesures prises jusqu'à la fin de l'année 1933 étant la première) était nécessaire pour que l'idéologie nazie soit aboutie. Les SA de Röhm attaquèrent les personnes jugées complices du mouvement réactionnaire. Hitler considéra que ces actions entreprises par Röhm de sa propre initiative étaient irrespectueuses, menaçaient potentiellement son autorité et mettaient en péril le régime en s'aliénant la sympathie du Président Paul von Hindenburg et de la frange conservatrice de l'armée allemande. Cela conduit Hitler à mener des purges parmi les éléments les plus radicaux des SA, y compris Röhm. Un autre nazi de haut rang, le ministre de la Propagande Joseph Goebbels, affirma catégoriquement le caractère socialiste du nazisme, et écrivit dans son journal personnel que s'il devait choisir entre le bolchévisme et le capitalisme, « en définitive », « il serait préférable pour nous d'aller vers le bas avec le bolchevisme que de vivre dans l'esclavage éternel du capitalisme. »
Jusqu'en 1925, le NSDAP se contente de formules suffisamment vagues pour satisfaire la clientèle bigarrée qui compose ses soutiens et son électorat : en 1920, par exemple, Anton Drexler définit l'objectif du DAP, devenir le "parti de ceux qui travaillent", tandis que, en 1925, Gregor Strasser défend la nécessité d'un socialisme strict, pur, sans pour autant le définir précisément. Même à l'époque des succès, à partir de 1930, Hitler reste vague sur le programme économique; néanmoins, le programme de 1920, déclaré intangible, est constamment remis au cause par la pratique quotidienne des relations entre les responsables du parti et les milieux d'affaires.
Le problème des biens des anciennes familles régnantes dans le Reich oblige le parti à expliciter ses positions: Strasser, avec à sa suite les Gauleiter du Nord du Reich, défend l'expropriation, tandis que Hitler et ses proches en Bavière s'y opposent lors du congrès organisé à Bamberg en 1927. En 1927, dans un article, Goebbels borne très strictement l'anticapitalisme nazi : ne remettant pas en cause la propriété, il se dresse non contre le capitalisme en tant que tel, mais contre un mauvais usage du capital par ses propriétaires.
À partir de 1933, le DAF, l'organisation la plus importante (numériquement) au sein du NSDAP, définit le socialisme en mettant en avant les concepts de travail, de réussite (Leistungsgesellschaft (de) ) et de sens du devoir à l'égard du Reich et de l'État : l'une des implications pratiques, visible de réformes à tendance socialisantes, concerne le droit, la possibilité, d'accession à la propriété par le travail. La propagande définit aussi la forme de « socialisme » souhaité pour le Reich, « un socialisme par les actes » qui se concrétise par des actions charitables menées sous la houlette du NSDAP, et qui n'a par conséquent rien à voir avec le socialisme en tant que tel.
Parallèlement à cette rhétorique anticapitaliste, le programme du parti mentionne les termes de « socialisme » et de « révolution », mais de façon très vague et souvent contradictoire : ainsi, jusqu'à la Nuit des Longs Couteaux du 30 juin 1934, le vocabulaire du champ lexical de la révolution est employé par tous les cadres nazis, de façon symbolique, totalement coupée de la réalité. À partir de 1934, la révolution est toujours à l'ordre du jour, mais le contenu du concept a totalement évolué : le terme « révolutionnaire » finit par désigner simplement une personne favorable au nouveau régime.
Ainsi, selon Ian Kershaw, « loin de porter atteinte au capitalisme, [Hitler] en fit un auxiliaire de l’État. »
La référence au socialisme est déjà présente chez le Parti ouvrier allemand (DAP), prédécesseur du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Ce petit groupe de droite radicale se réclame ainsi d'une forme de « socialisme germanique » mal défini, par lequel il ambitionne de ramener les ouvriers allemands vers le nationalisme, en les détournant de l'internationalisme marxiste.
Le nazisme, dont la doctrine va à l'encontre de l'idée d'égalité des hommes, n'envisage pas d'éliminer la propriété privée, ni les différences de classes sociales. Il prétend par contre fournir des salaires décents aux travailleurs, et éviter la lutte des classes en unissant les patrons et les travailleurs au sein de la « communauté du peuple » (Volksgemeinschaft). L'aile « gauche » du NSDAP, mené notamment par Otto Strasser, accorde une place importante au « socialisme » et à l'anticapitalisme, au contraire d'Hitler qui se montre très hostile envers les influences « marxistes » et n'envisage aucun contrôle ouvrier sur les entreprises. La tendance d'Otto Strasser est évincée politiquement dès l'été 1930 et l'aile « populiste » du nazisme, partisane d'une révolution sociale, est vite éliminée politiquement, ou physiquement au cours de la nuit des Longs Couteaux en 1934. Le discours nazi continue ensuite d'utiliser le concept de socialisme, vu sous l'angle de l'unité nationale en lieu et place de la lutte des classes : Joseph Goebbels présente ainsi le national-socialisme comme « le vrai socialisme », car il vise à permettre aux classes sociales de vivre ensemble au lieu de les dresser les unes contre les autres.
En se réclamant d'une forme de socialisme, Hitler a avant tout tiré avantage de la popularité du mot : après 1934, les représentants « gauchisants » du parti sont cantonnés à un rôle de « leurre social » tandis que le socialisme et l'anticapitalisme continuent d'être des éléments de la propagande nazie.
Ian Kershaw souligne que la Volksgemeinschaft — basée sur la pureté raciale et le concept de lutte — que Hitler présente comme une « fusion du nationalisme et du socialisme » ne repose sur aucun concept socialiste moderne, mais au contraire sur une forme primaire de darwinisme social et d'idées impérialistes héritées du XIX siècle. Comme Kershaw, l'historien Hajo Holborn rappelle qu'Hitler lui-même n'a jamais été socialiste : il souligne en outre que les termes « nationalisme » et « socialisme » ont été utilisés dans les discours du dirigeant nazi comme des synonymes et de manière interchangeable, leur sens variant d'ailleurs en fonction du public auquel il s'adressait. Ernst Nolte indique lui aussi que le national-socialisme « n'a jamais été en priorité un socialisme, en d'autres termes un mouvement principalement motivé par les affrontements internes des classes ; il était au contraire un nationalisme social de type fasciste, dans sa manifestation la plus radicale de surcroît ».
L'historienne Marlis Steinert souligne le caractère flou des conceptions d'Hitler en matière de socialisme, qui n'ont été exprimées, de manière désordonnée, qu'à travers des entretiens et des discours, et pas dans des écrits théoriques. Elle y distingue, à côté d'« absurdités » pures et simples, des idées proches de celles des « socialistes utopistes » du XIX siècle, et des concepts qui se rapprochent des théories modernes du bien commun. Hitler ne semble cependant pas avoir connu les idées de Fourier, Proudhon ou Owen, et paraît s'être inspiré de « prétendus précédents germaniques ou chrétiens ». Pour Marlis Steinert, les idées d'Hitler sur le socialisme sont avant tout une illustration de son « éclectisme » d'autodidacte. De manière globale, elle voit dans les idées politiques et sociales d'Hitler une synthèse personnelle, composée d'« emprunts à des doctrines courantes » que le dirigeant nazi interprétait à sa façon, en les combinant de telle manière qu'il finissait par « construire un ensemble cohérent composé d'idées opposées », destiné à attirer des sympathisants de toutes sortes.
Le nazisme rejette le christianisme non seulement parce qu’il est issu du judaïsme, d’une part, et que l’Eglise catholique, comme tout pouvoir hostile au nazisme, est infiltrée et manipulée par le Juif, d’autre part, mais aussi pour des raisons qu’il considèrent comme spécifiques au christianisme. Le nazisme, idéologie raciste, accorde une grande importance au sang, au sexe et à la nature, fondements devant garantir la reproduction de la race et donc son existence. Les préceptes que le nazisme considèrent comme typiquement chrétiens et qu’il rejette comme étant des entraves au but qu’il poursuit (la survie de la race) sont principalement :
le mépris de la nature et du corps
l’amour du prochain au détriment des liens du sang (ou liens de race)
le refus de l’usage de la violence pour se défendre dans lutte pour la vie.
Le nazisme considère qu’une société organisée sur ces bases ne peut que mener à la « désespérance désenchantée qui suscite l’appel, si typiquement « oriental », à un sauveur ».
Les nazis éliminèrent, stérilisèrent ou emprisonnèrent ceux qu'ils considéraient comme malades, ou ceux qui étaient considérés comme atteints de maladies physiologiques ou mentales héréditaires et de troubles mentaux, en s'appuyant sur une lecture particulière des théories eugéniques du Britannique Francis Galton (cf. Eugénisme sous le nazisme). En septembre 1939, Hitler donna son assentiment à la mise en œuvre d'un programme d'« euthanasie », sans distinction d'âge, des personnes handicapées ou atteintes de certaines maladies incurables. Ce programme appelé Aktion T4 fut mené par un petit nombre d'hommes triés sur le volet et sous le contrôle de médecins. Au total, il est estimé qu'environ 200 000 personnes en furent victimes entre 1940 et 1945.
Après avoir conquis le pouvoir absolu, les nazis éliminèrent selon des procédés systématiques et par cercles concentriques entre 5 et 6 millions de Juifs (notamment, mais pas uniquement, à l'aide de chambres à gaz) ; ainsi qu'entre 500 000 et 1 million de Tziganes, dont 23 000 ont été recensés dans le seul camp d'Auschwitz. Ils stérilisèrent aussi 400 000 Allemands et incarcérèrent tous les opposants au pouvoir dans des camps de concentration. L'extermination des Juifs est appelée « Shoah », ce qui signifie « anéantissement » en hébreu.
Les composantes idéologiques et les sources d'inspiration du nazisme sont extrêmement diverses. Ainsi, pèle-mêle sont reprises dans l'idéologie nazie : le national-bolchévisme incarné par Ernst Niekisch et repris par Goebbels ; l'idée de la Grande Allemagne empruntée au national-libéralisme du « printemps des peuples » de 1848 et pangermanistes ultérieurs du XIX siècle ; le nationalisme xénophobe des patriotes de 1813 comme Ernst Moritz Arndt et Friedrich Ludwig Jahn ; l'aspiration à un « christianisme allemand » par Paul de Lagarde ; les tendances protectionnistes et autarciques en économie chères à Fichte et Friedrich List ; le néo-paganisme allemand par haine du catholicisme romain, illustré par exemple par les opéras de Richard Wagner, érigés après la mort du compositeur en véritable liturgie nationale ; et l'idée d'un socialisme allemand élaborée par Werner Sombart et Oswald Spengler.
Selon Claude David, pour les nazis « le seul point intangible, le seul dogme, fut le racisme. Ce racisme appuie et justifie la politique nationaliste, les projets impérialistes du mouvement ». Pour Ian Kershaw, en dehors du nationalisme et du racisme, le nazisme n'a pas de réelle cohérence politique, du fait notamment de la diversité de sa clientèle électorale et militante.
Le culte de la force est propagé dans les universités par Heinrich von Treitschke. Nietzsche contribua à la diffusion de cette idéologie notamment dans son œuvre Au-delà du bien et du Mal. C'est à son insu, pendant ses dernières années de maladie, que sa sœur, Elisabeth Förster-Nietzsche mariée à Bernhard Förster, pour laquelle il exprimait également un grand mépris à la suite de son mariage avec un antisémite ayant tenté de fonder une nation aryenne au Paraguay, trafiqua son œuvre et composa « La Volonté de Puissance ». Elle en fit ce qui devait devenir plus tard une arme de propagande pour le régime nazi. Elle eut recours à un véritable travail de falsification, et de découpage, allant jusqu'à retirer les passages la concernant personnellement.
Aussi, encore aujourd'hui, les écrits de Nietzsche sont sujets à la controverse, souvent par mécompréhension ou interprétation douteuse. La critique la plus commune se rapportant au nazisme est celle qui consiste à dire que Nietzsche incitait à la haine contre le Juif, de par les critiques qu'il peut faire à l'égard du prêtre, « les juifs, ce peuple de prêtres ». Or il ne condamne ici nullement les juifs mais bien les méthodes du prêtre, peu importe ses origines (cf. Généalogie de la morale, III traité et la fin d'Ainsi parlait Zarathoustra en référence au dernier Pape). Au banc des accusés, son idée du surhomme.
L'idée de base du Nazisme est l'affirmation de la supériorité du peuple aryen. Par conséquent, inspirés par Joseph Arthur de Gobineau et Houston Stewart Chamberlain ainsi que par les théories eugéniques de Georges Vacher de Lapouge, les nazis pensent que tout métissage est dégénérateur de celui-ci. De plus, Selon les nazis, l'Allemagne est le dernier refuge du « peuple aryen ». Cette idée est émise par Ludwig Geiger et imposée par Karl Penka. De là, les nazis fondent une échelle raciale, sur laquelle nous trouvons tout en bas, le peuple juif car ils « veulent contrôler le monde » (soit par le communisme, soit par le capitalisme). On pourrait se référer au faux intitulé Les Proto***** des Sages de Sion, rédigé par Mathieu Golovinski, agent provocateur des services secrets tsaristes.
Les idées nationalistes et racistes vont se retrouver dans les idées colportées par les mouvements völkisch, qui vont fleurir en Allemagne à la fin du XIX siècle et au début du XX siècle. En répandant en Allemagne des idées ultra-nationalistes et racistes, ces mouvements ont fait le lit du national-socialisme.
Il existe deux interprétations chez les historiens : le nazisme est un système totalitaire spécifique, essentiellement raciste et antisémite ; et fortement opposé au judéo-christianisme. La deuxième interprétation est que le nazisme n'est qu'une variété de fascisme parmi d'autres. Les termes « fascisme » et « totalitarisme » reposent souvent sur des définitions floues ; ils restent mal définis et il n'y a pas de consensus d'historiens sur leur utilisation. D'aucuns les récusent totalement. À l'origine, le fascisme avait pour but l'édification d'un État fort, base d'un nouvel Empire, véritable but, alors que le nazisme voyait dans l'État le moyen de mettre en œuvre la politique raciale et de domination mondiale de la nation allemande. Le fasciste mourait pour l'Italie, le nazi pour la « race aryenne ». La Seconde Guerre mondiale n'est donc pas un conflit de nations, à l'instar de la première, mais un conflit de « visions du monde ».
Dans la pratique, Mussolini enferme et persécute ses opposants, mais ne s'est jamais livré à une politique d'extermination sur des bases culturelles et religieuses, alors que l'idéologie nazie organisait un système de déportations des « indésirables ». D'abord et principalement les juifs, qui tous devaient être éliminés, adultes comme enfants. Hitler avait décrété que tous devaient disparaître en vertu d'une purification de l'Europe planifiée « scientifiquement », c'est-à-dire avec des arguments pseudo-scientifiques, les théories raciales, et en mobilisant tous les moyens techniques. Leur élimination était visée, non leur réduction en tant qu'ennemis. D'autres groupes sociaux subirent les déportations et les persécutions : communistes et autres marxistes, Tsiganes, handicapés physiques ou mentaux, « asociaux », homosexuels, catholiques, protestants, Témoins de Jéhovah… Les camps d'extermination tels Auschwitz, Treblinka, Maïdanek, furent construits ou transformés à des fins d'exterminations.
Le concept d'État totalitaire est forgé par le philosophe et théoricien du fascisme italien, Giovanni Gentile, qui écrivait les textes de Mussolini ayant un contenu théorique. L'État totalitaire doit prendre le contrôle de la société tout entière et de tous ses secteurs, jusqu'à faire disparaître celle-ci, englobée dans l'État, devenu « total ». Le fascisme du système des États totalitaires, qu'il invente au contraire, ne peut pas être exclu. Le fascisme voit le jour en Italie, avec la prise du pouvoir par Mussolini (Marche sur Rome, 1922) ; il invente un nouveau mode d'État précisément, en pratique et en théorie. Il en fait la théorie et le réalise en vue de constituer un Empire, supposé faire renaître l'Empire romain.
Invention que Hitler recueille et développe, en préparant la guerre en Europe, dans le but de créer un nouvel Empire européen, le « Reich de 1 000 ans ». L'exploitation du mythe du « danger juif » (complot mondial en parallèle et/ou alliance avec le communisme international) sera reprise. On diffusera systématiquement un faux, fabrication de la police secrète du Tsar, les « Proto***** des Sages de Sion », supposé révéler ce « complot juif mondial ». Adolf Hitler mentionne cette lecture dans Mein Kampf.
Ce qui distingue le nazisme du fascisme est, non pas le nationalisme, le racisme et l'antisémitisme, mais le fait que la politique nazie soit d'abord et essentiellement raciste et antisémite, et la décision en vue de l'élimination des Juifs, et le recours à un plan d'extermination. La planification et l'organisation systématiques sont une spécificité nazie, et n'appartiennent ni au fascisme italien, ni aux divers fascismes qui apparurent en Europe. La diversité des expressions porte souvent à confusion.
1934年纳粹主义展览场,从外观就可以看出希特勒同时进行种族主义和贫穷的工人阶级斗争主义作为政治煽动的杠杆。
纳粹主义(原文文本本身是一个缩写,来自德语的「国家民族社会主义」:Nationalsozialismus,英语:Nazism,又称国家社会主义),指1933年至1945年间统治德国的独裁政治,即“第三帝国”。“纳粹”这个词在德语中的含义并不具有极为明确的意涵,然而,纳粹主义意识形态的精神是“属于一个民族的”,也称为民族国家社会主义。纳粹主义之民族观乃主张国家权力之绝对集中化,即极权主义,但其则不完全等同于传统意义上的法西斯主义,但纳粹与意大利法西斯主义执政者墨索里尼最终成为明确的盟友。
阿道夫·希特勒乃国家社会主义德国工人党(Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei,或缩写为NSDAP)的领袖。纳粹党执政时期的德国通称为「纳粹德国」、「第三帝国」,而正式国号乃「大德意志帝国」(Großdeutsches Reich)。纳粹主义的追随者称为纳粹主义者。目前仍有纳粹主义者即新纳粹在各国活动,否认和淡化犹太人大屠杀及其对其他纳粹行径进行宣传(例如称犹太人遭到纳粹屠杀是有原因的,二十世纪初的经济大萧条有犹太人的参与等),并努力美化纳粹政权的政策和行为,并以极端之民族主义、种族主义和排外暴力为主要宣传内容。
1919年1月5日纳粹的前身,德国工人党(德文:Deutsche Arbeiterpartei)正式成立,创立者是安东·德莱克斯勒。希特勒于1919年9月加入纳粹党,并成为了宣传部的头目。随后他提议将党名更改为社会革命党(但最终未被采纳)。该党后于1920年1月正式更名为国家社会主义德意志工人党。希特勒于1921年7月29日出任该党党魁。
纳粹主义并非一个严格定义的意识形态,而是二战前德国境内一部份政治观点的集合:极端爱国主义、种族主义、优生学、极权主义、**、反同性恋、反犹太、第三位置。
纳粹主义(德语:Nationalsozialismus)一词来源于纳粹党(德语:Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei)。「纳粹」,NAZI,是由德文民族社会主义或国家社会主义抽取主要字母的简称:NA(民族National)ZI(社会主义Sozialismus)而成。纳粹党顾名思义,是一个以族群而分的种族主义民族社会主义政党。国家社会主义(德语:Nationaler Sozialismus)与纳粹主义德文拼法一致,但国家社会主义由两个单词组成,而即纳粹主义是一个单词。两者间之意识型态概念乃有所承接,后续之纳粹主义是国家社会主义的一个政治实践,但纳粹主义的发展则失却国家社会主义的多义性质,转化成特质属于政治与经济上极端之意识型态。本质上,国家社会主义的意识形态是社会主义的,纳粹主义也是反对**主义的第三位置主义。 纳粹主义与国家社会主义不同点还包括,纳粹主义的意识形态包括了种族主义和法西斯主义,并在政治上实现极端爱国主义和独裁政治。 纳粹主义并非一严格定义的意识形态,而是纳粹党所奉行的国家统制政策和理念,包括一些政治观点和具有宗教色彩的极端思想:种族主义、**、极权主义、神学主义、反犹太主义、反同性恋以及限制与其意识形态相反的****。强调一切领域的“领袖”原则,宣称“领袖”是民族整体意志的代表,国家权利应由其一人掌握。由一个庞大的官僚系统自上至下按领袖原则来管理的政府,提倡种族主义和反犹太主义作为德国的民族社会主义运动意识思想,重集体尚权威武力。 纳粹主义主张以民族为人类群体生活之“基本单位”,宣扬种族优越论,认为雅利安人种为最优秀的、对人类进步唯一有贡献的民族。认为“优等种族”有权奴役甚至消灭“劣等种族”,以作为形塑特定文化与政治主张之理念基础。在意识形态方面,以明确的准则为基础界定民族,以自其他民族区别,鼓吹社会达尔文主义,歧视与之不同的民族。宣称雅利安—北欧日耳曼人是上苍赋予了“主宰权力”的种族,主张世界是弱肉强食、优胜劣汰的丛林,各民族必须在激烈的生存竞争中求胜,实行对外侵略扩张,力主以战争为手段夺取生存空间,创建民族世界霸权。 1930年代纳粹主义的民族意识型态逐渐形成,成为特属于政治与经济上极端国家资本形态。它的极端型态体现在军国主义和种族主义俩种并在政治上体现极端法西斯爱国主义和独裁专制统治,是一个创建在高度垄断的国家统制主义体制。本质上,民族社会主义的意识型态就是民族霸权主义。 德文Staatssozialismus一词被用来指称纳粹主义的经济政策,尽管国家社会主义在纳粹时期的经济政策与德意志帝国时期的国有社会主义有很多的不同。
1919年,在德国国防军特别班中,经济学讲师古特里德·费德(Gottfried Feder)启迪了希特勒,希特勒在与费德讨论并深入研读马克思的著作后,认为国际资本集团不仅是第一次世界大战的首要煽动者,而且还不断制造战争以获利。犹太人一方面利用资本主义的手段不遗余力地剥削人类,另一方面则用犹太人马克思社会主义的学说去笼络在他们权势下的牺牲者,让这些廉价奴工们陷入互相争斗的悲惨命运。这引发了希特勒创立纳粹主义的动机。
希特勒认为,纳粹主义的目的之一,就是要使资本为民族使用,而不是让国际犹太集团的资本操纵着民族。唯有民族的伟大,自由与发展,才能使资本对国家,也就是整个民族作出贡献。而这可以说是纳粹主义的诞生。然而希特勒从政后与私人企业积极往来,许多武器生产也委托包含美国企业在内的私人企业负责并未收归国有。
系列条目 第三位置 主义 庇隆主义 国家工团主义 民族社会主义 民族无政府主义 民族布尔什维克主义 斯特拉瑟主义 政党和运动 纳粹党 前沿交叉 官方全国战线 第三位置组织 新力量 国际第三位置 黑色战线 相关条目 法西斯象征 新法西斯主义 新纳粹主义 政治战士 白人优越主义 黑人优越主义 否认犹太人大屠杀 本条目属于政治意识形态系列 与法西斯主义的关系 法西斯主义与纳粹主义之间的关系一直是学术界争论的议题。虽然现代一些人认为纳粹主义是由法西斯主义衍生的一种分支,但另一些人仍主张纳粹主义并非法西斯主义,要不是因为两者之间差异过大,便是因为他们认为法西斯主义不能作为一种通称来形容。 纳粹主义与法西斯主义的主要差异之一在于,纳粹主义强调国家的目的是为了达成那些于根其民族和种族的理念,尤其是在社会工程的文化上,纳粹主义强调以牺牲其他所有种族来达成德国民族的繁荣。相较之下,墨索里尼的法西斯主义则认为文化因素应该替国家服务,国家不需替某些特定的种族服务。法西斯主义的政府目标是为了将国家的地位置于所有其他事物之上,因此法西斯主义可以说是一种强调政府中央集权至上的理论。而纳粹强调的则是「民族」(Volk)和「民族共同体」(Volksgemeinschaft)。 纳粹主义认为政府和政党都只是用以达成某些特定人民的理想的工具,纳粹运动至少在其意识形态上,则认为以阶级为根基的社会是不可取的,并且希望跨越这种既有的阶级社会,团结所有阶级的种族成分,社团主义国家的中心思想的确是精英政治。不过,法西斯主义的根基很大一部分也是来自于社团主义,而社团主义则被认为是取代阶级斗争的产物。 墨索里尼和希特勒并非一直同盟,尤其是在1934年,希特勒下令冲锋队暗杀奥地利的恩格尔伯特·陶尔斐斯,以替未来的德奥合并铺路,这造成墨索里尼调派军队前往奥地利与意大利的边界以准备和希特勒开战,但最后墨索里尼仍在西方国家的压力下决定和希特勒同盟。 纳粹主义与社会主义 近代探讨纳粹的书籍 希特勒在1941年2月的一次公开演说中谈到:“民族社会主义和马克思主义根本来说是相同的东西”(两者皆视西方民主国家为敌人)。但在实际上希特勒领导的纳粹党出于本身利益的目的却不断打压和杀害***与社会主义政党人士(德国社会民主党人)。而外交上德苏一直合作至战争期间德国入侵苏联为止。 种族主义 希特勒认为在雅利安人之中,德意志人是最优秀的,犹太人(非雅利安人)通过两族通婚污染了德意志民族,所以要铲除他们。 宗教 希特勒原本是天主教徒,后来与教廷失和,故只容许反犹、且具有民族优越感的德国基督教存在,打压并反对天主教,认为天主教冲击国家政府的绝对权力。 男同性恋者 男同性恋者在纳粹统治时期也是被逮捕关入集中营等待处死的对象,纳粹认为男同性恋者会使自身民族减少甚至灭绝。 「反社会」的女性 女同性恋者、妓女、控制生育的女性以及女性主义者等等对纳粹家庭价值观构成威胁的女性,都会被认为是反社会的女性而遭到迫害。
纳粹主义和**主义在一战后于德国掘起成为两个轻忽不得的权力竞逐者,特别是随着威玛共和越来越不稳定。纳粹运动起源于一战后不久对抗受布尔什维克(**主义)影响而在德国引发的暴动,俄国的1917年革命使得列宁主义版本的马克斯主义受到极大鼓舞,并吸引许多社会主义者也采用革命理念,柏林的斯巴达克起义和1919年的巴伐利亚苏维埃共和国皆因由于此。自由军团,一个组织松散的准军事团体(基本上是由前一战士兵组成的义勇军),击溃了这两次起义且很多自由军团的指挥,包括恩斯特·罗姆,后来成为了纳粹党的指挥。1922年墨索里尼在意大利取得大权后,纳粹主义看似成为一种对抗**主义的可行选项,特别是考量到墨索里尼在击溃那些在一战后以一系列罢工和占据工厂动摇意大利的**主义者和无政府主义者取得的成功。 许多历史学家,如安恩·科修(Ian Kershaw)和尤阿辛·费斯特(Joachim Fest),主张希特勒的纳粹是德国境内众多竞逐反**主义领导地位的的民族主义,并越来越法西斯主义的团体中一个,并最终传遍整个德国。更进一步,他们坚持法西斯主义和它的德国次型,国家社会主义,能成功挑战**主义是因为它能同时作为防范布尔什维克主义的壁垒和吸引工人阶级,特别是对下层社会越来越多的失业者和无法受雇者和越来越穷快失去地位的中产阶级份子(被指责为流氓无产阶级),纳粹使用的亲工人言语吸引了那些不满资本主义的人,他们在推行限制个人利润、废除土地租金和扩大社会福利(仅限德裔)的同时提供一种政治和经济模式是去除了「苏联社会主义」对资本主义的危险成份,例如阶级斗争、******和工人控制生产手段等,因此,纳粹主义在它的民粹主义、反**主义和反资本主义等内容的帮助下,使它比传统保守党如DNVP更受欢迎。因为以上原因,特别是纳粹主义和**主义在它们大部份的存在期间互相争斗(经常是暴力的)的事实,纳粹主义和**常被视为是在政治光谱上相对的两个极端,不过此观点并非未受挑战,一些政治理论家和经济学家,主要是那些与奥地利学派有关者,主张纳粹主义、苏联**主义和其他极权意识形态之间有社会主义和集体主义的共通处,然而社会主义和**主义都反对纳粹的民族主义。 纳粹的言语、活动和意识形态的单纯也使他的保守主义盟友低估了它的力量,和它的管理能力以及甚至做为一个政党存在的能力。麦可·曼(Michael Mann)定义法西斯主义为「透过准军事主义进行超越和净化的国家中央极权主义」,其中「超越」意指所有阶级皆会被废弃以形成一种新人类。 **者对法西斯主义和纳粹主义的支持 许多欧洲极右翼政治家和政党基于对**主义的极度反感欢迎法西斯主义和纳粹主义的上扬,他们认为,希特勒是西方文明也是资本主义对抗布尔什维克主义的救星。在1930年代末和1940年代,纳粹受到西班牙长枪党以及后来组成维琪法国的政治和军事人物的支持,法国反布尔什维克主义志愿军团和其他反苏联战斗集群成立。 二次世界大战后情况 反对纳粹主义的标志 纳粹主义作为民族社会主义,容易吸纳极端思想与引发极端行为,欧美国家基于经历过纳粹统治,自二战后把纳粹视为要小心监察对象,防止死灰复燃。部份欧美国家网站,如雅虎网志(博客),会列纳粹主义为敏感词,不显示于搜索结果甚至不予公开,防止地下纳粹组织吸纳与集结会员扩大势力。 某些与二战相关的游戏在提到德国时往往会用铁十字代替纳粹符号,造成某程度上的体验失真。欧美仍有新纳粹支持者。近二十年来,由于大量伊斯兰移民移居欧洲,助长反移民的情绪,加上经济的不景气,使欧洲极右派政党支持度上升。
hitlérisme nom commun - masculin ( hitlérismes )